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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Matériel : Z-Scratch
(Article écrit par Nicolas Fournel et extrait d'Amiga News - décembre 1991)
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Nous allons passer à la loupe ce mois-ci un programme (et le matériel qui l'accompagne) difficilement classifiable :
c'est un logiciel d'échantillonnage, mais ce n'est pas un AudioMaster ou un Perfect Sound, c'est un séquenceur,
mais ce n'est pas un SoundTracker, et en plus, c'est un synchroniseur et un manipulateur de sons en temps réel.
Fichtre ! Diantre ! Par Saint-Georges du Dragon ! Mais qu'est-ce donc ?
Mais c'est le Z-Scratch !
Le Z-Scratch de Zirconia/FATEC est en fait un produit permettant de remplacer 26 machines à jingles par un seul Amiga
dans une cabine de Disc Jockey. Il se présente sous la forme d'un boîtier plutôt imposant, d'un logiciel
et d'une documentation (le tout en français. Non, pas le boîtier !). Le boîtier contient un échantillonneur 8 bits stéréo
et une prise de synchronisation. L'intérieur (bien oui quoi, il fallait bien que je voie comment c'était là-dedans...)
est très soigné. La documentation est courte mais claire, le logiciel quant à lui, on pourrait en parler pendant des
jours...
Un point positif pour le Z-Scratch est sans aucun doute son ergonomie. L'interface utilisateur a réellement
été travaillée, entièrement pensée dans l'optique d'une utilisation par un DJ, et l'absence de menu devrait rendre
le programme facilement utilisable avec un écran tactile (les écrans tactiles, c'est ma marotte actuellement, alors
attendez-vous à en entendre parler...). A tester tout de même...
Le Z-Scratch ne ressemble pas à grand-chose de connu, que ce soit de par ses fonctions ou de par son interface utilisateur.
Le prix (4790 FTTC) risque lui aussi de "choquer" l'amigaïste convaincu (et moi donc !) mais il ne faut pas perdre de
vue qu'il s'agit là d'un paquetage très "ciblé" et relativement bon marché par rapport à l'achat de 26
machines à jingles... Tout de même, si l'on compare ce prix à celui de
The Scratcher qui est
sensé faire à peu près la même chose, sans le matériel et en beaucoup moins ergonomique, il est vrai, il
y a de quoi frémir...
L'échantillonneur
Le Z-Scratch est avant tout un échantillonneur. Une fois votre source sonore connectée aux deux
Cinch d'entrée et les réglages de niveau sonore sur chaque canal effectués (une option VU-mètre permet
de réaliser cela très facilement), vous êtes prêt à échantillonner sauvagement gimmicks, jingles et
autres effets spéciaux.
La fréquence d'échantillonnage se règle en choisissant l'une des six fréquences prédéfinies (de 8
à 28 kHz par pas de 4 kHz). J'aurai aimé avoir en plus des valeurs prédéfinies (ce qui est une bonne idée,
d'une exécution rapide et sans erreur possible) la possibilité de régler moi-même la fréquence d'échantillonnage
(ou bien un plus grand nombre de valeurs prédéfinies) de façon à obtenir le meilleur rapport qualité
de l'échantillon/mémoire utilisée possible pour une configuration donnée. Des écarts de 4 kHz
entre les différentes fréquences sont un peu trop importants... Le changement de la vitesse de restitution
d'un échantillon se fait -de façon inédite- à l'aide d'un pourcentage par rapport à la vitesse d'échantillonnage
(de -100% à +100%).
En fait, ces deux réglages (vitesses d'échantillonnage et de restitution) illustrent bien le travail
réalisé par les concepteurs du Z-Scratch : c'est pratique, rapide d'utilisation, et permet de n'avoir
à aucun moment besoin de recourir au clavier pour rentrer des données. D'un autre côté, si
l'on veut utiliser le mode "live" (direct), qui est tout de même l'une des caractéristiques les
plus intéressantes du Z-Scratch (voir plus bas), il vous faudra bien sortir le clavier du placard et
pianoter.
J'allais oublier, on peut bien sûr découper le son échantillonné, faire un zoom, etc.
L'édition se fait dans ce cas en déplaçant deux marqueurs. On peut garder en mémoire jusqu'à 26 échantillons,
rangés dans les 26 ports que vous pouvez voir sur la partie gauche de l'écran.
Il est heureusement également possible de se constituer des banques de sons, et de les stocker sur
disquette, ce qui évitera d'avoir à recharger 26 échantillons l'un après l'autre lorsqu'on voudra travailler
avec... A ce propos, jetez donc un oeil sur la fenêtre de requête de fichier, qui est assez originale.
Le séquenceur
Ici, pas grand-chose en commun avec SoundTracker et autre NoiseTracker. Le séquenceur est tout
ce qu'il y a de plus primaire mais est suffisant pour l'usage auquel il est destiné. Il peut contenir
jusqu'à 99 pas (bientôt 1000). Chaque pas est constitué par l'un des 26 jingles, qui peut être joué
une ou plusieurs fois de suite (la découpe de l'échantillon, son canal, sa vitesse et son volume sont
pris en compte). Les commandes de base permettent d'ajouter ou d'enlever des pas, et d'effacer la
séquence.
Ce qui manque, à mon avis, est une étape encore supérieure à la séquence : un type de données comprenant
un ensemble de séquences, que l'on pourrait appeler une à une au moment adéquat, car pour l'instant
l'utilisateur est obligé de recharger une nouvelle séquence à chaque fois qu'il vient d'en utiliser une,
ou de la créer directement (ce qui est d'ailleurs très facile). En mode "live" par exemple les touches F1
à F10 sont actuellement inutilisées, pourquoi ne pas assigner à chacune d'entre elles une séquence ?
Côté utilisation, c'est toujours la simplicité même : il suffit de cliquer sur un jingle dans la partie
gauche de l'écran puis dans la case correspondant au pas pour que celui-ci soit enregistré dans la
séquence (la fenêtre de traitement de l'échantillon est en même temps automatiquement actualisée sur
ce jingle).
Tiens... je viens de voir en bas d'une page de la documentation une fonction Seq->Son disponible à partir
de la version 2 qui permettra de transformer une séquence en son (et donc d'avoir plusieurs
séquences) et résoudra le "problème" que je vous soumettais plus haut (partiellement car on ne pourra
plus synchroniser les pas d'une séquence sur une boîte à rythmes par exemple (voir paragraphe suivant)).
J'en profite pour vous dire que la version du logiciel que j'ai actuellement entre les mains est la 1.1c.
Synchronisation
L'un des points importants pour le DJ aux prises avec ses trois platines et ses diverses boîtes à
jingles, va être de dire à l'Amiga quand envoyer une séquence, ou un pas d'une séquence. C'est le
rôle de la partie synchroniseur du Z-Scratch.
La synchronisation -le déclenchement- va pouvoir être de six types, à la discrétion de l'utilisateur.
Je ne vais pas les détailler mais sachez simplement que tout a été prévu et que, quelle que soit la situation,
il y aura toujours une solution pour déclencher la séquence ou l'un pas, que ce soit par synchronisation
manuelle : vous cliquez sur le bouton "jouer séquence" et hop, la séquence se déroule, pas à pas, facile...
par synchronisation radio, synchro beat, synchro BPM, synchro externe (vous branchez votre vieille TR808)
ou encore synchro Timer (ça, c'est l'Amiga...).
Z-Scratch on stage...
En plus de tout ceci, le Z-Scratch dispose d'un mode "live" qui permet au DJ de rivaliser de dextérité
avec les scratcheurs les plus fous. Seuls restent sur l'écran les 26 jingles de la partie gauche de
l'image. Le simple fait de pointer l'un d'entre eux à la souris, ou de taper la lettre correspondante au
clavier envoie le jingle. Les autres touches du clavier permettent de faire des effets en temps réel comme
des boucles, des échos, une spatialisation de la stéreo, une accélération ou un ralentissement du son, etc.
Il m'est difficile de vous dresser une liste de ces effets puisque d'une version à l'autre certains sont
supprimés, d'autres ajoutés et d'autres encore modifiés.
J'ai trouvé dommage que ces options soient uniquement disponibles au clavier : la partie droite de
l'écran devenant inutile en mode "live" (elle est d'ailleurs effacée), il aurait été intéressant d'y
retrouver ces commandes sous forme de gadgets, car il est ennuyeux d'avoir à garder son clavier à
proximité (surtout dans une cabine de DJ) alors que tout le reste du logiciel peut s'utiliser sans.
Ceci dit, l'avantage du clavier sur la souris est évidemment la rapidité d'exécution, mais avec un
écran tactile... bon, ok j'arrête...
Et dans le prochain épisode...
L'objectif de Zirconia est en fait de remplacer intégralement l'ensemble d'une cabine de DJ,
avec tout ce qu'elle comporte de machines à jingles, de commandes de lumières, etc.
Z-Scratch n'est donc que le premier pas dans cette direction, et il sera rapidement suivi de Z-Radio,
pour automatiser la diffusion de séquences, de Z-Video, qui permettra, lui, la manipulation d'images
IFF en temps réel en fonction du son (une sorte de Visual Aurals (s'il y a autant de fonctions on
risque de bien s'amuser...)) et du Z-Light pour piloter l'ensemble des lumières.
Un vaste programme comme vous pouvez le constater... Avec tout cela et les cartes Daslight,
l'Amiga est fin prêt pour affronter les pistes de danse...
Adresses
- Zirconia (développement), Jean-François Roma, 9 rue du Vercors, 38400 Saint Martin d'Hères. Tél : 76.24.11.66.
- Société FATEC (conception électronique et commercialisation), 4 rue des fleurs, 38000 Grenoble,
Tél : 76.51.25.98. Fax : 76.44.13.05. Contact : Daniel Fayolle.
Nom : Z-Scratch.
Constructeur : Zirconia/FATEC.
Genre : échantillonneur.
Date : 1991.
Prix : 4790 FF.
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