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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de War In The Gulf
(Article écrit par un auteur inconnu et extrait de Joystick - juillet 1993)
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Après Team Yankee et
Pacific Island,
Empire reprend du service avec War In The Gulf, version sablonneuse et il faut l'avouer
fort opportuniste - pour ne pas dire cynique - des deux précédents.
Le scénario nous plonge en 1995. La bande de Gaza est le théâtre d'une escalade de violence sans
précédent : assassinats, représailles, émeutes, attentats. La Ligue Arabe exprime son profond mécontentement
face à la politique d'Israël envers les Palestiniens et déplore le soutien jugé passif des États-Unis.
Dans ce contexte de tension extrême, le président irakien lance un appel pressant à ses voisins pour
qu'ils mènent une action audacieuse, destinée à alerter l'Occident sur la situation dans les territoires
occupés.
Quelques semaines plus tard, en réponse à cet appel, deux divisions de l'armée d'élite irakienne
envahissent le nord du Koweït, déclenchant une nouvelle confrontation avec le Conseil de Sécurité des
Nations Unies. Une offensive des forces alliées est alors décidée pour libérer les territoires occupés
par la Garde Républicaine irakienne. C'est cette mission complexe et cruciale qui vous est confiée.
Si les casques bleus continuent à faire des cartons au sol en Yougoslavie, on ne devrait pas tarder
à voir débouler un War in Zagreb ou War in Sarajevo. Beuark. Ces considérations colombophiles
étant faites, changeons de casquette et voyons ce que vaut le jeu.
Vous prenez les rênes de quatre pelotons, chacun composé de quatre véhicules blindés. Votre baptême du
feu se déroule sur deux îles : des incursions initiales, conçues pour vous familiariser avec le maniement
de vos troupes et de l'interface. C'est l'occasion parfaite d'expérimenter les tactiques de combat :
tirer parti du terrain, utiliser les obstacles pour vous couvrir ou déployer des écrans de fumée pour
masquer vos mouvements.
Votre campagne commence toujours par une carte stratégique. C'est là que vous sélectionnez votre prochaine
cible, chaque zone débloquant une mission distincte avec ses propres objectifs. Ces derniers varient
considérablement, allant de la destruction pure et simple de cibles ennemies à la protection minutieuse
d'un convoi, ou encore la reprise d'une ville sans en endommager les infrastructures.
Chaque opération est précédée d'une réunion préparatoire détaillée. Une carte tactique plus précise
vous éclaire sur les impératifs de la mission. Un rapport des services de surveillance vous fournit
des renseignements cruciaux sur les positions et la force de l'ennemi, ainsi que les zones de champs
de mines répertoriées. Ces informations vous donnent le pouvoir de modeler le champ de bataille,
en décidant des zones à bombarder en amont de votre assaut, ou des points à miner pour contrecarrer
l'avancée ennemie.
War In The Gulf est plutôt une réussite, bien que peu de progrès aient été faits depuis Pacific Island. À sa
parution, le jeu m'avait enthousiasmé mais, le temps passant et la concurrence ayant elle aussi fait d'énormes
progrès dans la technique du placage de textures, ce qui était révolutionnaire il y a un an est maintenant courant.
Reste que le logiciel bénéficie toujours de son interface géniale qui permet de diriger seize chars d'un
coup. Certes, cela reste un jeu de guerre et la stratégie est très importante mais, du fait de la
dimension supplémentaire offerte par le pilotage des chars, la tactique est au rendez-vous et
l'on peut véritablement agir sur le terrain.
Bref, on se trouve de plain-pied impliqué dans les combats et au lieu de déplacer de vagues carrés censés
représenter des unités, on "vit" complètement le conflit, sursautant à chaque impact et surtout, on peut
se défendre et tirer réellement sur les cibles ; rien ne sert d'être un fin stratège si l'on est incapable
de tirer un éléphant dans un couloir. Et justement, éléphantesques, les cibles le sont généralement car
les missions, dans le désert, sont souvent énormes chars, puits de pétrole, etc.
Côté armement, on trouve de nouveaux gadgets, guerre "chirurgicale" oblige : pointage laser, visée
infrarouge, missiles Tow, Heat et Sabot. Il ne faut d'ailleurs pas avoir les deux
pieds dans le même Heat, euh, sabot, puisqu'il est possible dans ce logiciel de côtoyer huit
types de véhicules de combats, M1 Abrams en tête mais aussi hélicoptères Hughes 500, M2 Bradley
et autres T72.
Les missions sont variées, le jeu assez difficile, mais après quelques échecs cuisants le joueur maîtrisera
rapidement ses "chiens de guerre". Des heures de batailles acharnées en perspective pour un jeu de
stratégie/action entièrement traduit en français à l'écran et dans le manuel.
En plus de la tactique, de la stratégie et de l'action, le jeu présente une facette "gestion" car vous devez gérer
l'achat du matériel nécessaire à vos missions, le tout dépendant de votre efficacité bien entendu.
On le voit, War In The Gulf est un jeu peu novateur mais qui ravira ceux qui ont aimé Pacific Island et Team
Yankee.
Nom : War In The Gulf.
Éditeur : Empire.
Genre : simulateur de chars.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- La possibilité de diriger physiquement seize chars rend le jeu très prenant.
- Nécessite tactique, stratégie, action et gestion.
- Missions variées.
- L'interface est toujours aussi puissante et simple.
Les points faibles :
- Manque d'innovations dans la réalisation elle-même du produit.
- La récupération de la guerre du Golfe pour un jeu et le curseur en forme de drapeau américain me donne la nausée.
- Le graphisme souvent sommaire. Depuis Pacific Island, le placage de textures a fait d'immenses progrès.
- Difficile, surtout si vous n'avez joué aux titres précédents.
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