Obligement - L'Amiga au maximum

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Test de Volumm 4D 2.0 et Volumm 4D Junior
(Article écrit par Gilles Bihan et extrait d'Amiga News - octobre 1991)


Il y a quelque temps déjà, j'avais eu l'honneur de tester la version 1.3 de Volumm 4D. Comme toutes les bonnes choses ont une suite, j'ai eu une nouvelle fois l'honneur de tester la Version 2.0, toute nouvelle et toute neuve. Et comme on n'arrête pas le progrès, je me suis attelé à la version Junior, vous savez la petite dans un boîtier de cassette vidéo.

Et c'est bien de deux versions qu'il s'agit, tout à fait divergentes dans l'esprit et les possibilités. Leur positionnement produit est très différent. Le prix de l'une, plus de 2000 FF, et celui de l'autre, moins de 500 FF, marquent déjà le pas. En effet, cet écart rend le choix impossible. Ou on a les moyens de prendre la luxueuse, ou, après quelques sacrifices difficiles et méritoires, on s'offre la petite. De plus, côté utilisation, de l'avis même de ses auteurs, Bernard Letourmy et Bertrand Aube, les deux logiciels ne s'adressent pas du tout, mais alors pas du tout à la même tranche d'utilisateurs.

Volumm 4D 2.0

Pour la version senior, seuls les professionnels équipés professionnellement y ont réellement accès. Pour les autres, les petits, les besogneux, le cadet de la famille suffit. On peut même dire d'ailleurs, qu'il est le seul à l'heure actuelle utilisable sur un Amiga 500 avec au moins 512 ko d'extension mémoire. Il y a un minimum à respecter, même en Junior. La senior, quant à elle, ne se sent bien qu'avec 4 Mo au moins (minimum syndical fixé arbitrairement et sans aucune consultation), et un turbo dans le ventre de la machine (genre moteur V32 injection 680x0). Pourquoi vous dire tout cela, tout simplement parce que au propre comme au figuré, ces deux programmes s'adressent à deux ordinateurs différents.

Soixante-huitard sur le tas...

J'ai donc fixé arbitrairement, et de façon toute subjective, les rôles de chacune des versions. Pour l'Amiga 500, Volumm Junior est la nouveauté. D'ailleurs, parler de nouveauté est un peu présomptueux. En effet, cette version est la copie, bridée, de la version 1.3. Pour arriver à un prix public aussi faible, Volumm s'est vu priver de quelques-unes de ses fonctions. Cette privation se situe surtout, et uniquement, au niveau du placage d'image. Il n'est plus possible d'enrober sphère, plan, cube, d'une image IFF. De plus, dans le module V2, il n'est plus possible de sauvegarder vos oeuvres en format 24 bits. Pour le reste, toutes les fonctions de la version 1.3 sont présentes. Pas de surprise sur ce point, à part le fait que tout est opérationnel.

On peut alors dire qu'il s'agit d'une version 1.3 bridée, arrivée à maturité. Les lenteurs d'affichage sont l'apanage, mais un Amiga 500 n'a qu'un pauvre petit 68000. Que dire de plus sur ce point ? Rien, sinon qu'il faut avoir beaucoup de temps pour modeler. Mais personne ne fait mieux. Aucun bogue n'est à constater. Seule la constance de mauvais rafraîchissement de la barre de menu, rappelle insidieusement les errements de jeunesse de la version 1.3. Ici, plus de clef de protection. Un code vous est demandé. Le manuel est là pour vous aider. J'ai pu constater qu'après avoir laissé la clef de la version senior, junior la détecte et demande son insertion. Compliqué ? Non, car junior envoie un message disant qu'il attend l'insertion de la clef, alors que celle-ci est déjà insérée. Un petit bogue sans intérêt, car ou on a la version Junior, ou on a la version 2. C'est pour l'anecdote, et aussi pour dire que junior c'est la version 1.3 à laquelle on a retiré l'utilisation de certaines possibilités. Donc pas de surprise. Pour le reste c'est vraiment une version normale.

Le paquetage a également changé. Deux disquettes sont enfermées dans une boîte au format cassette vidéo (mon frère Loïc a cru qu'il s'agissait d'un film de science-fiction, et il a vainement tenté d'insérer les disquettes dans le magnétoscope familial !). Le manuel est un petit livret, pratique et identique dans le fond à celui de la version 1.3. Il a été refait pour répondre aux nouvelles fonctions de la version junior. Ont disparu de ces pages les placages et les informations sur le 24 bits. Le reste reprend les mêmes fonctions, et la même logique de senior.

D'une façon générale, la petite version m'a séduit. Séduit, car elle est à un petit prix, et de ce fait, elle est un outil accessible pour la majeure partie des amigaïstes. Elle devient réellement un complément idéal de Sculpt 3D/4D. Elle permet des rendus sympathiques, sans prétention certes, mais "cool". Son petit volume rend Volumm Junior utilisable, évidemment tant qu'on ne lui demande pas de modéliser le château de Versailles, ou des oies "lorenziennes".

A l'ouest bien du nouveau...

Pour mener à bien ma mission, il me fallait soulever quelques montagnes. L'aventurier moderne n'a plus besoin d'aller se geler les orteils au sommet du K2. L'équipement n'était pas à la hauteur. Je n'avais en ma possession que ficelle et clou. Que faire alors ? Dans un de ces grands moments, la lumière divine à la MacGyver, posa sur moi un rayon. Un grand moment de solitude passée, la sueur perlant sur mon front, je m'attelais courageusement, et sans scrupules à l'ascension de ce volume binaire, avec l'idée que tout a une fin, surtout les meilleures choses.

Passant outre les Gurus, combattant le stress de l'attente des rafraîchissements d'image, mettant régulièrement de côté mes oeuvres exotiques, m'aidant de matériels mercenaires mis à ma disposition, j'arrivais au terme de mon exploration. J'oubliai volontairement mon 68000, et je vis intensément la vitesse subliminale du 68030 et autres consorts. A cette vitesse d'exécution, Volumm semblait voler, glisser, s'éclater. Ce qui était gros et lourd, devenait maniable, déformable, déplaçable. L'écran s'animait sous la souris, et les formes virevoltaient.

Ce qui était évident, et ce qui avait changé, c'était la précision. Volumm, à qui on aurait pu reprocher une approximation hasardeuse de la modélisation, a trouvé la route des mesures. Le principe de l'amélioration se situe à deux stades.

D'abord par l'inclusion à plusieurs niveaux de requêtes et d'entrées manuelles à l'aide du curseur, qui peuvent régler les différents éléments de modélisation qui réclament précisions. Par exemple, dans le cadre de primitives, hauteur et largeur de maillage sont ajustables à souhait. Le maillage, comme on a pu le préciser en d'autres temps, sert à fixer le nombre de polygones composant une forme. Un plan-primitif garde sa longueur et sa hauteur, mais sa composition de plan peut enfin varier avec précision : en effet on peut rentrer (sans décimales, cela n'a pas de sens) la valeur de maillage. On peut déplacer l'ascenseur, auquel est attaché un compteur donnant la valeur exacte. Donc un maximum de convivialité pour ce choix.

Volumm 4D 2.0

Le deuxième point de précision peut être relevé au niveau des déplacements et rotations : des requêtes permettent de déplacer numériquement, et de tourner au degré près. Cela a l'air d'être tout bête à dire, mais ces options rendent des plus conviviales la modélisation.

Le deuxième grand progrès en matière de précision est que les coordonnées des points apparaissent quand ceux-ci sont sélectionnés. Ce phénomène se remarque quand on se trouve en mode point et en mode ligne. Les points, intersections de plan, une fois choisis, se voient attribuer leurs coordonnées en X, Y, Z sur leur droite. Cela offre un complément d'information sur la place exacte qu'occupe le point, et de là, sur la place exacte de l'objet dans l'espace. Fini le hasard, le placé à qui mieux-mieux, fini les montages au juge. L'aire actuelle est aux grands travaux.

Au niveau de la modélisation, un progrès gadget est à remarquer, le module 2D-3D s'est vu attribuer une fonction supplémentaire : la fonction "Trajectoire". On a déjà eu l'occasion de parler de cette intéressante fonction qui permet d'extruder ou de faire pivoter des vecteurs sur un plan 2D dans l'espace 3D. Cette nouvelle capacité est attachée à la possibilité d'extruder. En effet, l'extrusion se fait verticalement, selon l'axe Y. "Trajectoire" permet de faire varier l'angle d'inclinaison sur Y. En bref, cette fonction permet d'inclure un axe vertical, Y, au plan de base XZ sur lequel sont posés les vecteurs 2D. Le module 2D devient alors quasiment un espace 3D.

De plus, alors qu'une simple extrusion est définie par une requête de maillage, la fonction "Trajectoire" permet, à l'aide des vecteurs qui la constituent, de fixer le maillage. Idéal pour soulager la structure d'objets qui ne demande pas beaucoup de plans. Avec humour, la notice parle de 50 points maximums pour définir la trajectoire. A mon avis il faut être tordu pour en utiliser autant. Cette dernière pensée donne alors une vague idée de la puissance du concept.

Hallogène hallucinant...

Rien de tel qu'un peu de lumière pour mieux voir. C'est sur cette maxime totalement inconnue que l'on peut désigner l'une des innovations les plus intéressantes de Volumm V2. En effet, en cette matière, Volumm innove dans ce qui est pourtant un vieux truc de 3D. En voyant cela ma surprise a été grande, car l'idée se rapproche au plus ce que l'on imagine d'habitude en matière d'illumination.

Si le module de rendu de base (ce qui n'a pas changé dans la version 2.0) ne comprend qu'une seule et unique source lumineuse, le soleil pour ne citer que lui, dont seule la puissance et l'orientation sont réglables, la "new release" inclut la possibilité d'introduire dans l'espace 3D dix lampes. Attention, ce n'est pas n'importe quelles lampes. Ce sont des lampes au sens propre du terme. Est-ce à dire que quand on invoque "Créer Lampe 3D" dans le menu "Attributs" une véritable ampoule, type spot à vis, se place dans l'espace ? Eh oui, il s'agit bien d'une ampoule sur trois plans, qui par son volume donne bien une impression de source lumineuse.

Celle-ci ne peut être évidemment déformée. Elle peut néanmoins subir toutes les rotations que vous voulez afin d'éclairer dans le sens voulu. Le rayon, toujours droit, peut être dirigé comme un énorme projecteur. Mieux encore, la sélection de la lampe fait que celle-ci s'entoure de l'habituel cadre à huit poignets. Les trois poignées de changement de taille permettent d'accéder à des requêtes de réglage de l'intensité lumineuse, de l'angle d'ouverture de la lampe (10 à 180°) et de la couleur de celle-ci. On peut recréer alors une ambiance de boîte de nuit. Là où l'ancienne version se limitait à un soleil plus ou moins fort, la nouvelle prend en compte des paramètres lumineux à une couleur choisie parmi 4096. Fini les décors aux lumières stéréotypées, fini l'éclairage sur un seul point. La mode est à l'éclairage multiple et multicolore.

Souvenirs, souvenirs

La dernière innovation marquante du modeleur se situe dans la possibilité de sauvegarder une vue. En effet, il peut arriver que l'on ait établi une perspective intéressante, mais qu'on veuille s'essayer dans d'autres registres tout en gardant cette vue, pour la reprendre ultérieurement. Volumm offre pour cela une option dans le menu "Visualiser" : "Sauver et Restituer Vue". Cela a pour but de mettre de côté, si j'ose m'exprimer ainsi, la vue 3D. Tous les paramètres de celle-ci sont sauvés, tel que l'indice de zoom, les ratios de rotation et de déplacement, ainsi que ceux de perspective.

De plus, au moment du rappel on peut demander que ne soit pas repris les choix de déplacement auparavant sauvés. Cela peut paraître anodin comme option, mais elle peut avoir selon les utilisations un rôle essentiel, notamment dans le développement d'une animation. Le fait que le rappel ou non des choix de déplacement soit débrayable, laisse penser que l'on pourra tout en gardant une même vue, faire varier la place dans l'espace.

Pièce maîtresse

Le module de calcul d'image n'a, quant à lui, subi réellement aucune modification significative. En fait, deux changements notoires : un visible, et un évidemment caché. Pour le premier, il s'agit des réglages de la lumière principale qui ont été optimisés dans la convivialité. Des ascenseurs permettent de définir le déplacement dans l'espace et l'intensité. De plus, les valeurs numériques de ces données peuvent être changées grâce au clavier par simple clic sur le chiffre désiré, et par frappe au clavier des chiffres adéquats. On suit toujours cette idée de progrès dans l'ergonomie du produit. Comme d'ailleurs la représentation de la direction donnée à la source de lumière. Fini la quadrature de boules qui ne veulent pas dire grand-chose aux esprits somnolents. Une seule boule se déplace désormais dans un espace XYZ.

A côté de cela, il semblerait, je le dis au conditionnel, car il est bien difficile de nos jours de discerner certains changements, que l'algorithme de calcul des couleurs ait fait peau neuve. Personnellement, je n'y ai vu que du feu. Peut-être bien que oui, mais alors c'est insidieux.

Volumm 4D 2.0

Enfin, une nouvelle option a fait son apparition. Je dis nouvelle car dans le principe elle est nouvelle, mais dans l'état actuel de mes recherches je n'ai pas pu le savoir, car elle n'a pas été très loquace dans son utilisation. Il s'agit de l'option "Nombre d'images", symbolisée par un bouton, juste au-dessus du réglage du nombre d'images entre chaque scène, et en dessous du bouton de chargement d'un fichier ".MAQ". L'appui sur le bouton "Nombre d'images" m'a fait le même effet que d'appuyer sur le bouton chargement de fichier. Une fenêtre de requête apparaît, et je ne sais que prendre alors. Le manuel sur ce point n'a pas été très dispendieux en informations. Là, j'avoue mon impuissance (voir explications en fin d'article).

Pour le rendu d'image, rien de particulier, à part le fait que ce n'est pas encore du lancer de rayons, mais une variante, qui habilement maniée peut donner des effets géniaux. Reste cependant l'inévitable bogue de l'image résultante. C'est toujours un fichier "Anim" à une seule image. Gênant, car un visionneur standard d'images IFF ne comprend rien du tout à un fichier "ANIM5".

En savoir plus...

Je n'ai donné ici qu'un aperçu de toutes les nouveautés de Volumm 2.0. Pour le reste des fonctions, vous n'avez qu'à lire Amiga News plus souvent. De façon générale, et objectivement, Volumm commence à réellement devenir une référence en la matière. Débarrassé de ses tares congénitales, il devient utilisable... sur une bécane surgonflée évidemment. Les forcenés de l'Amiga 500 n'ont qu'à se rabattre sur l'excellente version Junior. Cependant, ce logiciel suppose une condition : avant de l'acquérir, il faut savoir quoi en attendre. Il ne s'agit nullement d'un palliatif à une solution de lancer de rayons.

Volumm n'est pas, et ne se veut pas un logiciel de lancer de rayons. C'est avant tout un modeleur convivial, et rapide à mettre en oeuvre. Sa portabilité vers Sculpt en fait un outil puissant. Quant au résultat visuel qu'il donne, cela permet de jolis délires.

Reste quand même à souligner l'atout majeur de ce logiciel : il invente un concept nouveau sur le marché Amiga, le service de logiciel. Son origine française et l'attitude de la société Volumm, lui donnent un plus. En effet, le service après-vente est assuré directement, sans supplément, sur un simple coup de téléphone. Toujours disponibles, les deux "B" viennent au secours des plus en détresse et des plus démunis. Ce logiciel apporte une certaine sécurité. On sait que si cela craint, on peut toujours s'adresser au bon dieu, et pas à ses saints vendeurs et distributeurs, saints qui sont bien souvent les plus mal informés.

Pour la version de luxe (cela ne marche pas pour Junior, ce qui est normal vu le prix), les mises à jour sont assurées gratuitement pendant un an. Un plus qui peut peser lourd dans le choix d'un tel logiciel. Bref, pour conclure là-dessus, on ne parle plus de soutenir l'industrie logicielle française, mais simplement d'acheter un produit. Toute la différence est là.

Note : Bertrand Aube de Volumm nous signale que : (1) la requête apparaît quand le fichier maquette n'a pas été créé, et (2), il y a bien une nouvelle option qui offre la possibilité d'avoir un nombre d'images différent entre chaque scène clé.

Nom : Volumm 4D 2.0 et Volumm 4D Junior.
Éditeur : Volumm.
Genre : modélisation 3D.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire (512 ko pour la version Junior).
Licence : commercial.
Prix : 2000 FF et 500 FF.


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