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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Strife
(Article écrit par Lionel Muller et extrait d'Amiga Power - septembre 2013, mis à jour en mai 2020)
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Tombé du ciel
De temps en temps, on voit arriver sur Aminet des pépites, entendez par là des jeux qui auraient pu sortir
sur nos Amiga mais finalement qui ont eu leur moment de gloire sur IBM PC. Et puis le temps passe, les éditeurs
libèrent leur code source et un brillant développeur, sorti de nulle part, en publie une version pour Amiga
AGA en 2013 ! Le jeu en question est Strife (aussi nommé Strife: Quest For The Sigil), sorti en 1996 pour
MS-DOS et l'auteur du portage est Lantus360. Il s'agit d'un jeu de tir subjectif (en 3D) avec des éléments
de jeu de rôle.
La configuration minimale requise pour cette version est un Amiga AGA, 16 Mo de mémoire Fast, un processeur 68040
à 40 MHz (mais le jeu tourne aussi sur 68020/68030 en rognant pas mal sur la taille de la fenêtre de jeu), AmigaOS 3.1 et
60 Mo d'espace libre sur le disque dur. La configuration de test est un Amiga 1200 avec carte accélératrice Blizzard 1260,
32 Mo de mémoire et AmigaOS 3.5.
Le moteur du jeu est sous licence GPL2, donc
gratuit. Le jeu lui-même est commercial mais plus ou moins "abandonware" de nos jours. Vous pouvez donc récupérer
les données sur le site www.abandonware-france.org.
Il suffira alors de copier les fichiers STRIFE1.WAD et VOICES.WAD dans le tiroir du jeu.
Le portage sur Amiga a ensuite été mis à jour et se trouve en version
1.2 depuis février 2019. Celle-ci ajoute la gestion de modules de musique ainsi que de l'affichage RTG.
Tu tires ou tu strifes ?
Je me souviendrais toujours d'une pétition sur Internet à l'initiative de David Bereault et relayée dans
ANews 2 nouvelle formule de novembre 1999, pour demander à 3D Realms la libération du code source de
Duke Nukem 3D et à Rogue Entertainment la libération du code source de Strife. Techniquement, un Amiga accéléré
en avait assez sous le capot pour faire tourner ces deux jeux, l'un utilisant le moteur Build Engine
(Duke Nukem 3D, Blood, Shadow Warrior, Redneck Rampage) et l'autre utilisant l'Id Tech 1 (Doom, Hexen, Heretic,
Strife).
Un mercenaire anonyme
Aussi bizarre que cela puisse paraître, notre héros (en l'occurrence le joueur) n'a pas de nom. Tout ce que l'on sait,
c'est qu'il vient de se faire prendre la main dans le sac pour un menu larcin par plusieurs acolytes de l'Ordre
et qu'ils s'apprêtent à lui faire expier sa faute de manière définitive. Mais ils n'ont pas pensé à le fouiller et
il ne tient qu'à vous d'utiliser votre fidèle couteau pour vous sortir de cette délicate situation.
La besogne ainsi faite, vous errez prudemment dans Tarnhill, une cité actuellement sous la loi martiale. Dans
un recoin, vous rencontrez Rowan, un membre du Front qui vous propose de l'aider contre espèces sonnantes et
trébuchantes.
Si vous acceptez, il vous fournira votre première arme : une arbalète, très pratique pour neutraliser ses ennemis en
silence. Une fois la mission remplie, il vous proposera de rencontrer Macil, le chef des rebelles afin de vous enrôler en
vous faisant miroiter de futurs gains.
Mais comment en est-on arrivé là ? Tout débuta par l'écrasement d'une comète, libérant un virus mortel dans l'atmosphère.
Certains survivants se sont mis à entendre des voix et à se regrouper pour former le parti de l'Ordre, et imposer
au reste du monde une monarchie religieuse technologiquement avancée. Mais ce régime est menacé par un mouvement de
résistance appelé le Front.
Ce bref résumé vous est conté au début du jeu sous forme de dessins et accompagnés d'une voix off de très bonne
facture, similaire à l'introduction du jeu It
Came From The Desert.
Vous avez dit James ?
Vous voilà donc enrôlé comme agent de terrain pour le compte du Front et ça commence très fort. En effet,
vous devrez négocier avec le gouverneur pour obtenir la libération de plusieurs soldats du Front qui
croupissent en prison mais cela s'avèrera plus compliqué que prévu et il vous faudra user de la force pour venir
à bout des gardes cyborgs, des drones et des araignées mécaniques mais aussi d'observation et de déduction
pour trouver et ouvrir les portes des cellules.
Ensuite, vous devrez détruire le cristal de la centrale nucléaire qui alimente le bouclier de la ville, s'ensuivra
l'exploration des égouts afin de quérir l'aide de Weran, le roi des rats. Ce sera ensuite les combats face aux
meneurs de l'Ordre (le programmeur, l'évêque et le loremaster). Au fur et à mesure de votre aventure, vous trouverez
différentes pièces qui permettront de fabriquer le Sigil, l'arme ultime qui amènera la destruction de l'Ordre.
Vous serez épaulé dans vos missions par Blackbird, une unité de communication à la voix féminine que Rowan vous a
donné et qui vous fournira des informations supplémentaires (sous forme audio et textuelle) tout au long de vos
missions.
Hi-Tec au Moyen Âge
Le jeu utilisant le même moteur que Doom (le portage Amiga se base sur le moteur amélioré Chocolate Doom), on n'est
donc pas surpris de l'environnement 3D avec des personnages en 2D (sprites), de la carte en surimpression, des
pièces cachées et des leviers à activer. Par contre, plusieurs nouveautés font leur apparition : en premier lieu,
vous pouvez maintenant discuter avec les personnages rencontrés, certains bénéficiant de voix numérisées,
et en fonction de vos réponses, le jeu se finira de trois façons différentes, ce qui était une première dans un
jeu à cette époque !
Ensuite vous évoluez dans un monde ouvert et non plus dans une succession de niveaux comme dans Doom, même si
celui-ci n'est accessible que petit à petit en fonction des missions. Du côté environnement, on évolue dans un
univers qualifié de "techno-médieval" qui colle bien avec le scénario et cinq niveaux de difficulté s'offrent
au joueur. Les armes que vous trouverez dans les espaces de stockage de l'Ordre sont des plus classiques (arbalète,
fusil-mitrailleur, lance-roquette, lance-grenade, lance-flamme) mais vous devrez néanmoins vous réapprovisionner
en munitions (encore une nouveauté) chez Irale, un membre du Front et d'autres échoppes dans la ville vous
fourniront armures et trousses de soins.
La partie sonore n'est pas en reste : eau qui coule, bruits de porte, crépitement des armes mais surtout de superbes
voix numérisées pour la narration et les personnages importants.
Un portage réussi
Le moteur affiche une résolution de 320x200 et tourne bien avec ma Blizzard 1260 (68060 à 50 MHz) :
26 images par seconde en lançant le jeu avec l'option "-timedemo demo", et il tourne correctement sur ma
Blizzard 1230 (68030 à 50 MHz) en diminuant de moitié la fenêtre de jeu. On peut modifier la luminosité
(ou gamma correction), l'affichage (ou non) des sous-titres, la gestion automatique (ou non) des trousses
de soins et même ajouter des balises sur la carte. Il est à noter que le jeu ne coupe pas le multitâche et
qu'il n'est pas dénué d'humour, notamment lorsque vous quittez le jeu.
Voici maintenant les points négatifs dus au portage ou au jeu lui-même :
- Les musiques sont absentes et les voix ont tendance à se couper au milieu d'une phrase.
- L'attribution des touches n'est pas optimale et il vous faudra l'aide d'un PC (ou d'un émulateur PC comme DOSBox)
pour éditer la configuration.
- Il n'y a qu'un emplacement de sauvegarde.
- Les cadavres disparaissent.
- L'aventure se déroule uniquement en langue anglaise.
- Le code réseau n'a pas été porté.
- Il reste encore quelques bogues qui peuvent vous faire quitter le jeu sans sommation.
- Les temps de chargement au démarrage du jeu et lors de la partie sauvegardée sont un peu longs
(10-15 secondes) mais ce n'est pas le cas pour la sauvegarde et les changements de zone.
Malgré ces quelques défauts, j'ai beaucoup aimé jouer à Strife et il reste un grand jeu au même titre que
Doom et Duke Nukem 3D, avec un scénario intéressant digne de Star Trek et des nouveautés révolutionnaires
pour l'époque, ce qui lui vaut la note de 7/10.
Nom : Strife.
Développeurs : Rogue Entertainment. Adaptation Amiga : Lantus360.
Éditeur : Velocity.
Genre : jeu de tir subjectif/jeu de rôle.
Date : 2013 Original : 1996.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68040/40 MHz, 16 Mo de mémoire, AmigaOS 3.1.
Licence : commercial.
Téléchargement : Moteur Amiga,
Données.
NOTE : 7/10.
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