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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Sim City 2000
(Article écrit par Jérôme Bonnet et extrait de Joystick - février 1995)
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Il nous a fallu attendre longtemps, très longtemps pour voir arriver Sim City 2000 sur Amiga. Il nous
faudra peu de temps, très peu de temps pour l'oublier !
Fn son temps, Sim City premier du nom fut
l'un des plus grands succès qu'ait jamais connu l'Amiga. Il est du reste amusant de se souvenir que ses
programmeurs ont eu toutes les peines du monde à se faire éditer à l'époque, la très grande majorité
des éditeurs contactés trouvant bien trop de défauts majeurs à ce qui allait devenir l'une des références
absolues de la micro-informatique ludique ! Toutes proportions gardées, cette histoire rappelle un peu
celle de Charles Darrow, le concepteur du Monopoly, qui n'avait en son temps pu trouver de société pour
éditer sa création. Dans un cas comme dans l'autre, l'histoire a démontré de façon éclatante combien
les éditeurs furent aveugles en la circonstance...
Mais cette fois, plus question de renouveler de telles erreurs, avec l'aura dont bénéficie Sim City, la
frilosité n'est plus de mise, pensez-vous sûrement. Eh bien, en réalité, cette adaptation sur Amiga
de Sim City 2000 est exactement le cas de figure inverse ! Oui, Sim City 2000, précédé par la renommée
de ses versions PC et Mac, va certainement très bien se vendre. Et pourtant, non, rien dans ce logiciel
ne justifie son achat !
Voici pourquoi. Tout d'abord, une mise en garde s'impose : la version Amiga de Sim City 2000 distribuée
en France comporte un bogue qui la rend incompatible avec certaines séries d'A1200. Sur les deux unités
que nous possédons à Joystick, aucune n'a voulu lancer le logiciel sans planter misérablement.
Renseignements pris auprès de Maxis Angleterre, une version corrigée est maintenant disponible, mais elle
est... en anglais ! D'autre part, il me faut également vous préciser que le bougre réclame une configuration
des plus musclées pour daigner fonctionner. Disque dur obligatoire, bien évidemment, mais également 4 Mo
de mémoire minimum sont indispensables à sa bonne marche.
De plus, la plus basse des résolutions exploitées
par le logiciel est 668x420, un mode que ne supportent pas la plupart des moniteurs fournis avec les A1200,
sans même parler de téléviseurs. Conclusion, si vous n'êtes pas en possession d'un moniteur multisynchrone,
les scintillements risquent, au pire, de vous faire perdre la vue au rythme d'1/10e toutes les minutes !
Dans le meilleur des cas, vous vous en tirerez avec des maux de tête carabinés.
Mais j'en entends encore qui ricanent, qui se moquent de ce que je viens de dire, arguant qu'ils possèdent
un A1200 bourré à craquer de barrettes de mémoire ainsi qu'un moniteur de la mort. Vraiment ? Désolé, mais
vous n'avez pas davantage le profil-type du possesseur d'Amiga selon Maxis ! En effet, étant donné la
résolution exploitée, un simple (!) 68020 est largement insuffisant pour gérer la multitude d'objets en
mouvement dans les rues. En conséquence, la moindre tentative d'interaction, quelle qu'elle soit, vous
force à d'interminables attentes avant d'en recueillir les fruits.
Le défilement ? Comment peut-on simplement évoquer, même à voix basse, le terme de défilement
lorsque chaque tentative de déplacement sur la carte génère une période de deux à quatre secondes avant
que l'écran ne se rafraîchisse ?
Enfin, mais c'est là un jugement bien plus subjectif, même si vous êtes le fortuné possesseur d'un
A4000/68040 (la vitesse de traitement est alors tout juste acceptable), je ne suis pas convaincu
que Sim City 2000 apporte vraiment grand-chose de plus que son glorieux prédécesseur, dont j'étais
pourtant l'un des fanatiques les plus ardents. C'est certes bien plus beau (et en 3D isométrique),
mais le concept du jeu n'a que trop peu évolué pour en renouveler l'intérêt.
Votre ville est un peu plus complexe à gérer qu'avec Sim City, il y a l'apparition du métro, des canalisations
d'eau, des écoles, des universités, des musées, des zoos, des marinas et des librairies. Les tremblements
de terre sont toujours possibles et vous pourrez vous faire attaquer par une soucoupe volante.
Sim City 2000 offre quelques scénarios comme le feu à Oackland, le chômage à Flint, et l'ouragan
Hugo à Charleston. Vos villes du premier Sim City peuvent même être chargées.
Mais la conclusion s'impose d'elle-même : Sim City 2000 est un très bon jeu de gestion économique,
mais sa version Amiga le rend élitiste, le plus élitiste que l'Amiga ait jamais
connu dans toute son histoire. Il est à réserver exclusivement aux détenteurs de configurations dont les prix
atteignent ceux d'un bon PC, alors même que la spécificité de l'Amiga réside dans son excellent rapport
qualité/prix ! Tenter de vendre un tel jeu aux malheureux possesseurs d'A1200 relève de l'escroquerie
pure et simple, ce qui me désole au plus haut point. Dommage !
Nom : Sim City 2000.
Développeurs : Maxis.
Éditeurs : Maxis.
Genre : jeu de gestion économique.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68020, 4 Mo de mémoire, disque dur.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- Les graphismes soignés.
- Les quelques options supplémentaires.
- La possibilité d'importer les villes du premier Sim City.
Les points faibles :
- Le défilement est super lent.
- A réserver aux configurations musclées.
- L'intérêt par rapport à Sim City est limité.
- La musique est grinçante.
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