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Malgré la persistance des grèves de la Poste qui nous ont privés de la rubrique le mois dernier, le printemps des démos est synonyme de Norvège avec un panorama complet sur la démoparty : Gathering'95. Gathering '95 Démoparty en Norvège... la Gathering '95, du 11 au 15 avril 1995. La Gathering pour sa 4e édition a attiré environ 1000 personnes dans le grand gymnase de Stavanger (sud-ouest de la Norvège). Peu d'étrangers étaient là : seulement quelques Suédois et quatre Français ! La party durait cinq jours ce qui est un peu long surtout vu le manque d'activités proposées : un cinéma, une borne d'arcade et quelques compétitions surprises... On avait vite fait le tour de la salle ! Des groupes prestigieux étaient là comme Andromeda, Spaceballs, Complex, Razor 1911, Parallax, TRSI. Cependant, on déplorait l'absence de Virtual Dreams, Polka Brothers ou encore Stellar qui s'illustrent dans toutes les compétitions actuellement ! Très vite, les organisateurs connurent des problèmes d'ordre technique comme des pannes partielles de courant, la configuration du matériel avec l'écran géant, l'utilisation de Scala... Les compétitions prirent alors un énorme retard. La première fut la Wild Compo (Compétition sauvage en anglais ce qui signifie que vous utilisez le matériel que vous voulez pour votre contribution). De grosses animations en lancer de rayons, étonnantes et lassantes, étaient de la fête. La seule innovation fut de la part d'Andromeda avec Mr Hyde et Dr Jekyll (les programmeurs de Nexus 7 gagnants de la Party 4) qui nous proposèrent un combat en direct avec en toile de fond la célèbre démo de Melon Dezign : Ninja, un spectacle unique ! Ensuite, on eut l'affaire du siècle : un piratage maison sur Internet. En effet, les organisateurs avaient donné la possibilité aux utilisateurs PC de se connecter à Internet. Un petit malin a eu l'idée de pirater via la Gathering... Il a été découvert et la party a été interrompue l'espace d'une heure pour résoudre ce problème si important de nos jours ! Les organisateurs sont cependant restés assez flous sur ce fait... Les compétitions se sont alors enchaînées très vite vu le retard. Les graphismes étaient d'assez faible niveau, seuls une dizaine de dessins valaient le détour. Par contre, les musiques m'ont vraiment étonné, la sélection était bonne (avec des styles de musique très variés), et les modules étaient d'excellente qualité. Les intros comme les démos ont été marquées par la faible participation et originalité des productions. La compétition la plus originale fut sans doute les intros de 4 ko, un véritable exercice d'optimisation. Je vous assure que quand vous voyez LoneStarr qui code devant vos yeux son intro, le résultat vous en bouche un coin ! On ne retiendra pas grand-chose de la Gathering '95, malheureusement, si ce n'est le charme de la Norvège (euh vous voyez, n'est-ce pas ?), il faut espérer que les prochaines parties de l'été (la SIH'95, la GASP et l'Assembly) nous démontrent tout le renouveau de la scène Amiga à l'image de notre sauveur Escom... Je tiens aussi à remercier personnellement Floppy et Clary pour le voyage et la compagnie ! Les résultats Démos 1. Deep / Parallax & CNCD 2. Avalon 3. The Black Lotus Graphisme 1. BridgeClaw/Gods 2. Nirvana/Cadaver 3. Decker/Andromeda Intros 1. Spaceballs (Jobbo) 2. The Last Finger/Spaceballs 3. Wormhole/Complex Tests des meilleures productions de la Gathering '95 Deep (Parallax + CNCD) La grosse réalisation de la Gathering '95 nous vient encore du groupe Parallax... Deep est une démo plutôt étrange et profondément colorée ! Au niveau du code (Simply, Bandog, Debog), il y a de très bons effets comme des zooms circulaires et autres, des tunnels en rotation avec texturage et apparition d'objets 3D texturés (euh, j'en vois qui ne suivent pas !), un glenz transparent sur une image 64 couleurs, sans oublier divers cubes texturés et autres objets 3D avec ombrage Gouraud... Le "must" est bien sûr le labyrinthe en 3D avec les parois texturées, un fond et un sol texturés, le tout en 256 couleurs ! Les quelques graphismes et le style sont signés Destop. Quant à la musique trance, les honneurs reviennent à Yolk/Legend. Les Finlandais n'ont eu aucun problème pour gagner la compétition de démos avec une telle oeuvre. Memorial Songs 2 (Razor 1911) Voici la nouvelle disquette musicale de LizardKing. Les graphismes sont superbes et signés Tony. Le code de Psionic est assez simple mais certaines options comme le multitâche font de Memorial Songs 2 l'incontournable des disquettes musicales. Le style des musiques est assez varié avec souvent plusieurs parties par module. Si vous êtes fans de LizardKing, procurez-vous vite cette oeuvre ; sinon faîtes comme moi apprenez à apprécier le musicien suédois... 4K Intro (Spaceballs) LoneStarr a une nouvelle fois démontré tout son talent de programmeur (après State Of The Art et 9 Fingers notamment). Le voici qui déforme une image représentant un visage féminin dans tous les sens, accompagné d'une petite musique sympa... Le tout en 4 kilo octets ! C'est absolument incroyable... The Little Pig (Drifters) Une première en France car c'est une démo codée par une demoiselle Clary (néanmoins aidée de Reaction et surtout Mr Hyde/Andromeda). Sur une idée bien sympathique : les Français aiment bien les petits cochons... Délire garanti ! A noter une musique de LizardKing/Razor. Pitstop BBStro (Gods) Une petite intro avec quelques effets comme un zoom rotatif avec déformations, une sphère 3D à moitié transparente rebondissante et une pyramide en ombrage Gouraud... L'attrait de cette production consiste en les quelques graphismes de BridgeClaw et surtout la musique trash de Tebirod/Les Shadocks ! Worm Hole (Complex) Une intro de 64 ko avec pour seul effet des objets en 3D circulaires qui se tortillent sur un fond de fractales (tel un pneu, un édredon...) accompagnés d'une musique de SuperNao. C'est original et ça marche aussi sur A500 ! 64K Intro (Spaceballs) Une production du nouveau programmeur écossais de Spaceballs : Jobbo... Certes, c'est un peu court : tourbillons de shade bobs, zoom avec déformations et balles rebondissantes texturées ; mais c'est tout mignon avec une musique de Lizard. Gageons que Jobbo sera dans la même lignée que LoneStarr ! Ces démos sont disponibles sur les BBS français suivants : Drifters World (Drifters) : 83.98.85.39 FloodLand (Scoopex) : 90.28.83.42 DreamLand (DreamDealers) : 32.39.79.23 Démoparty, qu'est-ce que c'est ? Une démoparty a pour but de réunir les personnes de la scène. Elle permet aussi à chaque groupe ou individualité de s'affronter dans diverses compétitions primées comme démo, graphisme, musique et intro. Chacun de ces concours obéit à des règles précises ; notamment, pour les graphismes, il est interdit de numériser (des étapes du dessin peuvent être demandées...). Pour les musiques il y a souvent une sélection de modules dit originaux par un jury de spécialistes (peu crédible dans certaines parties !), pour les démos et les intros il faut se tenir quelque fois à une certaine taille et durée de la production. Dans tous les cas, on est tenu d'être compatible à un Amiga standard (actuellement un A1200 avec ou sans mémoire Fast selon les parties)... Bien sûr, il est conseillé de préparer ses productions avant le rassemblement étant donné la durée de celui-ci... En fait, les démoparties sont à l'origine de la plupart des productions de nos jours. Car les compétitions motivent énormément les groupes, primo pour leur renommée (les meilleures productions sont très bien diffusées, si elles sont superbes elles rentreront dans les hit parades...), secundo pour les récompenses (souvent de l'argent et quelques fois du matériel offert par des mécènes...). Tout au long de l'année, des parties sont organisées aux quatre coins du monde : le plus souvent pendant les vacances scolaires, entre deux et cinq jours (la moyenne étant trois jours) de durée, dans une salle des fêtes (le temps des copy parties dans l'école du village de campagne est révolu...). Tous ces critères dépendent des prétentions du groupe organisateur. Il est évident qu'une party organisée par le groupe Spaceballs attirera plus de monde qu'une du (feu) groupe Solaris (par exemple...). Ensuite, rentre en compte le lieu, les dates et les prix... ainsi que les activités et les facilités : cafétéria sur place, dortoir, sanitaire sont indispensables, les plus étant conférences, vidéolaser, rave party en soirée... Les plus petits rassemblements attirent de 50 à 200 personnes alors que les grands événements peuvent déplacer jusqu'à 3500 adeptes ! Comment ça se passe ? Au début, tous les participants installent leur matériel (car il est préférable d'apporter son ordinateur), ensuite il est temps de rencontrer ses connaissances (ceux avec qui on fait des échanges par courrier et qu'on n'a pas l'occassion de voir souvent...). Certains s'activent à finir leur production, d'autres échangent des idées... Puis des compétitions commencent, avec diffusion sur grand écran, entrecoupées par des activités surprises (lancer de disquette, boire un litre de coca le plus rapidement...). Et à la fin, il est temps de voter suivant différents systèmes (le papier reste le plus courant, pour les grandes occasions on peut voter sur disquette) avant de voir la remise des prix. Il est bien sûr conseillé de réserver une soirée pour faire la fête (avec ou sans modération) dans la discothèque la plus proche... Un peu d'historique ! Les parties qui jouissent d'une grande popularité ont lieu chaque année à la même époque et à peu de choses près au même endroit.
Les potins de la scène
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