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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Reshoot Proxima 3
(Article écrit par Serge Alves - janvier 2024)
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Reshoot Proxima 3, et l'aventure continue
Voici le troisième volet de Reshoot, cette série de jeux de tir qui repoussent les capacités techniques
de l'Amiga jusque dans ses retranchements. Les Reshoot sont des programmes mêlant deux grands courants
du genre, d'une part, le jeu de tir classique que l'on pourrait qualifier "à la R-Type" et, d'autre part,
le "bullet hell" dans lequel vous vous retrouvez noyé dans des vagues de projectiles meurtriers.
Le premier de la lignée, appelé sobrement Reshoot
était un jeu de tir dans un style assez abstrait avec un vaisseau en forme de cube tournant. Son scénario,
à peine écrit dans la documentation tenait en trois lignes : "Prise dans un tourbillon magnétique, Aryn
se retrouve accidentellement propulsée dans le vide intersidéral et découvre qu'elle vient d'atterrir dans
la région de la galaxie occupée par les Tars. Elle devra alors se battre pour échapper à leur bien connue
inhospitalité."
Le second épisode, nommé Reshoot R, avait donné plus d'importance à l'histoire, puisque des personnages
avaient fait leur apparition dans le jeu même, allant jusqu'à les faire intervenir au début de chaque
niveau sous la forme d'un système de bandeau nous montrant leur portrait ainsi que les échanges écrits
sous haute tension entre le plus vilain de tous les vilains, j'ai nommé le hideux Tarsian, ainsi que la
belle Aryn dont le joueur est le fidèle représentant.
Dans ce troisième volet portant le nom de Reshoot Proxima 3, vous, le joueur, incarnez toujours le rôle
de l'héroïne Aryn qui croyant en avoir terminé avec la vermine dans l'épisode 2, décide de rentrer chez
elle. Après avoir traversé le vide intersidéral, elle pénètre dans l'atmosphère de sa planète
natale, aussitôt, elle se retrouve rattrapée par son persécuteur et ses ignobles créatures que vous allez
devoir éradiquer d'une bonne fois pour toute. Voilà ce que nous raconte le scénario.
Dans les faits, comment cela se passe ?
Après avoir acheté votre exemplaire du jeu en ayant choisi entre ces trois options :
- Version numérique et téléchargeable.
- Version "Pure Edition" avec un CD compatible CD32 + téléchargeable.
- Version "Signature Edition" comportant un CD compatible CD32 + la version téléchargeable + une
clef USB + une affiche + un CD audio de la BO.
...vous allez pouvoir entrer de plain-pied dans la castagne.
Le jeu nécessite un Amiga AGA, soit un A1200/A4000 ou une Amiga CD32, ainsi qu'un minimum de 1,8 Mo
de mémoire Chip libre. Sur les A1200 et A4000, vous installerez le jeu sur le disque dur. Si vous jouez
sur la CD32, il suffira de mettre le CD dans la bête et de l'allumer.
En exécutant le jeu, la première chose que l'on découvre est un écran de présentation à l'image de la
boîte du jeu. On y voit des créatures aux yeux globuleux et aux formes organiques relativement visqueuses,
ce qui donne immédiatement le ton de ce qui vous attend. Vient ensuite la page des crédits et du menu.
Sur cette page, on découvre une illustration du vaisseau d'Aryn qui semble fendre les airs à toute vitesse
avec un effet de vibrations très réussi.
Cet effet n'est malheureusement pas sans conséquence sur la lisibilité des textes, mais vous me direz que
si on était réellement dans un vaisseau à subir de telles vibrations, ce ne serait pas non plus la meilleure
occasion pour faire de la lecture.
Ici, on a le choix entre activer ou désactiver indépendamment les effets sonores et la musique ainsi
que le niveau de difficulté entre facile et difficile. Il ne vous reste plus qu'à appuyer sur le bouton de
tir pour démarrer le jeu.
L'aventure débute
L'aventure débute alors avec votre nouveau vaisseau R1 qui déboule au-dessus d'une planète au ciel rougeoyant.
Les nuages et le sol défilent en dessous de votre vaisseau et, contrairement aux deux premiers épisodes, ce
troisième volet se déroule avec un défilement vertical, et il faut avouer qu'il est fort réussi. L'effet de
profondeur est saisissant. Pour ceux qui connaissent, on a ici affaire à un effet utilisé dans un jeu
historique qu'est Axelay sur Super Nintendo.
Mais pas le temps d'admirer les décors. Vous êtes directement mis dans le bain avec des rochers qui vous foncent
dessus ainsi que deux options que vous allez rencontrer tout au long du jeu. L'une sert à augmenter la puissance
de tir de votre engin. Vous avez trois niveaux de puissance qui vont du petit double tir de petites munitions
rouges à un véritable arrosage frontal et bilatérale jaune et vert.
L'autre option sert à vous fournir plus de puissance pour que votre vaisseau devienne plus maniable. En effet,
au fur et à mesure que vous engrangez des armes plus puissantes, votre vaisseau prend en embonpoint et
devient de plus en plus lourd. C'est un classique du genre. Sans ces icônes "boost" (accélérateur), vos réflexes aiguisés
ne vous aideraient pas beaucoup à éviter les attaques ennemies.
Si l'on prend le temps d'examiner le nouveau vaisseau d'Aryn, on remarque une partie mobile qui se trouve
en son centre et qu'on imagine être le coeur énergétique de la machine, à l'instar du convecteur temporel
de la DeLorean dans Retour Vers Le futur. Cette partie tournante qui change de couleur en fonction de l'état
de votre engin rappelle l'épisode précédent dans lequel elle était déjà présente. Nous pouvons en déduire
que si Aryn a pu se procurer un tout nouveau vaisseau R1 flambant neuf, ce dernier partage la même technologie
de propulsion que son précédent bolide.
Si entre le premier épisode et le second, on ne retrouvait pas forcément d'affiliation évidente, l'identité de Reshoot R est
bien là dans ce troisième volet, et ce, malgré le changement de style de jeu. L'ambiance sonore y est pour beaucoup
avec des musiques techno entraînantes et des voix numérisées très réussies.
Dans ce troisième volet, tout comme dans le précédent, on assiste en début de chaque niveau à des échanges
tendus entre Aryn et Tarsian, le plus gros de tous les vilains. On les voit à travers des bandeaux à l'écran
avec leur portrait et le texte du dialogue. Petite cerise sur le gâteau, maintenant, nous pouvons entendre
leur voix parmi le vacarme qui a lieu au-dehors de votre super vaisseau R1.
Alors, est-ce que Aryn est à bout de forces après avoir combattu pendant les deux premiers épisodes, ou
est-ce qu'elle a encore le courage de botter les fesses aux vilains aliens ? Cela dépendra surtout de vous,
mais ce qui est sûr, c'est que des trois épisodes, Reshoot Proxima 3 est le volet de la série le plus travaillé
en termes de progression du niveau de difficulté. En effet, le premier était une véritable calamité. Vous
n'aviez qu'une seule vie et au moindre projectile ennemi qui vous touchait, vous recommenciez au début du jeu.
Le second volet avait apporté un système d'énergie graduel sur trois niveaux, se remplissant au gré des
bonus collectés et se vidant jusqu'à vous laisser mourir au bout de trois coups encaissés. Dans ce nouveau
Reshoot, nous avons dès le début du jeu le choix de jouer en mode facile ou difficile. Le mode facile ayant
moins d'aliens et de projectiles se jetant sur vous simultanément.
Nous héritons aussi du même système graduel d'énergie du second épisode. Mais ce nouveau Reshoot Proxima 3
va encore plus loin dans l'accompagnement du joueur en lui offrant des "continues" illimités à condition
que vous ayez dépassé le chef du niveau 2. Cela donne une durée de vie plus grande au jeu et permet à un
plus grand nombre d'aller plus loin dans l'aventure. Bien entendu, si vous utilisez un "continue"
en appuyant longuement sur le bouton de feu juste après avoir été fatalement touché, vous recommencez au
début du niveau en cours avec votre score remis à zéro. Si Reshoot Proxima 3 bénéficie d'un nombre important
d'améliorations en termes de jouabilité, ce n'est pas pour autant que vous le finirez les doigts dans le nez.
Même en mode facile, vous risquez de passer des heures et des heures pour venir à bout de la vermine. Le
chef du niveau 2 est particulièrement coriace. Si je peux vous donner un conseil, restez le plus loin possible
de cette ignoble créature. Heureusement, les vagues d'ennemies sont les mêmes d'une partie sur l'autre. Aussi,
si vous les mémorisez correctement, l'expérience vous apportera vite plus d'aisance.
Le jeu est composé de cinq niveaux se terminant tous par l'affrontement du seigneur des lieux : le traditionnel
chef de fin de niveau. Vous saurez que le moment est venu lorsque vous entendrez et verrez subitement écrit
en gros "ESCALATION". Cela sera le signe que vous êtes entré dans son territoire et que vous devrez affronter
une nouvelle bestiole immonde aux pouvoirs destructeurs dépassant tout ce que vous avez affronté durant le niveau.
Chaque niveau a sa propre ambiance graphique avec des palettes de couleurs très variées. Ainsi, on survolera
des cieux plus ou moins nuageux laissant entrevoir un sol rougeoyant au coucher du soleil, des fosses marines
d'un bleu profond donnant le vertige, un désert sablonneux ou encore une sorte de zone urbaine futuriste et
plus encore.
A chaque début de niveau, vous démarrez avec l'arme la plus faible et le niveau d'énergie le plus bas. Cela
pourrait vous sembler injuste, surtout si vous avez vaincu le chef précédent en ayant gardé
votre vaisseau bien équipé. En réalité, à moins que vous ne soyez un joueur hors norme, cette situation est
assez rare. Généralement vous viendrez au bout de la bête en y ayant laissé des plumes. Dans tous les cas,
même si vous démarrez chaque niveau fragile comme un oisillon désarmé, ne vous en faites pas car très rapidement
vous aurez l'occasion d'engranger des bonus d'armes et de maniabilité vous permettant d'avoir l'endurance nécessaire
à ce nouveau niveau.
Quels que soient votre courage et votre agilité, vous finirez bien par arriver à la page des scores. Les scores
existent en deux modes, le mode local qui est celui auquel tout le monde a le droit dès que vous aurez joué
plus de quelques minutes. Comme dans n'importe quel jeu, ce tableau est fait pour vous mettre en concurrence
avec les autres joueurs ayant joué sur votre machine. Ces scores, sur la CD32, sont enregistrés dans la NVRAM.
Sur les modèles Amiga 1200 et 4000, vous devez disposer minimum du Workbench 3.1 et de la novolatil.library pour
qu'ils soient écrits sur le disque dur. Il existe aussi le mode "Global Ranking" (classement mondial) qui vous met en
concurrence avec les meilleurs joueurs mondiaux. Ce tableau réunissant les plus grands héros pour la postérité se trouve à
l'adresse rp3high.spieleschreiber.de. N'ayant pas atteint un
score digne de m'y retrouver, je serais incapable de dire si cela fonctionne systématiquement. Quoi qu'il en soit,
il me semble évident qu'il faut être a minima connecté à Internet même si je n'ai trouvé aucune information en
ce sens dans les prérequis du jeu.
Conclusion
Reshoot Proxima 3 est l'exemple parfait de ce qu'une équipe de développement rusée et talentueuse est
capable de faire sur Amiga en s'armant de temps et de passion. Le moteur du jeu est génial et apporte un
style de jeu de tir inédit sur Amiga, les graphismes sont colorés et variés, les créatures sont originales
et pour ne rien gâcher, l'ambiance sonore est au top pour vous entraîner dans des séances de jeu survoltées
d'adrénaline.
Après en avoir pris plein les mirettes avec des graphismes novateurs, avoir eu le coeur battant au rythme
de la techno endiablée et savouré des moments d'adrénaline intenses, on pourrait faire l'exercice d'imaginer
ce que nous aurions aimé avoir en plus dans cet excellent troisième opus. Personnellement, je dirais qu'on
aurait pu avoir des bonus sous la forme d'armes méga destructrices dans le style de l'arme que l'on recharge
"à la R-Type" ou encore le choix entre plusieurs vaisseaux et pourquoi ne pas carrément demander la lune en
voulant un mode multijoueurs simultanés même si c'est techniquement déraisonnable. Après tout, Richard Löwenstein
nous a habitués à l'impossible, alors pourquoi ne pas rêver ? Ces "plus" auraient été autant de détails qui
auraient fait de ce très bon jeu, une référence indétrônable sur notre plate-forme.
Richard Löwenstein, comme beaucoup de développeurs contemporains, a tenu la communauté informée des différentes
étapes de la conception du jeu sur sa page Patreon en y
partageant ses idées, ses astuces, et ses contraintes, offrant aux plus passionnés la possibilité de vivre
l'aventure depuis l'intérieur de l'équipe de développement. Les chanceux participants ont reçu des
attentions particulières comme un sublime coffret Signature, une carte avec un petit mot de la main de Richard,
et d'autres surprises que je ne révèlerai pas.
Petite astuce pour les personnes équipées de cartes Apollo V4 Standalone : en l'état actuel de développement
de cette carte, si vous disposez d'une résolution d'écran très grande pour votre Workbench, il y a de fortes
chances que le jeu se lance sans son. Cette situation est assez frustrante d'autant plus que l'ambiance sonore
est vraiment au sommet. Pour profiter du son, pensez à réduire la résolution de votre Workbench avant de
lancer le jeu et alors l'aventure sera toute à vous. Croisons les doigts pour que lorsque vous lirez ces lignes,
cette contrainte ait été levée par une mise à jour du coeur logiciel, qui ne cesse d'évoluer.
Nom : Reshoot Proxima 3.
Développeurs : Spieleschreiber (Richard Loewenstein, Kevin Saunders, Adam Morton).
Éditeur : Spieleschreiber, APC&TCP.
Genre : jeu de tir.
Date : 2023.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68020, 1,8 Mo mémoire disponible.
Licence : commercial.
Prix : à partir de 29,95 euros (pour la version numérique) à 49,95 euros (pour la version signature avec clef USB, affiche et CD audio).
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- Des effets visuels époustouflants.
- Musique techno parfaite pour ce style de jeu.
- Super fluide.
- Très bonne jouabilité.
- Durée de vie du jeu excellente avec une difficulté adaptée au plus grand nombre.
- Enfin des "continues" !
Les points faibles :
- Des bonus/armes pas assez spectaculaires.
- Un bogue apparaît de temps en temps sous la forme d'une ligne horizontale durant quelques secondes.
- Certains graphismes peuvent manquer de finesse à cause de l'effet spécifique de perspective.
- On aurait aimé que des dialogues entre Aryn et le Tarsian soient affichés dans une meilleure résolution.
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