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A propos d'Obligement
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David Brunet
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En pratique : Raccordement à un enregistreur vidéo (caméscope Sony V100)
(Article écrit par Frédéric Autechaud et extrait d'A-News (Amiga News) - octobre 1988)
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Malgré les lettres de menaces reçues à mon domicile, j'ai décidé de poursuivre cette rubrique contre l'avis de mes proches.
JE pense que MON savoir, MON génie peuvent vous éclairer (j'en parlais encore hier avec Dieu). La vidéo est une muse du
XXIe siècle et MOI, JE suis le maître de l'univers. JE vous donne la permission, cloportes grouillants, de ME vénérer et
de ME couvrir de cadeaux.
Avant propos : le magazine Pixel
Si vous avez découvert A-News, c'est que vous êtes exercés à la longue recherche des canards qui valent le coup d'être achetés
dans les rayons surgarnis de votre marchand de journaux. Donc, vous avez sûrement découvert en août le premier numéro de Pixel,
journal classieux et français dédié à l'image informatique. Pour 35 FF, vous aurez droit à beaucoup de couleurs, de l'art et
un peu de technique fort bien faite par ailleurs. Pour ne rien gâcher, le numéro 1 consacre quelques pages à l'Amiga (un article
et des écrans de petits maîtres français -sic- ). Donc, un "Computer Images" à la sauce frenchy à acheter et à lire.
Expérience Page Flipper
Dans la trame du mois dernier,
je faisais allusion à une histoire vécue lors d'une production avec le Page Flipper et un A500
avec 512 ko de mémoire et un modulateur A520. Dans le cas présent, il s'agissait de produire une petite démo d'animation "look branché"
de 10 secondes environ. Le scénariste-graphiste-monteur-réalisateur avait opté pour le Page Flipper en connaissance de cause et
avait décidé de découper sa séquence en morceaux. L'avantage de cette méthode est la possibilité de faire varier la vitesse de
l'animation sur le produit fini (les morceaux étant indépendants).
Conséquemment, le défaut est qu'il faut enregistrer chaque morceau puis faire un montage à l'image près (plus une perte d'une
génération). Mais le jeune inconscient dont il est fait cas avait accès à un banc de montage U-Matic et se disait youpi dans sa
tête. Le Page Flipper fit son boulot, les scopes aussi mais le signal fourni par le modulateur était trop puissant et occasionna
des "scratches" couleur à chaque point de montage. Le résultat est présentable mais pas diffusable.
La morale de cette aventure est qu'il faut éviter d'avoir trop de montage sur un signal provenant d'un ordi ! J'ai reçu la missive
désespérée de M. Big Bleu qui se désole de ne faire rentrer que 11 images dans 1 Mo avec le Flipper, un autre de mes fans me
demande s'il existe un programme capable de "flipper" 24 images. Alors voilà, animer en "flippant" des images entières n'est
pas une solution : ça bouffe de la mémoire d'une façon inconsidérée et ça s'avère assez lourd à l'usage. Donc, il va falloir
trouver autre chose...
Raccordement à un enregistreur vidéo
Je vous avais dit qu'on allait s'attaquer au difficile problème du raccordement à un enregistreur vidéo. Je vais, pour ce mois-ci,
me limiter à la solution qui est, me parait-il, la plus rationnelle. Cette solution porte le doux nom de caméscope Sony V90 ou V100.
Ça peut paraître un peu aberrant d'utiliser une "caméra" pour faire de l'enregistrement de source extérieure mais attendez la
suite. La qualité d'enregistrement du Video 8 est très nettement supérieure au meilleur des VHS "grand-public". De plus, les
caméscopes sont les seuls enregistreurs disponibles en France travaillant en PAL d'origine, autrement dit, il n'y a pas de
transcodage (donc pas de transcodeur) et moins on transcode, mieux on se porte.
Le V100 est une machine très robuste et de qualité "pro" mais son petit frère V90 est encore mieux : il est capable de monter
en "insert", c'est-à-dire de réaliser des points de montage très précis et sans perte de synchro (enchaînements nets et sans
bavures).
Enfin, l'intérêt du caméscope est que relié à un filtre électronique et un Digi-View, il peut aussi servir de très bonne
caméra. Il peut aussi servir pour les baptêmes, mariages, sacrifices humains, courses d'escargots, porno-maison (il travaille
encore très bien avec une lumière hyper-tamisée).
Si on vous en prête un pour goûter vérifiez qu'on vous passe également le RFU ! Le RFU est un petit boîtier qui est fourni
d'origine et qui, enfiché sous la partie scope, fournit des entrées et sorties audio (In/Out) dont nous nous balançons éperdument
et des entrées/sorties vidéo (In/Out, Cinch/RCA) sans qui notre vie ne serait que le pâle reflet d'une activité sans but ni
idéal. Seules les RFU des V100, V200 et ceux des premiers V8 sont pourvus d'un Video IN, pas celui du V90.
Goûtez-y, vous ne viendrez plus jamais me parler de VHS ou de V2000. Suis-je bête, il vous faut obligatoirement un modulateur
A520 pour avoir un semblant de PAL sortant de votre Amiga.
Problèmes A520 (ajout de décembre 1988)
Méchant événement ce mois-ci, j'ai reçu une lettre de Big Bubu. Cet incontournable personnage me dit : "J'ai un A500, une
A520 pour faire un composite, un V100 pour enregistrer et, au bout, des images minables". Bon, je vous avais proposé cette
solution d'enregistrement comme la plus économique (si on peut considérer que l'achat d'un caméscope ait quelque chose
d'économique) car elle a une qualité suffisante pour faire risette à la maison. Mais ce système a des défauts à plusieurs
niveaux. L'A520 fournit un signal module proche du PAL destiné à une télé. En fait, ce signal est un poil trop puissant
de manière à "passer en force" sur une téloche.
Afin que vous pigiez sans dommages ce qui suit, j'explique rapidos le signal vidéo composite : ce signal fait 1 Volt tout rond ;
de 0 à 0,3 V se trouvent les tops synchros et tous les ordres de balayage ; 0,3 V représente le noir, 1 V le blanc, entre,
c'est la couleur, Bioman, Michel Chevalet et le dernier journal suivi de la météo. Si ce joli signal fait plus d'1 V,
c'est l'anarchie, la synchro est dans le noir et les couleurs dans le blanc d'où malaise à l'enregistrement.
Si ce même signal fait moins d'1 V, c'est la débacle : la synchro se perd en route ou passe sur le noir, les couleurs
capitulent et le blanc se fait porter pale. L'A520 fabrique un signal trop puissant mais pour 200 FF, faut pas vous attendre
au miracle.
Mais, ô attaque perfide, c'est un peu ça aussi avec le codeur EPAL de S & T malgré ses réglages pour 2500 FF cette fois-ci.
Deux petites conclusions : c'est coton d'encoder bien pour pas cher et ça doit aussi venir du RFU. Après la brutalité sommaire
de la première conclusion, on reste ébahi d'admiration devant la seconde d'où émerge un fin esprit d'analyse. C'est vrai, le
RFU a une vache tendance à bousiller les images en entrée. C'est à la fois triste et assez incompréhensible. Pourquoi
cette petite boîte nippone s'acharne-t-elle à bouffer systématiquement la luma de nos signaux chéris. Parce qu'elle est prévue
pour récupérer un signal télé surpuissant à l'origine.
Bon, on a pas encore solutionné ces histoires d'enregistrement. Un vrai codeur vaut cher mais c'est une bonne solution.
Enregistrer en VHS PAL est aussi une bonne solution mais pose plus de problèmes au montage. Soit, les ricains bossent en
VHS, mais les ricains sont loin d'être des références en matière de qualité d'image (Never Twice the Same Colors - NTSC).
Un scope BVU conte le prix d'une Porsche d'occasion, un scope U-Matic pour le prix d'une 2 Chevaux neuve. Peut-être le DAT,
le CDV, le DDT ?
Bon, j'arrête ici. Je vous laisse les clefs. N'oubliez pas de changer l'eau des chats et la litière du poisson rouge. Portez-vous
bien et à bientôt.
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