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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de P.P. Hammer and his Pneumatic Weapon
(Article écrit par Tristan Lathière et extrait de Génération 4 - juillet 1991)
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Les archéologues distingués vont pousser de hauts cris si d'aventure leurs yeux fatigués par la
poussière d'époque tombent sur P.P. Hammer And His Pneumatic Weapon, le dernier produit de
chez Demonware. Dans ce jeu d'exploration renouvelant agréablement le genre, vous incarnez un chercheur
de trésors (voire un pilleur de tombes) âpre au gain, ne s'embarrassant pas de précautions infinies
pour éviter d'ébrécher les précieux vestiges de civilisations disparues ; son outil de prédilection
est en effet, comme vous l'aurez deviné, un marteau-piqueur ! Heureusement que Demonware n'a pas
affublé son héros d'une double échelle, Tristan Lathière qui emporte maintenant partout son marteau-piqueur
pour creuser le plancher des locaux, ne pourrait plus passer par la porte.
Il en use et abuse pour progresser dans les ruines multiples et variées servant de cadre à l'action,
allant de la traditionnelle pyramide à l'igloo géant, en passant par les catacombes et les cryptes de
château hanté. Le but de chaque niveau est de récupérer dans un temps limité toutes les richesses
disséminées çà et là, en évitant pièges et monstres peuplant comme de juste les souterrains.
Étonnant non ? Mais contrairement à l'allusion du titre et à des jeux comme Switchblade,
notre héros n'est pas armé et son seul salut est souvent dans la fuite.
Côté jouabilité, rien à dire, le personnage est très maniable, mais certaines manoeuvres demandent tout
de même une attention particulière, sans compter que les commandes auraient dû être conçues de manière à ne
pas nécessiter de touches de fonction. P.P. Hammer saute, bien sûr, d'une hauteur équivalente à sa taille,
et peut marcher à quatre pattes, disparaissant alors littéralement sous son casque de chantier jaune,
ce qui lui donne une apparence curieusement familière...
Les premiers tableaux sont relativement faciles, mais les choses se compliquent rapidement, et les
dimensions de certains labyrinthes sont impressionnantes ! Il vous faudra une bonne dose de patience
pour venir à bout des 70 niveaux de ce programme, car les concepteurs ont fait preuve d'un sadisme
exquis pour mettre des bâtons dans les roues de cet attachant personnage. Fort heureusement, un
système de codes est prévu pour ne pas avoir à tout recommencer à chaque fois. Je citerais par exemple
les échelles et murs invisibles, les voies sans issue, les téléporteurs à double tranchant, et bien
d'autres choses que je vous laisse découvrir.
La réalisation technique de P.P. Hammer est vraiment à la hauteur de ses ambitions ; les graphismes sont
excellents, les décors changent à chaque niveau, et l'animation de notre héros est une réussite.
Les concepteurs ont vraiment tout prévu dans ce domaine : P.P. se met même à fumer une cigarette
en tapant du pied lorsque l'action piétine ! Il faut de plus le voir danser (façon footballeur
américain ayant marqué un but) lorsqu'il atteint la sortie !
Les multiples ennemis (fantômes, papous, "Effendi", bonshommes de neige vindicatifs, rats, chauves-souris,
fourmis géantes, mais aussi statues cracheuses...) sont eux aussi fort goûtus, et certains sont
doués d'une certaine intelligence, c'est-à-dire, qu'ils suivent le malheureux explorateur à la trace.
C'est là qu'il faut vraiment faire preuve d'astuce et ne pas céder à la panique, en utilisant le
marteau pneumatique pour les piéger. Car il faut vous dire que les trous pratiqués par notre creuseur
fou se rebouchent au bout d'un certain temps, ce qui est à la fois utile et dangereux.
L'environnement sonore n'est pas en reste les musiques sont sympathiques et les bruitages carrément
déments. Vous n'avez, en effet, pas fini d'entendre P.P. Hammer hurler de peur ou de douleur lorsqu'il
est touché par un monstre, blessé par un piège, ou encore lorsqu'il se brûle ou se noie... Que de cruauté !
Une dernière chose : la présence d'objets spéciaux (clés, potions, vies ou temps supplémentaires, etc.)
sans lesquels il est souvent impossible de progresser, et qu'il convient donc d'utiliser avec parcimonie.
En conclusion, P.P. Hammer est un jeu drôle et très réussi, dur mais jouable, truffé d'astuces diaboliques
qui vous tiendront en haleine pendant les longues soirées d'été, d'une intensité dramatique étonnante...
Bref, j'aime !
Nom : P.P. Hammer And His Pneumatic Weapon.
Développeurs : Traveling Bits.
Éditeur : Demonware.
Genre : jeu de plates-formes.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Très maniable.
- Des labyrinthes de bonne taille, truffés d'astuces diaboliques.
- L'animation du héros.
- Drôle.
- Bruitages déments.
Les points faibles :
- Nécessite l'utilisation de touches de fonction.
- Quelques pièges impossibles à éviter.
- Un poil répétitif à un moment donné.
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