Suivez-nous sur X
|
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z,
ALL
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
A propos d'Obligement
|
|
David Brunet
|
|
|
|
Actualité : NatAmi, le nouvel Amiga Classic
(Article écrit par David Brunet - mars 2008)
|
|
La résurrection de vieux ordinateurs n'est plus une utopie. Après l'achèvement du projet Minimig, qui
réimplémentait le jeu de composants d'un A500 dans un circuit FPGA, voici qu'arrive le NatAmi. Il s'agit d'un autre projet
qui vise, lui, à créer l'Amiga que Commodore aurait pu faire si la société n'avait connu la banqueroute en 1994.
Au départ était le C-One
Le C-One (ou Commodore One) est un projet d'ordinateur entièrement programmable conçu par Jeri Ellsworth et démarré en 2002.
Le but était à l'origine de réimplémenter les fonctions du matériel du Commodore 64 dans un nouvel ordinateur plus moderne.
Le C-One n'utilise pas les composants d'origine (qui sont introuvables de nos jours) et il ne procède pas non plus à une
émulation. Tout se joue en fait grâce à ce que l'on appelle une réimplémentation dans un FPGA. Un FPGA (Field Programmable Gate
Arrays) est un circuit intégré qui peut être reprogrammé après sa production. Le fait que le C-One soit programmable via un
FPGA signifie qu'il peut également réimplémenter d'autres ordinateurs comme l'Amstrad CPC 464 ou le VIC 20.
Le C-One
La conception du C-One est ainsi la base du NatAmi (Native Amiga) que développe un petit groupe de développeurs autour
de Thomas Hirsch. L'objectif est non seulement de réimplémenter toutes les fonctions documentées dans les Amiga Hardware
Reference Manuals, mais en plus, d'améliorer ce qui peut l'être pour en faire l'Amiga Classic le plus puissant possible.
Les caractéristiques du NatAmi
Pour le moment, voici les spécificités (actuelles ou prévues) du prototype du NatAmi :
- Carte mère : basée sur celle du C-One qui est compatible ATX.
- Processeur : 68060 (jusqu'à 90 MHz) sur la carte mère (pour compatibilité avec les programmes Amiga).
- Port d'extension pour processeur pour mise à niveau (ColdFire, PowerPC, Cell).
- Graphisme : circuit SuperAGA.
- Compatible AGA.
- Résolutions de 320x256 à 1280x1024.
- Gestion des formats de pixel : Planar 1-8 plans, HAM 6 et HAM 8, Chunky 8 bits, Hicolor (16 bits) et Truecolor (32 bits).
- Entrée et sortie SVideo avec gestion du genlock.
- Mémoire : 16 Mo de mémoire Chip "haute performance" et 256 Mo de mémoire Fast.
- Sorties vidéo and VGA : résolutions TV pour le connecteur TV, doublement automatique des basses résolutions pour le connecteur VGA.
- Audio : circuit SuperPaula.
- Échantillonnage possible du 8 bits (plus 6 bits pour le volume) au 16 bits (plus 8 bits pour le volume).
- Copper : inclut le Copper AGA d'origine.
- Blitter : SuperBlitter.
- Pleinement compatible avec le Blitter AGA.
- Vitesse plusieurs fois celle du Blitter AGA.
- Améliorations 2D : possibilité de couper des BOB (cookie cut) en mode Truecolor et Hicolor, moins de mémoire utilisée, etc.
- Améliorations 3D : amélioration du placage de texture, gestion des textures multirésolution, gestion de l'interpolation
des sous-pixels, source de lumière, anticrénelage.
- IDE : contrôleur IDE compatible Amiga.
- Lecteur de disquette : contrôleur de lecteur de disquette compatible Amiga, lecteur de disquette PC standard.
- PCI : deux ports PCI 2.1.
Prototype du NatAmi
Selon les informations données sur le site www.natami.de, le 68060 est utilisé pour accélérer
le développement de la carte. Un 68k permet ainsi au NatAmi de lancer les applications Amiga 68k et aux développeurs d'écrire
de nouveaux pilotes. Les autres processeurs seront gérés dans un avenir plus lointain. On apprend aussi que le 68k
utilisé dans la carte de développement est un 68060 rev6 qui est 32 fois plus rapide qu'un Amiga 4000 avec 68040/25 MHz
pour les multiplications. Le 68060 révision 6 est la dernière version du 68060 de Motorola. Il est gravé en 0,32 micron (au lieu de 0,60
et 0,42 micron pour les versions précédentes) ce qui permet des fréquences de 75 à 90 MHz, voire 100 MHz en cas de surcadençage.
Le concept de mémoire Chip et Fast est gardé pour des raisons de compatibilité. Un grand nombre de programmes pour Amiga Classic
nécessitent la mémoire Chip pour fonctionner. Celle du NatAmi est une SRAM, bien plus rapide que celle d'origine et ne présente
pas de temps de latence.
Le clou du NatAmi est sans doute son "SuperAGA". Quand il fut lancé en 1992, le jeu de composants AGA permettait des prouesses
techniques comme l'affichage de 262 000 couleurs simultanément parmi une palette de 16,7 millions ou bien l'affichage de 256 couleurs
dans une résolution de 1280x512 (et même plus avec le suraffichage). Mais le point faible de l'AGA a toujours été sa lenteur.
Avec le SuperAGA, le Workbench peut être affiché en 1280x1024 en Truecolor (24/32 bits) de manière fluide. Le SuperAGA remplace
de facto l'éventuelle utilisation d'une carte graphique RTG (même si le port PCI permettra sans doute d'en ajouter une). Il est,
de plus, totalement compatible : genlock, utilisation du vieux mode du Copper, tirage d'écran, tout cela est possible. SuperAGA
et mémoire Chip devraient être capables de fonctionner à 180 MHz.
Compatibilité
Le premier prototype du NatAmi a été présenté en janvier 2008 en Allemagne lors de la réunion Meka 2008. Il était doté des caractéristiques
suivantes : processeur 68030 à 33 MHz, 4 Mo de mémoire DRAM (sur carte fille), 8 Mo de mémoire DRAM (sur carte mère, dont 2 Mo pour la mémoire
Chip), fréquence du bus à 28 MHz (mais seulement 4 MHz pour la mémoire), compatible ECS jusqu'en 640x480 non entrelacé, compatible AGA jusqu'à
256 couleurs, implémentation des CIA, contrôleur IDE (type A1200/A4000), quatre voix audio.
Le Workbench 3.x a été démarré et différentes applications ont été lancées comme Directory Opus, SysInfo, un lecteur
de modules musicaux, des démos de voxel et de Copper, ainsi que les jeux Boulder Dash, Battle Chess et Defender Of The Crown.
Les applications ont été exécutées à partir d'un disque dur branché sur le port IDE de la carte.
SysInfo lancé sur le prototype du NatAmi avec 68030
Un simulateur de vol utilisant les capacités du SuperAGA est un développement
Voici les compatibilités prévues du NatAmi avec l'Amiga :
- L'OCS, l'ECS et l'AGA.
- La gestion des Kickstart 1.2, 1.3, 3.0 et 3.1.
- Les Workbench 3.0 à 3.9 sont recommandés.
- Le contrôleur IDE de l'Amiga 4000 et 1200.
- Les disques durs IDE Amiga peuvent être réutilisés.
- Les disquettes Amiga double densité et haute densité (utilisées avec un lecteur de disquette PC standard).
- Les applications qui tournent sur un système Amiga 68060 (et qui n'ont pas de restriction dûe à la synchronisation avec un composant).
- Les appels au matériel Amiga.
- Le CIA et le Blitter.
- Toutes les caractéristiques documentées dans les manuels Amiga de référence (RKRM).
- Le clavier PS2 est redirigé vers les registres d'origine.
Un nouvel Amiga en route
Sur Amiga, on n'est plus à un projet fou près. Beaucoup ont échoué mais celui du NatAmi est bien plus avancé que la simple
publication d'une liste de caractéristiques. Le prototype fonctionne, l'auteur et ses collaborateurs sont compétents et aucun
plan de rentabilité n'a été mis en place : c'est un projet de hobbyistes pour les hobbyistes de l'Amiga, aucune
faillite ne viendra couper son élan.
La disponibilité pour le grand public ne semble pas être à portée de main. Le développement du SuperAGA a pris plusieurs années et
il faudra compter encore de nombreux mois avant d'avoir quelque chose de stable et complet. La production de la carte pour
développeur est prévue pour l'été 2008. Parler de prix à ce stade de développement est un non-sens mais il se murmure que la NatAmi
serait dans les ordres de prix d'une carte Sam440ep ou AmigaOne, c'est-à-dire 400 à 600 euros. La version finale du NatAmi devrait
également être fournie avec AmigaOS 3.x.
Soutenez le travail de l'auteur
|
|
|