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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de MovieSetter
(Article écrit par Frédéric Autechaud et extrait d'A-News (Amiga News) - mai 1989)
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Malgré les vacheries, tout à fait justifiées, que j'avais écrites au sujet de ComicSetter,
Gold Disk m'a envoyé son dernier logiciel : MovieSetter. Il s'agit d'un programme d'animation réunissant, à mon avis, tous
les procédés valables de ses prédécesseurs (Deluxe Video, Aegis Animator). Suivez-moi, attention aux plans de bits qui sont
d'époque.
La boîte
La boîte, en carton plutôt léger, joue la carte "comme au cinéma" avec une typo cinémascope et une illustration visant à
regrouper tous les genres du cinéma sur 21 cm de large.
Dans mon empressement à vous fournir l'information la meilleure, je me jette sur cette boîte pour en extraire le contenu
(elle est un peu abîmée maintenant). J'ai trouvé un manuel, une carte d'enregistrement et deux disquettes (Gold Disk a fait
imprimer un grand panneau "Stop" au fond de la boîte, quels rigolos ces ricains).
Le manuel en anglais est très bien fait. La présentation est aérée et ponctuée de crobards de la mascotte du programme :
une espèce d'ersatz de loup à la Tex Avery un poil ramolo. Toutes les fonctions sont expliquées avec un rappel de leur
représentation à l'écran.
L'apprentissage du programme est très rapide et rien ne reste dans l'ombre très longtemps. Un tutoriel du tonnerre.
Chaaaargeeeezzz !
Le programme peut tourner avec 512 ko et un lecteur de disquette mais n'est exploitable réellement qu'avec 1 Mo et deux lecteurs.
Encore une fois, je retrouve cette protection "archichiatique" qui consiste à demander un mot d'une phrase d'une page du manuel.
Ça m'a mis de très mauvaise humeur et j'ai même failli dire des vilaines choses.
Pendant que ça charge (c'est un lecteur Moulinex sur l'A500, non ?), je m'en vais vous expliciter le principe de l'animation
avec MovieSetter. Le fond est une image IFF basse résolution qui peut apparaître par volets et défiler sur elle-même
horizontalement ou verticalement à la demande. La palette est celle de l'image de fond précédemment citée. On ne retrouve
pas le concept de "cells" cher à certains programmes que j'ai, il y a peu, descendu en flammes dans les colonnes de ce
canard. Il s'agit en fait de "brosses animées", c'est-à-dire d'une série de brosses attachées dans un ordre défini (même
système que la brosse animée de Deluxe Paint III mais pas compatible, dommage). Certes, ce système n'est pas nouveau ; on avait
déjà la même combine sur Deluxe Video première version mais, vous verrez ça plus bas, la réalisation de cette brosse animée
(MovieSetter appelle ça un "Set", je vais faire pareil, ça fera américain. yeah man) est maintenant simple et sans contraintes.
En plus, ce programme permet de ponctuer votre animation de sons et d'échantillons qui ajouteront une touche, schtik - poum - raclacla,
à vos élucubrations dysnéiennes.
C'est chargé
Au milieu de l'écran, une petite fenêtre contient un panel de touches genre magnétoscope : compteur d'images, rembobinage à
zéro, marche arrière, pas à pas arrière, neutre, pas à pas avant, lecture, avance en fin d'animation (MovieSetter appelle
ça une "Production", je vais faire pareil, ça fera cinéphile branché technique, wah, le mec).
Je me charge un fond de la disquette de clip-art fournie. Menu "Event", "Background/Select", la "boîte de requête" apparaît,
"Directory Background", ça charge puis le programme me propose une série de volets d'apparition variés ou une arrivée directe,
un petit clic et c'est bon.
La boîte de requête pour scénarimage, pour regarder les différents "segments" de votre production
Allons, animons. Pour réaliser une animation, on crée une piste ("track" en anglais) à laquelle est attachée un set d'animation
(dessins successifs d'un mouvement). Je sélectionne le menu "Track/New" qui ouvre la boîte de requête de chargement.
Je charge un set parmi ceux disponibles sur la disquette (pas tous très chouettes mais nombreux et variés). Avant de démarrer,
je rembobine la production puis je commence à poser les dessins successifs de mon set. Le programme avance automatiquement
d'image en image, facile ! Évidemment, chacune des positions est modifiable, effaçable... On peut commencer à animer un
set à partir de n'importe quelle image et j'ai réussi à faire tourner dix sets dans dix pistes différentes dans la même
image sans ralentir l'animation. Puissant !
Les sets ne sont pas des fichiers figés et on peut les modifier à tout instant grâce au "Set Editor". On accède au Set Editor
par le menu "Special" ou directement par le Workbench sans entrer dans MovieSetter (ce stupide programme demande quand même
le code à aller pêcher dans le manuel). Bref, une fois dedans, on se retrouve dans un utilitaire de dessin où on reconnaît
toutes les commandes de Deluxe Paint dans une présentation en bandeau vertical très ressemblante. Sur la partie gauche de l'écran,
on retrouve, outre les touches "magnétoscope" du module d'animation des fonctions couper/coller et une icône permettant de
régler le "peint de référence" de la brosse en cours (ce point permet un calage très précis du mouvement lors de sa mise en scène).
Le MovieClip Editor : créer et éditer vos images 32 couleurs
On peut charger et éditer les sets existants, dessiner directement ou charger des brosses IFF (on peut même charger une image
entière et en extraire des brosses). Il n'y a pas de contraintes de taille, pas de "grille de référence" comme sur Deluxe Video,
c'est immédiat. Bien entendu, on peut sauvegarder son boulot, opérer des modifications sur des sets déjà intégrés dans des pistes
de votre production et tout ça sans manipulations complexes.
Comme je l'ai écrit plus haut, je n'ai pas eu l'impression de limitations dans le nombre de pistes (sauf mémoire). On peut,
en plus, s'offrir le luxe de quelques finitions faciles à réaliser grâce au menu "Event" qui hébergeait déjà "Background"
tout à l'heure. "Sound" permet d'ajouter un son (un échantillon IFF) à partir d'une image précise et de le jouer à la vitesse
voulue et sur les canaux stéréo que l'on désire. On avance donc pas à pas jusqu'à l'image qui nous intéresse (choc, apparition,
rebond ou autre) et on sélectionne "Sound" ; on charge un échantillon ; on règle sa vitesse sur un clavier d'un octave choisi
parmi quatre ; on détermine les voix utilisées et hop, voilà. "ColorCycling" permet de régler et d'exécuter un cyclage couleur.
"Palette" permet de varier une ou plusieurs couleurs. "Timing" permet de faire varier la vitesse de défilement de la
production pendant son déroulement. "Loop", enfin, permet de boucler sur une série d'images determinée. Toutes ces fonctions
sont précises à l'image près et très faciles à mettre en oeuvre.
Enfin, le menu "Special" recèle quelques commandes qui simplifient la mise en scène des sets : "Borders" montre ou cache les
bords des brosses des divers sets à l'écran, "History" affiche les positions précédentes des brosses du set ce qui facilite
le contrôle des trajectoires, "Guides" s'occupe de créer automatiquement des trajectoires par interpolation. Une option
permet de basculer l'affichage en entrelacé sans gain de résolution effective mais juste pour limiter les effets de
"lignes noires" lors d'un shoot vidéo.
La fonction "History" pour montrer la progression de vos images
Conclusion
MovieSetter est un très bon programme d'animation à l'esprit cartoon représentant une alternative intéressante au
format ANIM. On apprend à s'en servir très rapidement. Il marche bien et sans limites. Voilà un programme qui mérite
un Yéti d'or (ça ne va pas, moi, en ce moment, un Yéti d'or, avec ce que j'ai en banque, wwaaahhhh !).
Nom : MovieSetter.
Éditeur : Gold Disk.
Genre : création d'animation.
Date : 1988.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
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