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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Linux (version Amiga)
(Article écrit par Éric Laffont et extrait d'Amiga News - juin 1994)
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Attendue depuis un certain temps, la version complète et fonctionnelle de Linux
pour Amiga est enfin disponible. Elle se trouve donc depuis peu sur les serveurs
internationaux sur Internet en libre chargement. Comme tout le monde ne possède pas
un accès FTP/FSP sur Internet, la société Pearl Soft s'est chargée de rapatrier
cette version et de la diffuser par la méthode maintenant classique du DP (dix disquettes 3,5" HD).
Ainsi, pour une somme dérisoire de 150 FF (presque) tous les possesseurs d'Amiga vont pouvoir
goûter à Unix (ou plutôt Linux).
L'histoire
Linux n'est pas, comme on pourrait le croire, une manipulation du mot Unix
(remarquez il n'y a pas d'apostrophes entre le "L" et le "I"). Linux possède en fait une
longue histoire que je vais résumer ici. Linus Torwald (étudiant finlandais en informatique),
entreprit de réaliser un noyau complet pour un système d'exploitation multitâche écrit sous
Minix et pouvant tourner sous son PC 386. Après quelques années de développement et de tracasseries
diverses, une version de Linux est disponible pour le monde PC en DP.
En grande partie écrit en C, Linux est compilé avec le GNU C (de la Free Software Foundation).
En continuel développement, Linux (contraction de Linus et de Unix), est donc maintenant
disponible sur Amiga. Il faut aussi préciser que Linux n'est pas Unix, mais son noyau est
totalement compatible et la totalité des applications Unix peuvent fonctionner. Linux,
comme nous allons le voir, devient encore plus intéressant s'il est utilisé en conjonction
d'un environnement graphique type GUI.
Le système Linux
Linux est donc destiné au domaine public et devient de ce fait un excellent système d'exploitation
multitâche, multi-utilisateurs, ouvert aux échanges avec l'extérieur et de ce fait aux réseaux.
Depuis la fin de l'Amiga 3000UX, il n'existait pas de façon bien pratique d'accéder au monde Unix.
Des tentatives intéressantes du genre Minix Amiga, DNet/Unix et autres ont vu le jour dans le DP.
Je ne décrirai pas non plus Unix, son histoire, ses avantages, je vous invite à consulter la
littérature associée, qu'il vous faudra de toute façon acquérir pour utiliser Linux.
Quoiqu'il en soit, Linux est désormais disponible mais reste un système réservé aux connaisseurs
et surtout aux possesseurs d'Amiga déjà bien équipés. En effet, il est indispensable de posséder
un disque dur avec une partition d'au moins 15 Mo libre, totalement dédiée à Linux. En effet,
Linux démarre directement sur sa partition et ne se sert plus du système résident Amiga. Un mode
de travail partagé entre AmigaOS et Linux n'est donc pas (à ce jour) possible.
L'installation de Linux est elle aussi assez complexe. Outre les fichiers "Splités", "Zipés" et "Tarés",
l'installation dans les répertoires associés doit encore s'effectuer "à la main", c'est-à-dire
en consultant à la lettre les "Readme" qui parsèment les fichiers. Pearl Soft nous signale cependant
que les disquettes de Linux diffusées posséderont une procédure d'installation plus aisée
voire guidée. Une fois tout décompressé et installé, la partition où se trouve Linux ressemble donc
à la figure suivante.
Dans le répertoire "Filesys" se trouve le programme "Bootstrap" qui démarre en fait le système Linux.
Côté mémoire, la machine devra posséder au moins 4 Mo (d'après un readme d'une disquette) et
surtout un processeur possédant un gestionnaire de MMU ainsi qu'un FPU installé. C'est donc une
machine équipée d'un 68030 (non-EC), d'un 68881 et possédant 4 Mo ainsi qu'un disque dur qui
devient le minimum dans tous les cas de figure pour faire fonctionner Linux. La liste des configurations
devient très simple à énumérer :
- A1200 + 68030 (non-EC) avec 68881 et 6 Mo de mémoire et disque dur.
- A3000 tous modèles.
- A4000/040 et A4000/030 (non-EC) avec 68881.
Notons que de nombreux correctifs existent pour des configurations moins répandues de
type A2000 + GVP3001, ainsi qu'une version du noyau (0.7 p112) pour les problèmes générés
par l'utilisation des circuits AGA. Une fois lancé le Bootstrap, l'écran devient un Shell
sans fenêtre et lorsque la procédure de chargement est terminée, la main vous est donnée
pour commencer à travailler avec les commandes de type Unix
directement au clavier et sans souris.
C'est ici que le système Linux devient un peu limité pour nous les utilisateurs de Workbench
surpeuplé de fenêtres et d'outils de type ToolManager qui permettent de ne travailler pratiquement
qu'à la souris. Il devient donc indispensable d'associer Linux à un environnement graphique plus
à la hauteur de ce qu'il peut permettre. Ici aussi le DP est assez complet pour offrir des solutions.
La solution la plus adaptée s'appelle X Window X11 R5. Cette version X11 R5 et Open Windows
développée par Sun et destinée au DP est installable une fois Linux lui-même présent sur une
partition de votre Amiga. Il va sans dire que seule la version compilée pour Amiga peut fonctionner.
Ensuite, trois systèmes complémentaires "d'embellissement" des fenêtres s'offrent à vous.
Open Look Window Manager, TWM et Motif. Ce dentier est désormais le standard sous Unix et
X11. Pour notre Amiga, la version de X11 R5 est pratiquement disponible (ou le sera lorsque vous
lirez ces lignes) et complète avantageusement Linux. Il existe aussi d'autres alternatives côté
Amiga qui sont très intéressantes, même si Linux ne fonctionne pas directement dessus :
DaggeX et Gfx-Base.
DaggeX
Diffusé uniquement dans le domaine public, DaggeX propose une adaptation de l'environnement graphique
X Window X11 sous AmigaOS en cohabitation totale et multitâche avec AmigaOS et son Workbench.
Une fois correctement installé, on peut lui associer Minix par exemple pour utiliser un terminal
et surtout un protocole de transfert type TCP/IP en vue de communiquer avec le monde extérieur Unix.
N'oublions pas, en effet, que tout système Unix n'a de raison d'être que s'il est connecté.
Adapter Linux à DaggeX serait sûrement intéressant surtout en vue de garder le système AmigaOS
actif. DaggeX a aussi prévu de fonctionner avec les cartes graphiques existant sur Amiga. Ainsi,
il est possible d'ouvrir un écran sur une Picasso en 256 couleurs et donc de profiter au maximum
des fabuleux outils du type XV sur son Amiga. J'ai aussi réussi à faire fonctionner ma Retina
en 256 couleurs mais au prix de nombreux correctifs. Les bibliothèques
de développement Xlibs ainsi que le meilleur compilateur C, GCC, existe avec DaggeX
avec toutes les sources et fonctionne sous Amiga grâce à la ixemul.library. Ici aussi,
tout est DP.
Linux avec DaggeX + Open Look (fonctionne en multitâche avec le Workbench)
Souhaitons que le développement de DaggeX continue aussi bien. La version disponible sur Internet
est à ce jour la version 0.93. Ici aussi, Pearl Soft devrait proposer une série de disquettes
DP pour Amiga.
Gfx-Base
Sûrement une des adaptations les plus professionnelles et réussies d'un environnement X Window
sous AmigaOS. Cependant, vu qu'il s'agit d'une version commerciale (diffusée par Someware),
nous n'en parlerons pas aujourd'hui. Il faudrait de plus un véritable article uniquement pour
elle. Si vous voulez quand même essayer une version limitée de Gfx-Base sur votre Amiga,
il vous reste deux solutions : soit acheter auprès de Someware la version de démonstration (400 FF)
qui vous sera remboursée pour l'achat de la version complète, soit télécharger sur Internet
la même version démo.
Les autres
Il ne faut pas oublier Minix Amiga qui lui est une alternative intéressante, surtout pour
les petites configurations. Il faudra cependant créer une partition d'au mois 8 Mo sur votre
disque dur, et comme pour Linux, il démarre sans AmigaOS.
Il existe aussi DNet Unix qui ne peut pas être considéré comme un Unix à part entière mais comme
un protocole de communication avec le monde Unix. En effet, cette version de DNet possède un
certain nombre de commandes Unix V4 directement utilisables par AmigaOS et en conjonction avec
DNet permettent une liaison et une convection directe avec les stations Unix sans quitter l'Amiga
et son Workbench.
Voilà, c'est tout et c'est déjà pas mal car tout ce que je viens de citer, ne l'oublions pas,
est du domaine public. La totalité de ces DP ainsi que Linux seront distribués par Pearl Soft.
X11 R5 sur Amiga
Pour finir
Après ce petit détour par les possibilités qu'offre le monde Unix à l'Amiga et surtout la partie DP
qui n'est finalement pas si mal fournie que cela, résumons ce que l'on peut trouver :
- Linux, bien sûr, qui reste le système le plus complet.
- DaggeX : environnement graphique X Window X11 pour Amiga sous AmigaOS.
- Minix : Un Unix pour Amiga version Shell, petit mais complet.
- DNet Unix : pour permettre à l'Amiga de se connecter au monde Unix.
- Gfx-Base : pour ne pas oublier la version commerciale de l'environnement graphique X Window
pour l'Amiga. Sûrement le meilleur, professionnel, mais pas DP. Son prix est d'environ 5000 FF
sans le Toolkit de développement.
N'oublions pas non plus que le système de développement Xlibs ainsi que le GNU C (GCC) sont,
eux aussi, adaptés pour Amiga et disponibles avec son source. Aux dires des utilisateurs, c'est
sans conteste le meilleur C toutes machines et marques confondues. C'est toujours du DP.
Nom : Linux (version Amiga).
Développeur : Linus Torvalds, divers.
Genre : système d'exploitation.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68030, FPU, 4 Mo de mémoire, disque dur.
Licence : GPL.
Prix : gratuit ou 150 FF pour la version distribuée par Pearl Soft.
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