Obligement - L'Amiga au maximum

Mercredi 24 avril 2024 - 15:55  

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Comparatif : LightWave contre Wavefront Explore
(Article écrit par Jérôme Debève et extrait d'Amiga News - mai 1995)


Le choc des titans : LightWave, Explore et les autres

Force est de reconnaître que dans le domaine de l'image de synthèse professionnelle, l'Amiga est loin de tenir le haut du pavé. La quasi-majorité du travail effectué dans ce domaine l'est sur des stations de travail, le marché étant dominé par la marque Silicon Graphics. Cependant, on assiste depuis quelques années à un revirement de situation.

De Babylon V (bientôt sur Canal+) à Seaquest DSV, les détracteurs de l'Amiga ont dû se rendre à l'évidence que notre machine possède des atouts non négligeables. LightWave est l'un d'entre eux, au même titre que Scala ou TVPaint.

Le cas LightWave

Initialement distribué aux États-Unis sous le couvert du Video Toaster, ce logiciel a su évoluer en accord avec ses utilisateurs. La "station Video Toaster" n'est en fait qu'un Amiga (3000 ou 4000) équipé d'une carte d'effets vidéo, d'un ensemble de logiciels prêts à l'emploi et d'une jolie étiquette sur la face avant de la machine. Ce qui revient à dire que l'Amiga en tant qu'ordinateur est quasiment inconnu dans ces contrées... Mais le succès du Toaster fut tel que NewTek, son éditeur, décida un beau jour de distribuer LightWave séparément. Cela permit à l'Europe de découvrir le logiciel, puisque le Toaster ne fonctionne qu'en NTSC, standard vidéo américain.

Tout aurait d'ailleurs pu se dérouler pour le mieux, si la situation de Commodore n'avait évolué dans le sens que l'on sait. Car, au grand dam des amigaïstes passionnés, LightWave est en cours d'adaptation sur PC et Silicon Graphics. Encore une société qui abandonne l'Amiga, me direz-vous. Que nenni, vous répondrai-je, le parc de Toaster installés outre-Atlantique est tel que NewTek a tout intérêt à continuer le développement Amiga... L'adaptation du logiciel sur station de travail constitue bien une preuve du rétrécissement d'écart entre les potentialités des micros et des mini-ordinateurs, ce qui amène l'utilisateur d'Amiga à se demander : mais, finalement, où se situe la différence entre les deux mondes ?

La réponse la plus simple serait...

La puissance. Bien évidemment, on ne demande pas à l'Amiga de se confronter à une Reality Engine ou à une Onyx, stations SGI super puissantes, bardées de processeurs RISC et de circuits graphiques permettant le lancer de rayons en temps (presque) réel... Il faut savoir que le tout dernier processeur RISC de MIPS, le R8000, crédite la station SGI Power Indigo 2 (qui n'en possède qu'un, et à 75 MHz encore...) de 300 MégaFlops... Juste par curiosité, faites un test avec SysInfo sur votre machine. Pas très encourageant, n'est-ce pas ?

Mais revenons sur terre. Je vous propose une comparaison rapide de deux logiciels : LightWave sur Amiga et Wavefront Explore sur Silicon Graphics. Afin de ne pas alourdir l'article, vous pourrez vous reporter aux tests parus dans Amiga News pour cerner un peu plus Lightwave. La version d'Explore que j'ai l'occasion d'utiliser est la 3.02. Sachez que le programme en est aujourd'hui à sa version 4... dont nous reparlerons plus loin.

Venons-en à la station proprement dite... Celle-ci se nomme Personal Iris 4D25, et possède un processeur RISC R2000 à... 20 MHz ! Lorsque vous saurez qu'elle ne possède que 16 Mo de mémoire, et un disque dur d'un Go, je crois que vous regarderez votre Amiga d'une autre façon... Et oui, chez SGI aussi les petites configurations existent. Où donc se situe l'embrouille ? Tout simplement dans un petit nom : Z-buffer... Cette carte d'affichage est tout simplement impressionnante car elle gère un nombre décoiffant de polygones ombrés par seconde en 1280x1024... Ce qui laisse rêveur tout possesseur de carte graphique Picasso sur Amiga. De plus, l'architecture RISC diffère de celle d'un micro habituel, ce qui donne un sentiment de confort, cependant relatif. Le système d'exploitation utilisé est Irix, qui est un Unix spécifique à Silicon Graphics. L'interface utilisateur se nomme, quant à elle, NeWs, et tend à être remplacée par X Window à l'heure actuelle (X-11 pour les intimes). Voilà pour les présentations.

Explore, Lightwave

La première différence réside dans le fait que LightWave est un logiciel intégré : il possède sur deux écrans (Modeler et Layout) la totalité de ses fonctions. Explore est, quant à lui, un ensemble de modules destinés à fonctionner séparément. Dans l'ordre, on a : 3Design, le modeleur, Anim, le module de création et d'animation des scènes, Mapper, qui gère le placage sur les objets, IPR, qui permet la gestion du rendu final, et Render, le bien nommé. Ainsi que vous pouvez le constater sur les captures d'images suivantes, le modeleur d'Explore est entièrement paramétrable : on a ainsi le choix entre 1, 2, 3 ou 4 vues, en projection orthogonale ou en perspective. De plus, l'appui sur la touche "Tab" bascule en vue surfaces pleines, ou même phong avec l'option "lissage". Sur un écran 19 pouces, la visualisation est donc très confortable.

IPR

3Design

LightWave, quant à lui, possède un modeleur classique en quatre vues, dont on peut redéfinir la taille par un simple clic de souris. Il possède par contre l'option "moving" qui permet la visualisation des objets en mouvement : très pratique pour visualiser l'objet sous plusieurs angles simultanés. L'affichage sur une carte Picasso doit, quant à lui, valoir le déplacement (je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de voir tourner ce type de configuration).

Au niveau des fonctions, LightWave dispose de déformations non disponibles chez son homologue musclé : le bend ou le vortex sont disponibles dans le module d'animation de Wavefront (la version 4.0 corrige cette lacune et propose une gamme de déformations complète). Mais là où le bât blesse, c'est qu'Explore travaille aussi bien en polygones qu'en NURBS, c'est-à-dire en surfaces gérées par des splines (de la même façon que Real 3D). Si LightWave peut gérer des courbes splines, il les convertit en points, ne connaissant que les polygones.

Le système de surfaces est, quant à lui, identique sur les deux logiciels. L'utilisateur choisit les noms des surfaces qui seront appliquées sur tel ou tel polygone, puis les gère hors du modeleur.

Avantage Explore

Anim et le Layout de LightWave sont relativement similaires : c'est là que l'on chargera les objets, que l'on placera lumières et caméras, et que l'on décidera de l'animation de tout ce petit monde. Au sujet des lampes, sources infinies, ponctuelles ou spots sont de la partie chez les deux protagonistes. Par contre, sur LightWave, on a l'avantage de pouvoir choisir le type d'objectif de la caméra. Dans le domaine des trajectoires et déformations, 1 partout, balle au centre.

Si l'interface utilisateur diffère, le résultat reste le même. Le squelette est présent chez l'un comme chez l'autre, Explore gérant la cinématique inverse (on tire un doigt, et hop, le bras se déplie), malheureusement sans contraintes. C'est-à-dire que dans le cas où vous voudriez plier ce même bras, le logiciel ne saurait pas dans quel axe travailler : il se plierait aussi bien sur la droite que sur la gauche. On en est donc réduit à utiliser le squelette de manière traditionnelle, ce qui ramène à notre Amiga. Là encore, la différence entre les deux est minime. Bizarre, non ?

Mais la grande force de Wavefront, c'est IPR. Imaginez seulement : vous avez calculé votre image, puis vous la chargez dans le module. Elle vous apparaît sans aucune texture, toute de phong vêtue... Et puis la baffe : vous appelez une bibliothèque, et nonchalamment, vous appliquez les placages sur l'image en temps réel, vous changez la couleur de vos lampes tout en observant l'effet obtenu, vous agissez sur tous les paramètres de rendu : spécularité, transparence, rugosité, ambiance, taille spéculaire, indices de réfraction et de réflexion, type de placage, image plaquée, type de texture algorithmique, hauteur de bump, j'en passe et des meilleures. Réellement impressionnant, même sur une station à 20 MHz. Bien évidemment, on travaille sur une version réduite de l'image (192x144), mais en 32 bits... C'est finalement là le grand avantage d'Explore face à LightWave qui, s'il gère lui aussi les textures algorithmiques, le fait de façon infiniment moins visuelle.

En fait, des trois logiciels phares disponibles sur SGI, chacun possède sa "partie forte" : l'animation est ultra-puissante sur Softimage, et la modélisation sur Alias, les deux concurrents d'Explore. LightWave possède par contre en standard la profondeur de champ, le flou de mouvement (qui sont des options chez Wavefront) et les halos lumineux, carrément traités en 2D et de manière médiocre dans la version 3.02 de son concurrent du jour.

Programmes additionnels

On dispose sur Amiga de Sparks pour l'animation de particules, de Newton pour la gestion des forces et de Hollywood Fx pour les effets vidéo, sans compter les futurs développements (hem...). De même, Explore dispose de Particles, de Metaballs (modélisation à base de sphères, carrément dément). Pas de physique newtonienne, disponible seulement sur la version 4 (dynamation), au même titre que la cinématique inverse 3D (kinemation) et le mannequin de données, que l'on manipule sur la table et qui fait exécuter le même mouvement à son homologue virtuel.

Pas de surprise donc, même s'il faut déchanter quelque peu. Explore dépasse LightWave au niveau possibilités, sur une configuration pourtant peu puissante. Mais, et c'est là que réside la surprise, pas de manière écrasante si l'on parle de rapport qualité/prix. LightWave écrase carrément son opposant. En effet, pour terminer, il faut bien parler prix : un A4000 avec une hypothétique carte 68060, LightWave, un écran 21 pouces, une carte graphique du style Retina ZIII (bref un DraCo) et une foultitude de logiciels additionnels n'arrive même pas au huitième du prix de la version "full package" du logiciel Explore, dont l'ordre de prix est 350 000 FF... Sans compter la station de travail (75 000 FF pour quelque chose de correct. Oui, oui, c'est quand même moins cher que vous ne pensiez), l'enregistreur image par image, pour ne pas trop user les têtes d'enregistrement des Beta Cam... A quand la carte PAR sur SGI ? Profitez enfin de votre Workbench, qui n'a rien à voir avec la lourdeur d'Unix, et de ARexx, qui automatise les traitements répétitifs.

Conclusion

LightWave sur Amiga n'a en aucune façon à rougir face à un "gros ponte" de l'image de synthèse sur station de travail... Guettez donc l'arrivée de Babylon V sur Canal+ pour vous conforter dans cette opinion, et rêvez à des jours meilleurs, peut-être plus proches qu'ils n'en ont l'air.


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