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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Liberation: Captive 2
(Article écrit par Jérôme Bonnet et extrait de Joystick - avril 1994)
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Déroutant, dérangeant, agaçant, mais aussi prenant, passionnant, par moments impressionnant,
Liberation ne laisse assurément personne indifférent.
Fermez les yeux, et imaginez-vous un monde futuriste, notre planète au 29e siècle. Depuis longtemps,
la Terre est aux mains - pas toujours propres - de gigantesques multinationales accroissant
sans cesse leur pouvoir à grand renfort de corruption. L'un de ces mastodontes de l'industrie, Securicorp,
spécialisé dans la fabrication de "droïdes policiers" se trouve dans une panade monstrueuse.
Leur toute dernière création, dont le développement a demandé des investissements faramineux,
semble affectée d'un malencontreux bogue.
Lors d'un interrogatoire de routine, un Securidroïde, modèle XLVI, assassine le suspect ainsi que
l'officier de surveillance, avant de se désactiver. Pour Securicorp, il s'agit d'éviter à tout prix
que l'affaire ne s'ébruite. Aussi, tous les acteurs ou spectateurs de "l'incident" sont discrètement
enlevés et placés en détention. Voilà le cadre au sein duquel vous, depuis votre QG secret au coeur
d'une montagne, allez tenter de libérer les prisonniers pour faire éclater le scandale,
grâce à un commando de quatre droïdes téléguidés.
Il faut en convenir, Chris Crowther a tenu à doter le deuxième épisode de
Captive, d'un scénario en béton.
De surcroît, l'univers cauchemardesque où vous évoluez reste, à l'usage, très crédible.
Vous parcourez la ville, prenez des taxis automatiques programmables, entrez au hasard dans
divers boutiques, bars ou bureaux, interrogeant les personnes que vous rencontrez. Vous faites
du marché noir, une diversité d'actions qui donne au joueur un sentiment de liberté et de réalisme
fort appréciable.
Quant à vos droïdes, ils sont gérés avec le même souci de profondeur et d'exhaustivité, avec fiche
individuelle (style jeu de rôle) d'inventaire et état de tous les composants. En lieu et place
des traditionnels points d'expérience, vous pourrez acquérir, voler ou trouver de nombreuses
"extensions" sous la forme de puces à enficher directement dans votre crâne. Pour compléter la
panoplie, de nombreuses armes sont disponibles, du coup de poing américain à l'épée, du pistolet
au fusil d'assaut, mais gare à la panne, car chacun de vos coups ou tirs vous coûte de l'énergie.
En cas de pénurie, il vous faudra pirater une source d'énergie pour faire le plein (mauvais
contribuables que vous êtes !) en veillant à ne pas trop vous attarder, car la police détecte (et
déteste) les détournements du système électrique de la ville.
Bref, vous l'aurez compris, Liberation: Captive 2 possède une richesse de jeu absolument phénoménale
et serait sans doute le jeu de l'année, si l'emballage était à la mesure du contenu et si la
réalisation se montrait à la hauteur des promesses tenues par le scénario. Las, cette dernière comporte
quelques failles importantes m'amenant à tempérer mon enthousiasme. Tout d'abord, il vous faudra une
configuration musclée, un A1200 ou mieux si vous ne voulez pas que l'action ralentisse trop lorsque
beaucoup de personnages se déplacent à l'écran. Un disque dur est également conseillé, car si vous
installez le jeu au maximum de détails et de textures affichables (en l'occurrence, pas moins de 71),
Liberation fait plus de 12 Mo, une taille énorme sur Amiga ! Que les malheureux dont ce n'est pas le
cas se consolent cependant, il est possible de réduire tout cela pour pouvoir lancer le programme
depuis les disquettes et garder une bonne vitesse au prix d'un environnement moins varié.
Hélas, quels que soient les paramètres choisis, Liberation demeure léger côté esthétisme. Ce n'est pas
que les textures soient ratées (jusqu'à 5 heures de calcul ininterrompues à l'installation !), mais
le pauvre nombre de couleurs exploitées (et surtout les mariages desdites couleurs) est pour le
moins contestable.
Le son est en revanche excellent, avec de très réalistes numérisations qui ne souffrent aucun reproche,
à l'instar de la musique qui évolue selon le cours que prennent les événements. Reste tout de même
que cette impression de laideur que dégage parfois Liberation risque d'en rebuter plus d'un. Mais
à mon sens, vous auriez tort de ne pas passer outre ce détail, car lorsque l'on s'accroche, le jeu
révèle petit à petit des trésors d'intelligence et de complexité. S'il est sûr que Liberation ne vous
en mettra pas plein la vue, il risque en revanche de vous hypnotiser littéralement, et cela durant
de nombreux jours, car sa durée de vie est quasiment illimitée. Question de choix, en somme.
Personnellement, je vote pour !
Nom : Liberation: Captive 2.
Développeurs : Byte Engineers.
Éditeur : Mindscape.
Genre : jeu de rôle.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1,3 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- L'aspect vraiment "vivant" de l'environnement.
- Le scénario original.
- Une durée de vie gigantesque.
Les points faibles :
- Il n'y a pas à tortiller, c'est parfois carrément moche.
- Liberation reconnaît les puces AGA, mais se garde bien d'afficher la moindre couleur supplémentaire.
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