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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de The King of Chicago
(Article écrit par Emmanuel des Gourous et extrait d'A-News (Amiga News) - avril 1988)
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Le scénario
Mémoires de Georges Harris, journaliste au Chicago Globe.
Octobre 1931.
Mon rédacteur m'avait chargé de mener une enquête sur les personnalités les plus importantes tramant dans le milieu du grand
banditisme... Inutile de vous préciser que si mon patron m'avait demandé de faire des recherches à ce sujet, c'est qu'une
certaine activité ébranlait la ville au lendemain de l'incarcération de celui que l'on appelait "Scarface" : Al Capone.
Quel pourrait bien être son successeur ?
La première personne intéressante était, sans nul doute, Pinky Callahan. Ce malfrat, parti du bas de l'échelle, n'avait pas
hésité à abattre de sang-froid son employeur connu dans le milieu sous le surnom du "vieil homme". Depuis, Callahan n'avait
cesser de grimper, mais il suffisait de s'attarder sur son entourage pour s'en persuader.
Qui faisait des recherches sur Callahan tombait inévitablement sur Ben, son bras droit : ancien fidèle du "vieil homme",
Ben n'avait pas hésité à rejoindre l'assassin de son patron, qu'il assistera pendant plusieurs années. Callahan était connu
pour ses conquêtes féminines et sa compagne du moment s'appelait Lola, une trop jolie blonde habituée à vivre dans le luxe,
un genre bien répandu chez les femmes de l'époque.
Il se disait dans le milieu que, malgré son poste important, Callahan n'hésitait pas à se mettre à l'ouvrage (on parle entre
autres de la tuerie de l'hôtel Michigan, fait tristement légendaire de la guerre des gangs, à laquelle il aurait pris part),
et il vouait, parait-il, une confiance absolue en ses deux lieutenants Peepers et Bull, reconnaissable à son visage balafré.
Mais la véritable assurance-vie du malfrat était située à l'hôtel de ville de Chicago et s'appelait Alderman Burke. Il paraît
que Burke aurait demandé à Callahan, en pleine ascension à l'époque, de truquer les élections afin qu'il arrive au poste tant
convoité de maire. J'avoue qu'on ne saura certainement jamais la vérité à ce sujet mais plusieurs preuves accumulées pendant
mon enquête m'ont permis de me faire une idée à ce sujet.
L'autre monstre du milieu était un poulain de Capone : Tony Santucci. Nettement plus âgé que son ennemi Callahan, Santucci avait
sous son aile la majeure partie de Chicago avant que n'arrive celui-ci. Dès lors, chacun souhaita la mort de l'autre, vu les
enjeux et les bénéfices que retirerait celui qui aurait mainmise sur la ville.
On parle aussi d'une liaison qu'aurait eue Lola avec Santucci. Celui-ci n'hésita donc pas à envoyer par l'intermédiaire de Guido,
son bras droit, des tueurs professionnels qui seraient en mesure de le débarrasser une fois pour toutes de Callahan et de
son gang.
La mitraillette Tommi crépita à tout bout de champ ; de nombreuses bombes explosèrent dans les quartiers Nord, lieu du quartier
général de Callahan et dans la partie Sud, domaine de Santucci. Les attentats contre les deux personnes se multiplièrent durant
cette période importante où se décida lequel serait roi de Chicago...
Technique grandiose
L'arlésienne du programme de jeu est enfin arrivée : depuis le temps que les journaux anglo-saxons en parlaient, il fallait bien
qu'elle finisse par arriver sur notre territoire. Cinemaware, avec ce programme, autant le dire tout de suite, ne trahit pas
sa réputation : c'est tout simplement (mais cet avis n'engage que moi) le meilleur jeu sur Amiga et certainement sur toutes
machines confondues.
Par où commencer ? Le scénario (car n'oublions pas qu'il s'agit d'une véritable superproduction dans la lignée des Incorruptibles
ou de Scarface) est détaillé quelques lignes plus haut, de même que les personnages. Je ne reviendrai dessus que pour insister
sur le soin apporté à sa conception dans la grande tradition des films noirs : alliances, règlements de compte, et intervention
surprenante de la petite amie et de... la mère du héros, gangster au grand coeur, dans des scènes dramatiques et poignantes.
Ce programme se situe dans la grande lignée des jeux interactifs ; les actions se font par le choix des pensées de Pinky :
le joueur joue en quelque sorte le rôle de sa conscience et retient une idée sur deux ou trois en cliquant sur la bulle
correspondante. Difficile de faire plus simple et le clavier devient donc entièrement inutile tout au long du jeu. Il est
possible (et obligatoire) de s'occuper de la comptabilité de votre affaire : montant des salaires, revenue des paris et
divers rackets... Bien entendu, vous prenez part personnellement aux différentes attaques contre vos ennemis, ce qui nous
permet de parler de l'animation.
Ce programme regorge de différentes scènes d'action (reproche que l'on pouvait faire à Defender of the Crown, première réussite
de Cinemaware).
Je ne vous dévoilerai pas toutes les actions (poursuites en voiture, jeux, attentats à la bombe...) mais je m'attarderai
sur l'assaut du QG adverse que vous menez, mitraillette Tommi au poing. Le principe rappelle Prohibition : il faut éliminer les
gangsters qui vous tirent dessus par les fenêtres ou dans la rue. Les balles sifflent autour de vous, les hommes hurlent
lorsqu'on les abat : on s'y croirait. Un bon conseil, n'abattez aucune femme à la fenêtre ou vous découvrirez bien assez
tôt que même à Chicago, on respecte encore la justice. Réussite, donc, dans l'animation, malgré le fait que cela sente
bon l'Aegis Animator...
Pour finir, une petite question : quel est le petit plus des logiciels de Cinemaware ? Allez, je vous aide : stéréo,
quatre voies. Là, vous y êtes : la musique. Aujourd'hui, Jazz à l'affiche. Comme toujours, c'est un petit chef-d'oeuvre
du genre et je précise qu'elle vous accompagne tout au long du jeu à la condition que vous ayez une extension mémoire.
En effet, le Mo apporte quelques améliorations (musiques en plus, écran Intermission et apparition cinéma du journal)
et il est recommandé pour bien apprécier ce jeu d'avoir deux lecteurs de disquette : non indispensable mais tellement
mieux !
Conclusion
Jusqu'où iront-ils chez Cinemaware ? C'est la question que l'on est en droit de se poser au moment où sort
The Three Stooges
et se profile déjà à l'horizon Rocket Ranger, qui semble lui aussi sublime. En attendant, The King of Chicago est le programme
idéal pour vous faire patienter : je ne saurai alors que trop vous le conseiller.
Nom : The King of Chicago.
Développeurs : Master Designer Software.
Éditeur : Cinemaware.
Genre : jeu d'aventure.
Date : 1987.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 350 FF.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- Idée originale.
- Tout est animé, on se croit en train de regarder un film.
- On peut refaire le jeu sans refaire les mêmes actions.
- Graphismes à la hauteur de l'Amiga.
- Bonnes et nombreuses mélofies.
Les points faibles :
- Trop de changements de disquettes.
- Le joueur est plus un spectateur.
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