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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Jean Baudlot
(Entrevue réalisée par un auteur inconnu et extraite de Génération 4 - juillet 1989)
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Une des personnalités de l'équipe de Delphine Software ayant participé à Castle
Warrior est Jean Baudlot. A 42 ans, ce compositeur de Richard Clayderman est donc quelqu'un de connu
dans le milieu musical. Il passe pourtant maintenant plus de temps devant Soundtracker ou à préparer des
échantillons sonores sur Amiga. Nous l'avons interrogé à ce sujet.
Jean Baudlot
Ce n'est pas
trop dur de créer des musiques pour des jeux ?
C'est un travail de titan mais j'aime ça. Au début, selon le jeu, je sélectionne 15 sons adéquats.
Je dispose d'environ 1000 échantillons pour le moment. Ensuite vient la création de la musique. Je
commence par les sons de batterie et de basse, et là, le style se dégage. D'habitude, je continue
avec les cuivres que j'adore, parce que c'est très clinquant. Bref, je fais le tempo avant la mélodie,
puis j'écris la musique et je réserve deux pistes pour la batterie. Au total, écrire une musique sous
Soundtracker, avec tout ce que ça implique au niveau des échantillons, c'est environ dix
fois plus dur qu'en studio, surtout que sur Amiga je dispose de trois ou quatre pistes au lieu de 64.
Oui, mais
le résultat est fantastique.
Oui. Mais dans le futur, j'espère bien pouvoir faire chanter l'Amiga. Ce sera un travail de chien,
mais j'y arriverai.
Comment êtes-vous
venu à l'informatique ?
C'était il y a cinq ans, en passant devant une boutique de micro-ordinateur, je me suis acheté un Apple IIe.
Je n'en ai pas tiré grand-chose, puis j'ai découvert l'Atari ST, et un jour, à Los Angeles, j'ai entendu
un Amiga 1000. Avec la musique stéréo, j'ai trouvé cela fabuleux. Au début, j'ai tenté de faire du dessin,
mais ça n'était pas super. J'ai donc cherché une application professionnelle, et j'en suis donc arrivé à
la musique.
Plus tard, j'ai rencontré Marc Djan d'Ocean France, puis Michaël Sportouch est arrivé avec son projet
de monter une société. Ça me disait de travailler sur les musiques de jeux, parce qu'il n'y a pas
beaucoup de monde qui le fait.
Oui, mais
quelque part, lorsque l'on a un nom aussi connu que le vôtre, c'est une sorte de remise en cause ?
Parce que dans le monde de la musique sur micro-ordinateur, il y a tout de même un ou deux grands
noms.
Tout à fait. C'est un défi. Mon but est d'être le numéro un de la musique sur Amiga dans le monde.
Ça
prend environ combien de temps pour créer complétement un morceau ?
Oh, environ une semaine.
Aurons-nous
un jour un disque entièrement fait sur Amiga ?
C'est envisageable. Il y a des chances, oui. Malgré ce que l'on peut penser, il est possible
d'obtenir avec les quatre voies de l'Amiga une homogénéité excellente qu'une console de
300 briques (trois millions de francs) ne peut pas reproduire.
Vous
continuez à faire d'autres choses ?
Oui, je fais de la publicité et je suis toujours avec Richard Clayderman. Mais il est vrai que
je passe maintenant plus de temps sur l'Amiga que sur autre chose.
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