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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Wayne Holder
(Entrevue réalisée par Dany Boolauck et extraite de Tilt - mars 1988)
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Tilt a voulu savoir qui se cache derrière la réalisation de Dungeon Master,
superbe jeu de rôle qui fait un tabac en France en ce moment. En direct de San Diego, voici une
entrevue exclusive de M. Wayne Holder, président de FTL (Faster Than Light), société américaine d'édition
de logiciels, qui s'était déjà fait connaître lors de la sortie de Sundog, jeu mi-rôle mi-aventure.
Dites-moi quelques mots sur FTL
FTL créée en 1983, était indépendante au départ, mais pour des raisons juridiques, il était plus
intéressant de fusionner avec Software Heaven Inc. Cette dernière produit essentiellement des
logiciels professionnels.
Donc vous
ne vous occupiez que des logiciels ludiques ?
C'est ça, nous avons produit un jeu nommé Sundog sur Apple qui n'a pas eu un gros succès.
Cela nous valut beaucoup de problèmes financiers et nous étions sur le point de mettre
un terme à l'aventure de FTL quand les machines 16 bits sont apparues. Nous avons alors
décidé d'adapter Sundog sur Atari ST, en rehaussant ses graphismes. Cela nous permit
de continuer et c'est à ce moment que nous avons pensé au lancement d'un jeu comme Dungeon
Master.
Comment vous
est venue l'idée de faire un jeu de rôle ?
C'est Doug Bell, notre programmeur principal, qui a eu l'idée au départ de faire un jeu de rôle.
Personnellement, je n'étais pas chaud, j'ai dit "Faisons de l'argent avec Sundog sur Atari ST et
on verra après." Le projet a ensuite démarré car le jeu de rôle est un genre qui marche
bien aux États-Unis.
Une question me
brûle les lèvres : combien de niveaux y a-t-il dans Dungeon Mester ?
(rires) C'est la question que tout le monde me pose. Je ne devrais pas le dire mais
il y a plus de dix niveaux. La plupart des joueurs croient qu'ils arrivent à la
fin alors qu'ils ne sont qu'au quatrième niveau !
Y a-t-il des
choses à découvrir pour un joueur qui, comme moi, se trouve à l'entrée du quatrième niveau ?
Et comment ! Il y a encore beaucoup de nouveaux monstres, des sorts et des pièges qui
vous attendent.
Ce jeu a l'air
très vaste et pourtant il ne fait que 400 ko...
Détrompez-vous, ce logiciel en programmation normale dépasse allègrement le Mégaoctet.
C'est le fantastique travail de compilation de Doug Bell qui a permis cet exploit.
Andy Jaros y a mis l'équivalent d'un Mégaoctet rien que pour le graphisme !
Denis Walker a créé les routines qui permettent à l'ensemble de fonctionner avec une
vitesse satisfaisante. Avec une seule disquette, il n'y a que les
sauvegardes qui nécessitent des manipulations. En outre, nous nous sommes largement inspiré du
système de jeu de Sundog : tout se fait avec la souris.
Y aura-t-il un
Dungeon Master II ?
C'est possible. Comme je vous le disais, nous avons mis au point une technique qui a permis la
réalisation de Dungeon Master, ce fut un long travail mais maintenant nous pouvons utiliser
cette technique pour créer rapidement des jeux dans le genre de Dungeon Master.
Ce ne sera pas forcément un donjon ; on pense beaucoup à un scénario de science-fiction ou
au style manoir et fantômes. Notre prochain collaborateur se nomme Tracy Hickman, il a
déjà fait des scénarios pour la TSR Inc.
Depuis vos débuts,
comment voyez-vous l'industrie de l'informatique de loisir ?
Au début, on voyait surtout des créations individuelles. De nos jours, le professionnalisme et la spécialisation
sont indispensables : Dungeon Master est le fruit du travail de cinq personnes. On tend de plus en plus
vers une organisation comme dans le cinéma.
Et le piratage ?
Les gens ne se rendent pas compte du tort qu'ils nous causent en copiant un jeu qui nous a demandé
un travail gigantesque. Néanmoins, je pense que le piratage n'est pas un geste consciemment fait
dans l'esprit de voler quelque chose. C'est plutôt une solution de facilité, on est chez un copain
qui a le jeu, c'est plus pratique de le copier et de pouvoir y jouer très vite que d'attendre
d'avoir de l'argent ou l'ouverture des magasins par exemple.
Que pensez-vous
des logiciels européens ?
Je suis allé à quelques expositions en Grande-Bretagne et j'avoue avoir été impressionné par ce que j'ai vu.
Avez-vous des
logiciels français ?
Oui mais ne me demandez pas leurs titres, je suis incapable de m'en souvenir.
Pensez-vous à
l'Europe dans votre stratégie commerciale ?
Nous avons commis l'erreur de négliger l'Europe jusqu'ici. Nous voulons sortir un peu de notre coquille.
Nous envisageons même de faire des logiciels de plus en plus visuels, donc universels. Dans un
futur proche, nous tenterons de faire des sorties simultanées en Europe et aux États-Unis.
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