Obligement - L'Amiga au maximum

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Entrevue avec Guido Mersmann
(Entrevue réalisée par Olaf Koebnik et extraite d'Amiga Arena - avril 2004)


Guido Mersmann Guido Mersmann est un des utilisateurs d'Amithlon les plus connus et c'est aussi l'auteur d'ArakAttack, un pilote USB pour ce système. Il nous en dit plus sur son logiciel et revient même sur BoulderDäsh, sa version du célèbre jeu issu du Commodore 64.

- Bonjour Guido, même si la plupart des gens vous connaissent déjà, pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours sur Amiga ?

J'ai commencé à l'époque sur C64 et j'ai ensuite acheté un Amiga tout de suite après. Cela devait être en 1989 ou à peu près. L'A500 avec un deuxième lecteur de disquette m'a coûté 789 DM. C'est drôle, j'ai toujours oublié mon numéro de client !

Quelques années plus tard, j'ai acheté un A2000 avec une carte mémoire MemoryMaster (2 Mo). Au début, je l'utilisais seulement avec des lecteurs de disquette. Plus tard, j'ai acquis un contrôleur A2091 avec un énorme disque dur de 40 Mo. Cet A2000 a été mis à niveau au fil du temps : en plus d'un disque dur de 340 Mo et d'une carte accélératrice A2630, j'y ai ajouté diverses cartes d'entrées/sorties (cinq ports séries, trois ports parallèles) ainsi qu'un désentrelaceur.

Ce système a fonctionné chez moi presque 24 heures sur 24 jusqu'à l'année dernière. J'ai réalisé quelques petites modifications, comme un petit boîtier, à l'arrière, contenant toutes les connexions (souris, clavier, manette). Grâce au clavier multimédia interne et à l'interface de souris P2SM, j'ai utilisé un bureau sans fil depuis la modification. Et après une longue phase de test d'Amithlon, en utilisation parallèle avec mon A2000, je suis passé complètement à Amithlon.

- En 2000, lors d'une autre entrevue avec Amiga Arena, vous aviez répondu à la question suivante : "Quand avez-vous utilisé un Amiga pour la dernière fois ?" par "En ce moment même ! Je n'ai pas de PC et je pense que ça va rester comme ça pendant un certain temps". Donc entre-temps, vous avez eu un PC, comment en êtes-vous arrivé à cette décision ? Quand ce changement a-t-il eu lieu ?

C'est très simple ! A l'époque, il n'y avait pas Amithlon. Maintenant, pour répondre à cette nouvelle entrevue, j'écris depuis Amithlon. J'utilise un système Amiga. On ne remarque tout simplement pas que ce n'est pas un vrai Amiga. Seuls le message du BIOS et la BoingBall au démarrage rappellent le matériel PC. Une fois AmigaOS installé, l'ordinateur est aussi stable et compatible que mon ancien A2000. Mais il est beaucoup plus rapide et avec plus de fonctionnalités. Quand on pense à ce qu'aurait coûté un réseau ou une carte graphique pour l'A2000, un vieux PC avec son matériel standard est une bonne affaire.

- Votre nouvelle "maison AmigaOS" est Amithlon et vous faites partie des rares personnes qui soutiennent ce système et développe dessus. Qu'est-ce qui vous a enthousiasmé dans Amithlon ? Quels sont les avantages et les inconvénients (par exemple les problèmes d'interruption) dans cet environnement AmigaOS 3.x ?

Le concept derrière Amithlon est tout simplement génial. Amithlon donne l'impression d'être un vrai Amiga. Enfin, comme une machine Amiga infernale, vue la vitesse. UAE n'est qu'une émulation sous Windows et cela se remarque clairement à l'utilisation. Si le disque dur s'emballe parce qu'on ouvre une fenêtre Amiga, on s'en aperçoit tout autant que lorsqu'un plantage met fin à UAE.

On ne se sent pas vraiment comme sur Amiga. C'est vraiment difficile à décrire. Il y a beaucoup de petites choses.

Malheureusement, il a été développé unilatéralement dans la mauvaise direction. La logique aurait voulu que les parties manquantes soient contrôlées via Linux, comme c'est le cas maintenant avec la carte graphique par exemple. Dès qu'un pilote est disponible côté Amiga, on pourrait désactiver la partie Linux responsable. En fin de compte, il resterait un compilateur JIT avec une émulation minimale. Un noyau Linux ne serait même plus nécessaire. Un système similaire à AROS avec une émulation 68K JIT et une compatibilité totale avec AmigaOS aurait été le résultat.

Les inconvénients d'Amithlon sont ses prétendus avantages. Les problèmes de latence d'interruption dont on parle tant ne sont malheureusement que la pointe de l'iceberg. Le noyau Linux, qui ne devait à l'origine servir que de repli, nous (les programmeurs en général) lie les mains.  Il existe depuis longtemps des pilotes de cartes graphiques avec une complète accélération. Malheureusement, ils ne peuvent être utilisés que si le noyau Amithlon n'y touche pas. Ces cartes ne fonctionnent donc que comme deuxième carte. L'overlay ne fonctionne donc pas avec la première carte, mais seulement avec la deuxième.

Ceux qui considèrent les pilotes Picasso Linux actuels comme rapides seraient surpris. Rien que les erreurs de ligne dans les pilotes du noyau (le fameux Line-Bug), qui sont actuellement contournées par le biais d'une configuration. Cette "configuration" ne fait que passer à une fonction Picasso96 interne plus lente pour toutes les lignes. Hier encore, je me suis demandé pourquoi l'économiseur d'écran fonctionnait au moins dix fois plus vite sur mon Athlon 800 MHz que sur mon P4 1600 MHz. La raison était que je n'avais pas désactivé l'accélération matérielle fautive.

Malgré toutes ces petites choses qui coûtent cher en performances, Amithlon est nettement plus rapide que tout le reste.

- Est-ce que vous seriez favorable à la poursuite du développement d'Amithlon, qui n'est malheureusement plus développé ? Ou est-ce que le développement d'AmigaOS 3.x sur la base d'Amithlon aurait été le bon choix pour un futur AmigaOS ?

Je pense qu'on ne peut pas faire de généralités. Si nous tombons sur le bon Noël, celui où AmigaOS 4 sort, tout sera à nouveau reporté. Comme Hyperion n'a pas le droit de sortir AmigaOS 4 sur 68k (on peut me corriger), c'est le processeur PowerPC qui est la référence.

Le choix du nouveau matériel devrait être laissé à l'appréciation de chaque utilisateur. Je connais beaucoup de gens qui n'achèteront pas de carte PowerPC. On se retrouve à nouveau avec du matériel de niche et, lorsqu'un nouvel appareil photo est utilisé pour le traitement des images, on a soudain à nouveau besoin de Windows et d'un autre ordinateur. Ces utilisateurs restent sur UAE.

Un Amithlon PowerPC serait bien sûr judicieux dans un premier temps, mais il ne s'agit là encore que d'une émulation. Si AmigaOS 4 veut avoir une chance, il doit s'adresser à tous les utilisateurs. Ceux qui veulent acheter une carte PowerPC, ceux qui utilisent Amithlon ou UAE et ceux qui veulent faire tourner un véritable système d'exploitation sur du matériel PC.

Un AmigaOS 4 x86 serait un incontournable absolu à côté du PowerPC, si l'on ne veut pas arnaquer les utilisateurs avec du matériel obsolète (= carte PowerPC).

J'ai délibérément laissé AROS de côté. À mon avis, l'équipe AmigaOS 4 devrait s'associer à AROS. Ces gens maîtrisent déjà parfaitement les gestionnaires de chargeur de système d'exploitation. Ainsi, il ne resterait "plus" qu'à compiler AmigaOS 4 sur x86.

La semaine dernière encore, j'ai téléchargé la version actuelle d'AROS et j'ai été vraiment impressionné par l'état de ce système d'exploitation. S'ils pouvaient ajouter la gestion du PowerPC, et/ou une émulation 68k JIT, je changerais immédiatement de produit et je l'achèterais.

- Comment voyez-vous l'avenir d'Amithlon lorsque AmigaOS 4.0 sera disponible pour les systèmes PowerPC ? Le marché Amiga 68k va-t-il mourir, sl ce n'est pas déjà le cas depuis longtemps ? Une communauté 68k basée sur les systèmes UAE, Amithlon et Classic va-t-elle se maintenir selon vous ?

Le 68k n'est pas mort. Je ne comprends pas ce délire des gens qui disent "ça n'existe pas en natif ! Je ne veux pas de ça !". Pourquoi un jeu doit-il être natif s'il fonctionne aussi de manière fluide avec une émulation JIT normale ? Pour de nombreux programmes, il n'existe pas encore de substitut équivalent. Bien sûr, si je veux convertir des films ou regarder des vidéos, le 68k et les ordinateurs actuels sont vite dépassés. Mais si l'éditeur de texte que j'aime est en 68k et fonctionne, pourquoi le jeter et le remplacer ?

Amithlon est et reste un émulateur 68k sacrément rapide et tant que les programmes ne nécessitent pas de fonctions AmigaOS 4 spécifiques, on peut très facilement construire des versions 68k. Si on veut vendre quelque chose, il faut s'adresser à tous les clients possibles. Personne n'achète une voiture qui ne fonctionne que sur les autoroutes. Cela est aussi valable pour les logiciels gratuits. Chaque programmeur est heureux de recevoir un retour sur son logiciel. Peu importe d'où cela vient.

- Voyez-vous encore une lueur d'espoir que les utilisateurs puissent continuer à utiliser leur AmigaOS 3.x sur x86 avec Amithlon ? Si oui, avez-vous connaissance d'objectifs pour un développement ultérieur ou y a-t-il des plans pour cela ?

Eh bien, on peut continuer à l'utiliser. Même le matériel moderne fonctionne, à condition de bien choisir les composants. C'est comme toujours sur Amiga : il doit y avoir des pilotes adaptés. C'est la même chose pour Amithlon, même si on peut y remédier avec un nouveau noyau. Je ne peux pas dévoiler mes projets de développement, qu'ils existent ou non.

- Comment voyez-vous l'avenir d'AmigaOS 4.0 ? Allez-vous acheter un AmigaOne ou resterez-vous fidèle à l'Amiga Classic ?

Si c'est le matériel, alors je suis déjà infidèle. Je n'achèterai pas d'AmigaOne, pas plus qu'un Pegasos. Honnêtement, je ne veux même pas qu'on me l'offre. Il y a déjà eu quelques offres à ce propos. Il ne fait aucun doute que les gens d'AmigaOS 4 commencent à maîtriser le matériel, mais au final, ce n'est à mes yeux qu'un gadget, que l'on doit en plus payer très cher.

On a de toute façon besoin d'un PC récent, ne serait-ce que pour utiliser un nouveau scanner sous Windows. Je paierais même le prix de Window pour un AmigaOS x86. Je l'achèterais aussi s'il fonctionnait par exemple avec des composants AROS et une émulation PowerPC JIT ou un Amithlon PowerPC.

Sinon, je reste avec AmigaOS 3.9 sous Amithlon et j'attends. C'est AROS qui fait actuellement le plus de signes dans ma direction.

- Venons-en maintenant à votre programme actuel ArakAttack. Il permet d'utiliser des périphériques USB sous Amithlon. D'où vous est venue l'idée de développer ArakAttack ? Sa mise en oeuvre fut facile ou difficile ?

Trouver l'idée a été facile. Comme pour tous mes autres projets, il s'agissait d'un besoin personnel. Tout ce que j'avais programmé jusqu'à présent n'existait pas ou ne correspondait pas à mes attentes. Plus précisément, j'avais acheté une clé USB pour échanger de données et je voulais changer de système d'exploitation. Je ne désirais pas avoir à démarrer un autre système d'exploitation pour y accéder. Comme il existait déjà une plate-forme géniale, stable et flexible pour l'USB avec la pile Poseidon de Chris Hodges, j'ai écrit un pilote pour elle.

La mise en oeuvre fut assez complexe. Même si cela ne se voit pas dans un programme de 25 ko. Tout d'abord, j'ai dû lire la documentation USB pour comprendre le fonctionnement interne de l'USB. Ensuite, il y a eu la documentation sur les différents types de contrôleurs. Au total, cela représente 4,3 Mo de PDF avec très peu d'images. Des indications ambiguës et l'absence de certaines remarques dans les documents officiels n'ont pas non plus simplifié les choses. Ceux qui se sont toujours demandé ce qu'un programmeur lit dans les toilettes ont trouvé la réponse ici.

L'UHCI (l'un des standards USB 1.x) a pris beaucoup de temps, car je devais combiner les connaissances USB acquises et celles du pilote du contrôleur. Avec les deux autres pilotes, cela a été nettement plus facile.

- Pour les personnes qui n'ont aucune idée de ce qu'est ArakAttack : qui peut l'utiliser, comment et avec quoi ?

ArakAttack est un pilote USB matériel pour Poseidon. Pour simplifier : Poseidon ne connaît que l'USB et mon pilote ne connaît que le matériel qu'il contrôle. En principe, c'est comme AHI (Poseidon) et les pilotes de carte son (ArakAttack).

Actuellement, seule la version Amithlon fonctionne sous MorphOS et il y a encore quelques petits problèmes. Dans le cadre de l'optimisation, j'ai supprimé de nombreux contournements OpenPCI. Je pense que nous y arriverons.

Les systèmes PCI Amiga sont malheureusement très peu développés. Les fabricants proposent toujours des pilotes pour les cartes, mais on constate souvent que le matériel ne peut pas du tout gérer le DMA ou qu'il réagit de manière complètement différente chez certains utilisateurs. Espérons que la prochaine bibliothèque OpenPCI V2 fera à nouveau bouger les choses.

- Quelles sont les particularités d'ArakAttack que vous mettriez en avant ?

ArakAttack est très modulaire et pourtant très compact. Cela me permet de créer différentes versions pour différents matériels Amiga, qui sont alors entièrement optimisées.

- ArakAttack ne fonctionne qu'en combinaison avec la pile USB Poseidon de Chris Hodges. Comment s'est déroulée la collaboration avec Chris Hodges et comment a-t-il réagi à votre idée ?

Chris Hodges a été très ouvert et serviable dès le début. Après tout, mon pilote augmente aussi le nombre d'utilisateurs de Poseidon. De mon côté, j'ai aussi signalé des erreurs et des améliorations possibles de son logiciel.

- ArakAttack est un partagiciel, voyez-vous encore aujourd'hui un marché pour le partagiciel ? Les utilisateurs sont-ils encore prêts à payer pour un partagiciel ? Savez-vous si ArakAttack est piraté ?

Les partagiciels suffisent à peine à couvrir les frais du matériel. Souvent, on est aussi surpris par des cadeaux. C'est toujours agréable de voir des gens qui remercient simplement pour des logiciels gratuits. Dans les pays nordiques, les gens sont beaucoup plus enclins à payer qu'ici en Allemagne.

Je n'ai pas connaissance de cas de piratage. Malheureusement, la sortie de mon pilote à l'époque a entraîné la publication d'un tutoriel pour le piratage de Poseidon. Comme j'étais alors en plein développement, j'ai inclus à mon pilote un code anti-piratage. Certaines personnes ont dû me maudire.

- Êtes-vous satisfait des retours et des réactions des utilisateurs d'ArakAttack ? Y a-t-il encore suffisamment d'utilisateurs qui mettent à jour leur système avec l'USB ?

Les retours sont généralement un problème. Soit ça marche et personne ne dit rien, soit ça ne marche pas et tout le monde hurle. Lorsque l'on lance une version bêta, on apprend deux mois plus tard, en passant dans une liste de diffusion, que cette version est désormais disponible. Cela entrave bien sûr fortement le développement.

Les cartes Highway et Algor pour Amiga sont très demandées et utilisées en conséquence. Sous Amithlon, la mise à niveau ne se pose même pas, car la plupart du temps le matériel USB est déjà en place.

- Est-il déjà possible d'acheter ArakAttack en lot avec Poseidon et/ou un matériel ?

IOSpirit propose un lot depuis janvier 2004. Outre Poseidon et ArakAttack, il comprend également des pilotes de scanners USB de Felix Schwarz.

- Quelles sont les fonctionnalités ou les mises à jour que vous prévoyez pour les futures versions d'ArakAttack ?

Eh bien, avec un pilote matériel, on ne peut pas ajouter beaucoup de nouveautés. Je vais bien sûr continuer à accroître la compatibilité. Certains contrôleurs refusent encore de fonctionner ensemble, bien qu'ils respectent un "standard" que je soutiens. Un protocole USB manque encore complètement dans les trois pilotes HCI. Le problème est ici dû à l'absence de logiciel de test et concerne principalement les cartes son USB, les microphones et les webcams. Comme il n'y a pas de pilotes ici, personne n'utilise les protocoles et sans protocoles, personne n'écrit de pilotes. Problème de l'oeuf et de la poule ! (-8

Les mises à jour continueront d'être irrégulières. Pas plus tard qu'hier, j'ai mis à disposition la V1.00.

- Un autre programme (jeu) que vous avez créé est BoulderDäsh. Qu'est-ce qui vous fascine encore aujourd'hui à l'ère de la 3D dans ce classique ?

Un jeu ne doit pas toujours exploiter pleinement le matériel au point de rendre l'affichage saccadé et donc devoir acheter un nouveau matériel, comme c'est le cas sur le marché Windows. Ce qui compte avant tout pour moi, c'est le principe du jeu.

Il doit ensuite être présenté de manière attrayante. Dans le cas de BoulderDäsh, il s'agit d'un défilement fluide et d'éléments animés. Combien de clones de Frogger en 3D ont déjà été vus, qui étaient nuls en termes de jeu, alors que le vieux Frogger de 1985 sur l'émulateur C64 Frodo est tout simplement amusant ?

Le week-end dernier encore, nous avons joué à AsteroidsTR de Thilo Köhler lors d'un rassemblement. Tout comme son ArtKanoid, c'est un jeu absolument addictif, bien qu'il ne puisse pas rivaliser graphiquement avec les jeux "modernes".

Si l'on cherche des exemples sur Windows, il suffit de penser à Moorhuhn. Un principe simple, une jouabilité géniale et voilà un bon jeu de chasse. De nombreux jeux sur Internet sont également très sympathiques et ne nécessitent pas de graphismes complexes.

- Qu'en est-il du développement actuel de BoulderDäsh ? Pouvons-nous espérer d'autres mises à jour ou n'y a-t-il plus de demande pour de tels jeux sur Amiga ?

J'ai encore au moins 5000 niveaux qui attendent d'être convertis. En fait, je n'ai pas écrit BoulderDäsh pour en tirer profit. Il n'y avait pas de version correcte sur Amiga et je voulais changer cela. BoulderDäsh a été mon premier projet sur Amiga. J'ai appris à programmer avec AmigaOS sur processeur 68k.

J'avais déjà écrit un BoulderDäsh sur C64, mais il était plus axé sur la physique du jeu. Il n'y avait pas non plus de défilement car je n'arrivais pas à le rendre vraiment fluide. Il fallait faire preuve d'une grande habileté sur C64. Si vous ne le croyez pas, cherchez dans votre collection de jeux C64, ceux qui font défiler tout l'écran (OK, 24 lignes). Je n'en connais que deux. Les autres ont recours à des astuces et n'utilisent pas vraiment le défilement plein écran.

Sur Amiga, c'était l'inverse. Il y avait certes de nombreux clones, mais les programmeurs avaient tous le même problème, mais en plus grand. Le défilement ne posait pas de problème, mais si l'on voulait, en plus, animer les différents blocs, c'était dans tous les cas trop lent. Sur C64, il suffisait de déplacer 32 octets pour que tous les diamants de l'écran changent. Sur Amiga, il faut redessiner complètement chaque diamant et chaque objet animé à chaque animation. BoulderDäsh le fait à la volée sans double tampon mémoire et fonctionne de manière fluide même sur un A500 de base lorsque l'écran est rempli de diamants. Cela est possible grâce à une fonction rarement utilisée par les programmeurs, dans laquelle les coprocesseurs se programment eux-mêmes.

Les clones comme Emerald Mine et ses semblables sont généralement surchargés de milliers de fonctions et d'éléments. Mes ajouts au jeu se limitent donc à des extensions logiques, qui développent et améliorent le jeu sans le modifier. Je pense y être parvenu.

- À quels jeux aimez-vous jouer aujourd'hui sous AmigaOS ? L'Amiga est-il encore demandé aujourd'hui comme ordinateur de jeu (rétro) ?

Je joue très peu. BoulderDäsh reste mon jeu préféré sur Amiga. C'est pourquoi il a été si rapidement compatible RTG/RTA, car je voulais l'utiliser sous Amithlon.

A part les AsteroidsTR et ArtKanoid mentionnés ci-dessus, je ne joue pas vraiment sur Amiga. De temps en temps, je joue à un classique du C64 sous Frodo. Mais c'est tout.

Sinon, je joue sur ma PlayStation 2, où je joue d'ailleurs aussi à des classiques comme Paperboy, H.E.R.O. River Raid, BubbleBobble et Pitfall. Je ne joue pas aux vrais classiques de l'Amiga. De toute façon, je n'installe aucun programme sur mon disque dur qui n'est pas indépendant du matériel.

- Parmi vos autres programmes, quels sont ceux qui sont encore maintenus ? Avez-vous quelque chose de nouveau dont vous souhaiteriez nous parler ?

Comme j'aime voler des routines à d'autres projets et les modifier, beaucoup de choses reviennent dans mes anciens programmes. Tout ce que j'utilise régulièrement est également mis à jour.

Je travaille actuellement sur un pilote pour les récepteurs de télécommande infrarouge, comme par exemple IRTrans. Cela permet ensuite de contrôler l'ensemble de l'ordinateur. Techniquement, il s'agit d'un MMKeyboard pour les télécommandes.

- Revenons à la situation actuelle de l'Amiga. Qu'est-ce qui vous a permis de rester fidèle à AmigaOS jusqu'à aujourd'hui ? Quelles sont vos motivations pour soutenir AmigaOS encore aujourd'hui ?

Un mot : Windows ! Chaque fois que j'ai utilisé Windows, j'ai été frustré. Soit parce qu'un outil ne faisait pas ce qu'il devait faire, soit parce que je devais installer pour la énième fois un pilote pour le même matériel USB, simplement parce que le périphérique était branché sur un autre port. Ou parce que ces stupides programmes oublient à chaque fois le chemin d'accès alors qu'ils enregistrent durablement un réglage, aussi absurde soit-il. Je n'utilise Windows que lorsque c'est nécessaire. Par exemple, si je dois numériser une image, je n'ai pas le choix. Si je veux numériser 100 images, je dois d'abord aller chercher un outil sur Internet car malgré trois programmes différents, je dois toujours appuyer sur au moins six touches dans le bon ordre pour numériser l'image suivante. Cela m'énerve tellement à chaque fois que je suis content d'avoir à nouveau le Workbench devant moi.

- Soutiendrez-vous d'autres plates-formes ou alternatives à l'avenir ?

Eh bien, cela dépend. Un pilote USB pour AmigaOS 4 ne devrait pas être nécessaire et BoulderDäsh fonctionne déjà dessus. (-8

Tant que cela reste dans les limites du raisonnable et que je n'ai pas besoin de ce matériel, je n'ai aucun problème avec cela.

- Croyez-vous à un retour d'AmigaOS ? Votre réponse en 2000 était la suivante : "Je pense vraiment que le train est parti et que les feux arrière ne sont déjà plus visibles. Une transition PowerPC comme le Mac aurait été possible, mais la solution "deux processeurs sur une carte", plus chère et plus lente, l'a définitivement fait capoter. J'aurais proposé une émulation 68k grâce au système de bibliothèque. On aurait alors pu changer le système pas à pas". Aujourd'hui, il existe cette solution PowerPC, comment voyez-vous les chances d'un retour ?

Eh bien, le nombre d'utilisateurs Amiga a continué à baisser rapidement. MorphOS et Amithlon ont réussi à garder beaucoup d'utilisateurs, mais même si on vendait 10 000 cartes PowerPC et qu'on avait le choix entre AmigaOS 4 et MorphOS, je ne vois aucune chance pour un avenir.

Ce n'est plus le choix du système d'exploitation, ou la vitesse des ordinateurs, il s'agit directement du nombre d'utilisateurs potentiels et donc de la rentabilité lors du portage de logiciels. Beaucoup de ces clients potentiels sont assis devant leur PC et utilisent Windows. Ces personnes ne vont probablement pas acheter un nouvel ordinateur pour tester/utiliser AmigaOS 4.

Sans le soutien des utilisateurs (dissidents) de l'immense marché des PC, rien n'est possible. Même si une carte PowerPC était 100 fois plus rapide qu'une carte x86, cela n'influencerait pas les chiffres de vente en faveur de l'Amiga et d'AmigaOS 4. Ces machines finiraient plutôt comme des ordinateurs/serveurs Linux, comme c'est arrivé avec la X-Box.

Vous mentionniez la phrase "Aujourd'hui, il y a cette solution PowerPC...". Qu'est-ce que les utilisateurs d'Amiga PowerPC y gagnent ? Quelques datatypes, une poignée de programmes et de superbes animations de démonstration PowerPC. Pourquoi ? Parce que le marché était/est tout simplement trop petit. Et parce que le matériel est trop cher. Les gens qui ont encore une de ces cartes accélératrices Amiga PowerPC coûteuses doivent aussi (et encore) décider s'ils achètent un Pegasos ou un AmigaOne.

"Aujourd'hui, il y a cette solution PowerPC..." Mais que veut dire "cette" ? Nous en avons deux. Le marché de l'Amiga est une fois de plus divisé. Nous avons déjà connu cela avec les cartes PowerPC. Au final, 50% des acquéreurs ont acheté le mauvais matériel et les autres 50% n'en ont pas profité car leur nombre était trop faible pour maintenir le produit sur le marché.

Les faits que le marché rétréci et que le matériel est toujours (par rapport au x86 et à ses performances) trop cher ne suffiront certainement pas à provoquer un retour en force.

- Vos derniers mots pour nos lecteurs ?

Ne vous enfermez pas dans des guerres de tranchées comme vous l'avez fait autrefois avec Atari et tirez à la même corde. Que ce soit Amithlon, AmigaOS 4, MorphOS, Pegasos ou AmigaOne. Sans cela, l'Amiga serait depuis longtemps là où est le C64. Pas vraiment mort, pas vraiment oublié, mais juste un système du passé qui n'est plus utilisable au quotidien.


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