Obligement - L'Amiga au maximum

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Entrevue avec David Gerber et Nicolas Sallin
(Entrevue réalisée par Lionel X - mai 2003)


- Bonjour, pourriez-vous vous présenter aux lecteurs d'Obligement ?

NS : Nicolas Sallin. Je suis majeur et j'habite en France.

DG : Bonjour à tous. :)

- Pourriez-vous raconter comment vous avez rencontré l'Amiga ?

NS : En 1990, à la FNAC. L'été 1993, je cherchais une machine pour remplacer mon CPC. J'ai rencontré un gars dans la rue qui m'a parlé de son Amiga. Il avait besoin d'argent alors je lui ai racheté son A1200.

DG : J'ai vu un A2000 pour la première fois dans un salon informatique avec Marble Madness qui tournait dessus. Les capacités graphiques et sonores de la machine étaient impressionnantes. Un pote s'en est acheté un par la suite et j'étais toujours en train de squatter chez lui. Je me suis acheté mon premier A500 peu après et ce fut le début de la spirale infernale.

- Qu'avez-vous fait sur Amiga (avant de vous intéresser à MorphOS) ?

NS : Pas grand-chose. Quelques moteurs de jeux jamais finis, soit par manque de graphiste soit parce que je n'étais pas assez bon. :-)

DG : J'ai commencé par faire des utilitaires en assembleur puis des scripts pour plusieurs BBS. Ensuite, j'ai rejoint l'équipe de VaporWare pour m'occuper principalement de Voyager avec Oliver Wagner. Je m'occupe également de Microdot 2 et j'ai écrit le module VFlash. Il y a plus d'informations sur tous mes programmes sur zapek.meanmachine.ch.

- Quelles sont les machines que vous utilisez actuellement (et celle que vous possédez juste en "stock") ?

NS : J'ai une seule machine : un A1200 avec MorphOS. On pourrait aussi compter mon Amstrad CPC664 mais je ne l'allume jamais. Je n'ai jamais possédé autre chose, à part une HP48.

DG : J'utilise principalement un Pegasos, deux Celeron sous Linux, un Pentium 2 sous FreeBSD et un Athlon sous WindowsXP. En stock je dois avoir un A4000/PowerPC, un A4000/060, un A3000UX, un A1200/030, un A2000 dopé, un A2000 normal, une CD32 avec un SX-1, deux A1000, deux A500 et trois tonnes de PC, sans parler des consoles diverses, etc.

- A présent, pourriez-vous décrire MorphOS à un amigaïste qui n'en aurait jamais entendu parler (et pourquoi le nom MorphOS, d'ailleurs) ?

NS : C'est le système d'exploitation que Commodore avait prévu de faire... sans jamais le faire.

DG : MorphOS est un système d'exploitation avec des bases modernes qui propose une API similaire à celle d'AmigaOS avec un émulateur 680x0 intégré. Il permet donc de faire tourner les anciens programmes pour AmigaOS mais aussi des nouveaux programmes compilés en PowerPC natif. Le nom "MorphOS" vient du fait que notre implémentation d'Exec permet d'exécuter du code 680x0 et PowerPC de manière transparente. En "morphant" de l'un à l'autre. Il y a une explication de l'implémentation technique sur mon site.

- Pourriez-vous raconter l'histoire de MorphOS, et la façon dont vous êtes venus à collaborer avec l'équipe de développement ?

NS : Ralph Schmidt raconte MorphOS dans cette entrevue.

Après l'annonce de son développement, j'attendais MorphOS comme le Messie. J'ai rencontré l'équipe en 2000. Ils cherchaient quelqu'un pour bêta-tester le pilote SCSI des BlizzardPPC.

DG : J'ai été le premier développeur externe à joindre l'équipe qui était composée de Frank Mariak et Ralph Schmidt. Ce dernier m'a contacté au début de l'an 2000 pour savoir si j'étais intéressé par un nouveau système d'exploitation compatible avec AmigaOS mais tournant sur PowerPC. Quelques heures plus tard, je démarrais mon A4000 avec CyberStormPPC sous MorphOS. C'était impressionnant. Le mois d'après je ne démarrais plus qu'exclusivement sous MorphOS tant le système était plus agréable à l'utilisation. On pouvait enfin exploiter le PowerPC au maximum. Au début une bonne partie de la ROM était émulée. Beaucoup de personnes ignorent que le Kickstart est composé de modules qui peuvent être remplacés (Commodore le faisait fréquemment dans ses versions bêta, cette technique s'appelait "JumpStart" et consistait à placer des modules résidents puis redémarrer). Nous avons tout réécrit et disposons d'un système d'exploitation entièrement natif.

- Que faites-vous actuellement sur MorphOS et qu'avez-vous déjà réalisé ?

NS : J'ai terminé une seule chose : un clone de Warp3D sans les bogues inhérents. D'autres projets sont en cours, mais loin d'être vraiment finis.

DG : J'ai commencé par porter UAE puis les décodeurs d'images de Voyager. Étant l'auteur de VFlash (qui existe en version PowerUP) je connaissais bien les problèmes liés à un système biprocesseur (680x0 et PowerPC). Il faut faire attention à la conception pour bien isoler les parties qui demandent beaucoup de temps machine sans qu'elles fassent trop d'appels au système d'exploitation, faire attention aux problèmes d'alignement des caches et les flusher si besoin est. La ppc.library est une très bonne solution pour ce genre de système mais c'était une solution temporaire. Sous MorphOS il est possible de faire du code PowerPC sans se soucier de toutes ces contraintes. Après avoir reçu plusieurs courriels d'encouragement me disant que je tuais l'Amiga en faisant des programmes MorphOS plutôt que WarpOS je me suis attaqué au portage complet de Voyager. Le gain de vitesse était impressionnant. J'ai également porté Microdot 2 et AmiTCP/IP. En décembre 2001 j'ai commencé à bosser sur Ambient car il nous fallait un "desktop", équivalent du Workbench même si je compte aller beaucoup plus loin que ça.

- Pourriez-vous parler de ce qui est en développement pour MorphOS ? Quels sont les grands "acteurs" du développement sur ce système d'exploitation ?

NS : Beaucoup de choses sont en préparation. :)

DG : Nous améliorons sans cesse la compatibilité. Si des applications ne fonctionnent pas bien nous essayons de trouver pourquoi. Il s'agit souvent de fonctions non documentées ou d'effets de bord que l'on corrige si ça ne nuit pas à la conception du système d'exploitation. Certaines applications ne sont pas aussi respectueuses du système qu'elles l'affirment. MorphOS n'est en aucun cas un émulateur de matériel. Il n'y aura pas d'émulation AGA, Blitter, Paula, etc. Pour ce genre de choses UAE est la meilleure solution. Nous améliorons aussi l'API actuelle pour proposer de nouvelles fonctions. Il y a aussi la pile TCP/IP, l'USB, l'impression, etc. Ces fonctions sont introduites peu à peu avec les mises à jour de MorphOS. Les personnes les plus actives de la MorphOS team sont listées sur cette page mais ne faites pas attention aux photos :) (NDLR : si, si, Henes a à peu près cette tête ;-)

- Quelles sont les qualités de MorphOS, par rapport à... tout ce qui existe comme système d'exploitation ?

NS : Le compromis simplicité/puissance et l'interface graphique qui répond au quart de tour sans se bloquer toutes les trois secondes.

DG : L'API est similaire à AmigaOS et c'est sa plus grande qualité. Un programmeur sous AmigaOS va se retrouver comme un poisson dans l'eau sous MorphOS. Ses applications réagiront de la même manière et nous proposons des moyens alternatifs pour éviter les points faibles d'AmigaOS (et il y en a malheureusement beaucoup). Le système d'exploitation est léger, rapide, flexible et intuitif. De plus, le fait qu'il soit basé sur un micronoyau (Quark) et que l'API AmigaOS (ABox) se trouve dans un environnement fermé permet de faire évoluer le système d'exploitation ultérieurement sans être contraint par les limitations d'AmigaOS qui empêchent l'implémentation de la protection mémoire, du pistage de ressource, etc.

- Pourriez-vous nous parler du Pegasos ? De Thendic/Genesi ?

NS : Le Pegasos fait tourner MorphOS bien plus rapidement que les CyberStormPPC et les BlizzardPPC. En plus d'offrir en standard tout ce qui nécessitait des cartes additionnelles : USB, PCI, son de qualité, etc.

Thendic commercialise la machine et aide financièrement au développement de du système d'exploitation.

DG : Le Pegasos est le premier matériel complet qui permet de faire tourner un système d'exploitation style Amiga en mode natif PowerPC. C'est un peu l'aboutissement des cartes PowerUP qui ont joué le rôle de "pont" entre le 68k et le PowerPC. La machine est vraiment très agréable à utiliser. Thendic, maintenant connu sous le nom de Genesi est la boîte qui finance le développement de MorphOS et du Pegasos. C'est eux qui ont permis au projet d'aboutir commercialement. Les prochaines étapes comportent un décodeur numérique et une version améliorée du Pegasos.

- A qui conseillez-vous d'acheter un Pegasos ?

NS : Aux gens motivés et aimant MorphOS.

DG : Tous les utilisateurs d'Amiga actuels qui veulent des performances améliorées et un système d'exploitation plus innovatif mais compatible. Le Pegasos est un incontournable pour les programmeurs. Il consomme peu de courant et ne nécessite pas de refroidissement complexe (contrairement à mon Athlon par exemple, qui est une véritable calamitée sur ce point de vue).

- Quels sont les utilisateurs types de MorphOS ? Avez-vous une idée du marché de MorphOS ?

DG : Les utilisateurs types sont les utilisateurs d'Amiga. Le réel marché de MorphOS se situera sans doutes dans les décodeurs numériques. Il s'agit avant tout d'une plate-forme complète et les gens talentueux peuvent en tirer parti.

- Quel est l'avenir du MorphOS ? Dans quel sens est-il prévu qu'il évolue ?

DG : Le but à court terme est d'améliorer l'ABox pour qu'elle soit confortable à utiliser et permette des développements rapides et agréables. A long terme, de plus en plus de choses seront déplacées vers la QBox qui offre un environnement plus moderne.

- Que pensez-vous de la commnauté amigaïste française et mondiale ? A combien évaluez-vous le nombre d'amigaïstes ?

DG : On trouve un peu de tout dans la communauté des amigaïstes. Certains sont réalistes et acceptent le fait que Commodore a été mis en faillite en 1994 et qu'AmigaOS a des faiblesses non négligeables alors que d'autres sont plutôt pénibles et n'hésitent pas à bombarder les programmeurs d'insultes ou de menaces si un logiciel n'est pas disponible pour leur machine ou qu'il n'a pas les fonctionnalités qu'ils veulent. Ils oublient malheureusement que le marché Amiga est très réduit et n'est pas vraiment comparable aux autres marchés. La communauté amigaïste française a montré un intérêt positif dès le début envers MorphOS.

- Pourriez-vous nous parler d'AmigaOS 4.0 ? Qu'elles sont les différences qui existent entre MorphOS et AmigaOS 4.0 ?

NS : AmigaOS 4 est dirigé et créé par des gens ne connaissant pas l'Amiga. Ils sont suivis par de très bons programmeurs dont le talent est malheureusement gâché.

DG : Non, je ne peux pas en parler à cause de la principale différence entre les deux systèmes d'exploitation qui est la suivante : MorphOS est disponible et AmigaOS 4 ne l'est pas. Il est facile de faire des annonces : quelques idées, une liste avec des fonctionnalités très jolies et c'est tout. Faire le code actuel derrière est nettement moins évident.

- A quoi attribuez-vous les retards apparus dans le développement d'AmigaOS 4.0 ?

NS : Une bande d'incompétents est aux commandes.

DG : Ils ont sans cesse fait des annonces bidons en affirmant n'importe quoi. Cela fait des années que "AmigaOS 4 est presque terminé, cette fois-ci c'est vrai". On peut tromper quelqu'un tout le temps, on peut tromper tout le monde une fois mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps.

- Quand pensez-vous qu'AmigaOS 4.0 sortira ?

NS : Pas cette année.

DG : Quand les poules auront des dents (et encore). Le site d'Amiga Inc. affirmait qu'AmigaOS 4 sortirait en été 2001 (voir cette page). Deux ans plus tard il n'y a toujours rien et c'est normal vu qu'ils n'avaient rien commencé. Je pense que n'importe qui peut se faire une idée du sérieux de leurs annonces.

- Un mot pour nos lecteurs ?

NS : Si vous aimez MorphOS, alors MorphOS vous aime. :)

DG : L'Amiga n'est pas une marque ou une religion mais une technologie. Il est donc plus judicieux de s'intéresser à la technologie :)


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