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Depuis bien longtemps (près d'un an), la version 3.0 de ce logiciel était annoncée par son éditeur (Impulse), mais ce n'est qu'il y a quelques semaines qu'Imagine 3.0 a fait son apparition. Cependant, un grand nombre de nouveautés promises manquent à l'appel. Évolution ? (2.95 ?) Ce n'est pas une transformation mais une évolution de la version 2.9 que j'ai découvert avec regret. En effet, le programme n'a pas changé de présentation : l'aspect de l'interface qui commence à dater est resté le même. Les grandes nouveautés (ombres en scanline, Intuition, etc., qui étaient annoncées et très attendues ne sont pas incorporées dans cette version. Les menus ont été remaniés pour une plus grande clarté (dans la version 2.9, les nouvelles fonctions avaient été mises en vrac dans le menu "New Stuff"). Pour ceux qui ont raté le test de la version 2.9, je conseille de vous reporter à cet article de mon camarade Jean-Noël Thierry. Nouveautés Dans le Detail Editor, les "States" ont été remaniés pour la gestion des os (bones). Ces derniers permettent de travailler sur des objets constitués d'os (axes) et de peau (enveloppe), pour plus de compréhension reportez-vous à la figure 1. Figure 1 Certes, les attributs (Cf. figure 2) ont évolué mais pas autant que prévu, en effet, toujours pas d'éditeur de textures... Les paramétrages de celles-ci demeurent aussi rebutantes. Un nombre illimité de textures et de placages est applicable à l'objet. Des priorités sont affectées qui déterminent leur ordre d'empilage. Les textures Essence 1 et 2 transformées pour la 2.9 par Esstoim 2.9 (en vente chez Orion diffusion) fonctionnent directement, mais la version 3.0 de ce paquetage regroupera les deux volumes et fonctionnera sans transformation, pour Imagine 3.0. Une centaine de textures algorithmiques sont livrées avec Imagine 3.0. Malheureusement, seule une documentation sur disquette est fournie, il n'y a pas non plus de panel comme dans le volume 2 d'Essence. Figure 2 Les Stage Editor et Action Editor devaient être joints en un seul, ce n'est pourtant pas le cas. Quelques fonctions font tout de même leur apparition dans le Stage Editor : comme "QuickStage" qui transforme tous les objets de la scène en boîte (pour accélérer l'affichage) ou "Bluing" qui permet de garder en gris la position des objets de l'image précédente. Une grande nouveauté, lors du chargement d'un objet, une requête apparaît (Cf. figure 3) qui permet de changer des paramètres sans passer par l'Action Editor. Figure 3 Figure 4 Pour un plus grand réalisme, Imagine 3.0 gère maintenant les défauts d'une caméra : profondeur de champ (Cf. figure 5), Lens Flare (Cf. figure 6) et Haze (Cf. figure 7). Figure 5 Figure 6 Figure 7 Figure 8 Figure 9 Figure 10 Figure 11 Le manuel, de 350 pages, a été entièrement refait, il est maintenant clair. Il est commun au version Amiga et PC. Un nouvel anticrénelage pour le mode trace peut être utilisé, il est très performant et les temps de calcul sont presque similaires à l'ancien. Pour l'an 2000 ? Certaines des fonctions annoncées par Impulse font cruellement défaut comme une nouvelle interface Intuition (avec sélection du mode d'écran, requête système, datatypes, localisation, chemin par défaut, configuration personnalisable, documentation AmigaGuide, fonction "défaire" multiple, port ARexx...). Et dire qu'un grand nombre de programmes du domaine public possèdent déjà toutes ces fonctionnalités... Actuellement, Imagine utilise très peu des spécificités de l'Amiga, pour preuve la version PC est identique... En 1994, avec un logiciel à 6000 FF, il est inconcevable de devoir calculer en lancer de rayons les scènes pour avoir des ombres portées, de devoir rentrer toutes les valeurs en numérique (vive les jauges), de ne pas pouvoir visualiser une image pour choisir un placage, de devoir effectuer de nombreuses manipulations pour visualiser le travail des paramètres sur une texture, que le logiciel recharge à chaque déplacement dans le temps tous les objets (même s'il se trouvent déjà en mémoire), de ne pas pouvoir sauver les paramètres FX, de devoir passer dans les préférences pour changer la résolution ou le mode de calcul du quickrender, etc. Quelques bogues sont toujours présents. Les transparences, bien que plus propres, posent des problèmes avec le brouillard ou la profondeur de champ. Le bogue du placage d'altitude en répétition n'a pas été corrigé. Le futur Il ne manque pas grand-chose pour qu'Imagine devienne très performant, mais les nouvelles versions arrivent au compte-gouttes. Pour 1000 FF, Impulse, par l'intermédiaire de Vitepro, propose quatre nouvelles versions par an. Mais vont-ils s'y tenir et que vont-elles contenir ? Heureusement, des sociétés parallèles développent des applications pour Imagine. Apex Software Publishing qui a créé les volumes 1 et 2 d'Essence, va sortir le volume 3 (comprenant les deux précédents volumes optimisés, entre autres pour le 68040) et Forge, un éditeur de textures. Réflexion Je trouve que pour 6000 FF, Imagine est cher. Actuellement, Vitepro est en pourparler avec Impulse pour obtenir les droits de traduction du manuel. Il prévoit de toute façon de fournir gratuitement un livre de 100 pages sur Imagine à tous les acheteurs enregistrés dès le mois de juillet 1994 au cas où Impulse refuserait la traduction. Conclusion Même si j'ai été un peu dur pour Imagine, il demeure tout de même un logiciel très complet et très performant. Mais l'arrivée prochaine, sur nos plages, de LightWave, va augmenter sérieusement la concurrence dans le secteur de l'image de synthèse sur Amiga. Nombreux sont eux qui, comme moi, placent beaucoup d'espoir dans Imagine, espérons que nous ne seront pas déçus. De toute façon, il nous faudra quelque temps pour maîtriser les nouvelles fonctions et les nouvelles de textures de cette dernière version.
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