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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : Imagina 1993
(Article écrit par François Gastaldo et Pascal Rullier et extrait d'Amiga News - avril 1993)
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Imagina, l'Amiga a sa place
Du 17 au 19 février 1993, se tenait le festival Imagina à Monte-Carlo. Ce festival est
consacré à l'image synthétique sous toutes ses formes. Vous pouvez vous demander ce
que fait ce compte rendu dans une revue sur l'Amiga. La raison est que l'Amiga y était
présent, alors autant en parler !
Dur dur, pourtant, de trouver un Amiga à Monte-Carlo ! Effectivement, entre tous ces modeleurs,
que ce soit TDI Explore, WaveFront, GIG-3D GO, palettes graphiques Getris, Symbolics,
tournant sur Indigo, Crimson, RS6000 & Co... on peut se demander si, dans la partie exposition,
au milieu des quelque 150 Silicon Graphics présentes, il y a une petite place pour l'Amiga.
Le festival Imagina est, en fait, constitué de trois parties : le salon, les conférences, et le prix Pixel-INA.
Le salon
Il y en avait un ! Certes, il était bien caché. Enfin, pas tant que ça puisqu'il était sur
le stand Canal+ et qu'il fallait s'inscrire des heures à l'avance avant de pouvoir s'en
servir ! En fait, il s'agissait du système Virtuality de jeux en réalité virtuelle.
Nous laisserons de côté l'aspect ludique ou l'explication de l'immersion en réalité virtuelle,
vous devez déjà savoir tout cela.
La cabine des premiers jeux en réalité virtuelle
Malgré ce que pourraient penser les irréductibles défenseurs de l'Amiga, ce ne sont pas
ses performances techniques, ni même son système d'exploitation qui ont
conduit au choix de cette machine. C'est tout simplement son prix ! Il
permet d'avoir une station de réalité virtuelle pour moins de 10 000
dollars.
D'autre part, on ne peut pas dire que l'architecture interne de notre machine
soit exploitée. Même si la base est un Amiga 3000 avec Workbench 2.0 V36.69,
l'affichage est fourni par deux cartes 256 couleurs de Commodore (une pour chaque
angle de vue), et le son est directement issu d'un disque compact.
Par contre, c'est toujours le bon vieux 68030 qui fournit la puissance de calcul.
Le résultat est plutôt honnête, et même très compétitif par rapport au système
VRL (Virtual Reality Laboratory), fait à base de Silicon Graphics, présent sur
un stand tout proche. Certes, Virtuality n'a pas de placage de texture, mais il
répond plus vite et ses capteurs de position ont l'air plus précis.
Legend Quest, un jeu en réalité virtuelle
Son seul inconvénient est sa référence pendue au plafond.
A Imagina, le plafond était beaucoup trop proche de l'estrade du stand, et
les personnes les plus grandes tapaient leur tête dans cette référence, qui se mettait alors à
basculer, et par conséquent, faisait bouger tout l'univers virtuel du joueur.
Une critique générale sur tous ces simulateurs avec une vision binoculaire, c'est le
manque de définition des écrans LCD que vous avez devant vos yeux, alors que les images
calculées ont une très grande résolution... Mais il serait totalement injuste de dire
que la réalité virtuelle est le seul refuge de notre machine !
Les conférences
Lors de la conférence Interface et Interaction, il a été question de tous les moyens possibles
pour faire réagir une machine face à un malheureux être humain bardé de capteurs en tous genres.
Un des seuls systèmes, si ce n'est le seul, permettant à l'ordinateur de détecter l'être humain
sans y poser un capteur est, cocorico, sur Amiga !
Il s'agit du système Mandala de Vivid, une détection de position à l'aide d'une caméra et
d'un numériseur temps réel. En fonction de la position, Mandala déclenchera des actions
ou des scripts ARexx. Ce système est idéal lors de présentations sur scène, où la position
de l'acteur va déclencher des événements : musique, animations, mise en marche du micro, etc.
Ce système peut être aussi utilisé par des publicités interactives qui se mettent en
route lorsqu'une personne s'arrête face à une vitrine, et réagit en fonction de ce qu'elle regarde.
Il n'y avait pas, hélas, de démonstration.
Des projections, à la carte, se faisaient au Point Image. Ce dernier regroupait tous les
films qui ont été envoyés pour Imagina. Cette année, il y a eu 465 participants de
plus de trente pays différents, dont 50 à 60 films faits sur Amiga. Hélas, il n'y en a
eu aucun de retenu parmi les 76 finalistes.
Les présentations
Malgré une diversité de configurations étonnante (de l'Amiga 500/1 Mo de mémoire à la station Video Toaster),
le plus gros de la troupe était constitué d'animations Deluxe Paint. Les participations
en 3D ne dépassaient pas la dizaine, mais sortaient de logiciels haut de gamme tels que
Imagine (la majorité), Caligary et Real 3D. Rien avec LightWave. L'Argentine nous a particulièrement
surpris car, parmi les sept ou huit animations proposées, seules deux n'étaient pas faites sur Amiga.
Catégorie Animation 2D, 1er prix
Et la France dans tout ça ? Elle nous a surpris ! Non pas par la qualité de ses prestations, mais par sa
négligence ! En effet, au salon Atacom
nous avions vu de superbes productions venant de diverses sociétés et d'amateurs avertis.
Certaines avaient même tout ce qu'il fallait pour être parmi les finalistes, mais aucune n'était au
rendez-vous ! Nous n'avons rien vu provenant de professionnels français. Seuls quelques infographistes
indépendants et des écoles ont proposé leurs travaux.
Catégorie Art, 1er prix
La qualité de ce que présentait de "simples" collèges et lycées était étonnante.
Je comprends pourquoi certains professionnels hésitent à se mesurer à de tels talents
en herbe ! Une animation mixte diaporama 3D/animation 2D, venant des classes de
3e du collège Ducos du Hauron d'Agen a particulièrement attiré notre attention :
il s'agit de petites créatures 3D appelées Glopy, dont, j'espère, nous suivrons les
aventures au concours du salon Atacom et Imagina 94.
Catégorie Art Fiction, 1er prix
Le Pixel-INA
À propos de 1994, nous y serons avec nos animations. Alors vous aussi, n'hésitez pas.
Il faut que l'année prochaine la France de l'Amiga soit représentée à sa juste
valeur ! Pour achever de vous convaincre, nous vous dirons juste que si vous
êtes retenu parmi les finalistes du prix Pixel-INA, le festival vous offrira l'hôtel
et le restaurant à Monaco pendant toute la durée du salon, que votre animation
aura de grandes chances de passer sur Canal+ et d'autres chaînes de TV de par
le monde, et enfin, le seul plaisir de voir son animation sur un écran de dix mètres vaut
bien un petit effort, en attendant de recevoir la Golden Teapot...
Conclusion
Ce qu'il faut retenir de cet Imagina 1993, n'est pas le fait qu'il vous faut
une Reality Engine avec WaveFront ou TDI Explore pour gagner une théière.
C'est surtout la reconnaissance de l'Amiga dans ce monde fermé qu'est
l'infographie. En effet, quel que soit le stand et le matériel présenté,
tout le monde connait notre machine, tout le monde a plus ou moins travaillé avec,
et même, si le standing Amiga ne correspond pas tout à fait à celui d'Imagina,
il n'y de nos jours aucune honte à travailler sur Amiga. Et ma fois, mis à part
les simulateurs de vol, les jeux sur Amiga sont bien meilleurs que ceux sur
Silicon Graphics. On se retrouve à Monte-Carlo l'année prochaine ?
Catégorie Animation 2D, 1er prix : Le Courrier Des Télespectateurs. Réalisation :
Michael Gaumnitz. Production LaSept - France 2.
Catégorie Art, 1er prix : Ex-Memoriam. Réalisation : Jean-François Matteudi. Production :
Agave SA - France 3.
Catégorie Art Fiction : Money. Production : MTV Europe - France.
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