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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Heimdall 2: Into The Hall Of Worlds
(Article écrit par Jérôme Darnaudet et extrait de Joystick - mai 1994)
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Une suite passionnante qui allie merveilleusement jeu de rôle et jeu d'action. Superbe !
Puisé dans les profondeurs des légendes norvégiennes, le scénario de Heimdall retrace l'histoire de l'âge
de Ragnarok. La légende débute lorsque Loki se fait chasser du monde des dieux par Asgard. En guise de
revanche, celui-ci dérobe les armes des dieux Thor, Odin et Frey et s'empresse de se cacher dans différents
mondes. Heimdall, le gardien du pont de l'Arc en Ciel, est alors envoyé à la recherche des trois trésors.
Il remplit cette mission avec succès et devient, par là même, l'ennemi juré de Loki.
Deux cents ans s'écoulent... Deux cents ans pendant lesquels les guerriers de Loki mettent à feu et à
sang les mondes de Midgard (des humains) et d'Utgard (des géants et des trolls). Mais durant toutes
ces années, demeure un fait étrange : Loki, pourtant capable de marcher sur la terre (punition de son acte
précédent), paraît comme inexistant. De plus, d'autres faits étranges ont pu être observés. Des villages
se mettent à brûler subitement sans la moindre explication possible.
Les dieux se réunissent donc et
cherchent ensemble une solution pour éliminer définitivement celui qui était à l'époque l'un des leurs.
Odin raconte alors sa longue histoire des portes temporelles et propose une solution. Il existerait,
selon lui, une amulette dont les morceaux se trouveraient à plusieurs endroits de l'univers. En
recomposant ce talisman, ils pourraient venir facilement à bout de Loki. Seulement voilà, il faut
se rendre sur Terre, et pour cela, un dieu doit renoncer à sa divinité. Après maintes discussions,
le fils d'Odin se porte volontaire. Hélas, il meurt peu de temps après. Heimdall se propose ainsi de retourner
sur Terre. Son expérience passée lui confère en effet la maturité nécessaire pour mener à bien la
mission. Le voilà donc parti, en compagnie de Ursha, une volontaire follement amoureuse de lui
(j'extrapole un peu, mais c'est pour ajouter un côté érotique à l'histoire).
Un principe original
Au première coup d'oeil, Heimdall ne ressemble pas vraiment à un jeu de rôle, et encore moins un jeu de
tir, un simulateur ou un jeu d'échec. Il s'agit pourtant bel et bien d'un JdR. Il est vrai que la
représentation isométrique n'a pas grand-chose en commun avec les habituels dédales de couloirs du
genre Dungeon Master. Ce concept
permet en fait d'aborder facilement une catégorie de programmes, qui, en temps normal, ne bénéficient
que rarement d'une interface attrayante.
Vous contrôlez ainsi nos deux personnages à la recherche de l'infâme Loki et des quatres morceaux de l'amulette.
Dans un premier temps, votre quête va consister à localiser des points d'énergie appelés Ro'Geld. C'est en
effet à proximité de ces endroits uniques, focalisant l'intégralité de la magie de chaque monde, que vous
trouverez différents bouts de l'objet convoité. Vous aurez aussi à débusquer les talismans vous permettant
de franchir diverses portes temporelles.
Bien que la complexité du jeu ait été réduite au minimum, l'interface graphique offre de nombreuses possibilités,
sans pour autant qu'il soit nécessaire d'effectuer maintes manipulations. Deux clics de souris suffisent à
voir ou à déplacer un objet de l'inventaire et l'élaboration ou l'utilisation des sorts se révèle d'une
simplicité remarquable. Vous trouverez en effet des parchemins contenant une suite de runes (alphabet scandinave
très ancien) qu'il vous faudra ensuite trouver et assembler de façon à reproduire le sort qui vous intéresse.
Bref, c'est simple, efficace et de bon goût.
Les déplacements et les combats s'effectuent en revanche avec l'aide de la manette. Là encore, le maniement
est des plus conviviaux, puisque l'ordinateur détermine de lui-même l'action que vous vous apprêtez à effectuer.
Ainsi, s'il détecte la présence d'un ennemi, le bouton "feu" ne servira plus à pousser un objet, mais à
dégainer votre dague. Votre seule contrainte réside dans la pression d'une icône indiquant votre mode de combat,
par la force ou par la magie. Ramasser un objet ou entamer un brin de causette avec un personnage est une
opération automatique. En plus, le texte est en français ; que demande le peuple ? Enfin, vous trouverez
tout au long du jeu, plein d'objets destinés à vous redonner des forces, mais également divers mécanismes et
pièges similaires à ceux que l'on trouve dans un jeu d'arcade.
Un environnement très riche
Malgré l'utilisation de la 3D isométrique, la perception de la perspective ne pose jamais de problème. Pas
de piège énervant à la trompe-l'oeil. La qualité des tableaux paraît même surprenante à plusieurs reprises.
Les graphismes sont hyper beaux et la palette de couleurs choisie, carrément splendide. On parvient à distinguer
chaque objet facilement, et le nombre incroyable de lieux différents est un régal pour les yeux.
Il y a même quelques animations en fond d'écran comme en témoigne cette fabuleuse nébuleuse du premier tableau.
Elle est si belle, que j'ai envie de m'acheter la même. Mon Dieu, qu'elle est jolie !
Et les trous noirs, ça ne vous fascine pas, vous, les trous noirs ? C'est troublant, non ?... laissez tomber !
Le seul hic concerne la disposition des pièces qui ne concorde pratiquement jamais. Vous sortez par la droite,
et hop vous atterrissez dans une pièce dont la porte, elle aussi, est à droite. C'est illogique et ça ne facilite
en rien l'élaboration de plans. Le problème disparait dans le cas de grandes pièces, comme les magasins par
exemple, où vous pourrez acheter ou vendre des objets, puisqu'un défilement se déplacera en même temps que vous.
Ce travail soigné, on le retrouve dans les animations. Les sprites sont bien animés, d'assez grande taille et
les effets visuels produits par les sorts sont hyper chiadés, ah ouais, c'est ça ! Ils sont chiadés à mort.
On se croirait presque dans un dessin animé.
A tout moment, vous pourrez changer de personnage en cliquant
sur l'une des deux icônes situées en haut et à gauche de l'écran. M'enfin, rien que les graphismes,
ça donne envie de jouer. L'ambiance sonore est elle aussi réussie, mais n'en est pas pour autant exceptionnelle,
les bruitages sont en effet assez limités.
Bref, vous l'aurez compris, Heimdall 2 est une suite digne de ce nom, et vous allez vous retrouver scotché
devant votre moniteur le temps de le dire, mais surtout le temps de le finir (NDLR : ce jeu est bogué
et il est impossible de le terminer en français, allemand et italien). De longues heures en perspective
(isométriques bien sûr). Bon je vous laisse, le roi m'attend, je dois lui remettre l'armure de son fils.
Nom : Heimdall 2: Into The Hall Of Worlds.
Développeurs : The 8th Day.
Éditeur : Core Design.
Genre : jeu de rôle/action.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- De splendides graphismes et une palette de couleurs remarquable.
- Le concept du jeu de rôle présenté sous la forme d'un jeu d'action est une excellente idée.
- Une interface puissance, mais relativement simple d'utilisation.
- L'option de permutation entre vos deux personnages.
- Beaucoup d'endroits à visiter.
- Prise en main aisée.
Les points faibles :
- Les changements incessants de disquettes.
- Le côté sonore aurait mérité mieux.
- Impossible à terminer en version non anglaise.
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