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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Gribouillis 3.1.500
(Article écrit par Mickaël Pernot et extrait d'Amiga Power - février 2013, mis à jour en juillet 2014)
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Gribouillis : gribouiller avec talent !
Sieur Guillaume "Yomgui" Roguez, à qui l'on doit de nombreux logiciels de qualité sur MorphOS (on ne
citera pas Blender et le portage de Python, on oubliera Helios, la pile FireWire, et on ne pensera pas
non plus à pyMUI qui permet de programmer des interfaces en Python simplement), s'est encore surpassé en nous
sortant de son chapeau, et sans doute de ses nombreuses nuits blanches, Gribouillis dans sa version 3
(plus exactement la 3.1.500) !
Gribouillis est un logiciel de dessin orienté tablette graphique, mais fonctionnant également avec une souris,
et qui permet une foultitude de choses et bien plus. N'étant pas graphiste, je ne vais pas vous faire un
article exhaustif de toutes les fonctions (surtout que vous en retrouverez une partie dans le compte rendu
de l'Alchimie 111111) mais je vais plus
me pencher sur le côté utilisateur et ressenti d'utilisation.
Une installation pour les "noobs"
Si vous ne connaissez pas Grunch (outil d'installation automatique de MorphOS), l'installation ne sera pas simple
mais n'aura rien d'insurmontable. Par contre, si vous êtes un fervent utilisateur de Grunch, ce que vous devriez
être si vous le testez, il vous faudra juste patienter que ledit logiciel récupère les archives et vous
les décompresse au bon endroit, et voilà, c'est fini. Sinon, vous allez sur le site de Guillaume Roguez (à l'adresse
bitbucket.org/yomgui/gribouillis pour tout ce qui
traite de Gribouillis) et vous récupérez les archives de Gribouillis 3, de Python 2.5, de PyMUI, de PyCairo
et de PIL (pour Python Imaging Library).
Décompressez l'archive de Gribouillis où vous voulez, décompressez
les autres en RAM: et copiez les tiroirs "Libs" dans "Sys:Libs" et "C" dans "Sys:C" (jusque là, normal ^^).
Il se peut que le fichier C:Python, qui est en fait un lien logique vers C:Python2.5, n'ait pas été copié correctement.
Il va vous falloir recréer le lien. Rien de bien compliqué, rassurez-vous. Lancez un Shell, tapez "cd c:",
appuyez sur "Entrée", puis tapez "delete Python" et enfin "makelink Python Python2.5" et le tour est joué !
Si après un double-clic sur l'icône de Gribouillis, celui-ci refuse de se lancer... ne vous laissez pas abattre !
Soit vous pouvez le lancer via le Shell encore une fois, en vous plaçant dans le dossier où se trouve Gribouillis
et en tapant ensuite "C:Python Gribouillis.py", ou alors en faisant un petit script de lancement à placer dans
le répertoire de Gribouillis (un simple fichier texte avec dedans "C:Python Gribouillis.py", ajoutez-lui une icône
et via les informations, mettez-le en projet et donnez-lui "IconX" comme outil par défaut).
Vous êtes désormais les heureux possesseurs et futurs utilisateurs de Gribouillis 3. Si vous avez une
tablette graphique, Wacom Intuos 3 ici, vous allez pouvoir tirer pleinement de ce logiciel pensé pour les
utilisateurs. Et si vous n'utilisez que la souris, vous allez pouvoir vous amuser et découvrir les très bonnes
idées de ce programme qui ira loin, j'en mets ma main à couper le feu !
Premières impressions
Au premier lancement, on se demande si on a bien cliqué sur l'icône (ou si on a bien entré la commande Shell),
puis au bout de cinq secondes un écran s'ouvre avec une fenêtre et une fenêtre d'information. L'image sur
la fenêtre d'information est un dessin d'un Zorro faisant un "3" avec sa célèbre épée (ou d'un joli papillon bleu) !
Et c'est tout.
L'écran d'accueil
Après un clic sur la fenêtre d'info, un écran d'accueil ("splash screen") en fait, celle-ci s'en va et vous
laisse seul face à votre page blanche. Et là, il faut explorer les menus et les préférences du logiciel pour
vous rendre compte que c'est un logiciel pensé pour l'utilisateur. En effet, tous les raccourcis clavier sont
paramétrables. Vous avez des fenêtres pour chaque fonction, affichables ou non selon vos besoins/envies.
Comme vous avez pu le lire dans l'article dédié à l'Alchimie 111111, Guillaume Roguez a travaillé en étroite collaboration
avec des graphistes (Christophe Delorme et Sébastien Poelzl de chez RMS-Communications) ce qui permet d'avoir
un outil qui répond vraiment aux demandes des graphistes. Après, quand on est débutant/novice, Guillaume Roguez a fait
en sorte qu'on ne soit pas non plus dépaysé car on fait ce que l'on veut avec l'interface graphique.
Il y a quelques habitudes à prendre, comme la barre espace qui déclenche la géniale roue de sélection
(menu prévu pour être accessible rapidement pour les utilisateurs de tablette surtout) mais aussi la fenêtre
avec son espace de travail créé en fonction des besoins du dessinateur, tout simplement novateur.
La roue de sélection
Ici, vous n'êtes plus limité par la taille de votre dessin mais par juste par vos envies. Par contre, le déplacement
dans le dessin est du coup obligatoire et se fait aisément avec le stylet ou avec le bouton du milieu de la souris.
D'ailleurs, en parlant de tablette, sachez que les tablettes Wacom sont pour la plupart bien gérées par Poseidon
(la pile USB de MorphOS) via la hid.class mais celle-ci ne semble pas prendre en compte la pression, en tout cas
pas sur ma tablette Intuos 3. Mais vous savez que je suis malin, donc vous vous doutez que j'ai pris la même que
celle de Guillaume Roguez et que du coup j'ai récupéré, avec son autorisation bien sûr, sa Wacom.class. Celle-ci
permet, entre autres, de gérer la pression mais aussi d'utiliser la tablette en mode absolu, c'est-à-dire que la
tablette représente votre écran : si vous êtes au bord de la tablette, alors le pointeur se trouve au bord de
l'écran, etc. Ce mode permet un tracé beaucoup plus précis et fin qu'en mode relatif, équivalent au mode de
fonctionnement de la souris. Pour le moment, cette classe USB n'est pas disponible sur le site de Guillaume
mais elle sera sans doute incluse dans une prochaine version de Gribouillis ou de MorphOS.
Alors, on dessine ?
Si vous avez suivi mes pérégrinations dans les différentes démopartys et autres rassemblements, vous aurez
sans doute noté que je ne suis pas à l'aise avec la souris, pour dessiner, ou avec le clavier pour ce qui est
de programmer. Mais ayant investi dans cette tablette, et devant l'énorme boulot fait par Guillaume, je me devais
de m'y mettre.
Fan de la bande dessinée en ligne "Les Autres Gens", désormais finie, j'avais eu comme ambition de créer une
première case dans le style "Les Autres Gens" en me basant sur la pochette de l'intégrale de Police nommée
"Message In A Box".
J'ai donc numérisé ma pochette, l'ai ouverte avec Gribouillis, ai modifié l'opacité du
premier calque à 40% et ai ensuite créé un nouveau calque histoire de "décalquer" et gribouiller celle-ci.
Dans la tradition "Les Autres Gens", je ne vais travailler qu'en noir et blanc, ce qui me simplifie aussi la tâche.
Première étape, trouver le meilleur niveau de zoom... Prendre le coup de main avec le stylet également...
Ensuite, me créer une brosse dédiée uniquement à l'effaçage de mes bêtises, et je vais en avoir besoin.
J'ai choisi de faire une brosse avec une opacité minimale de 1.00, ce qui permet de tout effacer
sans réfléchir (et comme je ne travaille qu'en noir sur fond blanc, ça me va). Petite astuce, pour activer la gomme,
il faut maintenir la touche "e" pendant qu'on dessine (ceci est bien sûr modifiable dans les préférences de
Gribouillis, comme tous les raccourcis d'ailleurs).
Après quelques essais, je commence à prendre de l'assurance et à finir le pourtour de l'étoile, ouf !
Ensuite, je me suis attaqué à la partie "facile", c'est-à-dire faire les arcs de cercle. Pour cela, je me suis
servi de l'outil "Ellipse Guide" qui affiche un guide permettant de tracer des portions de cercles/ellipses.
Une fois ce guide activé, votre "pointe de crayon" restera sur le tracé, très facile ! Même méthode pour
les lignes droites avec le "Line Guide". Ces deux outils conservent leur origine et leur "direction",
ce qui est très pratique pour dessiner des droites parallèles ou des cercles à l'intérieur de cercles, et cela m'a servi ici.
Ensuite, pour ce qui est des traits à l'intérieur de l'étoile, j'ai usé du "undo" (défaire) et je me suis aussi
aidé de la rotation pour toujours donner des coups de crayon de gauche à droite, pratique encore une fois.
Pour la dernière étape, la Boing Ball, j'ai usé à fond des outils "Ellipse Guide" et "Line Guide" pour un résultat
que je trouve satisfaisant, ce qui est pas mal pour un mauvais comme moi.
Détails sur quelques fonctions (par Sébastien Poelzl)
Les brosses sont configurables dans "Edit Brush". vous pouvez créer des outils traditionnels tels qu'un crayon, un feutre,
un pinceau mais aussi des outils fantastiques tels que des feuilles d'arbres, un feutre multicolore ou un aérographe. Vous
pouvez choisir la dureté, l'épaisseur, la taille tout ce dont vous avez besoin pour travailler. Vous le façonnez ici, dans "l'Edit
Brush". La sauvegarde et le tri de vos brosses se font dans le "Brush House" ou vous pouvez demander à Gribouillis de vous
faire une prévisualisation de votre brosse.
Les calques vous permettent de dessiner sur plusieurs niveaux. Par exemple mettre au propre votre croquis numérisé. Un
calque pour la numérisation et un nouveau calque par-dessus celui-ci pour la mise au propre. Par la suite, rajouter un nouveau
calque pour la couleur, un autre pour les contours et un dernier pour le texte, pour arriver au final avec un dessin complexe
mais où vous pouvez modifier la couche que vous voulez.
Les couleurs peuvent être choisies dans le "Color Harmonies" ou dans la palette. Pour la palette on peut définir soi-même
ses couleurs préférées et les sauvegardées ou trouver sur Internet des nuances prêtes à être utiliser. Gribouillis gère
pour l'instant les palettes aco et un autre format que je n'ai pas encore défini.
Le "undo/redo" (défaire/refaire) est à l'infini dans Gribouillis. Dans l'historique, toutes les actions y sont écrites
et sauvegardées. On peut de ce fait toujours revenir en arrière ou en avant si on a fait une gaffe.
Les préférences de Gribouillis sont très complètes. Elles vous permettent dans un premier temps de modifier la façon
d'utiliser le stylet et les raccourcis clavier. Et enfin de définir la règle, le passe-partout et la qualité de votre dessin (DPI,
cm...) pour que vous puissiez dessiner le plus à l'aise possible.
Au final ?
C'est du tout bon ! Le logiciel n'a jamais planté durant toute l'utilisation (compter presque quatre
heures pour un pas doué comme moi, 3 minutes 30 pour Christophe Delorme ^^), l'ergonomie est vraiment au
rendez-vous et les outils qui m'ont manqué sont des outils de dessin basiques tel que le remplissage.
Un autre petit détail m'a gêné au moment de recharger mon image, les différents calques n'avaient pas été sauvés.
J'ai donc chargé mon image principale puis j'ai ouvert mon "dessin" en tant que calque, mais impossible de les
remettre bien l'un au dessus de l'autre, mais je pense que c'est simplement parce que je n'ai pas su faire.
Après cet essai poussé de ma part, mais aussi de ma chérie qui a testé et a approuvé l'utilisation de la tablette
et de Gribouillis 3 à tel point qu'elle ferait bien ces fonds de cartes avec (elle est prof' d'histoire-géo ^^),
je dois dire que le travail accompli me semble plus que colossal. Je sais que Guillaume Roguez
ne souhaite pas en faire un logiciel de dessin à la Deluxe Paint ou à la TVPaint, mais c'est bien tout ce qui
me manque pour l'adopter et jeter tous les autres : des outils de base que l'on trouve dans ces derniers pour
dessiner "au pixel" mais peut-être verrons-nous ces derniers dans une version 4, qui sait ?
Annexe : l'avis de Christophe Delorme
Lorsque j'ai débuté mon histoire avec mon premier Amiga en 1996 (un A1200), j'oscillais principalement entre mes disquettes OctaMED et
Personal Paint pour assouvir ma soif de créativité (hum hum).
Durant ces années, tous mes dessins précédemment gribouillés sur des morceaux de papier ont laissé place au pixel, une pratique qui a
progressivement noyé le plaisir que j'éprouvais à crayonner.
C'est après avoir découvert et maîtrisé le dessin vectoriel que je commençai à me tourner vers l'illustration. Mes premières planches à la
souris me prenant un temps fou, je m'essayais quelque temps plus tard à la tablette graphique et c'est à ce moment-là que je découvris
Gribouillis 2 que Guillaume Roguez avait fraîchement rendu public. Ma tablette Wacom CTE-430 reconnue, c'est avec une immense
satisfaction que je pus de nouveau m'exprimer pleinement sous mon système d'exploitation favori car je dois le reconnaître,
depuis que je suis passé sous MorphOS en 2003, pas mal de logiciels que j'utilisais quotidiennement sur mon Amiga 1260/PowerPC
ne fonctionnaient plus (bye bye OctaMED). Bien que des alternatives furent disponibles les années suivantes, je m'étais
déjà essayé à la concurrence sur d'autres systèmes et trouvais maintenant mes vieux outils adorés vraiment obsolètes pour mon
quotidien.
Gribouillis a réussi à raviver ma flamme créative et bien que ma configuration actuelle (Mac mini G4, 64 Mo de VRAM, 1 Go
de mémoire vive) donne assez vite des signes de faiblesse lorsque je m'adonne à de trop gros projets (dessin HD),
je passe toujours un très bon moment sur ce logiciel qui, grâce au don divin de Guillaume Roguez à répondre aux attentes de
ses chers bêta-testeurs, me donne pleinement satisfaction. :)
Nom : Gribouillis 3.1.500.
Développeur : Guillaume Roguez.
Genre : logiciel de dessin.
Date : 2012.
Configuration minimale : machine sous MorphOS 2.x, PowerPC, 50 Mo de mémoire.
Licence : gratuiciel.
Téléchargement : bitbucket.org/yomgui.
NOTE : 8/10.
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Fan de la bande dessinée en ligne "Les Autres Gens", désormais finie, j'avais eu comme ambition de créer une
première case dans le style "Les Autres Gens" en me basant sur la pochette de l'intégrale de Police nommée
"Message In A Box".
J'ai donc numérisé ma pochette, l'ai ouverte avec Gribouillis, ai modifié l'opacité du
premier calque à 40% et ai ensuite créé un nouveau calque histoire de "décalquer" et gribouiller celle-ci.
Dans la tradition "Les Autres Gens", je ne vais travailler qu'en noir et blanc, ce qui me simplifie aussi la tâche.
