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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Comparatif : Fusion contre ShapeShifter
(Article écrit par Laurent Moslard - juillet 2002)
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J'ai rédigé il y a un moment pour le fanzine Planet un article "en pratique"
consacré à ShapeShifter, qui a été republié dans Obligement et sur un certain
nombre de sites Amiga consacrés à l'émulation. Fusion ressemblant, dans les
grandes lignes, à son concurrent, je vous invite à vous référer à sa lecture
pour ce qui concerne les programmes à utiliser conjointement (CrossMac, MCP,
MacJoypad, Kaleidoscope...), la gestion des volumes (partition, fichier-disque...) ainsi
que les généralités (liste de compatibilité, etc.).
Précision d'importance : tous les fichiers-disques ou partitions Mac créés sous
ShapeShifter sont parfaitement compatibles avec Fusion et réciproquement, ce qui
va vous faire gagner du temps.
Le menu de préférences de Fusion possède certaines options plus simples à
manipuler que celui de ShapeShifter, tandis que d'autres se révèlent plus ardues
à mettre en oeuvre. Voyons cela en détail :
1re manche : la gestion de la mémoire
Premier constat : on dispose sous Fusion de moins de mémoire à allouer à
l'émulation que sous ShapeShifter. On ne peut pas expliquer cette perte par
l'utilisation de l'initiateur de mémoire RsrvWarm (ou RsrvCold) au lieu du
PrepareEmul de ShapeShifter, puisqu'il fonctionne aussi avec ShapeShifter et
donne toujours le même écart. Il faudra faire avec. Le gestionnaire de mémoire
est cependant bien mieux fichu que celui de ShapeShifter : il indique les différents
blocs de mémoire pouvant être sélectionnés (par simple clic de souris) puis
incrémentés par glisseur, allant même jusqu'à préciser leur nature (bits) et leur
vitesse (en nano secondes).
Attention : il faut penser à laisser à l'émulation
une petite quantité de ce bloc de mémoire libre, sans quoi elle ne se lancera
pas. Il suffit pour cela d'incrémenter au maximum, puis de recliquer un petit coup
en arrière dans le glisseur en libérant quelques Mo. Profitons-en pour rappeler
le principe fondamental de la gestion de mémoire sous émulation Mac : cette
dernière doit se présenter sous la forme d'un bloc contigu (non fragmenté) de
type et de vitesse identiques. C'est ce qui explique qu'on peut très bien avoir
128 Mo de mémoire sur son Amiga et ne disposer au final que de 50 Mo pour
l'émulation, pour peu que cette RAM soit éclatée de façon anarchique en une
flopée de barrettes de tous types placées sur différentes cartes et accaparées
par différents programmes.
Vainqueur : ex-aequo (meilleure gestion pour Fusion, plus grosse quantité disponible
pour ShapeShifter).
2e manche : les pilotes vidéo
On dispose d'un éventail de pilotes assez large (davantage que dans ShapeShifter)
couvrant tous les circuits graphiques possibles. Contrairement à ShapeShifter, on ne
trouve pas sur Aminet de pilotes tiers développés par des programmeurs indépendants
et ceux prévus pour ce dernier ne fonctionneront pas sous Fusion. Ce n'est pas
bien grave puisque les pilotes fournis se révèlent très performants, avec les
réserves évoquées dans l'article consacré à ShapeShifter concernant
l'exploitation de l'AGA. Ceux gérant CyberGraphX se permettent même le luxe d'être un
poil plus rapides que leurs équivalents sous ShapeShifter (CardTrickEVD par exemple). Enfin,
Fusion est le seul à pouvoir afficher l'émulation dans une fenêtre Workbench en couleurs,
là où ShapeShifter ne le permettait qu'en mode noir et blanc (2 bits).
Ce pilote n'est
cependant pas à recommander car il s'agit d'une bidouille matérielle très peu stable.
Le site de CyberGraphX propose dans sa rubrique "downloads" quelques mises à jour
des pilotes vidéo pour les utilisateurs de CyberGraphX 4 (ceux fournis avec Fusion
étaient dédiés à la version 3), qui corrigent les petits bogues d'affichage dont
se plaignent certains utilisateurs (traînées derrière la souris, polices de caractères brouillées...).
Dernière nuance : contrairement à ShapeShifter avec lequel on doit sélectionner
la résolution d'écran avant le lancement de l'émulation, Fusion permet d'en changer
au sein même de l'émulation, par le tableau de bord "Moniteurs" de Mac OS. Il est
du coup possible de dégrader un écran 16 bits en 8, opération souvent requise par
les jeux anciens et qui nécessitait un redémarrage pénible sous ShapeShifter.
Vainqueur : Fusion a un chouia près (certains pilotes pour ShapeShifter sont excellents,
mais le gain de vitesse de rafraîchissement et la qualité générale d'affichage
des pilotes CyberGraphX lui donnent l'avantage au final).
3e manche : la gestion du lecteur de CD
Premier constat : la gestion des lecteurs CD ATAPI-IDE est bien plus pratique
que sous ShapeShifter (où elle était d'ailleurs presque inexistante sans correctifs tiers).
Il suffit d'indiquer son périphérique logique, son numéro d'unité (tout comme on le ferait sous
SCSI) et le tour est joué. Autre bon point pour la possibilité d'incrémenter un
cache dédié à la lecture CD, pouvant aller jusqu'à 128 ko.
Contrairement à ShapeShifter qui possédait son propre pilote CD générique directement
implanté dans le code de l'exécutable, Fusion a besoin d'un vrai pilote dans le
tiroir "Extension" du Mac. Fort heureusement, j'en ai d'ailleurs été agréablement
surpris, celui inclus dans les distributions de Mac OS 7.6 a 8.1 fonctionne très
bien. C'est un très bon point car comme nous l'indiquions dans l'article consacré
à ShapeShifter, certains jeux Mac n'apprécient pas l'émulation CD "bidouillée" et
réclament une vraie extension côté Mac.
Vainqueur : La gestion CD de ShapeShifter est certes plus simple et plus intuitive (quelques cases
à cocher) mais moins complète, pour un résultat moins stable au final. Nous
donnerons sans hésiter Fusion vainqueur.
4e manche : la compatibilité
C'est le gros avantage de Fusion sur son concurrent. Beaucoup de programmes qui
plantaient sous ShapeShifter (erreurs système, redémarrages) fonctionnent très bien avec
Fusion. On peut globalement donner une amélioration de l'ordre de 30% en sa faveur,
ce qui fait que la très grande majorité des jeux et applications Mac fonctionnent sans
encombre. De plus, seul Fusion exploite la version 8.1 de Mac OS, plus stable que
la version 8.0 à laquelle est limitée ShapeShifter.
Vainqueur : Là encore, Fusion démontre sa supériorité sur ShapeShifter.
Dernière manche : le prix
C'est là où le bât blesse : Fusion est un logiciel commercial, toujours vendu aux
environ de 25 ou 30 euros, alors que ShapeShifter est gratuiciel depuis sa version
3.9 et jusqu'à sa dernière mise à jour en 3.11 (précision : il s'agit bien de la
version "trois point onze", à ne pas confondre avec l'ancienne 3.1).
Vainqueur : C'est un point non négligeable, sur lequel ShapeShifter l'emporte donc.
Le bilan
Le bilan reste cependant sans appel, Fusion est vainqueur sur presque tous les
aspects : KO technique ! Tout amigaïste désireux d'approfondir l'émulation Mac
sous Amiga se doit de l'adopter. Il est néanmoins globalement un peu moins
accessible que ShapeShifter, qui reste un excellent émulateur pour tous ceux
désirant s'initier en douceur à l'émulation de la bécane à la pomme.
La dernière version de Fusion en date est la 3.2. Elle ne propose pas véritablement
de nouveautés par rapport à l'ancienne 3.1 mais gagne en stabilité grâce à la
correction de quelques bogues et est pleinement compatible TD64 pour les partitions
Mac de plus de 4 Go. Depuis la sortie de iFusion PowerPC, il semblerait que ce soit la
dernière version 68k proposée, quoique des rumeurs sur le forum de Blittersoft font
état d'une 3.3 dont le développement serait en suspens : cela ne serait pas pour
déplaire aux déçus de iFusion, bien vite retournés à Fusion 68k.
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