Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : L'émulation Mac
(Article écrit par Laurent Moslard et extrait de Planet 4 et d'Obligement 23 - septembre 2000)


Émulation : Think Different (Mangez des Pommes !)

Il existe une raison qui justifierait à elle seule l'achat d'un Amiga, mais qui reste pourtant assez peu connue, aussi bien du côté des utilisateurs que de celui des observateurs extérieurs : sa fantastique capacité à se transformer en un puissant Macintosh 68k. Le seul bon sens, pourtant, pourrait faire deviner cette compatibilité : Les Mac "ancienne génération" (avant l'ère du PowerPC) n'utilisaient-ils pas le même processeur que beaucoup de nos machines, à savoir un Motorola 68040 ? Restait évidemment à élaborer le génie logiciel capable de faire le pont entre les deux plates-formes. Le premier amigaïste a y être parvenu a pour nom Christian Bauer, son programme s'appelle... ShapeShifter.

Matériel requis

Avant d'aller plus loin, il convient de préciser d'emblée qu'émuler correctement un Mac nécessite une configuration assez musclée. Les possesseurs de 1200 de base (y en a-t-il encore ?) peuvent donc passer leur chemin. Voici le matériel minimum requis pour obtenir un résultat décent :

Processeur :
68040/25 grand minimum, un 68060 étant fortement recommandé.

Mémoire :
Au moins 16 Mo de mémoire Fast, 32 Mo n'étant pas excessifs.

Circuit graphique :
L'AGA, correctement exploité par certains pilotes vidéo, peut faire l'affaire mais seule une carte graphique permettra une gestion d'écran confortable. CyberGraphX et Picasso96 sont tous deux reconnus, le premier étant à préférer car bien mieux exploité par l'émulateur.

Disque dur :
Mac OS tient assez peu de place (davantage qu'AmigaOS mais bien moins que Windows), mais les applications Mac, assez volumineuses, nécessiteront une capacité conséquente, 500 Mo étant une base de travail honnête.

Lecteur de CD :
Le format par défaut permettant d'émuler son lecteur de CD comme lecteur Mac est le SCSI. Il est en théorie possible d'utiliser un lecteur ATAPI IDE au moyen d'un correctif, fourni avec la distribution de ShapeShifter, mais l'usage en révèle bien vite les lacunes et le manque de fiabilité. Un lecteur double vitesse fera l'affaire, mais on préférera évidemment un 8X minimum pour le confort.

Logiciels requis

Il vous faudra vous procurer les programmes suivants, la plupart étant gratuiciels (certains sont dispensables, mais s'avèrent tout de même bien pratiques à l'usage).

Les indispensables :
  • ShapeShifter, bien sûr. La version recommandée est la dernière en date (et certainement dernière tout court, Christian Bauer ayant quitté l'Amiga), la 3.10. Elle cumule les avantages d'être gratuite (on la trouve notamment sur Aminet), plus stable que les précédentes et en prime compatible avec Mac OS 8.0.

  • Une version complète de Mac OS, ShapeShifter s'accommodant de toutes les versions depuis la 7.0 jusqu'à la 8.0. La grande majorité des amigaïstes s'accorde à dire que la version 7.6 est le compromis idéal pour l'émulation : c'est une des distributions du système d'exploitation la plus stable, elle permet de faire tourner pratiquement toutes les applications récentes pour 68040 (ces dernières réclament en général la 7.51 minimum) et elle se révèle moins gourmande en ressources que la 8.0, de surcroit plus capricieuse. En règle générale, veillez a ce qu'il s'agisse bien d'une distribution CD, dans sa forme amorçable d'origine et non sous forme d'archive à décompacter, sans quoi vous ne pourrez rien en faire.

    Pour info, on peut facilement se procurer un Mac OS 7.6 original par le biais des petites annonces des Puces Informatiques à la rubrique Mac, pour un prix généralement constaté de 150 à 200 FF maximum.

  • Un fichier contenant la ROM d'un vrai Mac, indispensable pour faire fonctionner l'émulateur. D'un point de vue strictement légal, seuls les possesseurs d'une telle machine sont autorisés à extraire le contenu de cette ROM au moyen d'outils adaptés. On trouve malgré tout les ROM d'à peu près tous les modèles de Mac sur le Net. Les ROM recommandées pour ShapeShifter peuvent être indifféremment de 512 ko ou 1 Mo, avec une préférence pour celle correspondant à la série Quadra.

  • Les utilisateurs d'Amiga 3000 ou 4000 équipés de carte 68060 vont hélas hériter d'une contrainte particulière : le fichier d'initialisation de la mémoire placé par l'installeur en début de startup-sequence, PrepareEmul, se révèle dans 90% des cas incompatible avec ce processeur. Il existe cependant une parade qui consiste à le remplacer par son équivalent appelé RsrvCold, présent chez l'émulateur concurrent Fusion, ou encore à fouiner sur Aminet ou des correctifs similaires existent.
Les bonus :
  • Un gestionnaire de lecteur CD Mac : ShapeShifter possède son propre gestionnaire, intégré au code de l'exécutable, mais certains logiciels programmés pour "taper" dans la véritable interface SCSI du Mac, ne le reconnaissent pas et provoquent ainsi des erreurs système. Il est donc préférable d'installer un gestionnaire Mac ad hoc, sous forme de fichier à placer dans le tiroir Extensions.

    Attention : l'extension CD installée par défaut avec Mac OS 7.6 ou 8.0 ne fonctionnera pas. Il est possible de télécharger gratuitement, via le site officiel de ShapeShifter, des extensions CD génériques compatibles, prévues à l'origine pour les lecteur de CD de marque Pioneer ou NEC. Petite précision : le pilote sera en principe présenté sous forme d'archive Mac à décompacter, au format .hqx ou .sit : un décompacteur Mac du style StuffIt sera alors indispensable.

  • CrossMac : je ne suis pas certain de la dernière version sortie, utilisant pour ma part une ancienne distribution (1.5 me semble-t-il) qui me donne entière satisfaction. Comme il devient difficile de se procurer commercialement ce programme chez les revendeurs Amiga, j'invite une nouvelle fois les lecteurs à fouiner du côté des Puces Informatiques. CrossMac est comme son nom l'indique le pendant Mac de CrossDOS. Il permet d'accéder au format utilisé par la marque à la pomme, au moyen d'un système de fichiers adapté, vous autorisant ainsi à lire le contenu des partitions, disquettes et CD Mac. Il se révèlera donc précieux pour échanger des données entre les deux OS.

  • Un pilote vidéo adapté à votre configuration. Bien que la distribution de base possède déjà un éventail de pilotes couvrant presque tous les circuits graphiques existant, ils commencent à dater. On leur préférera donc les créations de développeurs tiers que l'on trouve sur Aminet, plus performantes et plus variées.

    Il est à noter que l'impression globale de rapidité sur l'écran Mac est conditionnée à 80% par le circuit graphique utilisé et par le piloter vidéo qui le gère, la vitesse du processeur n'étant finalement pas réellement prépondérante. C'est donc un élément à ne pas négliger. Voici les meilleurs pilotes actuellement disponibles :

  • CardTrick EVD : il est spécialisé dans la gestion des cartes graphiques de tout modèle, et se révèle de 30 à 40% plus performant que les pilotes génériques fournis. Si vous possédez une CyberVision64 ou une Picasso IV, c'est le pilote qu'il vous faut.

  • CyberEVD : celui-ci est réservé aux très grosses configurations (68060, CyberVision64, 32 Mo de mémoire, Workbench en 1024x768 minimum). Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il en jette à mort, puisqu'il permet de faire tourner l'émulation en 8 bits (256 couleurs) dans une fenêtre Workbench sous CyberGraphX ! Cette prouesse a évidemment un prix, puisqu'elle mobilise 200% des ressources graphiques de votre bécane. N'espérez donc pas pouvoir, sur un même écran, écouter des MP3, jouer à MAME et naviguer sur le Net tout en faisant tourner ShapeShifter dans ce mode sans rencontrer quelques difficultés : le multitâche a tout de même ses limites ! Ce pilote sera donc réservé aux flambeurs désireux de produire des captures d'écran tape-à-l'oeil. Pour les autres, mieux vaut se limiter à CardTrickEVD, bien plus confortable.

  • AGAEVD : il constitue indéniablement une véritable prouesse de programmation, accélérant les modestes capacités d'affichage de la puce graphique des 1200 et 4000 d'origine au maximum. On reste cependant bien loin des résultats obtenus sous CardTrickEVD et les applications (notamment les jeux) les plus gourmandes ne se satisferont guère de cette solution.

  • Citons également la série des pilotes Savage, dont des versions existent pour à peu prés tous les circuits graphiques (ECS, AGA...). L'inconvénient est qu'ils sont partagiciels et que tous les modes d'écran ne sont pas accessibles dans les versions non enregistrées. Les possesseurs de carte PowerPC seront ravis d'apprendre qu'une version de Savage exploitant leur puissant processeur a vu le jour : elle est toujours basée sur l'AGA, qu'elle accélère au maximum, atteignant une rapidité d'affichage se rapprochant beaucoup des performances des cartes graphiques : du beau boulot de programmation.

  • MCP (sur Aminet) : parmi les mille et un services rendus par le plus célèbre correctif sur Amiga, figure une option justement appelée "ShapeShifter".

    Cette dernière corrige un petit défaut présent dans l'émulateur, qui fait apparaître des corruptions de graphisme dans l'écran Workbench lorsqu'on y revient après s'être trouvé dans l'écran Mac. Sélectionnez donc cette option si vous souhaitez jongler entre les deux OS tout en conservant en permanence un Workbench propre.

  • MacJoy (sur Aminet) : ce petit outil, très astucieux, permet d'émuler une manette ou un joypad Amiga pour qu'il soit reconnu sous Mac. Pour être plus exact, disons qu'il triche en affectant aux directions et boutons du pad n'importe quelle touche du clavier, moyennant un paramétrage très simple de ses ToolTypes. Les jeux jouables au clavier deviennent donc contrôlables à la manette, de façon complètement transparente. Une astuce au passage : malgré son nom, il peut parfaitement être utilisé pour des jeux Amiga, ce qui peut être pratique pour certains émulateurs ne proposant pas à l'origine de gestion de la manette (ou pour contourner les bridages partagiciels de cette nature...).

  • Kaleidoscope : il s'agit là d'une extension côté Mac, à vocation exclusivement esthétique. C'est un peu l'équivalent de notre VisualPrefs : il embellit les boutons et bordures de fenêtres au moyen de thèmes paramétrables. Parfaitement inutile et donc indispensable, pour employer l'adage bien connu.
Ces logiciels une fois réunis, nous allons pouvoir passer à l'installation. Comme vous allez le voir, celle-ci est bien plus simple qu'on pourrait le croire, mais nécessite tout de même deux ou trois précautions.

Étape 0

Signalons d'emblée que ShapeShifter est rigoureusement incompatible avec les programmes Enforcer et OxyPatcher, qu'il vous faudra donc désactiver avant de poursuivre l'installation. Évitez d'une manière générale tout correctif bidouillant avec l'allocation de la mémoire.

Étape 1

La première étape consiste bien évidemment à installer ShapeShifter lui-même. Cela se fait sans difficulté particulière, au moyen de l'installeur fourni. Il faudra simplement veiller à la bonne syntaxe de la ligne de commande concernant PrepareEmul, en début de Startup. Pour les 1200, ce sera C:PrepareEmul A1200. Pour tous les autres modèles d'Amiga dotés de processeurs 68040 maximum, ce sera C:PrepareEmul tout court. Pour les possesseurs de carte 68060, ce sera enfin C:RsvCold (pour les raisons indiquées plus haut).

Étape 2

Il faudra ensuite copier le fichier-ROM que vous avez récupéré dans le tiroir ShapeShifter. Inutile de créer un tiroir spécifique, placez-le avec le reste des fichiers principaux. Donnez-lui le même nom que le fichier .info équivalent, déjà présent.

Étape 3

Reste à allouer un espace de travail Mac sur votre disque dur.

Il existe trois possibilités :

1) Pour ceux ne disposant que d'un disque dur de petite capacité, ou ne souhaitant pas restructurer leurs partitions existantes, il existe une solution d'appoint qui consiste à créer un gros fichier, généralement appelé "hardfile" (fichier-disque), qui représentera une sorte de disque dur virtuel. Son gros avantage est d'offrir une sécurité d'utilisation absolue : aucun risque d'écrasement de partitions Amiga existantes et impossibilité de propagation de virus puisque ces derniers se retrouveraient en effet emprisonnés dans le disque virtuel sans pouvoir s'étendre au reste du disque dur (c'est un très bon moyen pour aller sur le Net en toute sécurité). Son gros défaut est l'extrême lenteur des chargements sous un tel format, puisqu'il ne s'agit plus d'accès disque directs.

La création d'un fichier-disque est extrêmement simple : il suffit d'aller dans le menu Volumes/Disques de ShapeShifter puis de cliquer sur Créer, juste en face de "Fichier-disque 1". Une requête apparaît, vous demandant la taille en ko souhaitée pour ce fichier-disque, l'endroit où vous désirez qu'il soit placé et enfin son nom (n'importe lequel fera l'affaire). La création d'un disque volumineux prendra un certain temps, ne vous en inquiétez pas.

2) La solution la plus couramment pratiquée est le repartitionnement de son disque dur en y allouant un espace Mac réservé. C'est évidemment contraignant, puisque cela entraine la nécessité d'effectuer une sauvegarde de ses données Amiga au préalable, à moins d'avoir dès l'installation du Workbench prévu un espace de réserve sur son disque dur (l'expérience montre que ce n'est jamais un luxe).

Référez-vous au manuel du Workbench pour savoir comment effectuer ce repartitionnement.

Planet et Obligement rappellent aux lecteurs que ce genre de manipulation est extrêmement délicat et peut entraîner, si mal effectué, la perte irrémédiable de partitions Amiga existantes. Le rédacteur de l'article et le magazine se dégagent de toute responsabilité en cas de pertes de données suite à une absence de sauvegarde ou à la suite de mauvaises manipulations. Comme nous l'avons vu plus haut, un espace de 500 Mo à 1 Go sera le bienvenu. L'IDE ou le SCSI sont tous deux gérés.

3) La meilleure solution, mais aussi la plus onéreuse, sera l'installation d'un disque dur supplémentaire spécialement dédié au Mac, qu'il soit IDE ou SCSI. Vous ne risquerez ainsi aucun débordement d'écriture sur d'autres partitions, et le chargement des données Mac s'en trouvera sensiblement accéléré. Au prix actuel des disques IDE, il est bien tentant d'investir dans un modèle de grosse capacité (3,2 Go ou plus) qui vous permettra d'installer plusieurs dizaines d'applications sans aucun problème de place.

Étape 4

Vous avez à présent deux bonnes raisons pour redémarrer votre bécane : la première pour valider les modifications effectuées sur vos partitions, la seconde pour l'initialisation de la mémoire par PrepareEmul ou RsvCold.

Étape 5

Nous pourrions dès à présent lancer ShapeShifter et passer aux étapes suivantes, mais il est préférable d'installer dès maintenant CrossMac. Une fois que cela est fait, lancez tout d'abord l'exécutable appelé ConfigDisk.Crossmac. Celui-ci va vous demander au moyen d'un menu explicite quel est le fichier-disque virtuel (hardfile), la partition ou le disque dur entier que vous avez réservé comme espace de travail. Une fois cette requête confirmée, il vous demandera un nom de volume : n'importe lequel fera l'affaire (mais il se terminera obligatoirement par la lettre H). CrossMac vous propose alors de formater puis de partitionner ce disque : répondez oui aux deux requêtes. Même opération pour l'exécutable appelé ConfigDisk.Crossmac.CD-Rom, cette fois-ci chargé d'identifier le lecteur CD utilisé pour l'émulation.

Comme vous pourrez le constater en allant vérifier dans le tiroir Devs/Dosdriver de votre partition système, ces manipulations ont permis à CrossMac de créer pour vous de nouveaux volumes portant le nom que vous leur avez attribué.

Ce sont ces derniers qui vont vous permettre, au prochain redémarrage, de lire le contenu des volumes Mac à partir du Workbench, qu'il s'agisse de votre partition Mac, de disquettes ou de CD.

Étape 6

Les préliminaires étant pratiquement terminés, il ne va plus nous rester qu'à lancer l'exécutable ShapeShifter, qui ouvre par défaut son menu de configuration. Les options sont nombreuses, référez-vous à la documentation fournie pour régler les différentes préférences, avec au passage les recommandations suivantes :

Menu Graphiques
  • Il est bien tentant de sélectionner dans le menu Graphiques une résolution élevée, en 16 ou 24 bits, mais à moins d'envisager de travailler sérieusement sous Photoshop, un écran CyberGraphX (ou Picasso96) de 640 sur 480 en 256 couleurs sera amplement suffisant pour faire tourner les jeux, dont la plupart ne fonctionnent d'ailleurs que dans ce mode.

  • Si, comme nous vous l'avons conseillé, vous utilisez un pilote vidéo externe, copiez-le dans le tiroir prévu à cet effet et indiquez-en le chemin d'accès dans les préférences. Référez-vous à la documentation fournie avec ces pilotes pour en configurer les options.

  • Une option permet d'avoir sous Mac le même pointeur de souris que vous utilisez sous AmigaOS. Ça ne présente pas un très grand intérêt, d'autant que les couleurs et la proportion de la souris se retrouvent parfois tronquées, ce qui donne un résultat assez laid.
Menu Mémoire
  • Les préférences de gestion de la mémoire sont assez déroutantes. La solution la plus rationnelle, si vous possédez 32 Mo ou moins de mémoire Fast, est de cocher l'option allouant le "plus grand bloc de mémoire disponible", de ne pas cocher celle allouant la "mémoire ROM en premier" et enfin de choisir l'option "type de mémoire quelconque" pour la ROM. L'inconvénient est que cette configuration de mémoire ralentit quelque peu l'exécution de l'émulation. L'idéal est donc de posséder une grande quantité de mémoire Fast, 64 Mo par exemple, de décocher l'option "plus grand bloc disponible", de diminuer un peu la quantité de mémoire allouée au Mac tout en laissant le type de mémoire pour la ROM positionné sur "quelconque".

  • Dans le menu Disques, veillez bien à indiquer le disque Mac de votre choix, quelle que soit sa forme. Dans la mesure où nous n'avons pas encore installé le système d'exploitation, il faut également choisir l'option "Charger à partir du CD-ROM", ce qui signifie qu'il faudra également insérer votre CD Mac OS avant de lancer l'émulation. Cela n'était pas possible avant la version 3.10 et s'avérait bien rédhibitoire : il fallait se procurer au préalable un fichier-disque contenant une version installée du système d'exploitation et démarrer à partir de ce dernier : compliqué et quelque peu hors-la-loi.
Menu SCSI
  • Pensez à cocher les unités utilisées et surtout à indiquer le périphérique logique SCSI utilisé.

  • Si vous ne vous êtes pas procuré un pilote CD Mac, cochez l'option "utiliser driver CD-Rom générique".

  • Choisissez "type de mémoire quelconque" pour la gestion SCSI.

  • L'option "transferts directs" fonctionne plus ou moins bien selon les modèles de lecteur de CD, faites des essais. Elle permet d'accélérer sensiblement les accès à ce lecteur.
Menu Divers
  • Laissez toujours l'option "interrogation directe souris" cochée, sans quoi vous n'en aurez plus le contrôle sous Mac.

  • Si, malgré nos conseils, vous souhaitez utiliser Mac OS 8.0, pensez à cocher l'option correspondante dans le menu Divers.

  • Ce même menu propose, c'est aussi une nouveauté de cette version 3.10, une gestion du son via AHI. Poussez les performances de ce dernier au max (14 bits stéréo en mode Paula) pour obtenir une émulation proche de l'original (les jeux Mac sont en général accompagnés d'assez belles bandes sonores). Attention toutefois, car AHI provoque chez certains jeux des plantages inopinés : dans ce cas, mieux vaut se contenter des possibilités d'origine de Paula.
Étape 7

Une fois que tout est correctement réglé, que votre CD Mac OS 7.6 ou 8.0 est bien inséré dans le caddy de votre lecteur de CD, le moment crucial est venu : cliquer sur "Lancer".

Si les étapes précédentes ont bien été respectées, vous devriez voir apparaître le fameux logo en forme de visage bleu accompagné d'une jauge de chargement : pas de doute, on est bien sous Mac ! Survient alors la première frayeur : Mac OS ne reconnaît pas le volume que vous lui avez réservé et vous demande si vous souhaitez le formater. Si cela peut paraître curieux dans la mesure où CrossDOS vous a déjà proposé un formatage, n'hésitez pourtant pas à répondre par la positive : il s'agit en effet-là du vrai formatage définitif. Cette opération risque de prendre pas mal de temps, notamment pour les gros volumes et sur les processeurs peu puissant (68040/25) : allez donc boire un café, Mac OS s'occupe de tout pour vous. A l'issue de cette opération, vous vous retrouvez alors dans le système d'exploitation proprement dit, avec un environnement des plus sobres. Il ne vous reste plus qu'à lancer l'installeur fourni sur le CD Mac OS et suivre les instructions qui vous seront données à l'écran. Rassurez vous, cette partie est "Plug and Play" et ne vous posera pas de difficulté, pour peu que vous observiez les précautions suivantes :
  • Demandez une installation adaptée au modèle du Mac utilisé, ce qui évitera l'installation des fichiers PowerPC dont vous n'avez pas besoin.

  • Préférez l'installation par défaut plutôt qu'une installation personnalisée : vous n'êtes pas encore familier de ce système d'exploitation et n'êtes donc pas en mesure de déduire l'importance de tel ou tel fichier à cette étape.

  • Ne vous inquiétez pas de la longueur de certains décompactages. L'émulation CD générique n'est pas très rapide et rend l'installation bien plus longue que sur un vrai Mac.

  • Il peut arriver que l'émulation plante en cours d'installation. Dans ce cas, pas de panique, quittez Mac OS (option éteindre du menu de la barre de tâches), redémarrez votre Workbench et reprenez tout depuis la phase 7 (et non la phase 5, ha ha). Si vous n'avez plus la main, redémarrez directement au clavier : le système d'exploitation Mac possède une option qui lui permet de se "reconstruire" (de se revalider) en cas de réinitialisation inopinée (en maintenant la touche amiga-gauche + le bouton droit de la souris enfoncés au prochain démarrage).
L'installation terminée, allez dans votre tiroir système Mac fraichement créé, lancez l'outil Gestionnaire d'Extension du tiroir tableau de bord et désactivez toutes les extensions à l'exception de celles concernant Quicktime et Sound Manager. Cette précaution est indispensable car les extensions Mac, si elles apportent certes des fonctionnalités intéressantes à l'environnement, sont la source principale de plantages au redémarrage. Il vous appartiendra ultérieurement de les tester une à une en vérifiant leur compatibilité avec ShapeShifter. A noter qu'une extension justement appelée Extensions Manager, disponible dans le DP, permet de sélectionner ces dernières au démarrage : bien pratique.

Dernière remarque : vous vous apercevrez au prochain lancement de votre Mac OS que le bureau est tout gris. Pour y remédier, allez simplement dans le tiroir tableau de bord, lancez l'outil Couleurs et cochez la bonne case, c'est tout.

Étape 8

Reste à installer, pour les plus perfectionnistes d'entre vous, les programmes "bonus" évoqués plus haut (MCP, MacJoy, etc.), qui rendront l'émulation Mac encore plus élégante.

Vous avez donc à présent le choix entre deux univers, tout aussi intéressants l'un que l'autre : AmigaOS et Mac OS. Se pose alors une question d'ordre déontologique : l'utilisateur ne risque-t-il pas, en découvrant la multiplicité des applications Mac lui étant ainsi rendues accessibles, de délaisser son Amiga en finissant par migrer pour de bon vers l'autre côté de la barrière ? En ce qui me concerne, la réponse est non. Je dirais même que le fait de pouvoir toucher de près au Mac OS et de découvrir ainsi l'opacité et le manque de stabilité de son architecture m'a encore davantage rapproché de mon OS préféré. Il est en revanche particulièrement plaisant, en ces temps de vaches maigres côté logiciels, d'accéder à des outils tels que Photoshop 4.0 ou de pouvoir s'éclater sur Civilization II ou Dark Forces.

A ce sujet justement, Obligement se propose de vous économiser de la peine et de l'argent en vous indiquant quelques programmes qui fonctionnent très bien sûr la machine de test de la rédaction (un A4000+68060/66 MHz sous CyberGraphX).

Utilitaires mis à part, la plupart de ces titres peuvent se trouver en "gamme budget" ou "low price" à la FNAC du coin. Les jeux tournent en général à bonne vitesse sur cette configuration, quoiqu'il convient pour certains de faire quelques sacrifices en taille et en définition d'écran.

Considérant que chacun des logiciels précités serait un titre phare s'il était porté sur Amiga, l'intérêt de cette émulation n'a je crois pas besoin d'être démontré plus longuement.

Utilitaires :
  • Photoshop 4.0 (vérifier qu'il s'agit bien de la version mixte 68k/PowerPC).
  • Suite Office 98 (c'est du Microsoft mais sous Mac : vous serez à moitié pardonné par la communauté !).
  • Norton Antivirus.
  • Tous les outils de décompression genre Stuff It.
Jeux :
  • Dark Forces (le meilleur des Doom-like, ambiance Star Wars oblige !).
  • Rebel Assault (multijeux, toujours dans l'univers SW. MacJoyPad se révèle particulièrement précieux pour ce titre).
  • Kings Quest VII (c'est l'occasion de reprendre le fils de la célèbre saga, interrompue sur Amiga depuis le précédent opus VI).
  • Police Quest IV (idem).
  • Spy Craft (entièrement en digits animés, ne fonctionne qu'en mode d'écran 16 bits).
  • Bad mojo (certainement le seul jeu au monde qui vous propose d'incarner un cafard).
  • Night Trap (en digits vidéo, impressionnant techniquement mais un peu lassant).
  • Sim City 2000 (existe certes sur Amiga, mais la version Mac est infiniment plus rapide).
  • Day Of The Tentacle (la délirante suite de Maniac Mansion).
  • Sam & Max Hit The Road (un des meilleurs titres d'aventure animée à la Monkey Island, couvert de récompenses lors de sa sortie).
  • Might & Magic : World Of Xeen (RPG).
  • Heroes Of Might & Magic II (la suite vient de sortir sur PC, mais cet opus était déjà un chef-d'oeuvre du RPG-stratégie médiéval-fantastique).
  • Buried In Time, la suite du fameux Journeyman Project (excellente aventure-action futuriste).
  • Duke Nukem 3D Atomic Edition (en attendant le portage sur Amiga, on peut déjà s'éclater sur Duke grâce à la version Mac, primée jeu de l'année pour 1999 par la presse Mac anglaise. Malheureusement, le jeu est gourmand en ressources et ne tournera décemment qu'en taille de fenêtre réduite).
Nous vous tiendrons régulièrement au courant dans les prochains numéros d'autres logiciels testés avec succès. Vous trouverez par ailleurs sur Aminet diverses "compatibility lists" couvrant une grande partie de la ludothèque Mac.

Obligement abordera dans un prochain numéro l'émulation Mac sous Fusion, le concurrent de ShapeShifter, dont on parle beaucoup en ce moment puisqu'une version exploitant le PowerPC devrait être disponible d'un moment à l'autre (Starcraft, Tomb Raider pourraient ainsi tourner sur nos Amiga !). ShapeShifter reste tout de même à mes yeux l'émulateur Mac le plus simple à utiliser depuis sa version 3.10 et je conseillerais aux débutants de s'y faire la main avant d'envisager ultèrieurement l'utilisation de Fusion.


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