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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Flink [CD32]
(Article écrit par Jérôme Darnaudet et extrait de Joystick - avril 1995)
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Un jeune apprenti magicien s'en va sauver son pays. Agrémenté de somptueux décors, d'une bande
sonore hors norme et d'un intérêt certain, Flink aurait bien pu être le jeu de plates-formes de la
CD32, si la maniabilité moyenne du personnage avait été plus travaillée.
Que diriez-vous d'un petit tour dans l'île d'Imagica ? Personnellement, cela ne me déplairait guère, vu
que je reviens du Mac Do et que je pus le Big Mac à mort. Et puis, de toute manière, vous n'avez pas
vraiment le choix, puisque l'histoire de Flink débute en ces lieux maudits. Maudits,oui, car le jeu
est sous-titré "The Misadventures Of". Figurez-vous que l'ignoble Wainwright vient de s'approprier les
pleins pouvoirs des habitants de cette charmante contrée. Mon Dieu, comme c'est original ! Non mais,
avouez que les scénaristes de jeux de plates-formes regorgent d'imagination. À quand un scénario du
genre : vous incarnez une grosse vache qui siffle en quête d'une bonne étable pour la nuit ?
Or, toutes les fermes étant complètes, notre meumeuh se résigne à coucher en haut d'un arbre. Le
but serait d'en descendre le lendemain matin. Ah, je suis médisant car Flink comporte pas mal de
points novateurs.
Aussi étrange que cela puisse paraître, le programme ne comprend aucune séquence d'introduction
mais seulement un écran de titre. Une pression sur le bouton "feu" vous place sur une immense
carte représentant l'ensemble de l'île. Votre quête débute dans la forêt. La première chose qui
saute immédiatement aux yeux, c'est l'incroyable beauté du graphisme. Chaque détail est représenté
avec un soin extrême, et il est rare d'observer un tel résultat sur Amiga. L'utilisation de teintes
de couleurs entre les deux plans de défilement permet de bien les différencier, et l'ensemble
forme un décor cohérent. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les graphistes se sont littéralement
défoncés.
Il en est de même concernant l'animation du petit apprenti sorcier et de ses antagonistes. Sa cape
flotte à chacun de ses pas, et la taille importante des sprites ne fait que renforcer le réalisme
du tableau.
Les antagonistes sont de toutes sortes ; certains vous foncent même dessus depuis le fond de l'écran,
un peu à la Space Harrier ; d'autres
sortent du sol comme par enchantement. Quant aux chefs de fin, ils sont hallucinants tant leur
taille est impressionnante.
Mais tout cela se fait hélas au détriment de l'animation qui n'est pas, du coup, d'une fluidité extrême.
Néanmoins, elle reste, dans l'absolu, tout à fait acceptable.
Plus vous insisterez dans une direction, et plus Flink se mettra à marcher rapidement. Outre la
possibilité de sauter, il peut également s'accroupir, saisir des objets et se pendre à des cordes.
Vous pouvez obtenir un écran de menu à l'aide du bouton "Start". Celui-ci comporte trois choix :
lire, créer un sort ou utiliser un sort. La première option sert à visionner les parchemins que
vous allez ramasser le long de votre périple. Ils contiennent soit des conseils pour le jeu,
soit la recette d'un sort. Si tel est le cas, on vous indique le nom du sort, à quoi il sert et
enfin les ingrédients qu'il vous faut pour le réaliser. La création d'un sort est assez géniale.
Une marmite apparaît devant Flink qui la remplit aussitôt des trois éléments constituant le
sort désiré. Si vous vous trompez, vous verrez des petites animations rigolotes comme une armée
de Lemmings sortir de la mixture. C'est à ce titre que Flink se distingue de la concurrence.
La possibilité de créer ses armes et autres pouvoirs magiques relance l'intérêt de l'aventure.
Ainsi, vous pourrez faire pousser des plantes pour vous en servir comme ascenseur, créer une sorte
de tourbillon autour de vous, ou bien rétrécir. Neuf sorts sont réalisables, mais attention, leur
utilisation nécessite que votre fiole à énergie soit pleine, ou presque.
Chaque ennemi détruit libère une boule de magie qu'il faut immédiatement récupérer pour remplir peu
à peu la fiole. Les ingrédients se trouvent sur les druides qu'il faut assommer.
Les innovations ne s'arrêtent pas là. Une grosse pierre peut servir de contrepoids sur un balancier.
Placé à l'autre bout de la planche, vous pourrez sauter en lançant le caillou sur l'autre extrémité.
Plus l'objet porté est lourd, et moins notre apprenti est léger. Il faut donc prendre garde à ne
pas s'enfoncer dans un marécage, ou lâcher les gros objets avant d'entamer un saut de la mort.
Enfin, les concepteurs ont inclus à leur programme un grand éventail de plates-formes mouvantes, de pièges
et de trouvailles pompés un peu partout chez la concurrence. Vous y retrouverez des plateaux tournants,
des plaques qui se dérobent sous vos pieds, des cordes, des serpents de feu... plus d'une cinquantaine
de monstres vous attendent ainsi à travers les 52 niveaux que comporte le jeu.
Seulement voilà, tout n'est pas parfait dans le meilleur des mondes, la jouabilité souffre de quelques
défauts un tant soit peu agaçants. Il suffit d'avancer dans le jeu pour se rendre compte que certains
passages, apparemment délicats, le sont en fait par le fruit d'inexactitudes dans la gestion des sprites.
Par exemple, il arrive fréquemment de sauter sur le bord d'une plate-forme et de la traverser comme
si on l'avait ratée, ou bien de tomber dans l'eau et de mettre une plombe avant de pouvoir ressauter sur
le rivage. Si ces défauts ne sont pas flagrants au premier abord, ils n'en demeurent pas moins lassants
à la longue. Lorsque l'on voit la beauté de l'ensemble, cela n'en est que d'autant plus râlant.
M'enfin, c'est comme ça et c'est bien dommage ! Remarquez qu'avec de la pratique, on finit quand même par
s'en sortir sans trop de casse. Le jeu n'étant pas limité par un chronomètre, on peut s'appliquer à mort
pour éviter les moindres bêtises. N'empêche que, je le répète, c'est vraiment dommage.
Un dernier mot sur les musiques, d'excellente facture (jouées à partir de pistes audio), et sur les
bruitages qui, sans être exceptionnels, exploitent bien la machine.
Voilà donc un jeu magnifique, d'une richesse extrême, mais qui souffre d'une jouabilité approximative.
Extrêmement riche, beau à mourir, l'amateur de jeux de plates-formes en aura pour son argent.
Nom : Flink [CD32].
Éditeur : Psygnosis.
Genre : jeu de plates-formes.
Date : 1995.
Configuration minimale : CD32, 68020, 2 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- Le graphisme.
- La richesse du jeu.
- La durée de vie.
Les points faibles :
- Le maniement délicat de Flink.
- Pas de sauvegarde possible.
- Absence d'introduction.
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