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Dans Amiga News n°47 (juin 1992), les principales caractéristiques d'Emplant étaient présentées, sous le titre évocateur "Rêve ou Réalité". Un an après, Emplant est là et tient ses promesses. Présentation Le carton contient une carte au format standard (A2000/A3000/A4000) bus Zorro II à enficher dans un des connecteurs de l'Amiga, une disquette et un manuel succinct de 14 pages. Trois versions de cette carte sont livrables, l'une "de base" la seconde équipée en plus des ports série RS422 au standard Mac "Modem et Imprimante", et la version "Deluxe", qui fait l'objet de ce test, équipée en plus d'une interface SCSI. Rappelons qu'Emplant émule un Macintosh série II, IIx, IIcx couleur (de 16 jusqu'à 256 si l'Amiga est équipé des nouveaux circuits AGA) et innovation remarquable, il fonctionne en multitâche. Le logiciel version 3.1 (août 1993) tient sur une disquette 800 ko et l'installation est facile grâce à la procédure "Install" standard de Commodore. Installation La mise en place de la carte ne pose aucun problème. On trouve à l'arrière les deux connecteurs mini-DIN et la prise SCSI 25 broches pour un périphérique externe, lecteur amovible, scanner, etc. Le câble plat SCSI pour le connecteur interne n'est pas fourni, il est nécessaire si on utilise un autre disque dur réservé à l'émulation Mac. Emplant peut utiliser une partition A-Max si elle existe déjà sur le disque dur de l'Amiga, qu'il soit SCSI (A2000, A3000) ou IDE (A4000) sinon il faut créer une partition qui lui sera réservée ou encore créer un "HDFile", fichier disque dur, à l'aide de l'utilitaire HardFileSetup ce qui évite de repartitionner le disque, et d'avoir à sauvegarder les fichiers existants, éventuellement reformater la ou les partitions, réinstaller les fichiers sauvegardés. Les accès disques et le taux de transfert sont en revanche plus lents. A l'utilisateur de choisir. Le logiciel est compatible avec les versions 2.xx et 3.xx du Workbench et fonctionne avec les "systèmes" 6.xx jusqu'à 7.1 Macintosh. La configuration minimum est un Amiga équipé d'un processeur 68020 (il peut théoriquement utiliser un 68000), et 4 Mo de mémoire Fast. Cependant, pour pouvoir travailler en multitâche et faire tourner simultanément une ou plusieurs autres applications, 8 Mo de mémoire et un 68030 sont nécessaires. En effet, le système 7.1 Mac est gourmand en mémoire, il en utilise à lui seul 3 Mo en mode couleur. Il reconnaît directement les disquettes au format A-Max et bien sur au format Emplant qui est légèrement différent en 800 ko ainsi que les disquettes Mac haute densité (1,44 Mo) si l'Amiga est équipé d'un lecteur HD (A3000/A4000), l'utilitaire Apple File Exchange du Mac permet à Emplant de lire et écrire également les disquettes 1,44 Mo format PC IBM. Le concepteur annonce avec humour qu'une partition disque dur est limitée à 1,96 Go... (version 3.1). Deux pilotes sont fournis pour les cartes Retina et Picasso II, qui permettent d'afficher jusqu'à 16 millions de couleurs aussi en mode Macintosh. L'utilitaire "diagnostic" sert à vérifier en tout temps le bon fonctionnement des composants de la carte, et indique le résultat à l'écran. Un fichier texte "help.txt" est sur la disquette, il donne quelques indications pour la configuration du programme. La ROM Macintosh Pour pouvoir utiliser Emplant, il faut créer un fichier ROM Image de la ROM d'un Mac IIx, qui sera placé dans le tiroir "Rom_Images". Trois solutions sont proposées pour réaliser cette opération. 1. On achète une ROM Mac IIx ou IIcx, version 1.3. La version 1.2 ne fonctionne pas sur Emplant. Après installation sur le socle de la carte le fichier Image peut être créé automatiquement avec l'utilitaire Dump256KDip ou Sim. Cette ROM est difficile voire impossible à trouver en Europe. 2. On sort la ROM d'un Macintosh II, puis même procédure que ci-dessus (attention aux dégâts possibles). 3. Un utilitaire "Rominfo" est fourni avec le logiciel. Il s'agit d'un programme Macintosh sur la disquette au format Amiga, donc à convertir au format Mac par exemple avec A-Max (décidément utile pour Emplant) ou en connectant le Mac et l'Amiga à l'aide d'un câble Null Modem et en utilisant pour chacun un programme de communication. Ce programmme identifie et lie la ROM d'un Mac, il en sauvegarde le contenu dans un fichier qu'il suffit de transférer à l'Amiga. Considérations sur la légalité de l'opération (solutions 2 et 3) : le fabricant Utilities Unilimited met en garde l'utilisateur contre le piratage et affirme "qu'il est légal de copier la ROM de son propre ordinateur à des fins de sauvegarde comme pour tout autre logiciel. Puis il est aussi légal d'utiliser cette copie pour autant que le Macintosh sur lequel elle a été prélevée ne fonctionne pas en même temps qu'Emplant. Cette théorie figure souvent dans les manuels de logiciels, qui peuvent être installés sur deux machines selon les mêmes conditions. Il est par contre illégal de distribuer cette copie même gratuitement à des tiers. Elle doit être détruite lors de la revente de l'ordinateur". Configuration La configuration du logiciel d'Emplant est relativement complexe, sachant que le Kickstart de l'Amiga peut être en mémoire protégée ou dans une ROM ou même les deux si par exemple une version plus récente d'un Kickstart est installée sur un Amiga où à l'origine il est livré dans la ROM. Donc en résumé :
La philosophie du logiciel consiste à permettre à l'utilisateur de définir dans les moindres détails les configurations Mac et Amiga, par exemple la quantité de mémoire qu'il désire affecter à l'émulation sachant que le minimum et le maximum sont fixés, le type d'affichage, etc. La contrepartie de cette souplesse est qu'un maximum de paramètres est à définir (une quinzaine). Concrètement, si l'Amiga est équipé de moins de 8 Mo de mémoire Fast et des circuits AGA, il est préférable de choisir le mode ECS PAL pour le côté Mac (16 couleurs) qui n'utilise que 512 ko alors que le mode AGA Mac (256 couleurs) consomme 1,6 Mo de mémoire. Il est aussi possible de faire fonctionner Emplant en mode NTSC, afin de conserver le plus de mémoire possible pour le multitâche de l'Amiga, qui, lui, continuera à afficher à l'écran en PAL. Il ne faut pas oublier non plus que le système Mac 7.1 utilise environ 3 Mo de mémoire s'il est configuré en mode couleur, le calcul de la mémoire disponible sera vite fait. Emplant permet aussi de loger le fichier ROM du Mac dans la mémoire Chip (mémoire affichage). C'est plus lent mais cela libère 256 ko précieux de mémoire Fast et ainsi de suite. Une des options permet de reloger le Kickstart ROM de l'Amiga en mémoire Fast (gain de vitesse) si ce n'est pas déjà fait par la startup-sequence. La première fois que l'on configure Emplant, ces nombreuses possibilités peuvent déconcerter. On en apprécie ensuite l'utilité. Enfin, l'émulateur peut démarrer. Commencer par installer le système Mac 6 ou 7 sur la partition réservée. L'écran affiche le classique message de bienvenue Macintosh avec le logo Emplant, mais en noir et blanc, car par défaut la première fois que l'on démarre un Mac il est nécessaire de définir le mode couleur, dans le tiroir extensions du menu Pomme cliquer moniteurs (voir les manuels du Macintosh). Les applications Macintosh fonctionnent parfaitement. Quelques jeux ont été essayés, en 256 couleurs, c'est superbe. Le jeu Tristan Excel Performances Le test avec Speedometer version 3.22 montre qu'Emplant est beaucoup plus rapide que A-Max (A-Max à gauche Emplant à droite) sur le même Amiga. Speedometer Il est intéressant de savoir que les deux ports série RS422 de la carte sont utilisables aussi par l'Amiga. Un pilote est fourni à cet effet. Cela permet de laisser par exemple un modem connecté sur une de ces interfaces et de garder la sortie RS232 de l'Amiga pour une autre application. Utilities Unlimited propose aussi une solution originale pour les mises à jour gratuites du logiciel. Un serveur (BBS) dont le numéro est fourni dans la documentation est accessible (aux États-Unis, malheureusement pour la note de téléphone) dès que la carte d'enregistrement est renvoyée. L'accès peut être demandé. Conclusion Ce produit offre une excellente compatibilité avec le Macintosh, sans aucun doute la meilleure à ce jour. Le fait qu'il fonctionne en couleur et en multitâche sont deux atouts importants. La connexion en réseau Appletalk est prévue. Cependant, il reste difficile à mettre en route pour un débutant. La documentation est faible et seulement en anglais. L'Amiga utilisé pour ce test est un A4000/40, 8 puis 16 Mo de mémoire Fast, un disque dur IDE 200 Mo, un disque dur 240 Mo SCSI sur Emplant. Un lecteur SyQuest utilisant une cartouche amovible formatée sur un Macintosh a été utilisé pour le contrôle de la conformité de l'interface SCSI. Système Mac Version 7.1, imprimante HP Deskjet 500C connectée par un câble type Image Writer I, sur l'interface RS422, vitesse 19 200 bauds, pilote HPDJ 3.1 (domaine public). Remerciements à la société Applimatic SA pour la fourniture de la carte et les mises à jour du logiciel.
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