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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Darkmere: The Nightmare's Begun
(Article écrit par Jérôme Bonnet et extrait de Joystick - mai 1994)
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Bien des années après Cadaver, Core Design
remet au goût du jour le jeu d'aventure en 3D isométrique avec le très attendu Darkmere.
La famille des arlésiennes de la micro-informatique compte à présent, avec la sortie de Darkmere,
un membre supplémentaire. Ce n'est pas moins de dix-huit mois de retard qu'accuse le programme,
prévu à l'origine pour octobre 1992 ! Accouchement difficile, donc, mais au moins Core Design
aura eu le mérite de mener le projet à terme en dépit de toutes les difficultés rencontrées. Il
ne tient plus qu'à vous, de pénétrer dans l'univers médiéval-fantastique de Darkmere.
Un elfe parmi les hommes
Dans une contrée terrorisée par un dragon du nom d'Enywas, un elfe, bravant l'interdiction formelle
d'intervenir dans les affaires humaines, décide de porter secours aux villageois décimés par les
assauts du saurien ailé. Au terme d'un combat acharné, Gildorn parvient à tuer et à vaincre Enywas,
mais il est banni par les siens pour sa faute et s'installe parmi les hommes. Pas ingrats pour
deux sous, ces derniers le couronnent bientôt et lorsque le monarque s'éprend d'une jeune elfe
amnésique trouvée errante, c'est avec joie qu'ils accueillent l'arrivée d'une nouvelle reine.
Cette union porte rapidement ses fruits et Berengaria, en vertu d'une ancestrale tradition elfe,
part dans la forêt mettre au monde un prince héritier.
C'est à partir de là que les choses commencent à sérieusement se gâter, car les jours passent et la
jeune mère ne reparaît pas. Malgré une fouille minutieuse des environs, Gildorn ne retrouve, parmi
les arbres, qu'un bébé abandonné, son fils. Il sombre alors dans la mélancolie et se terre dans son
château, laissant son royaume tomber aux mains de brigands et coupe-jarrets sans réagir. Pire encore,
un mystérieux nuage sombre s'avance vers la contrée, et avec lui retentissent à nouveau les chants
de guerre, depuis longtemps oubliés, des orques des Montagnes de l'Est. Vous incarnez le Prince Ebryn,
devenu un vigoureux guerrier nanti d'une épée enchantée, et allez tenter de remplir la triple mission
de mettre fin à la malédiction du Darkmere, repousser les légions du mal et retrouver votre mère disparue.
Pour représenter les aventures d'Ebryn, Core Design a opté pour des graphismes en 3D isométriques. Vous
déplacez le héros à l'aide de la manette à travers le vaste univers du jeu et parlez avec une
foule de personnages vous permettant peu à peu de progresser. Mais cela ne sera, la plupart du temps,
pas gratuit, vos vis-à-vis réclamant bien souvent que vous accomplissiez diverses tâches pour eux
en échange de leurs précieux renseignements. Untel vous demandera de porter un message pour lui,
tandis qu'un autre voudra vous voir lui ramener un objet. Tout cela vous oblige à d'incessantes allées
et venues, et la taille du jeu étant assez imposante, il est fortement conseillé d'établir un plan des
lieux afin de vous y retrouver.
Vous trouverez par ailleurs sur votre chemin, de nombreuses clefs
jonchant les pavés de la ville. Certaines servent à ouvrir des coffres, tandis que d'autres vous
ouvriront l'accès de maisons laissées à l'abandon. En fouillant ces dernières, vous découvrirez de
nombreux objets, armes, potions, parchemins ou encore victuailles régénératrices d'énergie. Ces
dernières vous seront particulièrement utiles, car le monde de Darkmere est particulièrement dangereux,
et vous risquez à tout moment de tomber sur des bandits, des orques ou encore des dragons qui en veulent
à votre vie.
Fort heureusement, vous disposez de votre fidèle épée, celle-là même qui occit jadis Enywas, ce
qui vous permet de faire des ravages parmi vos ennemis. Darkmere prend alors des allures de jeu d'arcade,
Ebryn disposant de deux mouvements (un coup de haut en bas ainsi qu'un autre, transversal celui-là) et
enfin d'une parade. Bon plan, votre épée magique se nourrit de l'énergie vitale des monstruosités que
vous affrontez, ce qui signifie que chaque coup porté à l'adversaire fait grimper votre barre d'énergie.
Attention cependant à ne pas vous attaquer à un personnage innocent, car cela produit alors l'effet inverse
et vous ôte de vos forces.
A1200 de rigueur !
L'un des points forts de Darkmere est incontestablement ses graphismes, particulièrement réussis.
L'atmosphère oppressante du jeu est traduite par les rues sombres du village, qu'éclairent difficilement
quelques torches à la flamme vacillante. Les personnages sont également finement dessinés, mais on peut
regretter que le logiciel ne comporte pas davantage d'ennemis différents.
Pour ce qui est de l'animation, un Amiga 1200 ou plus rapide est fortement recommandé, car cette dernière
ralentit fortement sur A500 et autres petits Amiga lorsque plusieurs sprites se déplacent simultanément,
ce qui nuit un peu à la bonne marche des combats. De plus, chaque changement d'écran occasionne de longues
secondes de "réflexion" sur les machines à base de 68000, ce qui devient pénible lorsque vous avez un
long chemin à effectuer pour vous rendre où vous le souhaitez.
L'aspect sonore du programme est en revanche assez bien réalisé, le bruit du vent sifflant dans les rues se
mêlant aux cris et ahans lors des combats. Tout juste peut-on regretter qu'aucune musique n'intervienne
au cours de la partie, l'unique thème étant joué lors de l'introduction.
Bref, voilà un jeu très sympathique (si vous disposez d'un A1200), doté d'un scénario très fouillé et doté
de superbes graphismes, mais qui accuse un peu son âge sur le plan technique. S'il était sorti en temps
et en heure, Darkmere aurait compté parmi les meilleurs jeux d'aventure/action sur Amiga. Hélas pour lui,
il ne s'agit plus en 1994 que d'un logiciel situé dans la bonne moyenne des productions sur cette machine,
ce oui n'est déjà pas si mal.
Nom : Darkmere: The Nightmare's Begun.
Développeurs : Zero Hour.
Éditeur : Core Design.
Genre : jeu de rôle.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Les graphismes donnent au programme une solide ambiance.
- Le monde de Darkmere, très vaste, laisse augurer de nombreuses heures de jeu.
- Le logiciel est intégralement traduit en français.
Les points faibles :
- De nombreux ralentissements sensibles sur A500 et autres Amiga 68000.
- Pas de musiques pendant la partie !
- Aucune installation sur disque dur possible et de très longs temps de chargement.
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