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Les 13, 14 et 15 novembre 1998 s'est déroulé le salon Computer '98 à Cologne qui, comme chaque année, a apporté son lot d'annonces en tout genre, ainsi que de bonnes ou mauvaises nouvelles. Le salon de Cologne est le plus grand événement Amiga depuis des années. En voici un compte rendu. Avec un nombre de stands incalculable et des visiteurs par milliers, Cologne prouve une nouvelle fois son attractivité en matière de salon. La place centrale était monopolisée par Amiga Inc. et le bon Petro ainsi que par plusieurs acteurs clés de l'Amiga : Nova Design, Elbox, Haage & Partner, etc. Le schéma du stand central ressemblait à cela : Un écran géant (fait de 16 petits écrans) était planté au milieu où les conférences, annonces et démonstrations de logiciels étaient assurées. Quasiment tous les magazines étaient représentés comme Amiga Format ou bien Amiga Magazin qui jouait à domicile. Petro Tyschtschenko, Jeff Schindler, Allan Havemose et le groupe Annex Le stand Amiga La nouvelle la plus importante est tout d'abord l'annonce du partenaire qu'Amiga Inc. a choisi pour le développement du futur système d'exploitation. Il s'agit de QNX. Qu'est-ce donc que cette bête là me direz-vous ? Il s'agit d'une boîte de développement canadienne créée en 1980 et qui produit des systèmes d'exploitation temps réels. Ses clients sont les services informatiques de l'industrie aérospatiale, des télécommunications, des finances et de la téléphonie. Plus d'informations sur leur site Web www.qnx.com. Mais QNX, c'est aussi un mini OS qui a fait parler de lui car il tient sur une disquette PC 1,44 Mo amorçable comprenant une interface graphique (du nom de Photon microGUI) et un navigateur Web. Je l'ai testé et ce n'est pas mal du tout. Neutrino, le noyau de QNX devrait donc être à la base d'AmigaOS 5, ce qui resterait dans l'esprit de notre machine, à savoir un système léger, multitâche et efficace. Caractéristiques du futur système d'exploitation Amiga
Les explications de Dan Dodge Dan Dodge, le cofondateur et copropriétaire de QSSL (QNX Systems Software Ltd.) a pris la parole lors de la conférence organisée durant le salon. Il a commencé en annonçant que son premier ordinateur qu'il a eu à la maison fut un A1000, et que 80% des développeurs QNX possèdent un Amiga. Il a poursuivi avec quelques détails sur le système QNX : le micronoyau n'est pas grand et il est modulaire (40 ko). Cela signifie que l'on peut, en cours de route, charger des modules (les greffer sur le micronoyau), par exemple pour le CD, le TCP/IP, l'audio, le port série, etc. C'est un "message passing OS", selon lui, donc un "système d'exploitation qui ne fait que passer des messages". Il nous dit ensuite que QNX est inspiré de l'Amiga. Il est 100% préemptif et les passages au noyau sont très courts. Dan Dodge QNX est ouvert et tout est publié, sauf bien sûr les sources du micronoyau donc chacun peut ajouter ce qu'il veut. Il n'y aura rien donc qui ne pourra être changé dans AmigaOS NG ! Il n'y aura donc aucun problème pour le futur Amiga quant à la gestion de différents standards comme l'ISO 9660, le FAT32, Romeo, le RealVideo, etc. car tous ceux-ci sont déjà gérés par QNX. QNX utilise aussi souvent que possible les standards ouverts. Dan Dodge a aussi précisé que les exécutables QNX sont au format ELF et que le système est compatible POSIX. Concernant la GUI, celle de QNX s'appelle Photon microGUI. Elle pourrait être reprise telle quelle dans AmigaOS NG. Elle est adaptable ("scalable" en anglais), donc un programme peut ouvrir une fenêtre sur votre ordinateur en 1280x768, puis une autre sur votre calculatrice en 90x60 ! Donc il est vraiment modulable dynamiquement. Il intègre le principe des régions 3D (eh oui, la 3D pour les fenêtres !). Plus sérieusement, leur concept est que derrière l'application se trouve le gestionnaire de fenêtres, donc le bord avec les boutons dépasse (donc on les voit) et derrière encore l'écran. Devant l'application se trouvent les régions du clavier, de la souris, etc. Encore plus génial : ces régions peuvent être ou non "sensibles" et/ou "transparentes". Si elle est sensible, elle sait ce qui traverse. Une application sensible "voit passer" ce qui vient du clavier. Si elle est transparente, les choses passent plus loin. Une fenêtre non sensible à la souris empêcherait le système de recevoir la souris si ce n'est pour l'utiliser dans la fenêtre en question. Dan Dodge a ensuite fait une démonstration. Il aurait fallu la voir, mais croyez-nous, tout le monde avait le souffle coupé :
Les gens ont pu poser diverses questions, intéressantes, mais celles-ci ont montré que la démonstration simplifiait un peu la réalité : en fait, QNX ne fait pas tout si facilement que cela. Mais cela n'enlève rien à QNX, car ce qu'ils n'ont pas encore fait, ils sont en train de le mettre au point. C'est le plus souvent le propriétaire de QNX qui répondait aux questions, même à celles concernant l'Amiga. Les autres, en l'occurrence Allan Havemose, n'étaient pas largués, mais visiblement tout de même moins au clair. On peut donc en conclure que maintenant qu'Amiga Inc. a acheté son petit jouet, le noyau de QNX, il va falloir voir si cela devient un outil de travail sur lequel il va construire le futur système. Les autres conférences Allan Havemose est également intervenu pour confirmer la venue d'AmigaOS 3.5 pour Amiga Classic et aussi préciser quelques éléments d'AmigaOS 5.0, mais tout cela était déjà connu. Havemose a cependant profité d'une question pour rappeler qu'il faut se concentrer sur l'essentiel... Par exemple, ne pas vouloir un AmigaOS 3.5 qui comblent tous les désirs imaginables. Son but est simplement de remettre les gens à niveau rapidement, et il disparaîtra de toute façon lors de la sortie de Amiga NG. Concernant AmigaOS 3.5, la pile TCP/IP accompagnant le système devrait être Miami, logiciel créé par Holger Kruse. Allan Havemose Jeff nous a aussi annoncé qu'un représentant de Gateway était présent à la conférence. Il a ensuite présenté les défis de l'architecture de nouvelle génération :
Puis Bill McEwen est venu présenter la prochaine génération d'Amiga :
Petro Tyschtschenko a annoncé que davantage d'A4000T allaient être produits grâce au constructeur américain QuikPak. L'affaire entre QuikPak et Bernhard Hembach semble réglée (cela avait entraîné une rupture de stock d'A4000T). Celui-ci a donné son feu vert pour que les composants en possession de QuikPak puisse être utilisés. Côté matériel, il y a eu plusieurs bonnes nouvelles avec l'annonce de la sortie, en mars, de nouvelles cartes PowerPC pour Amiga Classic. C'est la société allemande Escena qui s'y colle et construira une carte Zorro III comportant de un à deux processeurs PowerPC G3 ainsi que deux emplacements mémoire SDRAM. Cette carte ne comportera pas de 680x0, celui-ci sera émulé (mais on peut se demander à quelle vitesse ?). La partie matérielle sera développée en collaboration avec DCE et le soutien logiciel sera assuré par Haage & Partner avec WarpOS. Seconde information plutôt intéressante, Village Tronic est en train de travailler sur une nouvelle carte/module Picasso IV à base processeur graphique Voodoo2. Une "vraie" machine à base d'Amiga a été montrée lors de ce salon par la société autrichienne Impera : il s'agit d'une machine... à sous, donc pas vraiment utile pour l'utilisateur moyen mais intéressant pour prouver une fois de plus que notre machine peut s'adapter en toute circonstance. Si les nouveaux bus d'Atéo et ses éventuelles cartes nous font envies depuis bien longtemps, et que leur superbe carte graphique est déjà disponible depuis un certain temps, c'est maintenant un très grand nombre de cartes qui sont disponibles. Grand honneur pour nos compatriotes (en tout cas de langue), ils avaient un espace sur le stand d'Amiga International ! Honneur mérité, cependant, puisque les cartes suivantes sont déjà disponibles : Pixel64, carte multi IO, AtéoPar, AtéoSer I, AtéoSer II, AtéoSer II mini, AtéoIO I (série et parallèle). Atéo Concepts Logiciels Point de vue logiciel maintenant, c'est Titan qui s'est fait le plus remarquer avec l'annonce du développement de Settlers 2 pour Amiga. Il y aura deux versions, une 680x0 AGA et une PowerPC avec la gestion des cartes graphiques (à vous de deviner quelle sera la plus belle...). Titan a également montré une démo de Claws Of The Devil ; ça tournait entre 5 et 10 fps sur un 68060 en basse résolution : pas terrible donc. La version PowerPC devrait tourner 4 fois plus vite mais les auteurs n'avaient pas encore recompilé le moteur. La sortie de ces deux titres est prévue pour mars (mais ils n'ont pas précisé l'année :-)). Claws Of The Devil Présentation d'ImageFX par Corinna Cahn de Nova Design Martin Schüler de la société Escena a répondu sur le stand Amiga à nos questions sur sa nouvelle carte à deux processeurs PowerPC G3. Nous le remercions d'avoir pris autant de temps pour répondre à toutes nos questions. Il explique que ça n'est pas son premier projet matériel puisque la société a déjà fait une carte 3D PCI pour Mac et PC (non nommée). C'est une petite société et pour eux c'est un gros projet. Il y a une coopération entre Escena, DCE qui fabrique, et Power Computing qui distribue, ou plus exactement qui sera l'un des distributeurs. La partie logicielle est pour Haage & Partner. Comment avez-vous eu l'idée de faire une telle carte et pourquoi ? Cela fait plusieurs années que je souhaitais faire une telle carte accélératrice multiprocesseurs, et j'avais eu un tel projet pour processeur Alpha avec ajout de cartes en cascades, donc chaque carte ajoutait un processeur supplémentaire, mais cela n'avait pu se concrétiser, entre autres, à cause d'une production de chaleur énorme mais surtout à cause du délai. Donc il y avait un dégagement de chaleur trop important, des problèmes d'alimentation et aussi les Alpha qui sont de technologie petit-boutiste (little endian) ce qui oblige à créer des pilotes à ne plus en finir avec presque à chaque instruction. Donc pour finir, nous nous sommes redirigés sur un idée plus raisonnable, plus simple, avec seulement deux processeurs, des PowerPC, etc. Avez-vous rencontré des difficultés ? Son plus gros problème était l'existence d'interruptions sur le 68k qui n'existent pas sur le PowerPC (NDLR : la carte doit démarrer et tourner sans 68k !). Cela ne sera pas un problème pour la carte G3 car cela concerne des choses comme le clavier, la souris, etc. Des choses qui sont de toute façon lentes, quoi. L'autre problème était le bus de la carte : sur ce bus, se greffent le DMA, le PowerPC, la mémoire, etc. et toutes ces parties, il fallait bien les faire communiquer. Avez-vous des conctacts avec Amiga Inc. ? Qui travaille avec vous ? (Haage & Partner ? Mike Tinker ?) Oui, nous avons des contacts, sympathiques. Et encore oui, Haage & Partner soutiendra notre carte, nous travaillons avec eux. Par contre, je ne sais rien au sujet du BoXer de Mick Tinker. Quels sont les avantages du biprocesseur pour les utilisateurs, à part la vitesse ? Et certains programmes utilisent-ils ou vont-ils utiliser les spécificités de votre carte ? Et comment un programme devrait-il utiliser votre carte ? Le seul avantage, mais pas des moindres, est la vitesse. ;-) Pour les programmes, on verra en temps voulu. Mais la base logicielle sera WarpOS. Donc, il n'y aura pas de problème. Quoique, pour être honnête, je dois dire que s'il n'y a pas de problèmes de fonctionnement pour WarpOS, je ne sais pas encore trop ce qu'il en sera de la compatibilité logicielle. Mais ça, c'est la partie de Haage & Partner. :-) Pour la carte, disons que notre but est d'avoir pour chaque cinq cycles, quatre transferts mémoire et on pense donc atteindre 424 Mo/s (!) de transfert sur le bus mémoire. Cela sera le cas si on atteint 66 MHz sur le bus, et on en est déjà à 51. Cela semble donc possible. :-) Il faut aussi que je vous dise qu'il y aura différentes vitesses pour la carte, et que le deuxième processeur sera simplement une option sur la carte. Quelle est la date prévue pour la sortie, et quel sera le prix de la carte ? La disponibilité sera pour le premier trimestre 1999 ! Sûr ? Oui, j'en suis pratiquement sûr. Dans le pire des cas, un à deux mois après. Et le prix sera de 750 DM pour la carte, plus 500 DM pour un processeur G3, mais les prix pour le processeur pourraient bien baisser d'ici là (NDLR : donc 4190 FF/1025 CHF plus la mémoire). Pour la mémoire, on a placé deux emplacements de SDRAM, donc de la mémoire très standard sur PC et très rapide, soit un maximum de 512 Mo. Et la carte pourra cohabiter avec une PowerUP. Et pour le PowerPC G4, vous avez déjà des projets ? Mettre un PowerPC G4 à la place du G3 n'est pas vraiment un problème technique, mais une chose après l'autre s'il vous plaît. ;-) Entrevue avec Sam Jordan et Michael Rock Sam Jordan est le développeur de l'assembleur PowerPC pour carte PowerUP (StormPowerASM), PowerPC DisAsm (y compris le débogueur niveau source) et le compilateur croisé assembleur 68k-2-PPC. C'est sans aucun doute la personne avec les connaissances les plus approfondies au sujet de la programmation PowerPC sur Amiga, selon Haage & Partner. Il est aussi un grand fan de jeux d'action. Aucun prototype n'existe encore mais nous en recevrons un dès que ça sera le cas... Est-ce que WarpOS gère l'utilisation de multiples processeurs ? Non, mais il gérera la carte en question. Est-ce qu'un programme qui gère WarpOS aujourd'hui devra être recompilé, porté... ? Il n'y aura même pas besoin de le recompiler ! Quel soutien apporterez-vous aux développeurs ? Voyez avec Escena (NDLR : voir l'entrevue de Martin Schüler, plus haut). Est-ce que StormMESA gérera ou fonctionnera avec le module Voodoo de la Picasso IV et le Permedia 2 de la CyberVisionPPC de Phase 5 ? Oui ! Il gérera la 3DFX Voodoo et le Permedia 2. D'ailleurs, regardez cet Amiga (NDLR : en démo sur leur stand), il tourne avec OpenGL + MESA + CyberVisionPPC + PowerPC. :-) Où en est-on sur le chemin de la sortie de Merapi, le Java pour AmigaOS ? NDLR : Visiblement pas de changements à ce sujet, ce projet est en deuxième priorité par manque de ressources et le développeur externe ne montre à Haage & Partner que ce qu'il aime, lui... Mais en plus de cela, il y a des problèmes de choix : une machine Java est "machine-dépendant", puisque son travail c'est justement de transformer le code Java en code 68k, PowerPC, etc. Le 68k étant mort et le PowerPC n'étant pas forcément le seul futur, Haage & Partner ne sait pas trop quoi faire... Et il y a aussi plein d'autres raisons... Pourriez-vous s'il vous plaît présenter votre nouvelle trousse de développement logiciel (SDK) ? Jetez un oeil à notre site Web. Que pensez-vous de QNX ? C'est très bien, mais il faut voir quel usage en sera fait. En effet, le nombre de chemins amenant à la réussite sont dénombrables, mais ceux amenant à l'échec sont infini ! (Michael Rock) Il confirme aussi que QNX semble mieux que Linux (sous-entendu, on connaît bien Linux, c'est génial, mais QNX semble encore mieux). Entrevue avec Dan Dodge Pourquoi avoir signé avec Amiga ? Déjà parce qu'ils nous l'ont demandé ! Plus sérieusement, Amiga avait choisi au départ le noyau de BeOS. Mais après l'annonce en juin de notre part indiquant que nous avions un micronoyau portable, temps réel et multiprocesseur, Amiga nous a contacté. Nous étions ravi car, ici, près de 70% de nos employés ont un Amiga chez eux. Toute l'équipe est réellement enthousiaste et, au final, les utilisateurs devraient ressentir les mêmes sensations qu'avec l'Amiga original. Allez-vous être impliqués dans le choix du matériel ? Oui, car c'est avant tout notre métier. Il y a plusieurs possibilités, peut-être même que nous allons revenir à une idée de processeur(s) + puces spécialisées. Mais il faut dire que les puces multimédia (media chips) sont impressionnantes de capacité et de performances. Le fait que nous n'ayons pas encore choisi n'est pas pénalisant car il suffit vraiment de peu de choses pour adapter notre noyau à un nouveau matériel. Quelle base d'utilisateurs est visée ? Le plan d'Amiga Inc. est de toucher toutes les catégories : de la console de salon au calculateur industriel. Mais quiconque veut relancer l'Amiga doit obligatoirement penser aux jeux vidéo (NDBen : ahhh, je l'aime ce passage !) car c'est le premier marché en termes de revenus et de renommée. Le matériel de l'Amiga NG devrait, en plus, fournir des capacités extraordinaires. Ainsi la concurrence d'un Nintendo, Sega ou Sony ne nous fait pas vraiment peur. Surtout Sega qui a choisi Windows CE : bonne chance ! (rires) QNX est un dérivé de Linux, les sources seront-elles publiques ? Non, comme nous utilisons des implémentations non standard, cela compliquerait trop les choses. Mais tout ce qui est nécessaire à l'écriture de pilotes pour les nouveaux périphériques sera distribué et à terme le système sera très largement configurable. Un mot pour les lecteurs français ? Nous pensons avoir la meilleure architecture du monde. C'est grâce à cela que nous avons réussi. Je tiens à rassurer les amigaïstes, notre système est tout à fait dans la philosophie de ce qui a été fait avant. Mais il faut aller de l'avant maintenant et cela implique un certain nombre de changements. Mais je sais que la communauté Amiga est ouverte et pourra s'y adapter sans aucun problème. Les photos Brunch de la presse dimanche (avec Bill McEwen, Jeff Schindler, Alan Havemose, Dan Dodge, Petro) Holger Kruse et Martin Schuler QNX en action Greg Perry et Milan Polle Andreas Kussner et Laszlo Torok APS (Adam Carrano et Christophe Decanini) Voilà pour cette année. La grande bonne nouvelle, c'est le partenariat avec QNX qui fait des choses formidables et qui développe de manière très juste. Le matériel pour le soutien de l'Amiga Classic est en marche. Reste comme toujours l'attente de bons logiciels commerciaux à faire tourner dessus. On verra au prochain numéro si toutes les annonces étaient du flan ou pas.
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