Obligement - L'Amiga au maximum

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Point de vue : Pourquoi Commodore a-t-il lancé l'Amiga 600 ?
(Article écrit par Rainer Benda et extrait de www.rbenda.de - septembre 1999)


Rainer Benda fut un employé de Commodore Allemagne à Francfort-sur-le-Main de 1989 à fin septembre 1993. C'est un spécialiste du matériel Amiga.

Note : traduction par Vincent Viaule.

Pourquoi Commodore a-t-il lancé l'Amiga 600 ?

Bonne question... la raison en est, à mon avis (à notre avis avec les collègues de Commodore Allemagne), la mauvaise évaluation de Commodore à l'époque. Comme nous l'avons déjà mentionné, les directeurs généraux étaient autorisés à faire ce qu'ils voulaient si le chiffre d'affaires était correct.

Et apparemment, chez Commodore, ils avaient le sentiment qu'ils pouvaient à nouveau "se permettre" des expériences. Le mot-clé majeur à l'époque (avant le multimédia) était l'innovation.

Chez Commodore, ils cherchaient un successeur à l'A500. L'A500 était en fait le moteur des ventes et on disait toujours "tant qu'un produit se vend, il faut le proposer". Mais cette machine a fini par disparaître, tout comme l'A3000, bien que cela n'était pas une nécessité. Du moins pas à l'époque, car il n'y avait malheureusement pas de véritables alternatives.

Commodore USA a présenté des développements et a demandé "Pouvez-vous vendre ceci ? Et si oui, en quelle quantité ?". Helmut Jost estimait qu'il pouvait vendre 300 000 exemplaires de l'A600 (connu alors sous le nom provisoire d'A300) par trimestre. Notez qu'aux meilleurs des ventes, Commodore vendait son A500 dans ces quantités.

Si le nom était resté sur "A300", il aurait peut-être été à la hauteur de sa réputation :-), mais malheureusement, les choses se sont passées différemment. :-(

Commodore a vu les avantages de l'A600 : une méthode de production moins chère (SMD - composants montés en surface), une conception compacte et la possibilité de mise à niveau "facile" via le PCMCIA. Mais apparemment, certaines personnes n'avaient pas vu (au début des années 1990) que les extensions PCMCIA étaient extrêmement coûteuses.

Un autre "avantage" a été évoqué, à savoir la possibilité de connecter un disque dur dans l'A600. Malheureusement, il existait deux versions :
  • L'A600, sans disque dur et sans possibilité de connexion directe, car la ROM Kickstart 37.299 intégrée n'était pas en mesure d'adresser ces disques durs. Il manquait la disquette HD-Install, le panier support pour le disque dur et le câble 2,5".
  • L'A600HD, qui fut livré au début avec un disque dur de 20 Mo et plus tard avec un disque dur de 40 Mo.
Il y a eu plus tard un ensemble de mise à niveau pour l'A600 nu, avec un disque dur de 40 Mo, les autres parties manquantes et la ROM Kickstart 37.300. Celle-ci a dû être remplacée plus tard par la version V37.350 car il y avait des disques durs de 2,5 pouces qui avaient un temps de démarrage trop long et donc l'A600 démarrait sans tenir compte du disque dur.

Helmut Jost a strictement rejeté de mentionner les avantages concrets de l'A600 dans les brochures publicitaires, comme la possibilité de gérer 2 Mo de mémoire Chip et jusqu'à 8 Mo de mémoire Fast (soit 10 Mo au total). Nous avons été autorisés à corriger le contenu des projets de brochures pour le département commercial, mais cela n'a pas été pris en compte (certains modèles ont été corrigés une demi-douzaine de fois par nos soins) ou ont été tout simplement ignoré. Par exemple, le passage avec "max. 8 Mo de mémoire" était barré jusqu'à ce que je fasse céder finalement Helmut Jost.

Le choix du personnel parmi les décideurs ne se posait pas seulement en Allemagne, mais aussi aux États-Unis. À l'époque, le référant était Bill Sydnes. En fait, il venait de la division PC de chez Commodore et c'est exactement de cette manière que ses prises de position ont été affectées. Non seulement il ne comprenait pas les PC (opinion unanime de mes collègues PC), mais encore moins l'Amiga.

Comme je me heurtais à la tempête de l'A600 à cette époque et que je refusais de travailler activement dans ce domaine (voir annexe 1 - Helmut Jost a exigé que je fasse valoir les avantages de l'A600 par rapport à l'A500 auprès de notre service commercial) et que personne d'autre n'était vraiment enthousiaste à propos de l'A600, Commodore Allemagne a essayé d'obtenir l'aide de Commodore USA.

Bill Sydnes a écrit une lettre (voir annexe 2) dans laquelle le service commercial énumérait les avantages de ce produit.

Il a également écrit dans son mémo aux directeurs généraux les points qui pourraient être des avantages, mais les a vendus comme des avantages déjà existants. Il était agréable de lire que des cartes réseau, des contrôleurs, etc. pouvaient être installés et que le PCMCIA deviendrait la norme à venir pour les systèmes d'entrée de gamme, mais ces points n'étaient pas corrects à l'époque. Et même s'ils étaient vrais, il serait douteux que quelqu'un achète une carte mémoire PCMCIA de 512 ko pour le prix d'un A600 (environ 400 à 500 DM).

En fait, cela n'a jamais été une préoccupation pour nous (moi), parce que l'on ne donnait aucune chance à l'A600 ou aux extensions PCMCIA. Cependant, nous en avons pris note après qu'il eut été dit que Commodore lancerait ses propres produits PCMCIA pour l'A600 (et l'A1200). Cela nous a au moins donné l'espoir de ne pas devoir laisser aux petits développeurs le soin de soutenir nos produits pour que nous puissions vendre des périphériques.

Malheureusement, Petro Tyschtschenko était également d'avis que l'A600 était une excellente machine. Je vais juste supposer qu'il ne connaissait pas la situation. Wilfried Häring et moi avons essayé d'expliquer à Petro Tyschtschenko que ce produit n'était pas bon et qu'il devrait essayer de dissuader Mehdi Ali de produire cette machine (Petro Tyschtschenko avait une ligne directe avec Mehdi Ali, qui était le président de Commodore International). Malheureusement, nous ne savons pas s'il l'a jamais fait et l'A600 est quand même arrivé sur le marché.

D'après ce que j'ai entendu, l'A600 était déjà en cours de réalisation lorsque nous essayions encore de faire valoir des arguments contre lui. Helmut Jost avait apparemment continué à soutenir qu'il pouvait effectivement réaliser les chiffres de vente mentionnés. Peu importe que nous nous défendions ou non, l'A600 était une affaire conclue.

A peine l'A600(HD) était-il là que les problèmes annoncés sont effectivement arrivés. La contestation des acheteurs (dans la rubrique "forum des lecteurs" d'Amiga Magazin de septembre 1992) était à juste titre dirigée contre la machine et ses possibilités de mise à jour, les problèmes au niveau de la réparation, ainsi que la compatibilité logicielle qui n'était plus à 100%, en raison du clavier numérique manquant.

Ned McCook, de Commodore Westchester, a écrit une note (1 et 2) sur l'A600HD, demandant à chaque branche de l'entreprise de procéder à des tests logiciels approfondis dans les 48 heures pour énumérer les logiciels qui avaient des problèmes avec un A600(HD) en raison du manque de mémoire et du pavé numérique. Cette "idée" était totalement hors de question car :
  • A) Il fallait obtenir ces logiciels dans ce court laps de temps afin de pouvoir livrer un rapport significatif.
  • B) Il n'y avait pas de ressources disponibles pour de telles actions.
Il y avait une sorte d'archive de logiciels chez Commodore, gérée par Wolfgang Trompetter (notre dernier directeur technique) : CATS, mais ces logiciels ne convenaient pas pour cela.

Dans un mémo à Helmut Jost, j'ai critiqué précisément ces conditions, mais à mon avis, Helmut Jost n'était plus ouvert à beaucoup de choses. Il a simplement écrit ses commentaires sur des mémos et voulait voir des résultats, quelle que soit leur utilité. Les publicités à la radio n'ont pas aidé non plus l'A600 (et d'autres produits Commodore). Toute personne ayant entendu ces publicités saura probablement pourquoi.

Afin de "sauver" l'A600, Helmut Jost a eu l'idée de lui adjoindre un clavier numérique externe (non seulement c'était peu utile, mais aussi coûteux). De plus, il devait être connecté quelque part (un "joyport" en circuit fermé, si vous voulez) et des câbles devaient être utilisés pour réaliser la connexion. Aucune solution à court terme n'était envisageable (mais ce n'était plus nécessaire, comme cela s'est avéré par la suite).

À un moment donné, lors d'une réunion commerciale, à laquelle le service d'assistance a également été autorisé à participer à titre exceptionnel, l'A600 a été abordé parmi d'autres sujets. Helmut Jost a annoncé que Commodore, pour sa part, n'allait plus soutenir l'interface PCMCIA.

Lorsque je lui ai demandé où il voyait les "avantages" de l'A600, il a répondu après une courte pause : "Je ne vois aucun avantage non plus". Les vendeurs présents étaient visiblement choqués, car comment peut-on vendre quelque chose si on n'a pas d'arguments pour acheter un tel produit ?

Peu de temps après, les ventes de l'A600 ont finalement décliné. Son prix a baissé de plus en plus vite et Helmut Jost s'est employé à les vendre le plus rapidement possible. C'était l'époque où les A600 pouvaient être achetées à très bon marché.

Je pense que l'A600 était l'un des gros clous du cercueil de Commodore et le C65 en aurait été un encore plus gros, ce qui aurait sûrement signifié la fin de Commodore un ou deux ans plus tôt.

Annexe 1 : l'A600 et ses composants

Bonjour, Axel,

En ce qui concerne la question de savoir quelles puces doivent être intégrées dans l'A600, il convient de préciser ce qui suit :
  1. Sans les puces à socle, l'A600 est moins cher à produire.
  2. Mais cela rend quasiment impossible toute extension interne du matériel.
Il n'y a qu'une seule puce dans l'A600 qui est enfichée à la carte mère, il s'agit de la ROM Kickstart.

Comme je (nous) ne connais(sons) pas la stratégie de l'entreprise concernant cette machine, je ne peux que transmettre mes opinions et expériences personnelles.

Afin de produire des extensions pour l'A600, il est généralement nécessaire d'utiliser toutes les puces (sans exception !).

L'interface PCMCIA actuelle et son brochage, ou les schémas complets, ne seront disponibles que dans les jours/semaines à venir, car jusqu'à il y a quelques jours, il n'y en avait pas (!) pour ce matériel, cela veut dire que nos développeurs ne sont pas en mesure de produire des extensions.

Si un branchement complet n'est pas possible (pour quelque raison que ce soit), les deux composants du port CIA 8520 (contrôle de l'imprimante, des lecteurs de disquette, de la souris, etc.) doivent absolument être branchés, car ils cessent presque régulièrement de fonctionner en raison de divers facteurs.

Vous trouverez ci-joint un article du dernier numéro d'Amiga+, dans lequel j'explique mes doutes précédemment exprimés, ainsi que le fait qu'une installation ultérieure d'un clavier numérique détruirait l'avantage d'un petit matériel compact comme l'A600.

Avec mes meilleures salutations

Rainer Benda

Annexe 2 : Bill Sydness

Pour : Tous les directeurs généraux des ventes
CC : Mehdi Ali
De : Bill Sydnes
Objet : Périphériques A600 et A1200 et présentation de l'A1200
REf : Informations jointes

Il y a eu une grande confusion sur l'A600 concernant ses capacités et son extensibilité par rapport à l'A500 et à l'A500+.

Note : nous avons mené une courte enquête et il semble que les fonctionnalités supplémentaires les plus populaires pour l'A500 et l'A500+ soient la mémoire, le disque dur, les périphériques SCSI et les cartes accélératrices.

La perception selon laquelle l'A600 (et l'A1200) est moins extensible que le A500/A500+ n'est pas valable. L'A600 peut gérer un disque dur interne de manière peu coûteuse, ce qui n'est pas le cas de l'A500/A500+. L'A600 a deux fois la capacité en mémoire Chip de l'A500 et une mémoire Chip équivalente à celle de l'A500+. L'A600 peut facilement disposer d'une mémoire Fast via le port PCMCIA, alors que l'A500 et l'A500+ nécessitent un "boîtier" externe (ou une modification interne non autorisée de la carte mère). On peut littéralement ajouter des douzaines de fonctionnalités à l'A600 via son port PCMCIA ; l'A500 et l'A500+ nécessitent l'ajout de périphériques spécifiques à l'Amiga via un périphérique du style A590.

Comme vos revendeurs ne semblent pas comprendre la puissance du PCMCIA, le département de l'ingénierie et le CATS ont entrepris un effort intensif pour pouvoir gérer les cartouches PCMCIA sur Amiga. Vous recevrez (via Federal Express) une copie du catalogue PCMCIA actuel pour votre information et pour l'utilisation et pour informer vos revendeurs. Le CATS contactera les fabricants de périphériques PCMCIA pour solliciter le portage de leurs applications sur les plates-formes Amiga, ainsi que pour "amorcer" le marché de ces périphériques. Le département de l'ingénierie propose que les périphériques suivants soient fournis par Commodore :
  1. SCSI I/F* : cela permettra de connecter des périphériques SCSI standard à un A600 ou A1200.
  2. Modem ou Fax/Modem*.


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