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Note : traduction par David Brunet. Qu'est-il arrivé à Progressive Peripherals and Software, Inc. ? Nous restons aux États-Unis ce mois-ci pour nous focaliser sur une société qui a commencé son activité en créant des jeux pour Commodore 64, et qui devint ensuite un développeur majeur de logiciels et de périphériques Amiga. A son apogée, elle était l'un des plus grands fabricants tiers de matériels et de logiciels Amiga avant de littéralement s'effondrer, ce qui précipita sa disparition et son départ prématuré de la scène Amiga. Cette société est Progressive Peripherals and Software, Inc. et voici son histoire. Rien de tout cela était dans l'esprit de Steven Springs quand il fonda Progressive Peripherals and Software, Inc. en décembre 1983 avec deux autres partenaires, Steven L. Luedders et Eric G. Halverson. Steven Springs passa les cinq années précédentes, d'abord en tant que responsable du service puis en tant que gérant du magasin, chez Micro World Computers, le premier magasin d'informatique du Colorado. Nous étions au début de la révolution des micro-ordinateurs et Steven Springs devint intimement familier avec les ordinateurs en kit comme l'Altair 880 ainsi que les premiers ordinateurs de Radio Shack et de Commodore. Son magasin vendait tous les micro-ordinateurs populaires de l'époque, comme le Commodore VIC-20, le Sinclair ZX80, l'Osborne 1 et bien sûr l'inimitable Commodore 64. Son travail lui donna le goût pour le futur et il ne tarda pas à se lancer en affaires. Steven Spring Wizard pour C64 L'entreprise signa un accord avec Grafox afin de distribuer les produits de ce dernier aux États-Unis, notamment Logistix en 1986, un tableur du genre Lotus 1-2-3 pour Amiga (249,95 $). Mais contrairement à la plupart des autres tableurs dotés de fonctionnalités graphiques et de bases de données, Logistix était destiné aux utilisateurs professionnels. Ce tableur comprenait une feuille de calcul large et sophistiquée, des présentations graphiques de qualité, des fonctions de bases de données et pouvait lire les fichiers Lotus, Supercalc et dBASE. En outre, il disposait d'un puissant et flexible gestionnaire de temps et de projets. Malheureusement, bien que Logistix pouvait fonctionner avec 512 ko de mémoire, il lui fallait vraiment 1 Mo afin de le rendre utilisable et, trahissant ses origines MS-DOS, il ne faisait pas appel à la souris ni aux menus déroulants de l'Amiga. Mais malgré ces lacunes, il s'agissait d'un programme très puissant et stable. Publicité pour Logistix Michael Hartman Progressive Peripherals and Software poursuivit sa politique de distribution de produits Amiga aux États-Unis. Ce fut le distributeur officiel de deux des premiers manuels Amiga : The Amiga Handbook de Markus Breuer (24,95 $) et The Amiga System: An Introduction de Bill McDonald (15,95 $). Progressive Peripherals and Software commença aussi à distribuer le nouveau gestionnaire de bases de données Superbase Personal de Precision Software pour Amiga (149,95 $). Ce programme gérait des bases de données avec un nombre illimité de fichiers, dont tout ou partie pouvait être ouvert à tout moment, et jusqu'à 16 millions d'enregistrements par fichier avec un nombre illimité de champs par enregistrement. Les champs de texte étaient limités à 256 caractères et la taille maximale du fichier était fixée à 17 Go. Superbase Personal utilisait pleinement le système Intuition de l'Amiga et pouvait être presque entièrement piloté à la souris et via des menus. Ce logiciel incluait également dataBasic, un puissant interpréteur BASIC qui pouvait réaliser la maintenance de la base de données et les commandes de requêtes. L'une des premières publicités de PPS pour l'Amiga Publicité pour Superbase Personal CLImate Publicité de CLImate dans Amazing Computing d'avril 1987 VizaWrite Vers la fin de 1987, Progressive Peripherals and Software ajouta plusieurs autres titres à son portefeuille croissant de logiciels bureautiques. Cela comprenait Microlayer (59,95 $), qui incluait un lot de 100 modèles de documents juridiques pour usage personnel, professionnel et corporatif. Deux logiciels de CAO furent annoncés : IntroCAD (79,95 $) était une introduction au système de CAO écrit par Tim Mooney, et UltraCAD, un programme de CAO plus avancé et destiné aux utilisateurs professionnels. Bien qu'IntroCAD était basique, il comprenait un certain nombre de fonctions de CAO professionnelles standard, disposait d'un zoom multiniveau à quatre densités et produisait une sortie de type laser sur de nombreuses imprimantes et traceurs Amiga. UltraCAD ne fut cependant pas vraiment commercialisé et il fallut attendre 18 mois avant qu'il ne soit disponible à la vente, sous le nom d'UltraDesign. IntroCAD Voyant le succès de l'Amiga 500, Progressive Peripherals and Software lança ProDrive (239,95 $), un lecteur de disquette externe compact de 3,5 pouces. Il était deux fois moins volumineux que le lecteur externe A1010 de Commodore et était compatible avec tous les modèles d'Amiga. Malgré ce changement de cap vers le secteur matériel, les nouveaux logiciels de Progressive Peripherals and Software ne manquaient pas. Superbase Professional sortit au prix de 299,95 $, et les possesseurs de Superbase Personal pouvaient réaliser une mise à niveau pour 125 $. Ce gestionnaire de bases de données était livré avec son propre langage de programmation et incluait Text Editor, un éditeur de texte offrant les fonctionnalités nécessaires à la plupart des tâches de traitement de texte, et Forms Editor, un utilitaire permettant de concevoir des formulaires multi-pages comportant des lignes, des cases, de la couleur et du texte. Superbase Professional pouvait fonctionner avec 512 ko de mémoire mais 1 Mo était recommandé. Progressive Peripherals and Software annonça enfin qu'elle allait implémenter un bulletin électronique 16 lignes 24h/24h pour gérer l'assistance technique des utilisateurs de Superbase Professional aux États-Unis. En quelques mois, le prix de vente du logiciel augmenta à 349,95 $. Révolution de la vidéo sur ordinateur L'Amiga pouvait produire un signal vidéo presque parfait et ce ne fut pas une surprise de voir qu'avec ses capacités graphiques et de multitâche, couplées à son prix relativement bas, il conquit rapidement une place de choix dans la production de vidéos sur ordinateur. Les deux produits suivants de Progressive Peripherals and Software visaient ce marché en pleine croissance. Au début de l'année 1988, l'entreprise commercialisa FrameGrabber, un numériseur rapide et temps réel d'images vidéo pouvant capturer des images en couleurs toutes les 1/30e de seconde ou en noir et blanc toutes les 1/60e de seconde depuis un caméscope ou un magnétoscope (le transfert des images vers l'Amiga prenait cependant plus de temps). Le FrameGrabber comprenait trois boutons de commande afin d'ajuster la teinte, la couleur et la saturation. Ce matériel était livré avec un logiciel de contrôle et de traitement d'images qui permettait de filtrer, améliorer et modifier la luminosité et le contraste des images capturées. Le FrameGrabber incluait également une fonction d'animation à partir de photos prises à intervalle de temps régulier, plusieurs modes d'exposition et pouvait capturer des images partielles ou complètes et les sauver aux formats IFF ou RGB. FrameGrabber et ses logiciels furent vendus au prix de 499,95 $. FrameGrabber Publicité pour ProGEN Progressive Peripherals and Software lança coup sur coup deux autres logiciels : Math-Amation et Dr. Term Professional. Le premier était un programme de mathématiques contrôlable via la souris et des menus et vendu au prix de 99,95 $. Math-Amation couvrait les conversions, les statistiques, la géométrie et le calcul. Il comprenait un calculateur scientifique et matriciel entièrement programmable ainsi qu'un module graphique professionnel, pouvant créer divers types de graphiques en barre ou en 3D, servant aux présentations. Le second logiciel était Dr. Term Professionnal (99,95 $), un programme sophistiqué de communication et d'émulation de terminal basé sur le logiciel de télécommunication TeleCraft développé à l'origine pour Commodore. Ce logiciel proposait les fonctionnalités standard des programmes de terminal comme le réglage de la vitesse, de la parité, le mode duplex, etc. ainsi qu'un ensemble complet d'options de filtrage pour les textes entrants et sortants. Les émulations de terminal étaient limitées à deux modes et les options de transfert de protocole n'étaient pas aussi étendues que celles des autres programmes du même genre sur Amiga. Cependant, il incluait un langage de script puissant qui pouvait être utilisé pour automatiser les sessions en ligne et un mode "Remote" permettait à Dr. Term Professionnal d'agir comme un mini BBS. Maîtrise du disque Avec CLImate, Progressive Peripherals and Software avait ainsi sorti un utilitaire pouvant remplacer l'interface en ligne de commande de l'Amiga. Mais ce fut Disk Master, créé par Greg Cunningham de Nomad Development, qui libéra la "puissance d'AmigaDOS en un clic de souris". Disk Master (49,95 $) était doté de la vue, à présent familière, d'une double fenêtre de répertoires qui fut plus tard également adoptée par Directory Opus. Cet utilitaire était entièrement contrôlé à la souris et, pour la plupart des opérations, pouvait se passer du clavier. C'était presque l'ultime utilitaire de gestion de fichiers, il permettait de renommer les fichiers, les copier, les supprimer, les déplacer ou les protéger d'un simple clic de souris. Il disposait de nombreuses autres fonctionnalités et faisait un excellent usage des menus déroulants de l'Amiga. Disk Master n'était pas parfait, mais il permettait à ses utilisateurs de ne plus avoir à se confronter à la complexité de l'interface en ligne de commande de l'Amiga. La nouvelle version d'IntroCAD 2.0 fut lancée à la fin de l'année 1988 au prix de 79,95 $ ou seulement 10 $ pour les possesseurs de la version précédente. Cette nouvelle mouture savait sauver les fichiers au format Aegis Draw, permettant une utilisation dans les logiciels de PAO, incluait la fonction "Thickline", une gestion des imprimantes noir et blanc à une ligne, ainsi que plusieurs autres améliorations. Au début de 1989, Progressive Peripherals and Software annonça deux nouvelles extensions mémoire pour l'Amiga 2000, toutes deux sous licence d'ASDG. La ProRAM 2000, vendue au prix de 399,95 $ (non peuplée) ou 699,95 $ (avec 2 Mo), comprenait un contrôleur de mémoire dynamique et gérait jusqu'à 8 Mo de mémoire Fast. Il y avait aussi la MegaBoard 2000 (599,95 $) pouvant gérer jusqu'à 2 Mo de mémoire Fast AutoConfig. Publicité pour MegaBoard 2000 et ProRAM 2000 Contrairement au Framegrabber originel, le nouvel appareil n'était pas capable de capturer en temps réel des images en couleurs, mais il capturait en 256 nuances de gris. Mais en utilisant les filtres couleur fournis avec le matériel, il était possible de numériser une image fixe en trois passes et de combiner les résultats pour créer une image couleur 24 bits. La numérisation prenait 1/30e de seconde alors que le transfert de l'image vers l'Amiga prenait 5 à 25 secondes. Framegrabber 256 gérait des résolutions de 320x200, 320x400, 384x240 (suraffichage) et 384x480 (suraffichage). En outre, l'outil de contrôle et de manipulation des images fut écrit par Justin V. McCormick. Cet appareil fut lancé à la fin de l'année 1989 au prix de 699,95 $ mais il fut rapidement porté à 724,95 $. Tout au long de 1989, Progressive Peripherals and Software continua à annoncer de nouveaux produits, souvent en avance par rapport à leur date de sortie réelle. La société distribua une version reconditionnée de l'adaptateur Megatronic d'OMTI, sous le nom de The Vault, qui incluait un contrôleur RLL et un disque dur Seagate logés dans un boîtier autonome et qui se connectait au port d'extension latéral de l'A500 ou de l'A1000 avec un câble de 12". L'ensemble était vendu 599,95 $ et comprenait le câble, le disque dur de 20 Mo, CLImate et un logiciel de partitionnement. Différentes tailles de disques durs étaient disponibles pour un maximum de 120 Mo. Le filon des logiciels A la fin de 1989, Progressive Peripherals and Software lança MiniGEN, un genlock peu cher pour l'Amiga (199,95 $). Contrairement à ProGEN, cet appareil se matérialisait sous la forme d'une petite boîte autonome qui se connectait directement au port RGB de l'Amiga. Il disposait aussi de deux connecteurs RCA femelles à travers lesquels l'appareil recevait une vidéo provenant d'un caméscope et renvoyait un signal vidéo composite destiné à être utilisé par un magnétoscope ou un moniteur. Il comprenait également un interrupteur à bascule, situé en haut du boîtier, afin de sélectionner les graphismes, la vidéo externe ou bien les graphismes superposés avec la vidéo. Cependant, ce genlock ne disposait pas de l'habituelle fonction de sortie en boucle du port RGB qui envoie la vidéo directement de l'Amiga au moniteur. Malgré cet inconvénient, le MiniGEN fonctionnait raisonnablement bien et avait un bon rapport qualité/prix. MiniGEN Animation Station Le logiciel Framegrabber reçut également une mise à jour, avec la sortie de Framegrabber 2.0 (99,95 $) qui offrait une multitude de nouvelles fonctionnalités et de nombreuses améliorations. Une fois de plus, le logiciel fut développé par Justin V. McCormick et cette nouvelle mouture, qui nécessitait au minimum 1 Mo de mémoire Fast, comprenait de nombreuses fonctions de traitement d'image, utilisables avant et après la capture. Le paquetage incluait une roue de filtre de couleur RVB, comme pour le DigiView de NewTek, et il était désormais possible d'utiliser une caméra noir et blanc pour numériser une image en mode balayage lent sur chacun des filtres de couleur et de combiner les résultats pour créer une image composite couleur. Cette mise à jour n'était cependant pas parfaite. Framegrabber 2.0 ne pouvait pas numériser une image couleur en mode haute résolution entrelacée et ne gérait le mode suraffichage qu'en basse résolution. Elle n'incluait pas non plus de port ARexx mais, outre ces lacunes, il s'agissait d'une mise à jour impressionnante. Progressive Peripherals and Software publia une collection d'utilitaires multitâches commercialisée sous le nom de Dunlap Utilities (79,95 $). Pas moins de 44 programmes étaient inclus sur deux disquettes non protégées contre la copie. Il y avait des utilitaires pour vérifier les disquettes, récupérer les fichiers supprimés, analyser la vitesse des disquettes, des utilitaires audio et bien plus. Progressive Peripherals and Software commercialisa enfin quelques paquetages avec des modems qui étaient fournis avec une version mise à jour de Baud Bandit et un modem externe 2400/4800 bauds. Passer de la réflexion à l'action... Progressive Peripherals and Software lança finalement UltraDesign, son programme de CAO de niveau professionnel, attendu depuis longtemps et développé par Scott Halbert de Wurbsoft Inc. Le paquetage d'UltraDesign (299,95 $) était divisé en trois modules :
UltraDesign Progressive Peripherals and Software publia aussi une mise à jour de son programme de CAO d'entrée de gamme. Cette nouvelle version fut nommée IntroCAD Plus, vendue au prix de 149,95 $ avec des remises pour les utilisateurs des versions antérieures. Un certain nombre de nouvelles fonctionnalités furent ajoutées, dont l'indispensable gestion des calques, mais dans l'ensemble, il ne s'agissait toujours que d'un programme de CAO semi-professionnel destiné aux débutants. La grande offre suivante de Progressive Peripherals and Software au niveau logiciel fut 3-D Professional (499,95 $), un programme avancé de modélisation 3D créé par Brian Wagner. Comme pour souligner son statut professionnel sérieux, ce logiciel était fourni sur six disquettes comprenant les versions 68000 avec et sans FPU, des données pour les images et les objets, le programme Animation Station, ainsi que trois manuels. Il disposait d'une interface intuitive à la Deluxe Paint et pilotée à la souris pour l'édition et la manipulation d'objets 3D. Publicité pour 3-D Professional Cependant, 3-D Professional avait un certain nombre d'inconvénients. Par exemple, il n'y avait pas de fonction d'annulation, le lancer de rayons n'était pas géré et le rendu était très lent, même sur un Amiga à base de 68030. Et malgré son interface conviviale, le logiciel avait du mal à concurrencer LightWave 3D ou Imagine. Au début de 1991, Progressive Peripherals and Software publia néanmoins un module gratuit pour le lancer de rayons, destinés aux utilisateurs enregistrés du logiciel, qui ajoutait des effets de pénombre pour créer des ombres floues ou des transparences imparfaites, ou des réflexions et des réfractions afin de donner plus de réalisme aux objets 3D. Progressive Peripherals and Software révéla aussi qu'elle travaillait d'ores et déjà sur la version 2.0 du programme. Mélange de vidéos Au début de 1991, Progressive Peripherals and Software lança DoubleTalk Network System, un système de réseau compatible AppleTalk pour Amiga 500, 2000 et 3000, dont le prix prévu était fixé à moins de 500 dollars. Ce paquetage comprenait une carte réseau, un port série supplémentaire, un connecteur PhoneNet, le logiciel NetWork Manager, des utilitaires et un manuel. DoubleTalk permettait à un Amiga de se connecter à un ordinateur compatible AppleTalk ou d'utiliser son protocole DoubleTalk exclusif pour créer un réseau haute vitesse uniquement composé d'Amiga (32 au maximum), et contrôlés par le logiciel NetWork Manager. Ce réseau autorisait l'utilisation de logiciels en réseau distribué tels que 3-D Professional afin de tirer parti de la puissance de traitement des Amiga en réseau. Progressive Peripherals and Software publia également QicTape (599 $), un lecteur de bande externe, incluant un logiciel de sauvegarde et compatible avec tous les Amiga. Il se connectait au port lecteur de disquette externe de l'Amiga et gérait des mini-cartouches de 40 et 60 Mo. Poursuivant sa tentative d'attirer des professionnels de la vidéo, Progressive Peripherals and Software annonça Video Blender (1295 $), un genlock et commutateur vidéo compatible avec tous les modèles d'Amiga. Video Blender était un matériel compact qui se connectait au port RGB de l'Amiga et était contrôlé via le port série. Il était disponible en PAL et en NTSC et offrait des fonctions de commutation vidéo, de genlock, de réglage de la luminance, de génération d'écran 16 millions de couleurs par le logiciel MixMaster qui incluait également d'autres effets vidéo. Ce matériel comprenait également un mélangeur de sons stéréo et était capable de manipuler et mélanger des entrées vidéo composites, RGB et Amiga RGB. Un générateur de couleurs interne produisait des écrans d'arrière-plan jusqu'en 16 millions de couleurs et des périphériques externes comme des caméras et des tampons de trame 24 bits pouvaient également être reliés au canal vidéo RGB pour produire des effets vidéo spéciaux. Les circuits internes du Video Blender furent conçus pour synchroniser plusieurs entrées vidéo sans matériel de correction de base de temps et étaient pourvus d'un déclencheur GPI autorisant le séquençage avec d'autres équipements du studio vidéo. Publicité pour Video Blender En juillet 1991, au salon AmiExpo d'Orlando, Progressive Peripherals and Software fit la démonstration de la version 2.0 de 3-D Professional et indiqua qu'il serait commercialisé à l'automne de la même année au prix de 399 $, ou 100 $ seulement pour les utilisateurs enregistrés. Cette mise à jour promettait de nouvelles fonctionnalités pour l'animation, l'édition des sommets, une amélioration du placage de texture, et des fonctions booléennes pour les objets. Le plus intéressant fut que le logiciel fonctionnait sur un Amiga 3000 doté de la nouvelle carte accélératrice prototype 68040 de Progressive Peripherals and Software, et de la carte graphique 24 bits Rambrandt. Et vers la fin de l'année, Progressive Peripherals and Software annonça ProRAM 3000, un nouveau module d'extension mémoire se connectant sur le port Zorro III des Amiga 3000. Celui-ci disposait de 16 emplacements SIMM 30 broches et pouvait accepter jusqu'à 64 Mo de mémoire Fast. Disk Master fit également peau neuve et une nouvelle version, nommée Disk Master II, fut lancée vers la fin de l'année 1991 au prix de 69,95 $. ...A la vitesse de la lumière Avec le développement de ses cartes accélératrices 68040 et graphiques Rambrandt, on pouvait dire que Progressive Peripherals and Software se focalisait clairement sur le marché Amiga haut de gamme et professionnel. La société allait proposer au cours de l'année suivante une série de cartes accélératrices 68040 pour l'Amiga. A la fin de 1991, Progressive Peripherals and Software lança ainsi la Progressive 040/2000, une carte accélératrice 68040 pour l'Amiga 2000, vendue aux prix de 2260 à 4260 $ selon la quantité de mémoire fournie. Cette carte se connectait au port processeur de l'A2000 et incluait un 68040 cadencé à 28 MHz et pouvait gérer jusqu'à 32 Mo de mémoire Fast placée directement sur la carte. La Progressive 040/3000, elle, était basée sur le processeur 68040 à 25 MHz qui était synchrone avec la carte mère. Elle ne proposait pas de banc mémoire et nécessitait le Kickstart 2.0. Progressive 040/3000 Mercury Publicité pour la Mercury Au milieu de l'année 1992, Progressive Peripherals and Software annonça la Progressive 040/500 (1295 $), une carte accélératrice 68040 pour l'Amiga 500. Elle venait se loger dans l'emplacement 68000 de la carte mère des Amiga 500, remplaçant ainsi le 68000 qui devait être replacé sur la carte accélératrice. La Progressive 040/500 disposait d'un processeur 68040 cadencé à 28 ou 33 MHz et gérait 4 ou 8 Mo de mémoire Fast AutoConfig. Elle embarquait aussi une ROM Kickstart 2.04, car cette carte n'était pas compatible avec la ROM 1.3, et proposait un mode 68000 de secours activable par logiciel. Progressive 040/500 Publicité pour la Progressive 040/500 En juin 1992, un incendie ravagea l'usine de Progressive Peripherals and Software à Denver, détruisant complètement le bâtiment et détruisant également plusieurs entreprises voisines. Le bâtiment détruit était principalement utilisé pour l'administration, la fabrication et le stockage de logiciels pour les C64 et C128. Heureusement, la fabrication des produits Amiga haut de gamme était réalisée ailleurs. Immédiatement après cet événement tragique, des rumeurs circulèrent pointant du doigt que l'incendie avait eu lieu dans des circonstances suspectes, mais la cause finit par être attribuée à un atelier de réparation de carrosseries situé dans le même complexe industriel. Le PDG Steven Spring déclara : "On ne peut pas quantifier cette perte, mais celle-ci est significative", et jura que Progressive Peripherals and Software "renaîtra de ses cendres". L'entreprise changea rapidement son adresse au 938 QuailStreet, Lakewood, Colorado, mais malgré l'optimisme de son patron, cet incendie entraîna d'importants retards pour la Progressive 040/500 et affecta également la livraison d'autres de ses produits. Un petit nombre de cartes graphiques Rambrandt furent vendues à des développeurs, mais le lancement officiel de ce produit fut également retardé à cause de l'incendie. La Rambrandt était beaucoup plus qu'une simple carte graphique. Elle disposait d'une puce TMS34020 à 40 MHz et d'un coprocesseur mathématique/graphique 34082, avec 8 Mo de mémoire vidéo et 8 Mo de mémoire DRAM pour les programmes. La carte pouvait non seulement afficher des résolutions 24 bits programmables supérieures à 1024x1024, mais possédait aussi des entrées et sorties pour afficher de la vidéo composite. Elle pouvait réaliser des captures d'écran, faire office de genlock, d'incrustateur d'images, réaliser des manipulations vidéo en temps réel et du traitement d'images. Progressive Peripherals and Software prévit de réintroduire la carte au prix de 3995 $, avec une nouvelle variante Rambrandt Personal moins chère, à 2795 $. Publicité pour la carte Rambrandt Où sont-ils maintenant ? Steven Spring a relancé Progressive Peripherals and Software sous le nom d'Aspen Systems, Inc. qui devint le plus grand fabricant de cartes mères Alpha Micro Processor au monde, en dehors de Digital Equipment Corporation. La société conçoit, fabrique et entretient toujours des produits informatiques tels que des groupes d'ordinateurs haute performance, des logiciels pour système, des systèmes de stockage et de fichiers. A plusieurs reprises, elle fut désignée comme l'une des principales sociétés privées du Colorado. Sean Moore resta chez Aspen Systems tout en continuant sa carrière d'écrivain. Malheureusement, il perdit la vie dans un accident de voiture à Boulder en février 1998. Dan Browning devint président de la division américaine de Precision, Inc. Brian Wagner développa le logiciel Anim Workshop et Justin McCormick programma le jeu SimAnt. Michael Hartman eut une carrière à succès dans le secteur du développement logiciel et fut le fondateur, le directeur technique et l'ingénieur logiciel de Bingonomics Corporation. Note : Une citation de Michael W. Hartman : "Nous avons développé une application de modélisation 3D unique et révolutionnaire pour l'ordinateur Amiga ... Quand je pense au "bon vieux temps", c'est ce à quoi je pense."
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