Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : Classic Reflections - Qu'est-il arrivé à MicroniK ?
(Article écrit par Trevor Dickinson et extrait de Amiga Future - avril 2015)


Note : traduction par David Brunet.

Qu'est-il arrivé à MicroniK Computer Service ?

Dans ce nouvel article de la série Classic Reflections, je retourne en Europe continentale pour examiner le travail d'un talentueux développeur basé dans la ville de Leverkusen, à seulement 21 km au nord de Cologne, dans la région de Rhénanie du Nord-Westphalie en Allemagne. Comme beaucoup d'autres développeurs, il a commencé son aventure Amiga en créant des commutateurs de ROM Kickstart et des extensions mémoire, mais il est rapidement devenu un important développeur tiers de matériel Amiga. Il a développé des cartes bus Amiga et a ouvert la voie avec les ensembles de conversion en tour pour les Amiga après la disparition de Commodore. Sa société a été la première à recevoir une licence officielle pour produire du nouveau matériel Amiga dans le cadre de l'initiative "Powered by Amiga" d'Amiga International. Le nom de ce développeur est Manfred Kotulla et MicroniK Computer Service est le nom de sa société. Voici son histoire Amiga.

MicroniK

Sous le radar

MicroniK Computer Service a été fondé en 1988 par Manfred Kotulla afin de développer du matériel et des logiciels pour l'ordinateur Amiga. "MicroniK" s'écrit avec un M et un K majuscules, qui sont tout simplement les initiale de Manfred Kotulla, son fondateur. Il existe très peu d'informations sur les premières années de l'entreprise et celle-ci n'était pas vraiment connue en dehors de l'Allemagne. Tout cela changea quand Commodore quitta la scène de l'Amiga et laissa aux développeurs tiers indépendants comme MicroniK le soin de combler le vide. Cependant, la mort de Commodore ne fut pas dans l'esprit de Manfred Kotulla lorsqu'il commença à développer ses premiers produits pour l'Amiga. Les presque inévitables commutateurs de ROM Kickstart et cartes mémoire furent ses premiers produits.

Il créa un commutateur de ROM Kickstart à trois positions pour l'A500 et l'A2000 qui pouvait contenir trois versions différentes de Kickstart ainsi qu'un commutateur de Kickstart à deux positions distinctes pour l'A2000. Plus tard, il ajouta le 5055, un commutateur de ROM Kickstart à deux positions pour l'A600, réalisé peu de temps après la sortie de ce modèle.

5055
Commutateur de ROM Kickstart 5055

A une certaine période, MicroniK donnait à ses périphériques d'extension des noms compliqués et parfois déroutants. Par exemple, La ra-i5010 fut une extension de 2 Mo de mémoire pour Amiga 500 qui comprenait une carte principale se connectant à la trappe ventrale, et un adaptateur se branchant sur le socle de la puce Gary. Cette carte disposait également d'un cavalier pour commuter la mémoire entre 512 ko et 1 Mo et d'une horloge sauvegardée par pile. Il y avait aussi la ra-i5020, qui était elle, une extension de 1 Mo de mémoire pour l'A500+ se connectant également à la trappe ventrale mais n'incluait ni l'adaptateur ni l'horloge sauvegardée par pile.

RA-1210
Extension mémoire ra-1210

Encore plus déroutant, MicroniK sortit plus tard l'extension mémoire ra-i5015 pour Amiga 600 qui se connectait à nouveau à la trappe ventrale et qui disposait de 1 Mo de mémoire et d'une horloge sauvegardée par pile. La situation devint encore plus confuse lorsque MicroniK commercialisa plusieurs extensions mémoire pour Amiga 1200. La RCA120 (NDLR : apparemment fabriquée par Pyramid) se connectait à la trappe ventrale de la machine et ajoutait une horloge temps réel et jusqu'à 8 Mo de mémoire Fast et, en option, un FPU 68881 ou 68882 fonctionnant jusqu'à 50 MHz. Cette carte entrait cependant en conflit avec le fonctionnement du port PCMCIA si plus de 4 Mo de mémoire étaient installés sur la carte. Un cavalier pour désactiver les 4 Mo de mémoire supérieurs était néanmoins présent afin de permettre l'utilisation du PCMCIA. Plusieurs révisions de cette carte furent fabriquées.

En 1994, MicroniK sortit deux versions de la RA-1210, une extension de mémoire Fast s'insérant dans la trappe de l'A1200. La première, la ra-i5031, disposait d'un emplacement SIMM 72 broches et pouvait gérer jusqu'à 8 Mo de mémoire Fast, tandis que la seconde, la ra-i5032, avait deux emplacements SIMM 72 broches et pouvait gérer jusqu'à 10 Mo de mémoire Fast. En outre, ces deux unités comprenaient en option un FPU en PGA et une horloge temps réel sauvegardée par pile. Et pour ne rien arranger, la RA-1210 était également connue sous le nom de RA-1208/2. Malgré ces problèmes de dénomination, le matériel lui-même s'avéra très fiable et établit une base solide pour les activités de MicroniK sur le marché en pleine croissance de l'Amiga.

Mise en tour des Amiga

Ce ne furent pas les commutateurs de Kickstart ou les cartes mémoire qui valurent à MicroniK sa place dans l'histoire de l'Amiga. Ce fut plutôt une succession de cartes bus et d'ensembles de conversion en tour, qui aboutirent à un nouveau modèle sous licence "Powered by Amiga", qui allait lui assurer sa place dans le panthéon de l'Amiga. En 1993, MicroniK lança l'A500/A500+ Bus Converter, une carte bus Zorro II pour Amiga 500 qui se connectait au port d'extension latéral de cette machine. Elle proposait trois ports Zorro II et incluait un connecteur passerelle dont l'utilisation était limitée en raison de l'absence de puce Buster. Outre un interrupteur pour désactiver la carte ainsi qu'une LED témoin de mise en marche, elle comprenait également une alimentation externe optionnelle et des cavaliers pour sélectionner la source d'alimentation.

A500/A500+ Bus Converter
A500/A500+ Bus Converter

6720 rev 4.0
A500 6720 rev 4.0, une autre carte bus pour A500

Fin 1993, MicroniK lança le bien nommé Big-Tower Amiga-4000 qui, sans surprise, était un boîtier d'extension permettant de convertir un Amiga 4000 de bureau en tour, et qui se vendait au Royaume-Uni pour 379,95 £. Ce boîtier offrait beaucoup d'espace pour les extensions avec six baies 5,25 pouces, dont une abritant un lecteur de disquette 3,5" original de Commodore à l'intérieur d'un cadre de montage, ainsi que quatre baies 3,5", dont deux étaient accessibles de l'extérieur. Le Big-Tower Amiga 4000 comprenait aussi une carte bus étendue comportant sept ports Zorro II/III, cinq ports PC ISA et deux ports vidéo additionnels. Ce boîtier fut suivi par le MicroniK 3000 Tower Kit, conçu pour abriter la carte mère de l'A3000 et être compatible avec le MicroniK A3000 (alias 6910), une carte bus Zorro III de remplacement pour l'A3000. L'A3000 disposait ainsi de sept ports Zorro III, de six ports PC ISA et d'un port vidéo qui étaient alignés avec les ports Zorro. La tour comprenait six baies pour des disques durs externes 5,25" et trois de 3,5", ainsi que deux baies internes de 3,5" et une alimentation de 250 W en option. Une plaque frontale spéciale fut incluse pour monter le lecteur de disquette A3000 d'origine dans l'une des baies de lecteur de 5,25" et un ventilateur supplémentaire pouvait être monté à l'intérieur du boîtier du Big-Tower Amiga-4000. Une porte à l'avant du boîtier couvrait les baies de lecteur, une LED programmable (autrement inutile) affichait la fréquence du processeur, et une serrure à clé était également incluse.

6910 et 6960
Cartes bus A3000 6910 rev 3.0 et A4000 6960 rev 4.0

Au début de 1994, MicroniK avait développé une gamme d'ensembles de conversion pour mini-tour pour les A500, A600 et A1200 ainsi que des boîtiers tour complets pour les A2000, A3000 et A4000 avec les cartes bus Zorro II associées et des interfaces clavier PC. Sa gamme de produits s'élargit rapidement et ses publicités commençèrent à paraître dans les magazines Amiga allemands.

Conversion en tour de MicroniK
Ensembles de conversions en tour pour A500, A2000, A3000 et A4000

Cependant, malgré ces développements, MicroniK était encore relativement peu connue en dehors du marché Amiga allemand. Mais tout cela était sur le point de changer. Au début de 1995, le magazine Amiga Shopper rapportait qu'une société allemande fabriquait un boîtier d'extension de type tour, muni de ports Zorro II, pour l'A1200 et tous les autres modèles sauf l'A1000. Il s'agissait bien sûr de MicroniK, mais ce fut la première fois qu'elle était mentionnée dans un magazine Amiga anglophone de grande diffusion. En quelques mois seulement, tout le monde connaissait désormais le nom de MicroniK. Avec la faillite de Commodore au début de 1994 et l'incertitude quant à la disponibilité future de la machine, les utilisateurs Amiga souhaitaient prolonger la durée de vie et d'étendre les capacités de leur matériel Amiga.

Entre-temps, la firme Escom racheta la propriété intellectuelle de l'Amiga lorsqu'elle acquit finalement la marque Commodore en 1995. Le nom de Commodore fut en fait utilisé pour son activité PC, mais elle créa la filiale Amiga Technologies, dirigée par Petro Tyschtschenko, l'ancien directeur de la logistique de Commodore Europe, pour s'occuper de la marque Amiga. Parmi les premières décisions de cette nouvelle entité, il y eut l'abandon de l'A4000 de bureau et le choix du prix officiel de l'A4000T, prix fixé en dehors du budget de la plupart des utilisateurs Amiga. Il semblait alors qu'il fallait un certain temps avant qu'un Amiga de milieu de gamme ne soit fabriqué.

Des publicités commencèrent à apparaître dans différents magazines Amiga pour des ensembles de conversion en tour pour tous les modèles d'Amiga : MicroniK était la société qui menait la charge. C'est l'ensemble de conversion en tour suivant de MicroniK qui attira l'attention du public sur l'Amiga et qui déclencha vraiment la fureur pour ce type de conversions. L'A1200 disposait de bonnes capacités d'extension avec toute la série de ports Amiga standard à l'arrière, une trappe d'extension 32 bits et un port PCMCIA, mais si vous vouliez l'étendre avec tout un tas de périphériques et leurs câbles, cela créait un grand espace de travail désordonné.

Publicité MicroniK
Publicité de MicroniK dans Amiga Plus d'août 1994

Dans la perspective d'un nouvel Amiga de milieu de gamme, MicroniK décida de créer un ensemble de conversion en tour pour l'A1200. Selon le magazine CU Amiga, la tour A1200 de MicroniK était la même que la Ramiga Z Tower initialement distribuée au Royaume-Uni par Ramiga International, qui depuis avait fait faillite. Ce boîtier solide, qui fut entièrement personnalisé pour l'A1200, était fourni avec une carte fille Zorro contenant quatre ports Zorro II et pouvait gérer un clavier PC AT. Un clavier séparé était également disponible, comprenant des circuits permettant d'installer et d'utiliser le clavier original de l'A1200. Contrairement au modèle Ramiga, qui était probablement aussi fabriqué par MicroniK, la nouvelle version comprenait un adaptateur en équerre qui permettait d'utiliser le port PCMCIA de l'A1200. Le processus d'assemblage était complexe et long, mais le produit fini en valait bien la peine. Le prix avec une alimentation était d'environ 500 £, sans compter le coût de l'A1200. Cela le rendait très attractif par rapport à l'A4000T qui se vendait à l'époque à 2199 £. Les publicités de MicroniK étaient également passées d'une demi-page en noir et blanc à une pleine page en couleur, comme celle placée dans l'édition de juin 1995 du magazine Amiga Joker. Le monde anglophone de l'Amiga devait attendre un peu plus longtemps.

Publicité MicroniK
Publicité de MicroniK dans Amiga Joker de juin 1995

A l'infini et au-delà !

Le monde de l'Amiga ayant attrapé la fièvre de la conversion en tour, Manfred Kotulla décida d'améliorer la conception de ses tours. La devise de son entreprise était "le mieux est l'ennemi du bien" et, plutôt que de modifier des tours PC traditionnelles, il décida de créer son propre style de tour unique et breveté afin de réduire les coûts de fabrication et de simplifier le processus d'assemblage. Le résultat fut le système de tour Infinitiv qui comprenait le Top-Case, un système extensible, modulaire, moulé sur mesure et se fermant avec des clics et des pressions (mécanisme "Snap and Click"). Ce boîtier était presque entièrement en plastique et tout s'emboîtait simplement. Les seules vis nécessaires étaient pour fixer la carte mère et les lecteurs de disquette, ce qui pouvait être fait en environ 3/4 d'heure.

Infinitiv

Infinitiv click & snap
Système de clics et de pressions de la tour Infinitiv

Mieux encore, le boîtier pouvait être agrandi en ajoutant des modules cliquables supplémentaires lorsqu'un client souhaitait ajouter des baies supplémentaires pour disques durs, etc. Même l'accès à la carte mère de l'A1200 fut facilité. Elle était fixée à un support en plastique qui se glissait à l'arrière de la tour et était accessible même après l'assemblage, contrairement à la conception précédente de tour pour A1200. Elle comprenait également l'A1200 Z-1, une carte bus Zorro II qui se branchait dans le port d'extension de l'A1200. Il y avait cinq ports Zorro II, trois ports PC ISA et un port vidéo. L'interface PCMCIA en équerre était de nouveau fournie et le boîtier comprenait deux prises d'alimentation sur sa face arrière, une pour l'alimentation de la tour et la seconde pour le moniteur. Un nécessaire pour le clavier fut également inclus afin de permettre l'utilisation du clavier de l'A1200. La tour Infinitiv 1200 entièrement assemblée était vendue au Royaume-Uni pour 499,95 £. La première tour Infinitiv 1200 fut présentée au salon World Of Amiga de Londres en avril 1996, en même temps que plusieurs autres systèmes de conversion en tour de MicroniK.

Infinitiv
Les tours Infinitiv extensibles

Les premières tours Infinitiv A1200 furent mises sur le marché au début de 1996. Bien que la nouvelle conception du boîtier fut certainement innovante, elle était assez fragile et il fallait veiller à ce qu'elle soit correctement emballée lors de l'expédition, en particulier pour les systèmes tout montés. Le plastique n'était pas au goût de tout le monde et leur conception singulière avait autant de détracteurs que de partisans. Pour l'aider à étendre ses activités en dehors de l'Allemagne, MicroniK signa un accord de distribution au Royaume-Uni avec Blittersoft, bien que de nombreux autres distributeurs internationaux d'Amiga vendaient désormais aussi les produits de MicroniK.

Fidèle à ses schémas de dénomination complexes et quelque peu déroutants, MicroniK commercialisa une version mise à jour de sa carte bus A1200, à présent nommée Bus 1200 Z1 et vendue à partir de 169 £ selon la configuration. Elle était également connue sous le nom de MicroniK A1200 Z-1i 6860 rev5.4 et comportait cinq ports Zorro II, deux ports PCI, deux ports PC ISA et un port vidéo étendu en ligne avec trois des ports Zorro. Cette nouvelle carte corrigeait un certain nombre de bogues de la précédente révision et disposait d'un connecteur passerelle pour brancher une carte accélératrice Blizzard 1260 ou 1230. MicroniK produisit également une version appelée MicroniK A1200 Z-2i 6860 rev5.4 (199 £) qui disposait de deux emplacements mémoire SIMM 72 broches pour une quantité allant jusqu'à 8 Mo.

A1200 Z-1 6860
A1200 z-1 6860 rev 4.15

En 1996, MicroniK fit paraître une série de publicités pleine page dans plusieurs publications Amiga de langue anglaise, dont Amiga Format et Amiga Shopper, annonçant la nouvelle conception de la tour Infinitiv sous le titre "Ready for the future by infinitiv" (Prêt pour l'avenir par Infinitiv). Les publicités affirmaient que la conversion en tour Infinitiv convenait à tous les modèles Amiga. Les prix étaient donnés pour plusieurs configurations de l'Infinitiv 1200, allant de 169 £ pour la tour nue A1200 Infinitiv, jusqu'à 680 £ pour la tour A1200 Z Magic Infinitiv Tower qui comprenait une carte Bus 1200 Z1, un disque dur de 170 Mo ainsi que le lot de logiciels Amiga Magic d'Amiga Technologies. Les prix étaient également indiqués pour les versions A4000 et PC de cette tour Infinitiv ainsi que pour la carte bus Amiga 4000 qui avait été renommée Bus 4000 Z. De nombreux accessoires et autres produits MicroniK étaient également listés, comme des adaptateurs IDE et pour clavier montrant à quel point le catalogue de produits MicroniK s'était étoffé.

Publicité MicroniK
Publicité pour les tours Infinitiv dans Amiga Format de juillet 1996

En avril 1996, MicroniK annonça qu'il prenait des précommandes pour sa nouvelle carte bus Zorro III pour Amiga 1200, pour livraison en mai. Il s'agissait de la Micronik Z-3i, qui était une refonte complète de la carte A1200 Z1 et avait la capacité de transformer l'A1200 en un A4000 avec cinq ports Zorro III et un emplacement pour une carte accélératrice d'A4000 (nécessaire pour le fonctionnement du port Zorro III). Elle comprenait également un port PC ISA, deux ports PCI et un port vidéo étendu, ainsi qu'un contrôleur SCSI de disque dur et un emplacement mémoire SIMM 72 broches pouvant contenir jusqu'à 8 Mo de mémoire. Malgré l'avis de précommande, il fallut attendre un certain temps avant que la Z-3i soit disponible en dehors de l'Allemagne. MicroniK sortit finalement plusieurs versions de la Z-3i qui formèrent la base de ses systèmes de tours A1200 de la prochaine génération.

Z-2i 6860
MicroniK Z-2i 6860 rev 5.4

Z-2i Mk2 6860
MicroniK Z-3i Mk2 6860 rev 6.8

Powered by Amiga

Alors que MicroniK était occupé à étendre sa gamme de produits Amiga, Escom fit faillite rapidement. Son expansion trop rapide, couplée à une concurrence accrue de l'offre mondiale de clones de PC, entraîna un effondrement des prix sur le marché PC. Le 14 juillet 1996, Escom demanda la protection contre ses créanciers ; l'avenir de l'Amiga était à nouveau incertain. Après des mois d'offres, de contre-offres et d'intrigues, Gateway 2000 acquit finalement les actifs de l'Amiga le 27 mars 1997. Amiga Technologies fut rebaptisée Amiga International et conserva son siège allemand, avec Petro Tyschtschenko comme président. Elle demeura la société responsable de la commercialisation du matériel Amiga existant et de la négociation de nouveaux accords de licence. Une nouvelle société, Amiga Inc., fut créée aux États-Unis pour développer la future technologie Amiga. Elle était dirigée par Jeff Schindler, un responsable de confiance de Gateway 2000, avec Joe Torre comme ingénieur principal et Bill McEwen et Fleecy Moss engagés comme sous-traitants indépendants.

Lors du salon World Of Amiga, qui se tint à Londres en mai 1997, Petro Tyschtchenko exposa les plans de revitalisation de la plate-forme Amiga. AmigaOS allait subir une refonte majeure et serait mis à niveau vers la version 3.5, intégrant un grand nombre des excellents programmes et utilitaires tiers du domaine public qui avaient vu le jour ces dernières années en l'absence de tout développement logiciel officiel. M. Tyschtchenko réaffirma également l'engagement de la société à porter AmigaOS sur processeurs PowerPC. Au grand désarroi de nombreux amateurs d'Amiga, il révéla qu'Amiga Inc. ne prévoyait pas de construire de nouveaux matériels Amiga, mais qu'il concentrerait plutôt ses efforts sur le développement de logiciels et aiderait à développer d'autres nouveaux produits, basés sur des normes ouvertes, pour le marché des ordinateurs domestiques et de la vidéo. Toutefois, pour compenser cette déception, il annonça le programme de licence Powered by Amiga qui permettrait aux fabricants de matériel tiers de produire des clones Amiga officiellement approuvés.

C'est un Amiga Jim mais pas comme nous le connaissons !

En juin 1997, Amiga International publia un communiqué de presse révélant que MicroniK et Index Information Ltd. avaient obtenu des licences dans le cadre de l'initiative Powered by Amiga afin de créer de nouveaux clones d'Amiga. Alors qu'Index Information créait une toute nouvelle carte mère basée sur la conception de l'A4000 pour s'intégrer dans une baie standard de 5,25", la licence de MicroniK concernait le nouveau système de tour Infinitiv contenant une carte mère standard d'A1200.

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Annonce des plans d'Amiga International, avec notamment une licence pour MicroniK

Logo Infinitiv

Plusieurs modèles furent annoncés. L'Infinitiv A1300 (349,95 £) comprenait une carte mère d'A1200 installée dans une tour Infinitiv standard, ainsi qu'un lecteur de disquette 880 ko et une alimentation interne de 150 W. Le système comprenait également un clavier Amiga, le système AmigaOS 3.1 et des manuels. Un modèle de milieu de gamme, l'Infinitiv A1400 (469,95 £) avait les mêmes spécifications que l'A1300 mais comprenait également une carte bus MicroniK Z-2i offrant une extensibilité Zorro II. Le haut de gamme était l'Infinitiv A1500, à ne pas confondre avec l'A2000 modifié sorti par Commodore UK sous le nom d'A1500 sept ans plus tôt. Ce dernier avait les mêmes spécifications de base que l'A1300, mais comprenait également la carte de bus Z-3i Zorro II/III de MicroniK et était vendu au prix de 599,95 £. Ces systèmes étaient assez basiques, même l'A1500, mais grâce à la conception "Top-Case" avec clics et pressions, ils pouvaient facilement être étendus avec des lecteurs de disquette, des lecteurs de CD-ROM et des disques durs supplémentaires.

Publicité MicroniK
Publicité pour A1300, A1400 et A1500 dans Amazing Computing de septembre 1997

Les cartes bus des modèles A1400 et A1500, avec leurs ports Zorro, ISA, PCI, leur emplacement mémoire SIMM et leur port vidéo optionnel, permettaient des possibilités d'extension presque infinies. Même l'A1300 pouvait être étendu par l'ajout d'une carte bus appropriée si et quand le budget le permettait. Comme on pouvait s'y attendre, l'A1500, grâce à sa carte bus Z-3i qui comprenait un port processeur d'A4000 et une interface SCSI-2, était le modèle le plus extensible des trois. Il était également commercialisé en tant que compatible 32 bits A3000/A4000, mais vous deviez bien sûr ajouter votre propre carte accélératrice. Afin de desservir le marché nord-américain, MicroniK signa un accord de distribution avec Paxtron, un des principaux distributeurs d'Amiga aux États-Unis. Paxtron annonça qu'il allait vendre des versions NTSC des trois nouveaux modèles d'Amiga Infinitiv et une grande variété d'ensembles de conversion Classic MicroniK Tower pour tous les modèles d'Amiga. Peu de temps après, MicroniK signa un accord de distribution similaire avec Randomize Computer Distribution pour desservir le marché Amiga canadien.

Selon une entrevue donnée par Petro Tyschtschenko dans l'édition d'octobre 1997 du magazine Amazing Computing, les Amiga Infinitiv se vendaient bien. Selon lui, MicroniK connaissait un très bon succès et Amiga International venait de vendre beaucoup d'unités dans le monde entier. Et les ensembles de conversion NTSC allaient bientôt être également disponibles pour le marché nord-américain.

Voir double

Bien que MicroniK fut l'un des principaux fournisseurs de tours Amiga, il proposait également une gamme d'autres produits dans son catalogue. Il fabriquait quelques genlocks externes qui permettaient de mélanger les graphismes Amiga avec de la vidéo numérique. Deux modèles furent créés. Le MG-10 (169,95 £) et le MG-25 (229,95 £). Ces deux appareils comprenaient un câble qui les reliait au port RGB de l'Amiga et incluaient un port pour connecter le moniteur de l'Amiga. Le MG-10 gérait les formats VHS, VHS-C et Video 8 et comprenait des réglages manuels précis pour le contraste, la luminosité et la couleur, ainsi qu'un mode inversé pour l'effet "trou de serrure" où la couleur 0 était remplie et toutes les autres couleurs produisaient des trous. Dans le mode genlocké, la couleur 0 était transparente et toutes les autres couleurs passaient par-dessus l'arrière-plan vidéo. L'unité contenait également un connecteur pour une alimentation externe et un connecteur DB9 pour un générateur d'effets spéciaux SEG-200. Le MG-25, plus coûteux, possédait toutes ces caractéristiques et était, en plus, compatible avec les formats S-VHS et Hi-8. Il disposait d'une fonction de fondu progressif, un réglage de couleur RVB séparé et un canal alpha pour les avant-plans transparents, ainsi qu'un interrupteur de dérivation permettant de passer de l'affichage du genlock à l'image de l'ordinateur sans affecter les sorties vidéo.

genlocks
Genlocks MG-10 et MG-25

Étonnamment, malgré ses capacités graphiques supérieures et la richesse de ses superbes graphismes et logiciels, l'Amiga n'était pas bien desservi par les tablettes graphiques. Pour combler ce vide, MicroniK lança en 1997 la tablette graphique DigiPen pour Amiga, adaptée de la tablette graphique bon marché Omipen PC/Mac. Deux versions furent initialement publiées. Le DigiPen 303, une tablette 3x3 (59,95 £) et le DigiPen 606, une version 6x6 (89,95 £). Les deux tablettes comprenaient un adaptateur série à 9 broches qui reliait la tablette au connecteur série à 25 broches de l'Amiga. Le 606 était également équipé d'un petit connecteur traversant qui récupérait l'alimentation du port manette de l'Amiga. Les deux tablettes comprenaient un stylet spécial et étaient livrées avec le pilote GTDriver. Une fois le pilote logiciel installé, il suffisait d'utiliser le stylet et la tablette comme un pinceau et une toile. La résolution de la tablette était beaucoup plus élevée que celle d'une souris (à l'époque) avec une résolution par défaut de 500 DPI, ce qui facilitait grandement le dessin.

Lorsque l'Amiga fut lancé en 1985, le coût des moniteurs vidéo couleur était extrêmement élevé et la plupart des utilisateurs non-professionnels branchaient leur Amiga à un téléviseur, qui était facilement accessible dans la plupart des foyers. Avec la croissance du marché des PC, le prix des moniteurs PC de haute qualité baissa considérablement et ils étaient beaucoup moins chers qu'un moniteur Amiga standard. Malheureusement, en raison de la fréquence d'affichage de 15,6 kHz de l'Amiga, bien qu'il soit adapté à la plupart des téléviseurs, il ne put profiter des moniteurs PC à écran plus grand et moins chers qui arrivaient sur le marché. MicroniK conçut ainsi une gamme de doubleurs de fréquence qui permirent de doubler la fréquence de la sortie vidéo 15,6 kHz de l'Amiga pour la rendre compatible avec le signal 31 kHz requis par la plupart des moniteurs PC de l'époque.

Scandubler fut un doubleur de fréquence interne qui se connectait au port vidéo de l'A4000. Il comprenait un connecteur VGA HD15 gérant le jeu de puces AGA. En plus de doubler la fréquence horizontale de tous les modes d'écran 15,6 kHz à 31 kHz, il permettait le passage des modes Super72 et A2024.

MicroniK produisit également deux doubleurs de fréquence sous le nom de Scandy, dont les conceptions furent totalement différentes. Le Scandy était une carte interne conçue pour le port vidéo de l'A4000 (69,95 £). Elle avait des caractéristiques similaires au Scandubler, sauf qu'elle comprenait un cavalier de réglage de synchronisation et ne pouvait pas être installée dans les Amiga disposant d'un port vidéo normal (non étendu). De son côté, le Scandy 1200 était une carte interne conçue pour l'A1200 (64,95 £) et doublait tous les modes d'écran de l'Amiga 15 kHz (Haute Résolution, Basse Résolution, Super Haute Résolution, Euro36) tout en permettant le passage des autres modes. Elle était composée de trois circuits imprimés qui étaient branchés sur le dessus de la puce Lisa et des deux puces CIA de la carte mère de l'A1200. Aucune soudure n'était nécessaire. Elle comprenait également un connecteur VGA HD15 standard.

Doubleurs de fréquence de MicroniK
Les doubleurs de fréquence de MicroniK

Le quatrième doubleur de fréquence de MicroniK, Scandex (74,95 £), disposait d'une licence Powered by Amiga et portait le logo de la Boing Ball. Il s'agissait d'un appareil externe, compatible avec tous les modèles Amiga, qui se connectait au port RGB 23 broches de la machine, bien que la qualité de son signal vidéo fut inférieure à celle de la version Scandy interne. En outre, il disposait de spécifications similaires à celles des autres doubleurs de fréquence pour A4000 de MicroniK.

Des choses telles que les rêves en sont faits

En août 1997, MicroniK révéla qu'il présenterait plusieurs produits Amiga, nouveaux et innovants, lors du salon Computer 97 de Cologne en décembre. Il s'agissait notamment de la nouvelle tour Amiga Infinitiv A1500 et Infinitiv A1300 Plus, qui comprenaient un doubleur de fréquence intégré. La nouvelle génération de cartes bus pour l'A3000 et l'A4000 devait également être présentée et, pour compléter les extensions Zorro III, des ports PCI seraient inclus afin d'ouvrir la voie à des cartes du monde PC, comme des cartes graphiques, vidéo, audio et Ethernet. Celles-ci étaient facilement disponibles, beaucoup moins chères et, selon MicroniK, allaient contribuer à étendre la convivialité de l'Amiga.

Parmi les autres éléments prévus, on trouvait des lecteurs de disquette HD, un adaptateur pour souris PC, une télécommande multifonction et un commutateur moniteur/clavier. La nouvelle la plus intéressante fut peut-être le projet de MicroniK d'exposer ce qu'il appelait la prochaine génération des ordinateurs Amiga : le système de tour Infinitiv A1500 PPC qui était en fait un A1500 Infinitiv doté d'une carte accélératrice PowerPC à 200 MHz. Lors de ce salon, MicroniK avait son propre stand ainsi qu'une présence sur le stand d'Amiga International. Ils firent de florissantes affaires en vendant des systèmes entièrement construits, des ensembles de conversion en tour et une large gamme d'accessoires pour les tours. L'Infinitiv 1500 PPC qu'ils avaient exposé donnait un aperçu d'un futur possible pour l'Amiga. Ce système était équipé d'une carte accélératrice Blizzard PowerPC de Phase 5 et fonctionnait avec une carte graphique PCI S3 standard et à bas prix. MicroniK affirma que son système serait prêt à être expédié dans quelques mois et déclara qu'ils fourniraient une assistance à tout développeur souhaitant créer des pilotes pour toute carte Zorro ou PCI.

Alors que les nouveaux Amiga Infinitiv faisaient la une des journaux, ce fut les ensembles de conversion en tour Infinitiv A1200 qui attiraient beaucoup l'attention des propriétaires d'A1200 cherchant à étendre leur matériel. Plusieurs ensembles de mise à niveau en tour étaient disponibles, comprenant une tour Infinitiv, une interface clavier et une alimentation de 200/230 W, ainsi qu'une carte d'extension Zorro de MicroniK. L'ensemble Infinitiv K-Z1 était fourni avec une carte bus Z1-i et était vendu au prix de 299,95 £. L'Infinitiv K-Z2 (349,95 £) était fournie avec une carte bus Z2-i, tandis que l'Infinitiv K-Z3 était fournie avec une carte bus Z3-i et vendu au prix de 449,95 £. MicroniK proposa également une gamme complète de composants individuels pour l'Infinitiv, afin de permettre aux propriétaires d'A1200 de reloger leur machine dans une tour Infinitiv sans port d'extension Zorro, de la mettre à niveau progressivement, ou d'ajouter d'autres pièces à l'un des ensembles Infinitiv. Les propriétaires des modèles d'Amiga grand format ne furent pas oubliés, et plusieurs systèmes d'extension pour A4000 en tour avec PCI et ISA, dont le prix variaient entre 299,95 et 379,95 £, étaient disponibles, ainsi que des ensembles de conversion pour l'A3000, dont le prix variait entre 329,95 et 379,95 £.

Blizzard proposa même des cartes Pentium tout-en-un pour les tours Infinitiv 1200 et les tours A4000 PCI afin de créer un système ultime pourvu d'un Amiga, d'un PC, du système Siamese et d'un émulateur Macintosh fonctionnant tous à partir de la même tour Infiniv. En fait, le choix et les options étaient presque infinis.

Coup d'envoi pour le futur ?

Au début de 1998, un magazine britannique Amiga rapporta que MicroniK travaillait sur un décodeur numérique Amiga et une machine de bureau Internet/multimédia appelée M-Box. Ceci pouvait-il être le signe des choses à venir ? Mais comme aucune autre nouvelle ne fut publiée à ce sujet, ce rapport fut réduit à une rumeur sans fondement.

Pendant ce temps, Amiga Inc. semait la confusion. Lors du salon World Of Amiga de mai 1998 à Londres, Jeff Schindler, le directeur général d'Amiga Inc., annonça qu'un nouveau système d'exploitation était en cours d'élaboration pour le marché émergeant de la convergence numérique. Il s'agissait d'AmigaOS 4.0, mais il n'avait pas grand-chose en commun avec les versions précédentes du système Amiga. Il révéla également qu'Amiga Inc. allait sortir une machine de développement à base de processeur x86 qui constituerait un pont vers la prochaine génération de technologie Amiga. En outre, les travaux sur la mise à niveau d'AmigaOS 3.5 cesseraient pour permettre de concentrer tous les efforts sur le développement du nouveau système. Il semblait que les jours d'AmigaOS 3.x et du matériel 68k et PowerPC étaient comptés... Pour éviter toute confusion avec le nouveau matériel en cours de développement, l'ancien matériel existant fut baptisé "Amiga Classic".

Apparemment, MicroniK continua ses activités sans être dérangé et sortit sa tour Infinitiv II qui fit ses débuts au salon Computer '98 de Cologne en novembre. MicroniK avait finalement abandonné ses boîtiers en plastique pour les remplacer par des boîtiers modernes, non orthogonaux, avec une façade bicolore élégante. Le boîtier principal était en métal, mais il demeurait facile à assembler grâce à la philosophie de montage par encliquetage de MicroniK. La société allemande commercialisa également plusieurs variantes des tours Infinitv A1200. Il y avait l'infinitiv 1300c-i/40, qui comprenait une carte accélératrice Blizzard 1240, 2 Mo de mémoire Chip et un lecteur de disquette de 1,76 Mo, et l'Infinitiv A1500 Plus, qui était un A1500 avec l'ajout d'un doubleur de fréquence, et des versions Infinitiv II des A1400 et A1500.

Infinitiv 1 et 2
Tours Infinitiv et Infinitiv II

Les rumeurs sur le développement des décodeurs numériques de MicroniK n'étaient pas loin de la vérité. Alors que la fortune de l'Amiga s'effondrait et mourait sous Gateway 2000, Manfred Kotulla préparait des plans pour une autre entreprise qui n'incluait pas l'Amiga. Toute sa publicité pour l'Amiga cessa et, en 1999 ou début 2000, MicroniK quitta tranquillement la scène de l'Amiga. Ironiquement, dans le dernier numéro du magazine Amiga Format publié en mai 2000, il fut rapporté que le fabricant d'Infinitiv, MicroniK, étaient réticents à envoyer leurs produits pour test et abandonnèrent ensuite le marché de l'Amiga.

Où sont-ils maintenant ?

En fait, Manfred Kotulla travaillait sur le développement de récepteurs satellites numériques depuis 1998 et après avoir quitté le marché de l'Amiga, il réforma son entreprise sous le nom de MicroniK Multimedia. Il lança en fait son premier décodeur numérique, le MicroniK TV-Box 1000 S en 1998 et, en juillet 2001, il introduisit le premier décodeur numérique DVB interactive intégrée avec cinéma à la demande. La MicroniK TV-Box 1420, qui était basée sur les normes DVB, comprenait une interface Ethernet, un protocole TCP/IP et un disque dur ou une mémoire vive intégrés. Elle était destinée aux fournisseurs de contenu ainsi qu'aux clients de télévision et offrait un cinéma à domicile et des services interactifs tels que la banque à domicile, les achats en ligne et la "vidéo à la demande".

MicroniK Multimedia et Elium
Produits de MicroniK Multimedia

MicroniK Multimedia développa de nombreux modèles différents de décodeurs numériques et de récepteurs satellite sophistiqués et primés, mais au début de 2004, la société connut des difficultés financières. Elle fut reprise par Elium GmbH, également basée à Leverkusen. L'ancien directeur des ventes Pavle Salopek fut nommé directeur commercial et Manfred Kotulla resta responsable du développement des produits. Elium continua à développer de nombreux nouveaux modèles de décodeurs numériques sous le label Elium, mais en 2006, la société cessa sa production. Manfred Kotulla remplaça Pavle Salopek en tant que directeur général en 2007 et, depuis lors, la société se concentra sur la conception de solutions innovantes et personnalisées pour des projets spécifiques plutôt que sur des produits de série. Elle compte parmi ses clients de nombreuses entreprises allemandes et internationales reconnues telles que Boeing, Porsche, Siemens et bien d'autres. Et tout cela commença sur Amiga.

Elium
Produits d'Elium

Note : MicroniK Multimedia GmbH est toujours inscrite en tant que société active au registre des sociétés allemand et Manfred Kotulla est enregistré en tant que directeur général. Elle est toujours basée à Leverkusen.


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