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En pratique : Amiga, caméscope et création - choix d'un caméscope
(Article écrit par Olivier Debats et extrait d'Amiga News - janvier 1996)


Pour ce premier rendez-vous, force est de constater que parmi la flopée de caméscopes sortis depuis ces deux ou trois dernières années, les innovations réelles se comptent sur les doigts d'une main. C'est la raison pour laquelle nous nous en tiendrons à quelques exemples judicieusement choisis qui possèdent ce "petit plus" rare à dénicher de nos jours, avec quelques astuces à la clé.

Ne nous voilons pas la face, la valse incessante des générations de caméscopes tous les neuf mois environ est une histoire commerciale qui est très loin d'être proportionnelle avec de réelles trouvailles, et, comble du comble, certaines marques n'hésitent pas à supprimer d'un nouveau modèle, des fonctions primordiales ou alors elles "oublient" systématiquement un détail essentiel...

Il ne sert à rien d'énumérer une liste de tous les produits qui hantent les rayons et quant aux modèles grand public présentés, ils ont été choisis comme étant capables d'être asservis en tant que lecteurs de montage, raison pour laquelle vous ne trouverez pas certains constructeurs représentés, et s'ils font souvent partie du haut de gamme, pensez qu'ils possèdent quasiment tout de ce que l'on peut attendre de ce genre d'appareil...

Quel support garantit la meilleure qualité d'image et de son ?

La base se situe avec le format VHS, ou VHS-C (pour compact) inventé par JVC dont la définition est donnée à 240 lignes, sa force étant d'être compatible avec la norme française SECAM, sa faiblesse se situant dans un son monaural pauvre avec une bande passante réduite. Le spectre des fréquences ne dépasse pas la plage des 80 Hz à 8000 Hz.

La réponse du berger à la bergère bien des années plus tard -avec la tentative d'imposer un nouveau format plus compact- sera le 8mm créé par Sony avec une qualité sonore qui offre un son FM stéréo à la norme haute-fidélité avec une bande qui va de 20 à 20 000 Hz. Le spectre des sonorités basses aux aigus extrêmes est respecté.

Puis sont arrivées les versions améliorées avec le S-VHS et le HI 8 dont la définition a été portée à 400 lignes avec d'une part un son proche des CD audio, d'autre part un changement dans le traitement des signaux avec la luminance et chrominance séparées, ce qui évite grandement les dégradations susceptibles d'intervenir lors des différentes générations (ou copies) dans les configurations de montage... Nous en reparlerons dans un futur dossier.

Enfin, Sony et d'autres constructeurs (pour une fois d'accord sur le format DV, Digital Video) prennent une longueur d'avance en sortant les premiers caméscopes de loisir numériques dont la définition avoisine les 500 lignes.

Caméscope de poing ou d'épaule ?

Tout dépend si vous êtes un adepte du "trekking" dans les contrées lointaines avec un petit sac à dos et un caméscope léger ou bien un passionné voulant avoir un appareil d'épaule plus imposant certes mais qui par sa maniabilité vous offrira une multitude de possibilités de cadrage que vous n'atteindrez jamais avec un caméscope de poing, n'oubliez jamais cela ! Certes, les caméscopes d'épaule sont encombrants, pèsent trois tonnes et manquent de discrétion... Pour le reste, je ne leur vois que des qualités !

Possédant une Sony CCD V 5000 (que je n'échangerais sous aucun prétexte), j'ai même scotché deux batteries NP 77 dos à dos afin de lester et de mieux équilibrer la machine. Pensez d'ores et déjà que vos images gagneront en crédibilité si votre cadre est stable. Vous pourrez toujours caler un caméscope d'épaule quoi qu'il arrive, même dans les pires conditions de tournage. Essayez de faire la même chose avec un caméscope de poing, même pourvu d'un stabilisateur...

Pour illustrer ce chapitre, rendons hommage à la maison Panasonic d'avoir toujours à disposition le caméscope d'épaule NV-MS4 qui autorise l'image en S-VHS stéréo avec, entre autres, les fonctions débrayables, un générateur de code temporel VITC, le doublage son et l'insertion, une prise spécifique le rendant compatible avec certaines tables de montage de marques différentes, la seule table Panasonic ne gérant pas le VITC. Néanmoins, carton jaune pour avoir "oublié" une bague de mise au point manuelle du zoom qui pour moi est indispensable si vous voulez recadrer votre image en urgence afin de saisir un mouvement ou un événement furtif.

Camescope
NV-MS4

Réelle innovation : les stabilisateurs

Un caméscope de poing, c'est petit, maniable, léger, donc affreusement instable, puisque les seules contractions musculaires au niveau de votre poignet ou de votre main rendront le cadre aléatoire... Ne parlons pas d'une prise de vue en longue focale, les constructeurs les ont affublés de rapports impressionnants dépassant pour certains le 400 mm en équivalence photo, et il est complètement utopique de vouloir filmer une scène correctement sans un pied vidéo. C'est là qu'interviennent les stabilisateurs pour compenser (autant que faire se peut) les bougés assassins. Il existe deux sortes de stabilisateurs, les optiques et les numériques. Ma préférence va sans hésitation vers le stabilisateur inventé par Canon et Sony, dont le principe est un prisme composé de deux lentilles et d'un liquide qui compense les mouvements horizontaux et verticaux.

Les avantages ? Votre cadre au déclenchement du système vous paraît "figé", vous vous sentez étrangement... comment dire... Zen ! En effet, tous les petits bougés sont comme absorbés, effacés et ce, c'est important, sans aucune détérioration de l'image.

En revanche : retour de bâton et danger pour votre autonomie, ce procédé génial vampirise vos batteries, prévoyez large... Panasonic est à l'origine du stabilisateur numérique qui "retraite" l'image par adjonction de trames mémorisées pour compenser les écarts ; les bougés disparaissent au prix d'un léger recadrage et d'une légère déperdition de l'image mais des progrès notables sont en train d'apparaître sur les stabilisateurs numériques de la toute dernière génération... A suivre.

Le TR 2000 est l'exemple type du lecteur de montage qui inclut le code temporel RCTC propre à Sony, la prise "Lanc", l'avance image par image avant-arrière, le ralenti et un arrêt sur image parfait. Là encore, sans doute par manque de place, carton jaune pour avoir un zoom exclusivement électrique...

Camescope
TR 2000

Chez Canon, on trouve un appareil vraiment chouette qui répond au nom de code UC8 HI qui, non content d'avoir le stabilisateur optique le plus performant du marché, possède un DSP pour traiter de manière numérique le signal vidéo, avec enfin une focale équivalente à un 34 mm en photo. Là encore, le zoom est électrique et non débrayable manuellement. Attention, sa force est d'être d'un excellent rapport qualité-prix malgré le lourd handicap de ne pas générer le code temporel RCTC.

Camescope
UC8

Cas rarissime, le Panasonic NV-S88E (norme S-VHS C), pour moins de dix mille francs se targue d'intégrer non seulement un stabilisateur numérique mais aussi un correcteur de base de temps qui élimine les effets de "jitter" ou distorsions de la bande lors de la lecture. Cette correction prend toute son importance si vous vous servez de ce caméscope comme lecteur dans une configuration de montage -ce qui est très souvent le cas- sachant qu'il intègre entre autres un générateur de code temporel VITC, une palette d'effets spéciaux, un semi-grand angle, bref que demande le peuple ?

Camescope
NV-S88E

Résolution directe et après enregistrement

Ne vous laissez pas avoir par une publicité qui vous annonce fièrement 550 lignes de définition en sortie caméra... L'important est de savoir ce qui vous sera vraiment restitué après enregistrement et gardez bien à l'esprit qu'un caméscope Hi8 ou S-VHS grand public de 5000 ou bien de 15 000 FF vous donnera la même définition d'image, entre 370 et 400 lignes (et encore...), ceci étant la limite inhérente à ces formats.

En revanche, vous trouverez un plus au niveau du rendu chromatique dans les caméscopes très haut de gamme qui possèdent trois capteurs, un capteur traitant chaque couleur primaire, le rouge, le vert et le bleu.

Les gadgets : à prendre et à laisser

Le choix d'un caméscope est fonction de vos besoins. Évitez le superfétatoire, il sera beaucoup plus payant d'acheter un outil offrant une très bonne qualité d'image comme le Hi 8 avec si vous pensez montage une prise "lanc" obligatoire. N'achetez pas un appareil 1000 FF de plus parce qu'il intègre une batterie d'effets spéciaux qui deviennent très vite lassants ou bien un zoom numérique qui va multiplier par deux ou quatre (ou bien plus !) votre focale, au détriment de votre qualité d'images, avec une résolution similaire au graphisme dans "Doom" !

Si possible et suivant vos moyens, préférez des caméras qui gèrent le code temporel, ce pour une plus grande précision au montage (ce point sera développé dans un dossier spécial). Préférez des caméscopes aux fonctions débrayables de façon à ne pas vous faire coincer dans des situations ou vous seriez en porte à faux, comme un autofocus faisant le point à travers une vitre en diagonale avec un coucher de soleil se réfléchissant dedans !

Une balance des blancs manuelle vous sauvera la mise dans des cas bien particuliers comme l'éclairage des néons qui donnent souvent une couleur verdâtre aux visages. Une autre innovation pour les novices (moins pour les habitués) est le transfert de la technologie que l'on trouve dans les appareils photo vers les caméscopes, à savoir des modes d'exposition préprogrammés comme le portrait : le diaphragme sera ouvert à f1.6 par exemple, ce qui diminuera la profondeur de champ et fera apparaître le sujet distinctement devant un fond flou. Le programme différera pour le sport et le mouvement qui demandent une vitesse importante, ou bien encore l'inverse pour un tournage en basse lumière.

Enfin, un réel progrès, le Canon UCX2 (malgré l'absence importante de code temporel) fait piloter la mise au point ainsi qu'une multitude de fonctions par votre oeil, inspiré par le reflex EOS 5 de même conception.

Camescope
Canon UCX2

Comment perdre son temps et son énergie

Lorsque vous filmez à l'intérieur d'une maison et que vous tournez votre caméscope vers une fenêtre ou une source lumineuse, votre image va s'assombrir brusquement puis va s'adapter à cette nouvelle donne, au détriment de la continuité dans votre séquence...

Si vous pensez montage, vous serez en totale rupture au niveau de la lumière. C'est la raison pour laquelle je vous conseille de choisir un appareil qui possède obligatoirement le débrayage du diaphragme, afin de "caler" celui-ci, vous serez paré quoi qu'il arrive et vous vous jouerez des écarts de lumière intempestifs. Certains caméscopes ont comme pis-aller une touche "contre jour" qui se révèle souvent peu efficace, évitez les.

Et puis lâchez-moi l'autofocus, faites le point en manuel, comme vous le feriez avec la bague correspondante sur votre appareil photo 24x36, cela deviendra un excellent réflexe et vous aurez l'avantage de prolonger vos batteries... Tiens, parlons-en !

La plupart des caméscopes utilisent à ce jour des batteries au cadmium-nickel qui ont dû vous jouer quelques tours pendables, du genre qui vous laissent traîtreusement tomber au moment où vous filmiez le scoop de votre vie... Au bout de quelques utilisations, une batterie donnée logiquement à 30 minutes sursoit péniblement jusqu'à 15, ce qui arrive fréquemment. Pourquoi ? Je simplifie : si vous avez l'habitude de ne vous en servir qu'à moitié, la batterie qui ne sera pas déchargée complètement, va garder en mémoire la partie non utilisée et ne fera plus le plein à 100/100, et ainsi de suite. C'est le serpent qui se mord la queue : la solution ?

Achetez un petit déchargeur qui accessoirement vous redonnera le sourire mais surtout donnera une deuxième jeunesse à vos accus. Et comme on n'arrête pas le progrès, de nouvelles batteries au lithium sans mémoire ont vu le jour.

Le complément optique qui vous sauve de vos maladresses

Un grand angle monté, c'est une faute de mise au point plus qu'à moitié pardonnée ! On sait que le grand défaut de la plupart des caméscopes est de proposer une focale minimale correspondant à plus ou moins l'équivalent d'un 50 mm en photo. Alors, nonobstant le fait de vous faire prendre du recul là où vous en manquez (en augmentant l'angle de la prise de vue pour les novices), ce complément optique devrait être toujours monté sur votre machine. Il fait office de stabilisateur si vous n'avez pas un appareil de toute dernière génération et vous permet de pallier vos défauts de mise au point lorsque celle-ci est quelque peu hésitante...

Digital Video grand public contre Hi8 institutionnel

Si on saute le pas vers les machines d'entrée de gamme en institutionnel, nous avons par exemple chez Sony l'EVW 300 HI 8 pour un prix de 85 000 FF TTC. Toute personne sensée serait en droit de savoir s'il est encore raisonnable d'investir dans un format qui est maintenant dépassé en résolution d'image. En effet, le fossé se réduit de plus en plus avec l'arrivée du DCR VX 1000 grand public au nouveau format Digital Video avec une résolution donnée pour 500 lignes et un prix de 28 000 FF au compteur pour la version tri-CCD.

Camescope
EVW 300

Sony pour l'instant n'a pas l'intention de repositionner le prix de son caméscope institutionnel. En tant que professionnel, soit vous êtes patient et il y aura bien une équivalence en DV pro, soit dites-vous bien que le combat des chefs penche déjà en faveur du caméscope -d'épaule- dont l'objectif de 700 lignes de définition directe coûte déjà plus cher que le Vx 1000 tout entier et produit encore de la bien belle image ; et puis, pas la peine d'épiloguer sur le détail technique qui tue... et résout le problème. Fait exprès (on est malin chez Sony), le Vx 1000 ne possède pas de bague de zoom... Un cadreur -sauf s'il est joueur- ne peut prendre le risque de se faire planter de la sorte en situation de reportage. Match gagné par arrêt de l'arbitre et avantage indéniable au caméscope institutionnel.

Existe-t-il un caméscope idéal ou bien a t-il existé ?

On serait tenté de croire que oui ! Pour moi ce caméscope avait pour nom le Sony CCD V 6000 avant qu'il ne disparaisse mystérieusement des rayons et avait tout pour plaire : entrée vidéo (que l'on ne trouve plus actuellement que sur le Canon EX2) permettant d'enregistrer un signal PAL en couleur -génial pour le montage- très bon capteur mono CCD et surtout toutes les fonctions débrayables, avec un zoom manuel, le code temporel RCTC, un correcteur de base de temps et un son FM doublé du son PCM (que l'on retrouve sur les caméscopes numériques et l'EVW 300) bref, tout pour plaire... et peut-être trop... En effet je me suis laissé officieusement dire à l'époque par un employé de chez Sony, que la disparition de ce caméscope phare était dû à son trop grand succès qui avait fortement porté ombrage à la gamme institutionnelle, dans la série des feux DXC 325, 327, etc. Et comme Sony ne peut se concurrencer lui-même, il a préféré sacrifier la machine...

Alors en étant objectif, n'attendez pas la sortie du VX 1000 en version épaule... Croyez-moi, je voudrais tant me tromper !

Pour conclure

Voilà, ce petit tour d'horizon n'aura eu pour seul but que de vous présenter les innovations importantes dans la jungle des caméscopes et de faire oublier quelques idées reçues. A vous maintenant de faire le bon choix et de vous préparer pour la suite dans le prochain numéro qui traitera -c'est somme toute logique- des pièges de la prise de vue, du mouvement, du cadrage et de la réalisation en général à travers une expérience sur le terrain, ce pour vous donner un avant-goût (ou arrière-goût) des vacances. Allez, courage, vous n'êtes pas seuls !


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