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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Carton Rouge: League Edition (Anstoss) [AGA]
(Article écrit par Jérôme Bonnet et extrait de Joystick - mars 1995)
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Malgré un aspect simulation économique des plus réussis, plus proche de la réalité que jamais, Carton
Rouge souffre du même mal que la majorité des programmes de management de football :
des scènes de match désastreuses.
C'est toujours la même histoire... À chaque nouvelle simulation de management d'équipe de
football, des sourires fleurissent sur les visages de tous les membres de la rédaction de Joystick.
Sur le mien, bien sûr, dans l'espoir que se réalise enfin mon fantasme secret, une simulation
intéressante et belle. Sur ceux des autres, les sourires sont bien plus sardoniques, avec
un mélange d'amusement et de pitié devant l'intérêt que je porte à "des trucs aussi monstrueusement
chiants". Remarquez, ça ne me dérange pas, mieux vaut passer pour un obscur illuminé (!) et
récupérer les tests de tous ces jeux, plutôt que l'inverse, non ?
C'est donc ainsi que s'est retrouvé, sur mon bureau, un sympathique vendredi soir (pléonasme),
le dernier logiciel d'Ascon Software, Carton Rouge, déjà disponible dans sa version allemande
(sous le nom d'Anstoss) et anglaise (On The Ball). Pour ces spécialistes de la simulation
économique (ils comptent déjà à leur actif The
Patrician), la réalisation d'un tel logiciel semblait aisée. C'est donc avec une impatience
difficilement maîtrisée que j'ai installé le logiciel sur nos Amiga 1200 et sur PC.
Cette opération effectuée, l'apparition des premiers menus laisse présager une suite des
réjouissances, euh, réjouissante. À la manière d'Origin, toutes les options et actions
que vous pouvez effectuer sont en effet dissimulées dans des décors de toute beauté (en VGA
sur PC et en AGA sur Amiga 1200). Le bureau où une vue de trois quarts de votre stade
révèle, lorsque l'on y promène la souris, des options qui s'affichent sous forme de texte
au bas de l'écran.
De plus, tout cela semble bigrement complet, car de la négociation des contrats avec les joueurs
aux entraînements en passant par les travaux d'aménagement du stade, tout ce qui fait le lot
quotidien d'un club de football figure dans Carton Rouge. La lecture du manuel m'apprend
de surcroît que la psychologie des joueurs est particulièrement bien étudiée. Ainsi, en
dehors de sa valeur initiale, chaque athlète possède une variable "forme" assujettie à de
nombreux facteurs. Leur moral baisse s'ils ne jouent pas, mais également s'ils s'aperçoivent
qu'un autre joueur, de valeur égale, est mieux payé, ou encore s'ils ont raté un penalty
durant le match précédent. Miam, que tout cela semble alléchant !
A noter que les équipes ne sont pas les "vraies", on a par exemple affaire au Paris Olympique
(avec Ganoli au lieu de Ginola) ou au Racing de Bordeaux. Mais pour les plus coriaces, le
jeu intègre un éditeur d'équipes et de joueurs qui permet de jouer en conditions réelles et surtout
d'utiliser les équipes à jour année après année.
Vite, j'examine mon équipe afin d'en extraire la substantifique moelle, comprenez réaliser ma
sélection pour le Monaco/Metz qui approche à grands pas, puis détermine de l'entraînement à
suivre avant la confrontation (comme le match se déroule à domicile, je choisis d'aligner
une équipe à vocation offensive, puis fais travailler en priorité le jeu collectif, les dribbles
ainsi que la forme physique), et enfin, le match peut démarrer sous les acclamations de la foule !
Le problème, c'est que la foule en question doit bien être la seule à se réjouir, parce que le
joueur, lui, serait plutôt du genre dégoûté. A l'écran, les minutes défilent, accompagnées de
commentaires sur le déroulement de la partie s'inscrivant au bas de l'écran, ainsi que de
petites séquences animées lors des actions chaudes. D'où vient le hic, me direz-vous ?
Tout d'abord, les séquences d'action animées : graphisme laid, animations sommaires et manque de
variété sont autant de lacunes qui empêchent Carton Rouge d'atteindre le statut de "simulation
de management d'équipe de football ultime". Mieux vaut les désactiver. En outre, alors que le reste
du jeu est assez correctement traduit, la description des actions comporte quelques lacunes de taille.
Cela donne des phrases comme "Tête de Oruma contre le poteau", qui ont au moins le mérite de faire
rire l'utilisateur. Mais les commentaires pendant les matchs sont quand même assez variés, on ne tombe
pas dans la monotonie et ils sont toujours intéressants à lire.
Bref, c'est comme d'habitude, tous les espoirs générés par la partie gestion sont anéantis par la représentation
des matches. En réalité, emporté par ma colère, j'exagère un peu, le programme demeure très intéressant en dépit
desdites séquences, il suffit en fait de les supprimer et de garder les excellents commentaires.
Carton Rouge est un logiciel passionnant, surtout à plusieurs et si l'on met à profit son éditeur d'équipes/joueurs
intégré. Mais il est passionnant pourvu que l'on n'accorde pas trop d'importance aux séquences
animées qui sont censées représenter le déroulement du match. Sur PC CD-ROM, les matches sont accompagnés de
commentaires numérisés effectués par Didier Roustan. Un petit plus rigolo.
Nom : Carton Rouge: League Edition [AGA].
Développeurs : Ascon Software.
Éditeur : Silmarils.
Genre : jeu de management de football.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68020, 2 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- L'exhaustivité des options présentes.
- Quatre joueurs en simultané.
- L'éditeur d'équipes.
- Les statistiques.
- Le concept de forme qui change selon divers facteurs.
- Les commentaires pendant les matchs.
Les points faibles :
- Les scènes de match ratées.
- Une carière de seulement dix saisons.
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