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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Cannon Fodder 2
(Article écrit par Léo De Urlevan et extrait de Joystick - janvier 1995)
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On se souvient tous du premier volet
de cette promenade champêtre qui prenait des tournures légèrement gore au bout de quelques secondes.
Voici donc le retour du frère du bon gentil pour de nouvelles aventures.
Les vétérans du premier épisode de ce jeu n'ont décidément pas de chance. Enfin, je veux dire par là
que leur retraite fut de très courte durée. Lorsqu'ils gagnèrent leur dernier combat à la fin du premier
épisode, ils décidèrent de devenir mercenaires et d'aller au Moyen-Orient. Ils réussirent très vite à
s'imposer là-bas comme des pros de la gâchette. C'est alors qu'ils furent enlevés ! Mais par qui ?
Ça ne paraît pas possible que ce genre de Rambo se fasse mettre dans le coffre d'une quelconque voiture,
et... Non, en fait, ils se sont faits enlever par des extraterrestres ! Pourquoi ? Ben, les amis de
Jean-Claude Bourret sont en guerre, voyez-vous. Et vu le professionnalisme de ces GI, ils ont décidé
de les prendre à leur compte.
Le principe du jeu reste le même. Cela dit, une des grandes innovations du programme réside dans le
fait que l'histoire se passe à plusieurs époques. Les petits hommes verts ont en effet une machine à
remonter le temps. Ainsi, ils testeront leur aptitude au combat à travers les âges. Bien entendu, vous
vous retrouvez dans la jungle comme dans le premier épisode. Mais vous pourrez aussi découvrir l'ère
médiévale, ce bon vieux temps de la prohibition ou encore le Moyen-Orient. En outre, il vous sera
aussi possible de cartonner dans le vaisseau spatial et sur la planète des martiens.
Quoi de neuf, doc ?
Ben, pas grand-chose, si ce n'est les nouveaux décors. Les missions sont les mêmes,
la stratégie est la même, à savoir "tirer preums". Vous pourrez vous cacher derrière les éléments du
décor tels que les murs, les maisons ou les arbres. La nouveauté de ce second volet : les époques.
Vous pourrez vous adapter à ces dernières. A l'époque médiévale, par exemple, un bon bélier vous servira
aussi bien qu'une bonne Jeep de note époque. De la même manière, un dragon fera office de char.
Il y aura des correspondances pour le char, la Jeep et l'hélicoptère à chaque époque.
Ce système d'époque fait un peu penser aux modules sortis pour SimCity, genre Ouest américain et Chine ancienne.
La comparaison s'arrête là, car le but du jeu est de sauver vos hommes. Les autres sont bien mal barrés.
Votre tir est en effet beaucoup plus puissant que le leur. Mais vos ennemis sont beaucoup plus nombreux.
Ben oui, sinon, ça serait trop facile. "Ah !? Ce n'est pas facile ?", dites-vous d'une voix inquiète.
Eh non... C'est même carrément ultra-dur. Les missions se divisent en une, trois ou quatre phases. À
partir de la troisième, on se fait massacrer. Heureusement, il y a des sauvegardes possibles. Malheureusement,
pas entre les phases, juste entre les missions. Parfois ce n'est pas évident, et on se fait rétamer,
bousiller, déchiqueter, mitrailler, grenader, décimer, cramer, exploser, fusiller, maltraiter, massacrer,
abîmer, refouler, torturer, bazookaer, arracher, repasser, griller, attaquer, allumer, chasser, mouliner,
piétiner, dérouiller, exterminer, lacer, jeter, amocher, renverser, canarder, bombarder, casser ou tout
simplement tuer. Je suis mort. Mon sang est maintenant répandu dans toute la rédaction. C'est à peine si
je peux continuer d'écrire, tant mes forces m'ont quitté.
Un logiciel presque éducatif
Avec ce programme, vous découvrirez l'enfer qui fait que ce qui reste de vous lors d'une rafale de
mitrailleuse, s'envole dans les airs pour s'écraser quelques mètres plus loin et va encore se battre
quelques secondes pour lutter contre la mort. C'est vraiment comme ça, dans ce jeu. Lorsque vous tirez
sur un ennemi, il fait un vol plané sous le choc des balles, sa combinaison se couvre de sang,
et lorsqu'il retombe, de deux choses l'une : ou il meurt (normal), ou il n'est que blessé et ses
cris vous déchirent le coeur. Une seule solution : achevez-le, envoyez-le pour de bon "ad patres".
Pas de remords, c'est bel et bien un jeu d'arcade, des militaires contre des mercenaires.
L'action est incessante. Malgré tout, vous pourrez souffler cinq minutes en étant bien caché derrière
un abri quelconque. Si la mission vous paraît difficile, n'hésitez pas à ruser. Faites de vos hommes
plusieurs équipes. Envoyez-en un au casse-pipe. Mais si ! Dans les films américains, ils n'arrêtent
pas de montrer que nos braves petits gars ont le goût du sacrifice. Pas de regrets non plus. Si cela
peut permettre de sauver deux ou trois autres hommes. L'idéal est vraiment de faire le ménage avec un
minimum de personnages. Si vous arrivez assez loin dans la partie, vous pourrez vous emparer de matériels
militaires divers et différents selon les époques. A la fin du jeu, vous pourrez même emprunter une soucoupe
volante pour vous mouvoir et tirer sur tout ce qui bouge.
En ce qui concerne l'armement, vous pourrez récupérer des grenades et des bazookas. Ces armes spéciales
vous permettront de démolir les baraquements des ennemis. Pour les détruire, il faudra balancer vos
grenades ou vos obus à la porte de ces édifices. Ça reste assez facile quand il n'y en a qu'un et que
vous ne vous faites pas tirer dessus de tous les côtés. Dans le cas contraire, bonne chance, car il est
très rare de commencer une phase de mission avec autre chose que vos mitrailleuses. Lorsque vous trouvez
une caisse de grenades (elles sont au nombre de quatre), c'est vite parti !
Ce jeu possède une grande durée de vie de par sa difficulté et le nombre de ses niveaux, au nombre de 72.
Des heures de "détente" assurée...
Qu'as-tu donc dans ton panier ?
Ce jeu est d'une bonne facture. L'introduction, qui est en fait toute la première disquette, possède
une musique moderne que vous devez apprécier quand vous êtes en boîte. En un mot, c'est de la soupe.
En cinq mots, je m'en serais passé, d'autant plus que ça n'a rien à voir avec le jeu. Les images
qui accompagnent cette flatulence de synthétiseur représentent les programmeurs du jeu portant des
uniformes militaires. En fait, au départ, ce sont des photos d'époque qui ont dû être retouchées
au niveau des visages. Une introduction à oublier, donc.
Le déplacement des personnages est très bien réalisé. Je pense qu'au niveau du jeu proprement dit, ils
ont gardé exactement le même moteur. En fait, leur affaire ressemble plus à une disquette de décors
qu'à un autre programme à part entière. Les bruitages vous plongent dans l'ambiance : bruit des petits
oiseaux, rafales de mitraillette viennent troubler ce calme trop beau pour être honnête. Et puis de
toute manière, ce n'est pas une simulation champêtre que l'on désire lorsqu'on achète un jeu qui s'appelle
Cannon Fodder. A chaque fois que vous effectuez une mission et que vous la réussissez, vos
petits bonshommes sautent de joie sur une musique qui fait penser à celle de la blague de Michel
Denisot aux "Guignols de l'Info". Chaude ambiance donc.
Un des gros problèmes de ce programme réside dans ses fréquents accès disquettes. Or, on ne peut pas
l'installer sur disque dur. À chaque nouvelle phase de mission, on attend au moins une minute avant
de pouvoir commencer à jouer. Et cela sans parler des sauvegardes sur disquette.
En conclusion, ce jeu est très divertissant, mais ressemble beaucoup au premier. En outre,
il est réellement très difficile et vous pourrez passer des heures avant d'utiliser le moindre
véhicule.
Nom : Cannon Fodder 2.
Développeurs : Sensible Software.
Éditeur : Virgin.
Genre : jeu d'action.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- La rapidité.
- Plutôt rigolo dans l'ensemble.
- Le choix des nouveaux types de terrain.
Les points faibles :
- Accès disquettes longs et fréquents.
- La difficulté.
- Introduction pourrie.
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