|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Caligari est revenu renforcer la famille des logiciels 3D sur Amiga. Autrefois diffusé par Atelier Numérique à un prix très professionnel et utilisé dans sa version "Broadcast" avec la carte d'affichage Targa, Caligari est à présent distribué par CIS accompagné d'une documentation en français. Présentation Version testée : Caligari24, alias 3.0 (version "entrée de gamme" destinée au système Amiga) Le paquetage, simple, soigné, se compose de trois disquettes d'installation utilisant la procédure Commodore (Installer) qui rend complètement automatique la mise en place des différents tiroirs (textures, objets, environnement...) et des commandes d'assignations nécessaires. L'installation complète du logiciel sur disque dur nécessite environ 5 Mo. Et puis... devinez quoi ? CIS, l'importateur et traducteur, a fait preuve de son sérieux habituel en proposant d'emblée un logiciel de création d'images 3D accompagné d'une documentation complète en français. Sans vouloir plagier l'excellent article d'Éric Laffont sur la version 2, voici comment se passent les choses dans l'univers de Caligari. Ce logiciel utilise le principe de la vue unique en 3D (perspective) ou orthogonale (side, front, top). Toutes les facilités de déplacement sont prévues : par rapport à l'observateur, à la scène, à l'objet, cela en combinant les touches souris ou en utilisant les paramètres numériques. Dans ce logiciel, il n'y a aucun menu déroulant, mais Caligari propose des barres d'options au bas de l'écran donnant accès à des fenêtres de requêtes (éclairage, édition de points, attributs, animation, etc.). Le menu "Navigation" Comme son nom le suggère, c'est ici que nous fabriquons les objets :
Les primitives Module de création de scènes Ici, on importe directement les objets qui apparaissent toujours au centre de l'univers. On compose la scène de façon intuitive en vue perspective ou en vue de dessus ou de côté. Le clic de gauche de la souris permet de se déplacer horizontalement (plan X, Y). Le clic de droite contrôle un mouvement vertical (dans les Z), on dispose également d'un tableau de contrôle à base de valeurs numériques. Malheureusement, dans Caligari, les repères X Y Z de l'univers sont microscopiques à l'écran. Pour ce qui est des objets, les axes X Y Z n'apparaissent que si on le demande poliment ! Pour les grands névrosés comme nous qui ont toujours l'habitude de se repérer grâce à ces axes, la vie est dure dans Caligari ! On règle le point de vue de l'observateur qui sera celui de la caméra sans problème particulier, d'autant plus que le réaffichage est très rapide (en temps réel, dit le manuel ! La réalité prend parfois de bien drôles de formes !). Un nouveau "quickrender" permet un contrôle de la scène avant le calcul final (avouons que dans ce "quickrender", les faces cachées sont parfois... plus ou moins cachées ! Heureusement, aucun de ces défauts ne se retrouve dans le rendu final). Ce "quickrender" propose les formats de rendus "Hires", "Lowres", "Underscan", "Overscan", "DPaint overscan", et les fonctions "Save image" et "Print image". C'est également dans cet espace que l'on choisit de modifier les couleurs des objets ou des facettes de ces objets. L'animation C'est également le module de création de scènes qui permet de gérer l'animation. Un grand nombre de possibilités de travail sont présentes : animation par images-clés, interpolation linéaire ou curviligne des mouvements entre ces images-clés, modification des attributs, et de la transparence (par exemple) en cours d'animation (pas de morphose d'objets). Les scripts d'animation sont modifiables à l'aide d'un éditeur de texte et le manuel consacre 32 pages à cette commodité. Enfin, l'éditeur de scénario, sorte de scénarimage, affiche un tableau détaillant de façon hiérarchique le scénario et ses événements (acteurs, mouvements, modifications, etc.). Cet éditeur permet de gérer de façon hiérarchique des actions, de les copier, de les déplacer, de figer des positions, de répéter un ou une série de mouvements. Il faut bien avouer qu'on dispose là d'un ensemble de méthodes de gestion d'animation extrêmement performant car chaque événement est répertorié au niveau hiérarchique qui le concerne et cela de façon totalement indépendante d'un autre événement. Cinq canaux sont ainsi disponibles, "M" pour les déplacements, "R" pour les rotations, "S" pour les changements de taille, "C" pour l'animation de l'attribut du rendu de couleur et "V" pour rendre l'objet invisible ou pas et cela indépendamment pour tous les objets d'une hiérarchie. Chapeau bas ! Changeons à nouveau de module (après avoir sauvé le script de l'animation ou de la scène) pour accéder au module de "rendu broadcast" ce qui permettra un rendu digne de ce nom. Module de rendu broadcast C'est ici que nous apporterons les touches finales (mais primordiales) à notre scène, et à nos objets.
Les attributs Paramétrage des sources de lumière Gestion des textures Pour le calcul final, nous trouvons que les choses se gâtent un peu. Voici la liste des possibilités :
Caligari24 est un logiciel intéressant, proposant des outils complets, ayant bien sûr sa philosophie propre et demandant, ce qui est la moindre des choses, un apprentissage et une pratique afin de l'exploiter au maximum de ses possibilités... et je pense qu'il en a ! Par contre, je trouve dommage que le paramétrage d'écran n'offre que des présélections incontournables : et très décevant de ne pas trouver dans la liste des cartes graphiques directement interfacées avec Caligari AVideo, Picasso... et autres classiques. Bien sûr, on pourra toujours récupérer l'image calculée sur un logiciel tel que TVPaint ou ADPro par exemple (et là j'avoue que la qualité du rendu saute aux yeux, répétons-le c'est superbe !). Pas d'édition de chemin, aucune matérialisation des lampes, pas de réglage de préférence d'interfaces. Mais attention, il s'agit d'un vrai logiciel de 3D à 1590 FF avec une documentation (en français, répétons-le), d'une qualité irréprochable, comprenant une assistance technique assurée par CIS, c'est un logiciel puissant, productif, au rendu impeccable. Bref, de l'excellente 3D à un prix... 2D ! Nous attendons avec impatience la version "Broadcast" (le haut de gamme sur Amiga) annoncée à 4732 FF avec sans doute une interface plus conviviale, des extrusions le long de chemins, des lampes visibles, etc. D'autres machines (parmi les meilleures !) disposent déjà de ce Caligari-là.
|