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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Brat
(Article écrit par Sophie Dumas et extrait de Génération 4 - avril 1991)
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Bientôt sur vos écrans en technicolor, le bambin le plus rock'n roll de l'univers du jeu va faire son
apparition, j'ai nommé Nathan Brat, mouflet directement issu des Crados et qui n'est autre que le héros
du nouveau jeu d'Imageworks.
Il ressemble à un bébé cadum la journée et à une véritable teigne à la tombée de la nuit ; vous incarnez
son ange gardien et devez le protéger des chutes, des pièges et autres réjouissances de la vie dès qu'il
quitte son berceau pour parcourir le monde (genre Magicien d'Oz), dont l'aspect va du jardin d'enfant
à une base lunaire en passant par bien d'autres, toujours plus dingues dans des couleurs psychédéliques
aux graphismes plus soignés que sa tenue. Les bruitages, eux, sont aussi riches que comiques.
La présentation du jeu sort des sentiers battus : on y découvre Brat et sa méchante humeur qui écrase
ses jouets, met son cuir (style perfecto), ses lunettes noires et sa casquette rouge pour partir déambuler
dans divers tableaux de type labyrinthique. Joie et douleur, c'est ce que l'amour engendre... C'est là
que les vraies difficultés commencent, car Brat est aussi intelligent et agile qu'une amibe, c'est vous
dire ! Il avance tout droit, fier de lui, se jouant des obstacles, des précipices, etc., le "etc"
voulant dire qu'il meurt à tous les coups si vous ne l'aidez pas, sa mort étant représentée par une chute
dans un gouffre que vient recouvrir sa casquette endeuillée. Lorsqu'il en ressort, il ne manque pas de
vous agonir d'injures impubliables.
Eh oui, c'est à vous qu'il incombe, à l'aide d'icônes (flèches multidirectionnelles, arrêt, pont...)
de le guider sur son parcours digne du combattant lobotomisé. Brat se jette dans tous les pièges comme
la mouche dans la confiture (il est encore petit, il faut lui pardonner !) ; s'il survit à vos manipulations,
ce qui n'est pas évident croyez-moi (le diriger et le garder en bonne santé est un véritable défi), il en
profitera pour ramasser toutes sortes d'objets qui vont du jouet (sous-marin, pétards...) lui permettant
de faire disparaître certains obstacles, au biberon qui vous autorisera à reprendre le tableau à l'endroit
où Nathan a expiré son dernier rot. Ne pas oublier les pierres précieuses et autres objets financièrement
intéressants qui vous permettent de posséder suffisamment d'icônes de stationnement ou de progression pour
sauver la mise de ce bébé éructeur. Chaque pas de Brat ne fait pas que vous coûter des efforts titanesques,
mais aussi de l'argent, gardez-le à l'esprit ! Sinon...
Le cher mioche peut thésauriser une dizaine d'objets dans ses farfouilles, lesquels disparaissent au fur
et mesure de leur utilisation. Beaucoup d'astuce et de rapidité seront nécessaires pour le garder en
vie. Je conseille dès l'apparition du tableau d'effectuer une pause pour échafauder les premiers pas à
lui faire faire et de recommencer aussi souvent que nécessaire.
Douze niveaux tous bien différents les uns des autres vous feront perdre vos dents de lait, avec
de nouvelles astuces à découvrir à chaque fois. Pour être plus précis, trois types de décor vous sont
proposés : les différents jardins d'enfant, assez hallucinés pour certains, la base lunaire de type
Planète Interdite avec un soupçon d'Aliens et pour terminer les coursives d'un vaisseau interstellaire
de genre Klingon. Entre chaque univers, une petite animation désopilante vous fera passer un court
moment de bonheur avant de devoir continuer d'affronter non seulement l'étourderie maladive de Brat,
mais aussi des jouets vengeurs qui se dresseront sur votre chemin, tels la toupie sanglante, le
requin bouffeur, ou encore le roquet idiot, j'en passe et des meilleurs comme Robby le robot.
Reprenons: sur le côté droit de votre écran, vous trouverez cinq tableaux. Le premier contient au début
trois têtes de Bratounet (en pleine forme, le cher ange). Celles-ci procurent le suprême avantage
de recommencer au début du niveau, bande de petits veinards. En dessous se trouve à gauche le montant
de vos trouvailles pécuniaires, juste à côté le nombre de biberons trouvés dont la fonction est donnée
plus haut ; de nouveau en dessous, on peut voir, sans chercher dans l'ordre, une icône Céder le passage,
suivi du nombre de secondes restant avant que le défilement ne reprenne, et enfin une flèche de demi-tour
n'apparaissant qu'en cas de nécessité. Toujours plus bas, les flèches directionnelles sur lesquelles il
suffit de cliquer pour les sélectionner, et de recliquer pour les déposer à l'endroit désiré. Au milieu,
le panneau "Stop", qui s'utilise de la même manière. Pour terminer, les dix emplacements correspondant
à la contenance des poches du blouson de Nathan, au milieu le nombre de ponts en Lego ramassés.
Brat présente une difficulté de jeu très poussée, qui oblige le joueur à sans cesse
reprendre le parcours au début. On n'a pas le temps de penser et agir en même temps.
En fait, c'est là son seul défaut. Il aurait été
à mon sens préférable de créer des niveaux plus courts.
Brat peut être assimilé à un jeu d'action/réflexion, certains diront casse-tête, d'autre crieront au génie...
Brat est un bon jeu, drôle et prenant, dans la lignée de
Lemmings sans être aussi dément.
Nom : Brat.
Développeurs : Foursfield.
Éditeur : Image Works.
Genre : jeu de réflexion/plates-formes.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7,5/10.
Les points forts :
- Astuce, rapidité, stratégie...
- Richesse des traquenards placés sur votre route.
- Graphismes colorés et attrayants.
- Bruitages aussi riches que comiques.
- Un monde dingue.
Les points faibles :
- Niveaux trop grands et trop difficiles.
- Pas assez de niveaux.
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