Obligement - L'Amiga au maximum

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Matériel : Boing!
(Article écrit par Pierre Ardichvili et extrait d'Amiga News - octobre 1992)


Anatomie d'un muridé récent

Muridés : (du latin mus, souris) Zool. Famille de petits rongeurs caractérisés par une queue longue couverte de poils ras, et qui vivent cachés (exemple : campagnol, gerbille, hamster, lemming, mulot, ondatra, rat, souris).

Lamento sur la souris mécanique

Suite à mon dossier sur les souris de mai 1991, j'avais adopté une souris très économique, la Speed Mouse et j'en ai été ma foi fort satisfait pendant un peu plus d'un an.

Las, les souris à boule ont toutes le même défaut, les galets s'encrassent et régulièrement il faut les nettoyer. Elles sont également sensibles à l'état de la surface sur laquelle on les fait rouler. Le principe même de leur conception demande un compromis mécanique délicat : prenons le cas d'un déplacement en X. La boule doit présenter un coefficient de frottement fort avec le galet X pour l'entraîner sans défaillance et avec le tapis ou la table pour rouler sans glisser, mais par ailleurs, un coefficient de frottement suffisamment faible avec le galet Y pour pouvoir pivoter sur lui sans le faire tourner.

Sur un tapis souple, la pression de la main peut être suffisante pour que les patins de la souris s'enfoncent, la boule remonte, son centre n'est plus dans le plan des galets et les problèmes de frottement s'accentuent. Lors de mouvements diagonaux, la boule doit à la fois pivoter sur les deux galets et les entraîner. En fait, il faudrait plutôt admirer le talent des constructeurs qui ont en général bien résolu ces problèmes.

Par ailleurs, un des microcommutateurs de ma Speed Mouse, un peu trop bon marché sans doute, a fini par défaillir : comme par hasard, la Speed Mouse avait disparu du marché français entre-temps et pas moyen d'identifier le constructeur du microcommutateur défectueux.

J'ai donc remis en service ma souris Commodore d'origine, elle est de très bonne qualité, mais elle a bien entendu les mêmes problèmes d'encrassement des galets et surtout elle est lourde.

Tout cela pour dire que lorsque Someware m'a proposé l'essai de la souris Boing!, je ne me suis pas fait prier.

Boing!
Figure 1

Boing!
Figure 1b

Nirvana avec une souris optique

La souris Boing! n'est pas une nouveauté, il y a déjà un bon moment qu'elle est apparue dans les publicités de revendeurs dans Amiga World. Elle m'est arrivée dans un carton assez sobre, et même extrêmement sobre, orné seulement d'une étiquette très discrète, sans notice de documentation, mais accompagnée d'une disquette d'utilitaires et d'un tapis de souris qui est en fait un plateau d'aluminium recouvert d'une sérigraphie et muni par dessous de quatre minces patins de caoutchouc antidérapant.

La souris elle-même est très légère, elle glisse sur le plateau par l'intermédiaire de patins en feutre, ce qui assure un mouvement très doux. Elle est munie de trois boutons, bien séparés, ce qui évite d'en presser accidentellement deux du même doigt ; ils sont suffisamment en saillie pour les sentir du bout des doigts et les trouver sans avoir à regarder la souris. Les microcommutateurs utilisés sont d'un type tel que l'enfoncement ne demande qu'une pression légère. Le déclic est franc, sensible au toucher et accompagné d'un bruit discret. De la sorte, l'utilisateur dispose de tout le ressenti dont il a besoin pour assurer des clics fiables.

On sent derrière tout ceci une réelle recherche d'ergonomie. Le seul reproche que j'aie été tenté de faire à la réalisation mécanique est la dimension du boîtier que j'aurais bien aimé plus long de deux ou trois centimètres pour avoir un contact avec la paume de la main. A l'usage toutefois, il m'est apparu que cette longueur limitée permettait de dessiner des détails par simple flexion des doigts, le poignet restant appuyé sur la table.

La sensibilité est classique, 200 points par pouces, déterminée comme toujours en mesurant le déplacement pour une traversée d'écran (80 mm pour 640 pixels). Cela colle également avec le pas de la grille du plateau, soit 20 lignes au cm.

Un essai avec la loupe de Deluxe Paint montre qu'il n'y a aucune difficulté à se placer au pixel près. La grande légèreté, la douceur du glissement et l'absence de toute saccade due aux petits problèmes de boule mentionnés ci-dessus la rendent très agréable pour le dessin.

Une chose un peu particulière, qui pourrait surprendre, est la définition des axes X et Y. Dans une souris mécanique, l'axe Y est l'axe de symétrie longitudinal de la souris, l'axe Y, lui, est perpendiculaire, l'orientation du tapis n'intervient évidemment pas.

Dans le cas de la souris Boing!, les axes de détection du mouvement sont ceux de la grille du plateau. Autrement dit, si vous mettez votre plateau à 45 degrés, et déplacez la souris latéralement par rapport à elle-même, votre pointeur se déplace en diagonale sur l'écran. Voyez la figure 2. Est-ce à dire que l'alignement de vos mouvements par rapport au plateau est critique ? Absolument pas, car en fait pour obtenir un déplacement horizontal du pointeur à l'écran, c'est tout le système oeil-main-cerveau qui travaille et fait les corrections nécessaires.

Boing!
Figure 2

Votre plateau peut donc être de travers sur votre table, vous ne vous en apercevrez pas. De même, vous pouvez tenir votre souris de travers, vous ne vous en apercevrez pas non plus. De travers, oui, mais dans certaines limites, assez larges il est vrai. Toutefois, ne vous amusez pas à tourner le plateau de 90°, car à ce moment, vous n'aurez plus le contrôle du pointeur en Y, ce qui est normal vu la manière dont fonctionnent les circuits. Il faut simplement le savoir et ne pas en conclure que votre souris est en panne.

La souris fonctionne parfaitement lorsqu'on recouvre le plateau d'un film plastique transparent, ou d'une plaque de verre fine (1 mm). Le plateau est assez petit (19x17 cm), mais je n'ai pas trouvé cette taille gênante, même pour jouer à Marble Madness ! (mon test classique du comportement dynamique des souris) qui n'a posé aucun problème. Il existe un plateau plus grand (23x28 cm), toutefois actuellement assez cher (voir plus bas).

En bref, j'ai retrouvé avec plaisir les caractéristiques d'une souris optique.

Exercice de dissection

La souris Boing! présente sur le ventre deux ouvertures assez distantes l'une de l'autre dans chacune desquelles on distingue la tête d'une grosse diode életroluminescente et une lentille en plastique. De l'une de ces ouvertures s'échappe un flot de lumière rouge, de l'autre rien, du moins rien de visible, car il s'agit vraisemblablement d'infrarouge

Ouvrons (fig 3). On aperçoit les trois microcommutateurs, les deux diodes électroluminescentes, les deux lentilles qui sont des billes de plastique de 6 mm de diamètre, puis deux composants photosensibles (fig. 5) qui reçoivent la lumière réfléchie par le plateau via les lentilles et deux miroirs situés dans le couvercle de la souris.

Boing!
Figure 3

Boing!
Figure 5

L'ensemble est séparé du fond du boîtier par une feuille de carton aluminisé, cet écran étant relié à la tresse métallique qui gobe le câble. C'est la première fois que je vois ce genre de blindage dans une souris Amiga.

La figure 4 donne le schéma du trajet des rayons lumineux. Le système optique lentilles-miroirs projette sur les composants photosensibles une image de la trame du plateau. Celle-ci est constituée d'une grille formée de barres horizontales noires et de barres verticales bleues sérigraphiées sur le fond d'aluminium, le tout recouvert d'un vernis protecteur.

Boing!
Figure 4

En utilisant un miroir extérieur, le couvercle de la souris étant enlevé, on constate que la trame du plateau est agrandie pratiquement à la dimension de l'ensemble des quatre pavés des capteurs photosensibles. Ces quatre pavés sont connectés directement à des entrées du circuit intégré de mise en forme, dont les sorties fournissent directement les signaux qui vont à l'Amiga.

L'ordre dans lequel ces pavés captent les transitions lumineuses détermine le basculement du circuit qui donne le signal direct ou le signaler quadrature. Reportez-vous le cas échéant au dossier de mai 1991, c'est le traitement de ces deux signaux par les circuits de l'Amiga qui détermine le sens du déplacement.

De plusieurs essais sur des codes à barre de différentes teintes de bleu, j'ai été amené à conclure que le capteur de l'axe X voit tout, alors que le capteur de l'axe Y ne voit que le noir. Ceci explique que la souris continue à commander le pointeur en X lorsque l'on tourne le plateau de 90°, alors que l'axe Y ne marche plus. Le système adopté par la souris Golden Image ne donne pas lieu à ce comportement. Par contre, cette souris ne donnait qu'une résolution de l'ordre de 170 points par pouce contre 250 annoncés, ce qui d'ailleurs ne se révèle pas gênant à l'usage.

Le deuxième circuit intégré sert à la transmission des signaux des boutons, c'est une solution soignée, rarement utilisée, qui a l'avantage de nous mettre à l'abri des rebondissements de contacts des microcommutateurs.

Les utilitaires d'accompagnement

Comme vous avez pu le constater, la souris a trois boutons. C'est un incontournable sous Unix, mais c'est loin d'être sans intérêt sous AmigaOS. En effet, des programmes du type Mach IV, ainsi que le célèbre éditeur DME de Matt Dillon, permettent l'écriture de macros qui font usage de ce troisième bouton.

Mouse Systems, fabricant de la souris Boing!, livre avec celle-ci une disquette contenant trois utilitaires :
  • toBack&Front qui permet d'amener une fenêtre à l'avant ou à l'arrière-plan, via une large palette de combinaisons de touches, entre autres en utilisant le bouton central.
  • MBPress, utile surtout dans un script AmigaDOS ou ARexx, qui détecte toute pression sur un bouton de souris, y compris le bouton central.
  • MMBShift qui fait remplir au bouton central la fonction de la touche "Shift".
Ces programmes sont accompagnés de leurs sources en assembleur.

Considérations ménagères sur le tapis

Comme dans le cas de la souris optique de Golden Image, l'optique étant fermée et les microcommutateurs de bonne qualité, les problèmes de maintenance ne peuvent venir que du tapis. Dans le cas de la souris Golden Image, on a pu constater à la longue des craquelures dans le film plastique de protection de la trame, d'où des défauts locaux de fonctionnement : ces craquelures apparaissent également si on plie le tapis. Dans le cas de la souris Boing!, l'usage normal ne devrait pas amener de détérioration, mais si vous pliez le plateau, il est mort (vu son épaisseur, il faut le vouloir).

Par contre, vous pourrez verser dessus café, yaourt, jaune d'oeuf et tutti quanti, il se lavera facilement à l'eau et au savon. Si vous utilisez un solvant méchant comme l'acétone, ne vous étonnez pas de voir disparaître le vernis protecteur et la sérigraphie avec. Le plateau se griffera bien évidemment si vous laissez tomber dessus des objets agressifs comme des boulons ou une clé à fourche de 22-24, et les mordus de matériel feront bien d'égoutter leur fer à souder dans une autre direction.

Nous verrons tout cela dans un an, mais à première vue, ce plateau devrait s'avérer très robuste.

Le plateau de rechange coûte 150 FF, le grand plateau 400 FF, ce qui n'est pas donné. A part cela, la souris Boing! est vendue 590 FF par Someware. Ceci est très raisonnable, sachant qu'on la trouve aux États-Unis pour 95 dollars. En comparaison, la souris optique Golden Image, vendue aux États-Unis en moyenne à 55 dollars, vous est généralement présentée en France à 490 FF.

Mon avis strictement personnel est que si vous pouvez mettre les 100 FF de différence, la souris Boing! est un meilleur choix. C'est d'ailleurs la souris optique standard des stations de travail Sun, à un détail près : le modèle pour Amiga utilise d'autres microcommutateurs dont le déclic est plus franc.

Que vouloir de plus ?

Une souris optique sans fil. Le câble n'est gênant que pour des jeux, mais même en usage plus calme, il a toujours une fâcheuse tendance à se nicher sous des piles de bouquins ou d'autres choses. Je préférerais une liaison radiofréquence à une liaison infrarouge, vu la nécessité de laisser libre l'espace entre la souris et le récepteur infrarouge.

L'inconvénient est que sans câble la souris répond de moins en moins à la définition donnée ci-dessus ; il est vrai que je n'ai vu apparaître des poils ras sur la queue de ma souris Commodore qu'à la suite de la moisissure d'une vieille goutte de yaourt. N'en déduisez pas hâtivement que mon environnement de travail est dégoûtant, cela ne ferait pas plaisir à ma femme et serait totalement injustifié.

Conclusion d'une concision inhabituelle

Boing! est LA souris du professionnel sur Amiga.

Nom : Boing!.
Constructeur : Mouse Systems.
Genre : souris.
Date : 1991 ?
Prix : 590 FF.


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