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J'ai pris beaucoup de plaisir à faire cette tour AROS (qui a commencé avec la première partie, dédiée au matériel de ce projet Icarus-1) et je devais ici faire un écrit sur la distribution AROS One. Mais comme vous le constaterez plus bas dans le paragraphe "Bilan sur AROS One", j'ai dû me résoudre à finalement tout recommencer et à faire celui-ci. Il ne s'agit pas de faire un match entre ces deux distributions AROS mais un retour d'expérience. Le système principal que j'utilise étant Icaros Desktop (d'où le nom de ma tour). AROS One et Icaros Desktop sont dans une tour AROS One adopte un style graphique plus typé "Next Gen" qu'Icaros Desktop. Il faut avouer que le travail effectué est vraiment pas mal. Il a aussi l'avantage d'avoir un suivi très (trop ?) soutenu de son développeur, avec plusieurs nouvelles versions par an. Son installation est strictement identique à Icaros Desktop à cela prêt que, comme ce dernier, vous avez le choix d'installer les répertoires "EXTRAS" et "DEVELOPMENT" sur la partition DH1:, alors que "EXTRAS" doit impérativement être sur DH0:. À noter que dans la version 1.9, le raccourci vers OWB a été remplacé par celui vers Directory Opus : vous aurez donc une icône vide et inactive pour OWB une fois le système démarré si vous avez choisi DH1:. Le raccourci vers OWB a été remplacé par celui pour Directory Opus. Le fond d'écran se change facilement avec la préférence dédiée au bureau Wanderer qui se trouve dans le répertoire "PREFS" et qui utilise Zune. Mais sur ce point, Icaros Desktop est plus souple : un clic droit sur une image et on la met en fond d'écran. Simple et rapide. AROS One dispose d'un système de thèmes pas désagréable, ni meilleur ni moins bon que celui d'Icaros Desktop mais les thèmes sont très bien adaptés à son style plus moderne. ![]() AROS One et son style sublime ![]() Icaros Desktop avec un style plus dans le "Classic" Toujours sous Icaros Desktop, les combinaisons "Alt+Tab" et "Win+Tab" permettent de sortir d'une application qui a capturé la souris et de faire passer les applications d'arrière-plan au premier plan. Ce n'est malheureusement pas le cas sous AROS One. En faisant glisser la souris vers le bas, elle sort de l'application (problème, on ne voit pas le pointeur) et il faut cliquer sur un autre programme dans AmiStart, par exemple, pour reprendre la main. "Bidouille" valable donc uniquement pour les programmes en mode fenêtré. Sous AROS One, la combinaison de touches "Ctrl+Win+Win" réinitialise mon PC instantannément, j'adore d'autant que j'ai remplacé les logos Windows de mon clavier par des Boing Balls. Sous Icaros Desktop 2.3, j'ai un gèle de l'écran et sur la version 2.3 expérimentale, cela fonctionne mais après de très très longues secondes. On a plus vite fait d'appuyer sur le bouton "Reset" de la tour. Petit point sur le changement de la résolution d'écran sous Icaros Desktop sans avoir à redémarrer : il faut placer le pointeur de la souris sur l'horloge Digiclock en haut à droite et appuyer sur "Esc". À un moment donné, ça la ferme, si si. Il faut ensuite fermer AmiStart ("Ctrl+T") puis appliquer le changement de résolution. Concernant OWB, le navigateur Internet d'AROS, j'ai pu constater que sur celui de la version expérimentale d'Icaros Desktop 2.3, YouTube est fonctionnel contrairement à ceux inclus dans AROS One et Icaros 2.3. De base cela dit, beaucoup de sites seront inaccessibles et une erreur apparaîtra. Il suffit d'aller dans les paramètres et de cocher la case "Ignorer les erreurs de SSL". A noter qu'une version 4.12 d'AmiSSL vient d'apparaitre sur AROS Archives et je ne l'ai pas encore testée. AROS One, comparativement à Icaros Desktop, n'est pas très fourni en applications tierces d'origine, ce qui plaira à ceux qui aiment un système peu encombré. Ayant à peine testé la version 1.9, j'ai déjà rencontré pas mal de plantages et de bogues :
![]() Plantage de Digiclock et la clé USB bien que retirée reste affichée Parlons émulation, parce que pourquoi pas JanusUAE 1.4 : l'interface qui fonctionnait mal dans la version 1.6 d'AROS One (les clics sur les boutons ne s'affichaient pas et, du coup, on ne savait jamais si on avait sélectionné la bonne option) est maintenant corrigée. Janus fonctionne globalement très bien mais si je lance l'émulation d'un A600 et que le Kickstart 2.05 s'affiche normalement, aucun fichier ADF n'est détecté à l'insertion. Janus trouve un intérêt supplémentaire sous Icaros Desktop couplé à Amibridge via son mode "Integration" qui permet de lancer les applications 68k de manière transparente. En gros, vous naviguez avec OWB pendant qu'AmigaAMP 68k lit vos modules de musique. Très sympathique et ça fait son petit effet. L'interface de Janus est accessible à tout moment en cours d'utilisation via le raccourci clavier "Ctrl+Alt+J". ![]() Icaros Desktop en mode intégration faisant tourner AmigaAMP 68k Dgen : cet émulateur Mega Drive est basique (archaïque ?) au possible. Toutes les options incluant la taille de l'écran et les commandes se trouvent dans un fichier à éditer manuellement. Le problème, c'est que même modifié rien n'a changé (j'ai assurément loupé quelque chose). Pour charger une ROM, il faut ajouter le format ".bin" dans la liste des fichiers à afficher au moment de la sélection, quitter le répertoire des ROM et y retourner pour les voir s'afficher. Une grande majorité de ROM étant en ".bin", c'est un choix étrange de ne pas l'avoir inclus. J'ai lancé un jeu et il a l'air de tourner très correctement. ScummVM : bon, pour cet interpréteur de jeux-là, ça va aller vite. Il est encore en version 1.3. Même sur PS Vita, on a eu droit à la version 2.6 le 11 novembre 2022 puis 2.7 le 26 février 2023. DosBox : cet émulateur DOS n'est pas vraiment utilisable, mes tentatives de lui faire comprendre que mon clavier est français se soldent toutes par un échec : avec "keyb fr" au lancement, les ":", "/" et autres ne sont pas à leurs bonnes positions sur le clavier. Cela rend l'utilisation hasardeuse. J'ai également édité le fichier "config", en passant la ligne "keyboardlayout" de "auto" à "189" (clavier français) mais rien a changé. Du coup, je reste sur ma version PC (j'utilise également DosBox-X). Depuis la version 1.7 ou 1.8, AROS One intègre nativement RunInDOSBox qui permet de lancer un jeu PC en cliquant sur son éxecutable. De son côté, Icaros Desktop 2.3 Experimental devrait devenir à terme Icaros Desktop 2.4. ![]() Icaros Desktop faisant tourner OWB en arrière-plan, Scout et JanusUAE Avec AROS One est venu un vent de fraicheur après des années de disette (et en parallèle, le développement autour d'AROS s'est grandement accéléré avec notamment la branche 64 bits). J'ai même, durant la période où je le testais en version 1.6, pensé à en faire mon système principal mais cette 1.9 me donne un gros sentiment de chantier mal fini, fait à la va-vite. Je le trouve en totale régression. De plus, les mises à jour d'AROS One s'enchaînent trop vite (1.7 en juin 2022, 1.8 en juillet et 1.9 en novembre de cette même année) et au moment où je transmets cet écrit à Obligement, la version 2.0 vient de sortir (le 30 mars 2023 précisément)... avec déjà deux correctifs dans la foulée... Nul doute qu'une 2.1 suivra rapidement, ce qui devient lassant d'autant qu'il faut à chaque fois tout réinstaller ! L'absence du "Alt+Tab" / "Alt+Win" permettant de passer d'un programme à l'autre est également un gros handicap (c'est aussi ce qui m'a le plus freiné dans son adoption). On peut noter également l'absence de l'outil Scout par défaut car les plantages sont nombreux (Icaros Desktop n'y échappe pas mais intègre Scout d'origine) et pouvoir fermer les applications qui posent problème évite un bon paquet de redémarrage. Pour autant, c'est une distribution à suivre de très près et ce rythme effrêné à l'avantage d'inclure les dernières mises à jour d'AROS. Icaros Desktop 2.3 (hors version expérimentale) commençant à sérieusement dater sur ce point. ![]() Directory Opus sur AROS One ![]() Directory Opus sur Icaros Destop
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