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Développé en 1990 par la société IMSSAT en collaboration avec Commodore, le système de création multimédia AmigaVision avait déjà de quoi séduire un large public dans sa première édition. Le logiciel revient aujourd'hui dans une nouvelle version "Professional" présentant des améliorations majeures et des possibilités accrues qui lui permettent de prétendre au qualificatif de "professionnel". Présentation AmigaVision est un puissant logiciel de création d'applications multimédias interactives. Son environnement graphique orienté objet permet de créer facilement des applications professionnelles sans utilisation d'un langage de programmation. Ses nombreuses fonctions multimédias permettent d'intégrer textes, graphiques, sons, animations, séquences vidéo analogiques et numériques, en provenance de différents médias : disque dur, CD Vidéo, CD Audio, CD-ROM. Un jeu de 39 icônes réparties en six ensembles (voir figure 1) fournit un environnement de conception, complet, simple d'utilisation et puissant, complété par une base de données intégrée au format DBase III. Figure 1 D'un point de vue syntaxique, AmigaVision s'apparente au BASIC. AmigaVision Pro 2.04 contient un choix important de modes d'interaction entre l'utilisateur et l'application (souris, manette, clavier, défilement automatique). En plus des objets et de leurs paramètres respectifs, 70 fonctions dont 12 fonctions logiques permettent de structurer le dialogue entre l'utilisateur et l'application. Nouveautés Généralités Il est dorénavant possible de remplacer le pointeur courant par une brosse de son choix de 16 pixels de large maximum. Comme le montre la figure 2, de nombreuses options permettent de paramétrer le cadre général de l'application : écran PAL/NTCS, modes d'interaction (autohilite, avec ou sans pointeur), volet de transition par défaut, double tampon mémoire, fermeture du Workbench, lecteur des Prefs CDTV si l'application l'utilise.... Figure 2 Figure 3 Ces dernières se sont également enrichies (figure 4). Les utilisateurs souhaitaient plus de possibilités : c'est chose faite puisque nous pouvons maintenant disposer de petites icônes, d'une ouverture automatique des fenêtres de dialogue, de la visualisation des textes de mémos, etc. Figure 4 L'éditeur d'objet C'est sans doute la modification la plus visible (figure 5). Auparavant, seul un menu présentait les différentes options. Une barre d'icônes lui fait maintenant place avec quelques nouveautés :
Figure 5 A mon sens le plus profond remaniement est visible ici (figure 6). Dans cette nouvelle version il devient possible de définir une fonction qui modifiera les propriétés des objets dans le cours de l'application. A cette fin l'éditeur dispose d'attributs paramétrables. Ceci est valable pour les objets conventionnels, mais aussi pour une nouvelle catégorie d'objets : les Super-Objects. Ces derniers ne sont pas le propre de votre application, ils appartiennent au moteur d'application qu'est AmigaVision Pro et sont visibles dans la fenêtre "AVsystem" de la figure 6. Figure 6 En avant la musique Côté son, le logiciel était à l'origine assez rudimentaire. Certes, il gérait les IFF 8SVX et SMUS, mais la norme MIDI était réduite à sa plus simple expression ! Sans pour autant devenir exemplaire, le logiciel a nettement progressé aussi dans ce secteur :
Les nouveaux formats et média sont reconnus, en plus des formats habituels. Retenons la gestion des AnimBrushes, et aussi du CDXL et des fichiers MIDIFile. Une bonne surprise est la gestion des CD Audio si vous avez un lecteur connecté (CDTV, CD) par le biais de l'objet "Disc" qui peut traiter tout autant vidéodisque et CD Audio. Le CDTV est parfaitement implémenté, AmigaVision Pro se devant d'être un outil de production pour ce support. Tout est prévu à cet effet : prise en compte des limitations mémoire, lecture des Prefs CDTV, mode de désignation spécifique, bref superbe prise en compte d'un support qui est appelé à disparaître... AGA ? La version qui m'a très aimablement été prêtée par Pascal Varenne, de l'assistance technique chez Commodore France, est identifiée sous le numéro de version 2.04 et date de 1992. La localisation du Workbench, puis la CD32, ayant retenu toutes les préoccupations de développement, on ne s'étonnera pas de trouver une prise en compte à minima du nouveau jeu de composants. Il est possible de visualiser images et animations à ce format, avec quelques limitations dans leurs paramétrages : pas de cyclage, et seules les 32 premières couleurs apparaissent dans la fonction d'ajustement des couleurs de l'éditeur d'objets. De même, il est conseillé de basculer le mode Promotion Off et de tester les volets de transitions. Un environnement d'exécution ("runtime") est livré avec le programme, accompagné des bibliothèque indispensables. Ceci permet de transmettre et commercialiser des applications en toute sécurité. Conclusion Le logiciel est devenu très puissant et a pris en compte les réclamations des utilisateurs. Le manuel principal, tout en anglais bien sûr, est complet et agréable à lire. Un autre manuel commente quelques exemples fournis sur disquettes, mais dont l'intérêt m'a paru inégal. Est-il devenu la référence en matière de développement multimédia sur Amiga ? Il serait souhaitable de le confronter aux dernières versions de CanDo et de Scala, en tenant compte de la philosophie de chaque programme. Personnellement, je trouve que toute pédagogique et intuitive qu'elle soit, l'interface demeure lourde. Par ailleurs, je comprends mal qu'il n'ait pas été traduit en français, l'ensemble des fichiers étant externe. Il perd ainsi une partie de son intérêt, à savoir, être le langage BASIC de tout Amiga, à la portée de tous. Le logiciel est édité par Commodore et commercialisé au prix de 1990 FF HT soit 2360 FF TTC.
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