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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Point de vue : Les problèmes de l'Amiga 3000T
(Article écrit par Rainer Benda et extrait de www.rbenda.de - décembre 1999)
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Rainer Benda fut un employé de Commodore Allemagne à Francfort-sur-le-Main de 1989 à fin septembre 1993.
C'est un spécialiste du matériel Amiga.
Note : traduction par Vincent Viaule.
Et puis il y eut... l'A3000T/040. Un A3000T sans processeur 68030 et FPU 68882,
mais avec la carte processeur Commodore A3640 (68040/25 MHz) à la place. Malheureusement, il s'agissait de la version 3.0
de la carte, dépourvue de Super DMAC ainsi que du circuit Ramsey actuel.
De plus, cette machine incorporait le Kickstart 2.04, les "mauvaises" barrettes de mémoire ZIP et la puce SCSI de WD dans la
version 02 ou 04, qui était disponible à l'époque. En conséquence, l'ordinateur était complètement instable. Et si jamais
il fonctionnait pendant plus de 15 minutes sans fractionner ou corrompre les fichiers lors de l'enregistrement, c'était déjà
un succès.
Ce problème ne pouvait pas non plus être résolu à l'époque, car il n'y avait pas (encore) de mise à jour de la carte
processeur. Certains problèmes pouvaient être résolus en ajoutant un Buster 11 (voir les instructions d'installation
de l'A3640 dans l'A3000D et l'A3000T), mais Dave Haynie, l'ingénieur de la machine, a toujours nié qu'il y avait une
relation directe. Il disait toujours que, peu importe avec quel Buster la liaison est effectuée avec l'A3640,
l'ordinateur démarrerait. Nous avons discuté de ce sujet de manière virulente, sans qu'il puisse m'expliquer clairement
pourquoi le Buster n'était pas la raison de l'amélioration de la stabilité malgré son installation. Et je n'ai en fait
reçu aucune réponse jusqu'à aujourd'hui.
Quoi qu'il en soit... l'A3000T/040 n'était pas à vendre dans cet état. Il y eut un ou deux "prototypes" en interne,
qui furent finalement revenus à Braunschweig, parce qu'ils n'étaient pas utilisables (d'ailleurs, nous ne savions pas
avant qu'il y avait une carte A3000T sans 68030/68882).
Helmut Jost, le patron de Commodore Allemagne, émit néanmoins l'idée de vendre cet ordinateur au salon Commodore de Francfort.
Lors d'une petite réunion du département Amiga/PC/Commercial (avant le salon), il me promit de ne pas vendre l'A3000T/040, car
je lui fis remarquer qu'il aurait automatiquement des ennuis avec les acheteurs.
À l'époque, j'avais également suggéré de mettre en place un stand technique pour aider directement les utilisateurs.
Malheureusement, nous étions aussi les coupables dans le cas de l'A3000T/040, car la machine fut vendue par la société
Rotstift directement en face du stand Commodore (au prix d'environ 4700 DM).
Environ deux heures plus tard, nous avons reçu les premières plaintes. C'était trop stupide pour moi et je me suis
adressé directement à Helmut Jost en tant que responsable. Quand je lui ai demandé pourquoi l'A3000T/040 était vendu,
il a simplement répondu que ce n'était pas Commodore qui les vendait, mais Rotstift. Et l'accord était que Rotstift
ne pouvait pas se plaindre à Commodore, donc les problèmes ont été transmis. Bien sûr, les gens sont allés sur le stand
de Rotstift, mais ensuite ils venaient à nous, parce que nous étions le fabricant de la machine.
Helmut Jost s'en fichait, il en riait et pensait qu'il avait fait une bonne affaire. Ce jour-là, je pensais que
j'allais partir.
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Et puis il y eut les pin's de Commodore. Quatre d'entre eux formaient un ensemble. Commodore voulait faire plaisir à
ses visiteurs et les offrir au salon de Francfort. Lorsqu'on s'est aperçu que les pin's (30 000 pièces de chaque
type furent produites, soit 120 000 pièces) et que les coûts s'élevaient à un montant à six chiffres, une grande
idée est venue de vendre les pin's en lot, ou bien individuellement au prix de 5 DM/pièce.
Des pins Commodore
Les charmantes filles du bureau de renseignements étaient autorisées à réaliser ces ventes et à gérer les feuilles
de décompte des pin's vendus... mais il n'y eut pas beaucoup de feuilles de décompte. Bien sûr, s'ils avaient été
donnés, les pin's auraient disparu, mais là ils étaient à vendre...
Ils étaient donc cachés, distribués, vendus ailleurs ou autre. Ils n'eurent pas eu l'effet escompté, et ils ont coûté cher.
En attendant, ils pourraient être intéressants pour les collectionneurs...
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Et puis il y eut le problème pour "expliquer" à notre département commercial, en collaboration avec la direction,
que certaines configurations du système étaient nécessaires pour pouvoir les vendre. Par exemple, le
périphérique
avec le clavier Funlab de Kawai, devait être livré avec un A500 doté de seulement 512 ko de mémoire, alors que 1 Mo
était nécessaire rien que pour le démarrage, parce que rien ne pouvait être fait avec moins de mémoire.
Il était laissé au client le soin d'acheter l'extension de mémoire, ceci afin que nous ne dépassions pas le prix forfaitaire prévu.
Mais le fait que le système ne fonctionnait pas du tout semblait sans importance pour les personnes concernées.
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Et puis il y eut l'offre d'échange de l'A500 contre un "Amiga" CDTV moyennant un supplément. Malheureusement, le CDTV fut
annoncé comme un remplaçant complet de l'Amiga et nous a causé beaucoup de tort.
Les problèmes allaient parfois si loin que les clients voulaient récupérer leur Amiga 500 "échangé". Bien sûr, cela
n'était pas possible car les unités "retournées" furent revendues à l'Est ou vendues au prix du kilo en Allemagne.
Le problème est que personne ne mentionna les différences entre ces machines. Beaucoup de clients étaient d'avis (justifié)
que la solution CDTV se comporterait à l'identique comme un Amiga. Alors que la campagne battait déjà son plein, nous fûmes
appelés à clarifier ces points.
Bien sûr, une fois de plus, il était trop tard. La plupart des plaintes étaient dues à la faible extensibilité du CDTV
par rapport à un A500 et au manque de compatibilité à 100% avec les programmes existants. Le CDTV était trop axé sur les options
("vous pouvez connecter un disque dur", "vous pouvez aussi installer une carte accélératrice", "...dès que ces éléments seront
disponibles"). Ces options ne furent pas disponibles pendant longtemps, puis à des prix que presque personne ne voulait payer.
La promotion du CDTV ne dura pas très longtemps non plus, car elle posait trop de contraintes. L'arrière-pensée visant à
promouvoir la vente des CDTV était certainement acceptable, mais là encore, on prit la mauvaise voie.
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Et puis il y eut l'indécision quant aux produits que l'on voulait produire et commercialiser soi-même et ceux que l'on
devait laisser au "commerce". Par exemple, la carte accélératrice A2630 pour l'A2000. Vendue avec succès lorsque Commodore
en avait réduit le prix de manière significative. Selon Helmut Jost, cela ne devint possible que parce que la carte devait
être retirée de la gamme de produits et donc son stock devait être écoulé le plus rapidement possible.
Je vois les choses autrement, car à l'époque, il n'y avait pas beaucoup de cartes accélératrices aussi compatibles avec
le système que l'A2630, et une réduction de prix adaptée aurait été bonne pour les ventes. Eh bien, c'était bien le contraire,
Helmut Jost ne voulait pas non plus produire d'autres cartes processeur plus rapides ou différentes.
C'était la tâche des autres fabricants, disait-il. Malheureusement, il ne maintint pas ce point de vue sur le long terme et pas
avec tous les produits avec lesquels cette "décision" aurait vraiment eu un sens.
Ne pas oublier non plus la série de cartes A2630, dont le bus d'extension se trouvait par erreur du mauvais côté (côté peuplé) où
aucune carte mémoire ne pouvait malheureusement être connectée. Pour ce faire, le connecteur devait être retiré et rattaché
au dos de la carte.
J'avais entre les mains de nombreuses boîtes avec ces fausses cartes A2630 et il était clair que, tôt ou tard, les utilisateurs
allaient "s'apercevoir" qu'il ne serait pas possible de connecter quelque chose à ces cartes.
Comme d'habitude avec Commodore, nous attendions les plaintes individuelles, car le fait de reprendre la carte pour cette
raison était jugé inutile et trop coûteux (contrairement aux voitures dont les freins étaient défectueux :-)).
Ma suggestion de se faire changer la carte localement dans un service Commodore fut également rejetée (quelle surprise).
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