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Depuis 2010, grâce à la société Individual Computers, de nouvelles cartes accélératrices pour les Amiga classiques ont vu le jour. Les Amiga 600 et 1200 ont donc été gâtés avec des accélérateurs à base de microprocesseurs Motorola MC680EC30, MC68030 ou MC68020 avec beaucoup de mémoire vive. Pourtant, l'une des machines "phare" de Commodore, l'Amiga 500 (l'autre étant pour moi le C64) avait un peu été oubliée jusqu'à maintenant ! Il y avait bien l'IDE 68k, mais celui-ci palliait juste le manque de port IDE sur l'A500 et est toujours resté un projet pour hobbyistes (il me semble qu'il n'a jamais été produit en grande quantité). C'est maintenant réparé avec l'apparition de l'ACA500, toujours réalisée par Individual Computers. D'autres cartes sont d'ailleurs sur le point de sortir : la Kipper2k, la TurboFlyer 530 ou la Zeus 68k. Préparez-vous à voir la cote des A500 augmenter ! L'ACA500 est une nouvelle carte accélératrice et extension de mémoire conçue pour Amiga 500 en 2013. Cette carte se décline pour l'instant en une seule version. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis la sortie de l'ACA1230, nous verrons si l'ACA500 arrive encore à temps avec ses caractéristiques particulières. Le déballage La carte commandée chez Amedia Computer France est toujours livrée dans le fameux coffret noir estampillé Individual Computers. ;-) Le coffret contient la carte et un court manuel de démarrage en anglais sur une feuille A4 (une traduction en français réalisée par Amedia Computer France est d'ailleurs disponible). La carte est pour une fois empactée dans un vrai plastique de protection à bulles. La carte C'est une carte assez petite. On peut voir le processeur MC68000 à droite. Elle comporte deux ports pour cartes Compact Flash en bas avec deux petites diodes pour signaler l'activité (la diode peut des fois ne pas fonctionner suivant la carte CompactFlash utilisée), protégés par une petite plaque de plastique. Sur la gauche, un cavalier permet la réinitialisation de la carte en cas de "briquage" de celle-ci. Elle se branche sur le port disponible derrière la trappe d'extension latérale gauche de la machine. Elle le condamne de ce fait, ce qui peut être problématique pour les possesseurs de carte Action Replay. Ce mode de branchement a par contre l'avantage d'éviter le démontage de l'Amiga 500. La carte n'a pas de boîtier de protection mais elle dispose de deux pieds pour assurer une très bonne stabilité. Un boîtier simple de protection est d'ores et déjà disponible chez certains revendeurs (voir photo). L'ACA500 présente les caractéristiques suivantes :
A ces critiques, on peut opposer le fait que le prix de la carte est bien plus accessible que celui des cartes à base de processeur Motorola MC68030. De plus, les amigaïstes restant étant quand même généralement bien équipés en matériel classique, Individual Computers a peut-être joué la carte du prix, au détriment de la puissance matérielle, pensant que les clients auraient déjà un accélérateur pour A1200. Bref, démarche pragmatique ou mercantile, chacun devra se forger sa propre opinion. Utilisation de la carte Comme vu précédemment, la carte est très simple à installer : ![]() ![]() Un menu expert est aussi proposé. Il propose, entre autres, la sauvegarde du micrologiciel de la carte sur une disquette classique 3,5". Il est d'ailleurs conseillé de le faire car cela sera le seul moyen de restaurer la carte en cas de problèmes lors d'une écriture de micrologiciel. En effet, les cavaliers présents sur la carte permettront uniquement de débloquer l'outil de mise à jour à partir de la disquette préalablement créée. Cette création de disque de restauration ne prend pas plus de 5 minutes. Le menu expert permet aussi de gérer plus finement la carte, activer/désactiver le lecteur de disquette par exemple, désactiver le clic, gérer la mémoire et les profils... La mise à jour de la carte est très simple, il suffit de placer l'image du micrologiciel à la racine de la carte CompactFlash auxiliaire et de lancer l'outil de mise à jour. Lançons maintenant l'Amiga 500 avec la configuration système 3.1. Pour ce test, l'Amiga 500 utilisé a une version 1.3 du Kickstart sur ROM physique avec une banale carte mémoire 512 ko (en Slow RAM), ce qui est à mon avis la configuration que l'on trouvera le plus chez tout possesseur d'A500. Avoir un Amiga 500+ est intéressant car il peut avoir plus facilement 2 Mo de mémoire Chip. L'ACA500 est de plus équipée avec deux cartes CompactFlash. La carte de démarrage est une installation du Workbench 3.1 faite sous WinUAE (via Classic Workbench) avec le thème Workbench 1.3. Cette version a de plus l'avantage de proposer un menu au démarrage en cliquant sur le bouton gauche ou droit de la souris, ce qui permet de lancer l'Amiga 500 uniquement en ligne de commande pour économiser le plus de mémoire possible. L'autre est une carte classique formatée FAT dédiée au transfert de fichiers entre le PC et l'Amiga. Étant donné que le seul moyen de transfert, pour qui possédait un A500 de base, était l'utilisation d'un câble Null Modem, l'arrivée de cette carte est une bénédiction ! Première déconvenue, la carte, pour avoir un système 3.1, va copier le fichier Kickstart en mémoire qui va occuper 512 ko. On se retrouve donc, avant de démarrer le système, avec en fait 1,5 Mo de mémoire disponible pour les applications. En quelques secondes, l'installation est chargée : ![]() ![]() Les tests avec AIBB confirment les résultats de SysInfo :
Concernant l'impression d'ajout de vitesse, le mètre étalon idéal me semble être le jeu Frontier Elite II qui est loin d'être fluide sur un A500 de base (c'est d'ailleurs drôle de voir comme le PC a amené cette notion de taux d'images par secondes car, à cette époque, il me semble que tout le monde sur Amiga ne s'en souciait pas...). Personnellement, on voit bien une accélération du jeu avec la carte sans adjonction d'un autre accélérateur sans pour autant atteindre la fluidité obtenue avec un Minimig en mode turbo. Avant de connecter un autre accélérateur sur l'ACA500, voyons comment cette configuration de base s'en sort avec WHDLoad. Il est d'ailleurs recommandé d'utiliser la dernière version 17.2 qui semble mieux utiliser la mémoire. Force est de constater que WHDLoad se défend assez bien même avec cette configuration de test qui est loin d'être la meilleure (les jeux AGA ne peuvent fonctionner bien entendu). Le lancement de jeux peut se faire depuis le Workbench, dans ce cas, la fonction "Preload" n'est généralement pas activée faute de mémoire et l'exécution du jeu se traduit par des clignotements de l'écran lors des phases de chargement. Il est par contre parfois possible de lancer des jeux à la ligne de commande avec cette option en utilisant le menu proposé par Classic Workbench (ou de modifier votre propre startup-sequence pour lancer le strict minimum). D'un point de vue général, WHDLoad fonctionnera bien avec 1,2 Mo de mémoire Fast. L'option "Preload" sera activée depuis le Workbench si l'Amiga dispose de 2,5 Mo de mémoire Fast. La liste suivante indique la mémoire nécessaire pour les jeux WHDLoad.
Le concepteur de la carte indique que l'ajout de l'ACA1230 a fonctionné lors du développement de l'ACA500 mais uniquement sur un Amiga 500 avec une révision de carte mère 6a et avec une alimentation un peu plus puissante. Les machines plus anciennes (la mienne par exemple :-() sont censées générer un signal d'horloge moins précis et ne sont donc pas gérées... Les contraintes techniques sont peut-être justifiées, mais la pilule est quand même un peu dure à avaler ! La mise à jour avec la dernière version du micrologiciel et l'utilisation d'une alimentation PC adaptée à la machine n'a pas apporté d'amélioration. Le test a donc été fait avec une ACA1232 à 25 MHz et 128 Mo de mémoire (avec un microprocesseur MC68EC030) grâcieusement prêtée par Amedia Computer France que nous remercions vivement ! Dans ce cas, la carte ACA1232 est immédiatement reconnue et l'accélération est immédiate. Elle peut ensuite être configurée plus finement avec le logiciel ACATune. Le chargement du Workbench est quasi instantané et son utilisation est ultra-réactive. Les logiciels analysant les performances confirment cela sauf pour le "LineTest" d'AIBB puisque la comparaison se fait avec une machine équipée de puces AGA.
![]() Compatibilité Les anciennes cartes accélératrices peuvent fonctionner mais Individual Computers ne fournit aucune assistance technique. Tout branchement se fait donc à vos risques et périls. Les Blizzard 1230 MkIV ont été vérifiéés et sont connues pour fonctionner. Voici la liste des cartes qui ont été testées par différents utilisateurs (d'après l'article sur www.fitzstevesamigaworld.co.uk/?p=119).
D'un point de vue installation, utilisation et prix, l'ACA500 frise presque la perfection. Le fait de pouvoir la brancher directement sur le port d'extension de l'Amiga 500 et sa facilité de configuration en font une carte indispensable. En un clin d'oeil, la carte apporte sans configuration logicielle les fonctionnalités de transfert de fichiers et de disque dur à un Amiga 500. Un bémol est toutefois à indiquer concernant la mémoire physique de la carte un peu basse et son incompatibilité avec l'ACA1230. Il est quand même dommage, à mon sens, que cette carte arrive un peu tard. Généralement tout amigaïste classique a déjà étoffé sa collection avec un Amiga 1200 ou un 600... Bref, si vous êtes déjà bien équipé en matériel (classique, Minimig, Mist...), à vous de voir si cette carte est nécessaire car elle n'apportera pas de nouvelles fonctionnalités comparé à un A600 avec une ACA 630 par exemple... Par contre, si vous n'avez qu'un A500 ou un A500+ qui dort au grenier faute d'accélérateur, foncez sur cette carte ;-), vous ne le regretterez pas ! Votre Amiga 500 fera un grand bon et deviendra une bonne configuration de base pour WHDLoad. Les plus :
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