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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Wild Streets
(Article écrit par Antekrist et extrait de Emunova - septembre 2008)
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Ah, Wall Street, Martin et Charlie Sheen réunis pour la première fois dans un film ! Wall Street ! Mais si vous savez, cette
fameuse rue du non moins fameux quartier d'affaires new-yorkais. Eh bien aucun rapport malgré une légère homonymie si on
prononce vite et avec un accent de merde.
Nan, Wild Streets, c'est plus un mélange entre Miami Vice et le Punisher de Marvel. De la tarte aux phalanges, des
os qui craquent et une panthère qui rendrait verte de jalousie celle de la peinture Dulux Valentine.
American beauty
Nous sommes en 1998, et la ville de New York est séparée en deux : d'un côté les bas quartiers laissés aux mains des petits
gangs, et de l'autre les pavillons bourgeois des caïds de la drogue qui ont la mainmise sur l'économie locale. Au milieu de
tout ça, la CIA. Le gouvernement charge le leader de la fameuse agence, "The Boss", de donner un bon coup dans la fourmilière,
et les opérations coup-de-poing menées à travers la ville finissent par payer.
Les barons du crime voient fondre leur emprise, et décident de réagir : The Boss est enlevé pour lui faire cracher l'emplacement
et le nom de ses hommes sur le terrain. Vous êtes envoyé à la rescousse du grand patron.
Un flic et une panthère amis-amis
En dehors de son scénario étonnamment travaillé pour un jeu du genre, Wild Street est un jeu de combat on ne peut
plus convenu. Il s'agit de traverser les cinq tableaux (pavillons, bas-fonds, rues et ruelles de New York) qui le
composent en les vidant de la racaille et des chefs qui les infestent, puis de faire le chemin inverse pour revenir
au bercail.
Votre personnage compte la plupart du temps sur ses poings et ses pieds, dont il alterne les coups sur les
mâchoires ennemies. Il peut aussi effectuer un coup sauté ravageur.
Il officie également avec un 357 Magnum. Le revolver n'est muni que de six balles, mais une seule suffit pour
abattre un ennemi de base, et n'importe quel chef meurt en moins d'un chargeur. Ceci dit, les chargeurs de
rechange sont plutôt rares.
Pour le sortir du pétrin, il pourra aussi compter, lors du voyage aller, sur une panthère noire qui l'accompagne
et saute de temps en temps sur ses ennemis. Elle n'est pas énormément réactive, mais pourrait vous sauver la mise
une fois ou deux.
Même si le voyage retour ne vous oppose à aucun chef, il n'en est pas plus facile pour autant puisque votre animal
ne vous suit plus. A la place, vous devrez protéger The Boss, qui lui ne sert à rien d'autre qu'à se prendre des
coups par vos agresseurs.
Un poing c'est tout
Plusieurs points font de ce Wild Street un jeu de combat très moyen. Pour commencer le visuel. Le jeu de Titus se veut
très réaliste, avec un scénario pas original mais cohérent (et surtout, il y a un scénario, ce qui n'est pas le
cas pour beaucoup de jeux du genre), des décors crédibles, détaillés et assez ternes pour coller à la "vraie vie".
Et paradoxalement des personnages hypes, notre héros bodybuildé conservant tout l'attirail du parfait flic cool,
avec débardeur, jean moule-paquet et Magnum dans la poche arrière.
C'est déjà nettement moins réaliste, et les ennemis n'arrangent rien : tous les loubards se ressemblent, à
croire que la rue n'a accouché que de trois personnes qui se sont clonées à l'infini ; les chefs pour leur
part, font trois mètres de haut, on se croirait dans Hokuto no Ken, et ont un tic rigolo : l'écran où vous
les affrontez étant fermé (comprenez que vous n'en sortirez pas tant que vous ne l'aurez pas vaincu), si jamais
le chef en sort, il réapparaît de l'autre côté, comme les cibles sur rail au jeu de tir à la carabine dans les
fêtes foraines. Au temps pour l'aspect réaliste !
Ceci dit, rendons à César ce qui n'appartient pas à la grand-mère de votre facteur : le jeu est beau, doté
de musiques prenantes lorsqu'on est dans le feu de l'action (mais un peu chiantes à la longue) et très bien animé,
la panthère semblant plus vraie que nature. Par contre, pas de défilement, on passe d'écran en écran.
Cela dit, c'est à peu près tout. La maniabilité est vraiment douteuse, le personnage répond très mal et la panthère
est plus un gadget qu'autre chose vu le peu d'efficacité qui la caractérise. La difficulté pourrait sembler mince
au vu de l'abrutisme des ennemis, mais on sait tous que la force du nombre l'emporte toujours, et c'est vrai
qu'ils deviennent une plaie lorsqu'ils sont nombreux sur vous : on s'en prend alors plein la gueule sans
pouvoir réagir, ce qui nous rappelle une frustration que l'on n'avait plus ressentie depuis
Vigilante. Qui plus est, votre vie (et votre
pistolet) ne se recharge qu'en fin de niveau.
Avec ses cinq doubles niveaux, Wild Streets est d'une longueur convenable pour un jeu de combat, mais il se
montre aussi rigide et répétitif que ses confrères de première génération. Le passage à la vitesse supérieure
du genre ne se fera que l'année suivante, alors il faudra encore patienter un peu.
Nom : Wild Streets.
Éditeur : Titus.
Genre : jeu de combat.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 270 FF.
NOTE : 4/10.
Les points forts :
- Présence de la panthère.
- Jolis graphismes.
- Bien animé, surtout la panthère.
- Scénario un peu plus travaillé que dans les autres jeux du genre.
Les points faibles :
- Ennemis qui se ressemblent trop.
- Souvent peu réaliste.
- Maniabilité douteuse.
- Difficulté frustrante.
- On aurait attendu davantage de la panthère.
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