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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de TurboCalc 3.5
(Article écrit par Yann-Erick Proy et extrait d'Amiga News - mars 1996)
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Cela faisait longtemps que l'on attendait un vrai tableur pour l'Amiga, voire un tableur tout simplement, puisque les produits
existants ont disparu en même temps que leurs éditeurs. Stefan Ossowski, l'éditeur allemand des CD Aminet et de la Guru
ROM, relève le défi avec TurboCalc, un logiciel brillant par ses performances, mais qui a parfois quelques ratés : une
vraie bécane de course !
Premiers tours de roue
TurboCalc 3.5 se présente sous la forme de deux disquettes 880 ko et d'un manuel de 70 pages. Le logiciel s'installe automatiquement
grâce au programme d'installation standard de l'Amiga, auquel tout le monde devrait maintenant être accoutumé. Autre élément
standard, l'aide en ligne, accessible par le système hypertexte AmigaGuide, est très conséquente puisqu'elle représente plus
de 650 ko de texte.
Tout ceci est intégralement francisé : manuel, aide en ligne, menus et requêtes (boîtes de dialogue), jusqu'aux noms des
fonctions et commandes disponibles. Ces dernières sont traduites grâce au mécanisme standard de localisation, et, pour peu
que l'on ait installé les catalogues de TurboCalc pour d'autres langues que le français, il est toujours possible de
relire des feuilles de calcul contenant des fonctions appelées par leur nom allemand ou anglais, par exemple.
Les dimensions d'une feuille de calcul ne sont pas infinies : 18278 colonnes (de A à AAA), 999999 lignes. Mais il y a peu
de chances que les limites de TurboCalc puissent être atteintes avec un document de dimensions réalistes et sans se heurter
à des problèmes de mémoire.
Les déplacements dans la feuille de calcul et les sélections de cellules se font indifféremment à la souris et au clavier. Les
commandes de menu auxquelles il est fait appel de manière répétitive (par exemple : celles de formatage des cellules et du
texte qu'elles contiennent) sont toutes accessibles par un raccourci clavier. De même, l'auteur semble avoir mis un point
d'honneur à ce que chaque option, chaque bouton des requêtes puisse être activé par une touche (autre mécanisme standard
de l'Amiga : le caractère à appuyer est celui qui est souligné).
Il est possible de déplacer un bloc de cellules en le faisant "glisser" une fois sélectionné puis en le "lâchant" à son nouvel
emplacement ("drag and drop"). On peut dimensionner lignes et colonnes à la volée, avec la souris, ou plus finement par
requêtes accessibles depuis le menu. Enfin, un certain nombre de fonctions du logiciel sont représentées dans une barre
d'icônes horizontale, pour une plus grande efficacité.
Gaaaaaaaaz !
TurboCalc se révèle vite très agréable à utiliser, notamment en raison de sa pleine utilisation du système Amiga :
l'interface d'aspect standard, sélectionneur de fichier standard, choix des polices de caractères parmi celles reconnues
par le système, choix du mode d'écran (très important pour les possesseurs de carte graphique), iconification, écran public,
etc.
Une cellule peut contenir soit une valeur littérale (nombre ou texte) soit le résultat d'une formule. Une formule peut faire
intervenir des valeurs littérales, le contenu d'autres cellules, et des fonctions, le tout étant combinable à l'envie.
Les possibilités de calcul (le rôle initial du tableur) sont vraiment très nombreuses : TurboCalc offre pas moins de 124
fonctions, parmi lesquelles j'ai compté 27 fonctions mathématiques, 7 fonctions financières, 22 fonctions de manipulation
de texte. Certaines fonctions opèrent sur des intervalles de cellules : somme, minimum, maximum, comptage, variance, etc.
D'autres sont de nature booléenne (vrai ou faux) et permettent d'inclure des tests dans les formules :
= SI(NON(A2 > 0); MAX(A3:A8); 0)
(le contenu de la cellule courante est le maximum obtenu sur les cellules A3 à A8, si la cellule A2 est non nulle, et 0 sinon)
On peut créer des bases de données dans une feuille de calcul : il suffit de sélectionner un intervalle de cellules puis d'invoquer
la commande "Définir base de données". La première ligne de cet intervalle contient alors les noms des champs de la base, et les
lignes suivantes en sont les enregistrements. Ces derniers peuvent être saisis comme des cellules normales ou à l'aide d'un
masque de saisie (dans une requête). On peut ensuite faire des recherches, des sélections et des calculs comme avec n'importe
quelle base de données.
TurboCalc permet de créer des graphes : 16 types différents sont possibles, dont un permet de dessiner des formes géométriques
grâce aux coordonnées des sommets (un peu laborieux). Les camemberts, histogrammes, et autres représentations classiques
sont bien sûr disponibles. Réaliser des camemberts "éclatés" est d'une simplicité enfantine : il suffit de cliquer sur la
portion désirée et de l'éloigner ou la rapprocher du centre !
TurboCalc dispose de petits plus qui facilitent la vie de l'utilisateur, comme la sauvegarde automatique, la liste des dernières
feuilles ouvertes ou un tiroir AutoOpen dans lequel on peut mettre ses feuilles de calculs favorites pour qu'elles soient
automatiquement ouvertes au lancement du logiciel. On remarquera qu'il peut s'agir de véritables feuilles de calcul comme
de feuilles dont le seul objet est de reconfigurer le logiciel ou de définir quelques macros complexes et rajouter des options
de menus et des raccourcis clavier : TurboCalc est ainsi complètement personnalisable.
Au chapitre de la personnalisation, on remarquera les 187 commandes ARexx disponibles, qui permettront à l'utilisateur chevronné
de se faire des macros-de-la-mort pour tout faire d'une seule touche. J'ai remarqué une commande permettant de désactiver le
rafraîchissement de l'écran de TurboCalc pendant l'exécution d'une macro, pour une vitesse maximale.
Le programmeur aguerri appréciera la présence d'une interface de programmation ("API") permettant d'augmenter à loisir les
capacités de TurboCalc par des objets similaires aux bibliothèques dynamiques de l'Amiga (répertoire Libs:), que l'auteur
a appelé des "TCLibs".
Débridage
J'ai constaté les améliorations suivantes depuis la version 2.0 :
- Annulation des dernières modifications ("annuler" ou "undo"), de profondeur réglable.
- Références relatives ou absolues : une cellule comportant "A3" dans sa formule voit cette référence changée en "C5" si elle
est copiée ou déplacée de deux cases à droite et vers le bas, mais cette référence n'est pas modifiée si elle est écrite $A$3.
- Les filtres d'importation/exportation se sont enrichis :
+ XLS (Excel 4)
+ WKS (Lotus 123)
+ SYLK (format reconnu par de nombreux tableurs pour PC)
+ ProCalc (tableur Amiga édité par feu GoldDisk)
+ Digita
+ ASCII (avec quatre modes de séparation)
- La gestion de l'impression s'est considérablement améliorée, tout en restant tributaire des pilotes d'imprimante du
Workbench. Une fonction de prévisualisation est présente. La zone imprimable peut être restreinte à un bloc de cellules
sélectionnées (caractéristique sauvée avec la feuille de calcul).
- Concept d'objets qui permet d'insérer textes et graphiques en tout endroit d'une feuille de calcul.
- Appel au contenu de cellules d'autres feuilles de calcul.
- Cryptage des feuilles de calcul, qui, associé à la protection des cellules, permet d'empêcher toute incursion non
autorisée dans les données ou les macros.
Guidonnages intempestifs
J'ai relevé un certain nombre de défauts plus ou moins agaçants :
- À l'ouverture, l'écran de TurboCalc devient l'écran public par défaut, au détriment de celui du Workbench. Il semble cependant
possible de revenir sur ce choix, grâce à une commande «DEFPUBSCREEN("Workbench")» dans le fichier de démarrage "TurboCalc.STD".
- Amiga droite-x pendant l'édition d'une cellule n'efface pas seulement le texte de la cellule (comme c'est la règle dans une
cellule de type "chaîne") mais réalise un "couper" de tout ce qui constitue la cellule (couleurs, contours, style, etc.).
- J'ai éprouvé des difficultés avec la protection des cellules. Il est possible en effet de "verrouiller" chaque cellule, son
contenu ne pouvant plus être modifié. Une option générale permet d'activer ou désactiver cette protection, faculté qui peut être
controlée par mot de passe. En pratique, le fonctionnement m'a paru parfois erratique, même si on finit toujours par obtenir
le résultat attendu.
- La gestion des couleurs est très perfectible : TurboCalc ne peut gérer que jusqu'à 32 couleurs (même sur un écran 256
couleurs) et sauve de manière simpliste la palette dans les feuilles de calcul. Si bien qu'en passant d'une machine à une autre,
les couleurs d'une feuille de calcul peuvent être complètement modifiées.
Conclusion
TurboCalc m'a séduit par sa richesse fonctionnelle, son intégration au système, sa rapidité et sa souplesse d'utilisation. C'est
bien entendu un programme encore très perfectible, mais je ne doute pas que son auteur, Michael Friedrich, saura le faire évoluer
rapidement. On ne peut sans doute pas encore comparer TurboCalc aux ténors du marché des compatibles PC, mais il me semble que
cela est plus dû à l'absence de la couche "cosmétique" dont ces derniers se parent pour être plus faciles d'accès (par exemple les
onglets) qu'à un réel manque de fonctionnalités. Cela illustre néanmoins tout le retard que peuvent avoir bien des logiciels Amiga
sur leurs homologues du monde PC.
Cette version 3.5 a été choisie par Amiga Technologies pour faire partie de l'offre Amiga Magic Pack. Elle corrige bien des
défauts de la version 2.0, qui vous avait été présentée dans le numéro 74 par Thierry Colin. Elle présente en outre l'immense
avantage d'être francisée et d'avoir enfin un distributeur français pour en assurer l'assistance technique auprès des utilisateurs.
Nom : TurboCalc 3.5.
Développeur : Michael Friedrich.
Genre : tableur.
Date : 1995.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire, AmigaOS 2.04.
Licence : commercial.
Prix : 490 FF.
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