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Les premiers dégâts de la tornade La tornade, ça fait longtemps qu'on l'attend, exactement depuis son annonce en avril. Les promesses de ce tout nouveau programme de 3D sont nombreuses et de haut niveau. Tornado 3D démo arrive, ces promesses sont-elles tenues ? Aussitôt disponible sur le Net, aussitôt téléchargée. Nous sommes le 2 novembre et je m'installe à mon clavier pour vous en faire profiter en exclusivité. ![]() L'installation Comme ce n'est qu'une démo, je ne m'y attarderai pas. Pourtant pour les dracoïstes, ceux-ci doivent savoir que le programme ne fonctionnera peut-être pas à cause de la police générale d'écran. Si c'est le cas, il faut aller dans NewMode et sélectionner "Topaz" dans les options de l'écran choisi. Sinon, il suffit de décompacter les quatre ou cinq archives obtenues depuis www.tornado3d.com dans le répertoire de son choix. Les types d'outils sont assez compliqués mais bien documentés dans le tutoriel. Je conseille à ceux qui peuvent d'ouvrir un écran 800x600 en 24 bits, c'est magique. Un écran 1024x762 en 16 bits n'est pas mal non plus... Signalons cependant que la version sur CD ne fonctionnera pas sans clé électronique. Comme le DraCo ne peut accepter ce gênant occupant, une solution spéciale sera étudiée peut-être à la manière d'Aladdin (que je ne connais pas encore. mais ça ne saurait tarder), et je ne manquerai pas de vous en informer, étant devenu depuis hier le bêtatesteur de Tornado 3D sur DraCo. La découverte Les premières captures d'écran qu'on avait vu en mai faisaient penser à un jeu pour enfants de cinq ans. Heureusement, l'interface a été refaite et je la trouve assez belle (fig. 1). Même sur mon A2000 en 16 couleurs, elle est très métalliquement techno. ![]() Fig. 1 ![]() ![]() Fig. 2 ![]() Fig. 3 Il y en a un grand choix :
L'environnement Camera, World, Images, Materials, Animation, Lights et Render, je vous détaillerai tout ça lors de l'essai officiel. Je voudrais toutefois signaler la simplicité et l'efficacité du panneau de matériaux (fig. 4) où on peut facilement gérer autant de textures qu'on le désire par objet La richesse en est cependant cachée tant que je n'ai pas la doc, m'a-t-on dit chez Eyelight. ![]() Fig. 4 Les données numériques sont là aussi. Dans le coin inférieur gauche de l'interface, les coordonnées et les angles de rotation reflètent constamment l'action en cours. Toutes les opérations qui se font à la souris peuvent également être effectuées dans un panneau de commandes numériques pour une précision presque absolue (je dis presque, car les calculs internes ont l'air de se faire en simple précision). Ma première impression Bien des choses rappellent Imagine, les raccourcis clavier, la disposition des fenêtres, la configuration de l'environnement. L'interface graphique rappellerait plutôt Cinema 4D. Ce n'est pas copier que de s'inspirer des bons côtés des logiciels existants, au contraire, c'est un voeu pieux que j'ai souvent exprimé. De toute façon, Tornado 3D a sa propre personnalité. Des atouts certains, il en est pourvu sans conteste. Des manques, il y en a pas mal également, mais pour une première sortie, je la trouve réussie. La rapidité est sa première spécialité. Au point de vue modelage, il est plutôt bien achalandé, même si ces fonctions ont encore leurs limites. Je mets un très gros moins à la fonction "défaire" qui est beaucoup trop légère pour un logiciel de 3D, quand on se trompe, on ne peut souvent pas faire marche arrière, et si on le peut, seulement une fois. Il faut donc constamment sauvegarder ses objets et ses scènes, en théorie puisque la sauvegarde est impossible sur la version démo. Sinon, je trouve que la sortie d'un tel outsider est bienvenue dans le paysage de la 3D Amiga. Reste à voir de belles images, mais on va s'en occuper tous. Un mois plus tard... Le mois dernier, je vous ai livré mes premières impressions sur ce nouveau logiciel de 3D qu'est Tornado 3D. Je n'avais alors que la version démo Amiga et pas de manuel, ce qui ne constitue à proprement parler pas une base sérieuse pour juger totalement un programme Depuis, les choses se sont arrangées, puisque j'ai reçu le manuel et qu'Alessandro Marras, avec mon aide, a réussi à éliminer les problèmes spécifiques au DraCo. Ainsi, la multisélection par glisser qui était complètement aléatoire sur DraCo est stabilisée. Version démo - version officielle C'est une tradition que de brider les fonctions de sauvegarde d'un logiciel pour en faire une version démo librement distribuable afin que les usagers puissent vraiment essayer avant d'acheter. C'est parfois trompeur, comme dans le cas présent. Le manuel D'abord, le manuel. Quand on fait imprimer un manuel, et qu'on vend le paquet pour un prix, qui s'il n'est pas exagéré, n'en est pas moins une somme qu'on ne jette pas par les fenêtres pour le plaisir, un manuel donc, se doit d'être imprimé correctement. Or ici, non seulement il n'est pas vraiment complet au point de vue exemples, on souhaiterait un tutoriel assez avancé, mais il a été fait à la va-vite. Au début, tout va bien, l'introduction m'a assez plu et les premières pages bénéficient de quelques illustrations (pas toujours en correspondance avec le texte, mais elles sont là). On ne tarde pas ensuite à trouver des références par défaut à des illustrations (en italien alors que le manuel est en anglais) qui ne sont pas mises à jour à la relecture. Donc, 50 pages de tutoriels. On passe ensuite directement aux menus, point par point. Ça commence bien, mais déjà plus d'illustrations, que du texte. Et puis à partir du troisième menu, on ne s'y retrouve plus, car il n'y a plus de caractères gras dans les titres, pas de rappel de chapitres en haut ou en bas de page, c'est la grande brasse. Pour finir, pas d'index ! Déjà que la page de sommaire est très informative : Tutorial 1 p10, Tutorial 2 p18, Tutorial 3 p32, etc. Bon, vous avez compris, on passe plus de temps à chercher qu'à lire la réponse. Je trouve ça inadmissible, je n'en dirai pas plus. Il faut dire à leur décharge qu'Eyelight n'a pas beaucoup de moyens. La sauvegarde Quand on essaye la version démo, on ne s'en rend pas compte, mais la sauvegarde, ce n'est pas du gâteau. Je suis habitué à des logiciels, qui lorsqu'on sauve le projet, tout est pris en compte. Lorsqu'on recharge un projet, rien n'est là. Il faut sauvegarder les objets un par un, de préférence dans un répertoire à part mais il n'y a pas de fonction prévue pour en faire un. Ensuite, les noms sous lesquels on sauvegarde les objets ne sont pas forcément ceux que le projet va rechercher. Et puis il faut sauvegarder également les textures et matériaux à part, bref ce n'est pas convivial et je dirais même que c'est impossible de travailler dans ces conditions. On n'achète pas un logiciel de 3D à ce prix-là pour être obligé d'aller trifouiller dans les noms lorsqu'on recharge un projet. On n'accepterait pas ça même d'un partagiciel. Je suis catégorique, il faut changer cela. Bien sûr, même si le programme en lui-même a toutes les qualités que je lui ai déjà reconnues, ça m'influence dans mes essais, car je n'ai pas envie de passer la moitié du temps à renommer des objets et à essayer de comprendre pourquoi ils ne veulent pas charger. J'aurais aimé pouvoir faire des essais en toute quiétude. Conclusion Je ferai bientôt le tour officiel des fonctions, je voulais juste faire une mise au point, pour qu'on sache à quoi s'attendre, mon article du mois dernier étant très positif. Ceci ne retire rien aux valeurs intrinsèques du logiciel qui restent évidemment très bonnes. Il suffit qu'il progresse un petit peu, il est sur la bonne voie. Il est peut-être bon toutefois de savoir à quoi s'en tenir et d'attendre que ces erreurs de jeunesse soient réparées avant d'investir. J'ai bien sûr soumis toutes ces critiques à Massimiliano Marras qui m'a promis de résoudre tous les problèmes évoqués (sauf le manuel pour l'instant). Donc, à l'heure où vous lirez ces lignes, je souhaite que tout cela soit réglé. De mon côté, je passe beaucoup de temps sur le logiciel, d'une part en temps que bêta-testeur pour essayer d'aider Massimiliano à améliorer Tornado, d'autre part en temps qu'intéressé à utiliser des techniques auxquelles je ne suis pas habitué et qui sont puissantes comme les metaballs, le bevelling (sans doute l'outil le plus puissant de Tornado, car on peut faire beaucoup de choses auxquelles on n'aurait pas pensé), les nurbs, etc. Mais qu'on ne m'interprète pas mal ! Je ne m'insurge ici que contre des défauts perfectibles et qui devraient être perfectionnés, je ne retire rien de ce que j'ai dit au point de vue de la puissance et des qualités du logiciel. Croyez-moi, si j'y passe tant de temps, c'est que je crois que ça en vaut la peine, sinon, j'ai beaucoup d'autres choses à faire.
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