Obligement - L'Amiga au maximum

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Matériel : Tabby
(Article écrit par Gilles Bihan et extrait d'Amiga News - décembre 1994)


Dans beaucoup de domaines, notamment graphique, la souris n'est pas un instrument des plus pratiques pour les esprits créatifs. Il existe depuis quelques années une solution de rechange des plus séduisante : la tablette graphique.

Sur une surface plane, représentation de l'écran, on fait circuler un pseudo-stylo, ce qui permet de dessiner, déplacer et, d'une manière générale, de travailler sur l'écran via un support de type papier. Mais les tablettes de bonne qualité sont chères. Il existe aussi, comme sur certains modèles d'ordinateurs portables (Compaq pour ne citer que cette marque), des écrans transformés en tablette graphique. Mais cela relève le plus souvent du gadget.

Avec Tabby, on a repensé le concept. Ce n'est pas réellement une tablette graphique, mais cela y ressemble fortement. Ce n'est pas une souris, mais cela peut quasiment la substituer. Et surtout ce n'est pas cher, ce qui dans cette période de crise post-présidentielle est une notion à prendre en considération.

Tabby

Livré dans une boîte frappé du sceau "Compatible Microsoft", l'ensemble est constitué d'une partie matérielle (la tablette, le stylo et son support) et d'une disquette au format Amiga (le format MS-DOS est disponible mais sans intérêt).

Rien à voir avec le chocolat

La tablette en elle-même est un plan incliné aux bords biseautés, sculptée dans un plastique granuleux des plus résistants. Ne vous attendez pas à un plan de travail en A4 ou plus imposant. Les dimensions sont plus que réduits : 17 cm de largeur pour 14 cm de hauteur. Le tout culmine à 22 mm environ (aucun relevé satellite à notre disposition). C'est donc dire que l'encombrement est des plus réduit. Un cadre gravé marque les limites de la surface réellement utilisable par le crayon. Vous vous en doutez, on descend encore dans l'aire de travail : 13 cm par 10. Cependant, pour les fatigués de la main, c'est amplement suffisant. Pour assurer la stabilité de l'ensemble, quatre tampons en caoutchouc immobilisent Tabby sur votre table.

Un support pour le crayon est fourni. Une patte à crochet permet de le fixer sur le bord supérieur de la tablette. L'effet de ressort du plastique garantit une bonne union de l'ensemble. Évitez cependant de trop démonter car l'élasticité du plastique a des limites que seul l'usage peut prouver !

Enfin, le troisième élément de l'équipage est un stylo dont l'embout biseauté bouge et émule le bouton gauche de la souris. Il est de la taille d'un stylo à encre standard, avec un ergot pour caler un doigt. Cela a pour avantage que l'on ne peut se tromper dans le sens de prise en main de l'objet, et que le doigt ne vienne pas appuyer malencontreusement sur l'embout mobile. Un câble très court relie le stylo à la tablette. Le fait que le câble soit court est un bien, car la pratique montre qu'il ne vient jamais s'emmêler ni entraver la progression sur le plan de travail. Par contre, il est impossible de dissocier le stylo de la tablette, ce qui en vue d'un rangement plus pointu, ou d'un échange standard, posera quelques problèmes.

Ajouter une souris série à l'Amiga

Un long câble de connexion série, attaché à la tablette, est fourni. Un problème se pose : il ne s'agit pas d'un connecteur série DB25 type RS232 classique, mais d'une prise DB9 modèle manette de jeux. Si vous la branchez sur le port souris, cela rentrera, mais cela ne marchera sûrement pas. Il vous faut donc acquérir un adaptateur DB9/DB25 pour se connecter sur l'interface série (s'il n'est pas fourni avec Tabby, son acquisition ne mettra pas en péril vos vacances à la neige). A part cela, aucune difficulté dans la connexion, et surtout plus aucune chance de se tromper. L'alimentation de la tablette est réalisée par l'Amiga via la liaison série, Tabby marche donc en harmonie parfaite avec votre ordinateur.

L'installation n'est cependant pas terminée. Il vous reste à incorporer le pilote adéquat pour la tablette. Il n'est pas fourni dans les disquettes Workbench de Commodore, mais dans le support magnétique inclus dans la boîte. Là encore, on nous a facilité les choses. Une icône d'installation classique vous permet d'automatiser celle-ci. Le programme placera de lui-même la commodité de contrôle (qui joue le rôle de pilote), dans votre système. Il propose de la copier dans le tiroir de démarrage "WBStartup" pour qu'il soit opérationnel dès l'initialisation du système. A défaut, il sera mis dans le tiroir "Commodities". Un manuel au format AmigaGuide l'accompagne. Et c'est tout ou presque pour l'installation.

Une souris commode

Comme tout bon gestionnaire qui se respecte, TabbyControl peut subir quelques paramétrages afin d'affilier votre confort d'utilisation. Pour cela, il conviendra de passer par le Commodities Exchange. Une fenêtre offre principalement trois pôles de réglage.

Tabby

D'abord, en ce qui concerne la rapidité de positionnement. Ici, on va agir selon cinq méthodes sur la capture du déplacement du stylo sur la tablette. C'est en quelque sorte un réglage de sensibilité. Ensuite, le contrôle général du système d'émulation permet, entre autres, de régler le rang de priorité multitâche du gestionnaire d'émulation souris et le temps qui sépare les différents messages issus de la tablette.

Un bouton donne accès au paramétrage de la surface de déplacement du stylo sur la tablette. En effet, on peut réduire les dimensions du plan original afin de mieux adapter celui-ci à votre perception de l'espace de travail. Un recadrage est possible à l'aide du pointeur souris en décrivant la zone voulue. Une entrée par valeur est aussi disponible, ce qui plaira aux méticuleux. Par défaut, cette zone de déplacement recouvre la totalité du cadre gravé sur la surface de Tabby. Une réduction peut s'avérer utile, mais attention à ne pas en abuser car la précision de la tablette s'en trouvera largement entravée.

Enfin, le modèle d'émulation du bouton droit de la souris. La solution retenue est empirique. Une combinaison clavier-stylo, bien qu'efficiente, n'est cependant pas des plus pratiques. Si le bouton gauche est contenu dans la pointe du stylo, le bouton droit demandera un appui simultané sur la touche "Alt" ou "Ctrl" du clavier et sur la pointe du stylo, il faut avoir les deux mains libres. Un second bouton placé sur le châssis du stylo ou même au bord de la tablette aurait été préférable. Cela marche, mais souffre beaucoup trop de l'intempérance logicielle, qui souvent vient perturber les interruptions claviers, ce qui provoquera sans l'ombre d'un doute quelques blocages non prévus.

Le double-clic du bouton gauche subit le même choix technologique. Si le bouton droit est appelé par l'appui sur "Ctrl", la pression sur "Alt" provoquera un double-clic. On peut choisir la combinaison inverse. Cela fait perdre au double-clic toute sa valeur théologique, et les fondements de Xerox ne s'y retrouvent plus. Cependant, il faut reconnaître que dans des conditions normales d'utilisation cela marche bien.

Ce gestionnaire présente l'avantage qu'il est déconnectable à tout moment, et donc à contrario utilisable dans n'importe quelles circonstances. C'est beaucoup plus flexible qu'un device figé au démarrage. Le fait qu'il s'agisse d'une commodité y est pour beaucoup. Le seul défaut est qu'il n'est compatible qu'avec les ROM 2.0 et plus. Un raccourci clavier judicieux, "Ctrl+Alt+t" (comme Tabby), invoque le module de paramétrage à volonté.

Le manuel AmigaGuide, bien qu'en anglais, est très clair. Quelques conseils judicieux sur une utilisation optimisée de la tablette sont donnés. Une description pointilleuse des mots-clés du programme n'est pas avare en enseignement. Aucun point sombre n'existe.

L'utilisation d'un pointeur-crayon

Le premier contact avec la tablette m'a, je dois l'avouer, surpris, car comme chacun le sait, la souris traditionnelle, il y a longtemps que l'on connaît. Les vieilles habitudes perdurent, et c'est avec une certaine difficulté que j'ai pris en main le stylo. Rassurez-vous, le gestionnaire ne déconnecte pas la souris, et il est possible de l'utiliser à tout moment.

Après le temps d'adaptation passé, le plan de déplacement n'a plus de secret, et on retrouve facilement les sensations de la souris. Un champ magnétique capte les mouvements du stylo, et cela sans même que vont effleuriez la tablette. Cette sensibilité poussée assure une grande souplesse de travail, mais provoque quelques parasitages occasionnant de violents tremblements du pointeur souris. Il faut éviter de laisser la cible série traîner sur la tablette. La cible n'étant pas suffisamment vos déplacements deviendront vite difficiles. De plus, la proximité de l'unité centrale ne fait rien pour arranger les choses. Une fois ees quelques précautions prises, l'utilisation est aisée, voire agréable, comme le montre la pratique.

Les logiciels fonctionnant de manière standard sous Intuition accepteront sans complexe le pilote. Par contre, tous les logiciels qui suppriment le multitâche (les jeux par exemple), ou qui jouent avec celui-ci (comme les programmes écrits en AMOS), rendront inopérante la tablette. Pour les autres, les utilitaires essentiellement, aucune difficulté.

C'est essentiellement pour les programmes de dessins (2D ou 3D) et de PAO que Tabby a trouvé toute son utilité. Dans les autres cas, la souris est plus indiquée. Pour la première fois j'ai pu écrire mon prénom dans Deluxe Paint sans qu'aucun tremblement ne soit perceptible. La création et le déplacement de blocs dans PageStream 3.0 en sont grandement facilités. Le déplacement d'objets dans un modeleur s'en voit bouleversé. On a une autre approche de l'espace de travail dans les fenêtres de l'écran.

La grande sensibilité de déplacement rapproche Tabby de la précision d'une souris avec un plus appréciable : le geste est ample, sans saccade, ce qui pour les réalisations graphiques est essentiel.

Pour en finir

Mi-souris, mi-tablette graphique, Tabby est un excellent choix pour tous ceux qui veulent faciliter leurs travaux graphiques sur Amiga sans investir des milliers de francs. Une fois les précautions d'utilisation prises, la tablette s'intégrera totalement dans votre environnement de travail. On peut regretter cependant qu'on n'ait pas choisi un branchement direct sur le port souris, car à la différence d'un PC, l'Amiga n'a pas deux ports RS232 en standard. Il faut se livrer à une gymnastique de convection pour utiliser les différents périphériques série, ce qui n'est pas une des opérations les plus recommandées.

De plus, une émulation matérielle de la souris aurait évité les incompatibilités avec bon nombre de logiciels non respectueux du système. La gestion des boutons, bien qu'efficiente, ne m'a pas réellement convaincu. Ce doublage clavier n'est pas très pratique. Enfin, les soubresauts du pointeur dus aux contraintes magnétiques ne sont pas des plus agréables (heureusement avec de la pratique, il est possible de les éviter).

Conclusion

L'ensemble matériel est de bonne facture, moulé dans un plastique résistant. La pointe du stylo semble être résistante. Cela est dû sans doute à la précision du montage. Seule la porosité des surfaces peut laisser présager que la blancheur de Tabby peut vite devenir sombre. L'installation et l'utilisation du gestionnaire sont sans reproche. Même sans manuel, on arrive sans peine à mettre en oeuvre l'ensemble.

Ce produit anglais est de très bonne facture et apporte un plus appréciable à l'Amiga. Ce n'est pas un gadget, mais bien un outil complémentaire de productivité.

Nom : Tabby.
Constructeur : MicroGraf/Nik Lines.
Distributeur : EDI.
Genre : souris graphique.
Date : 1994.
Prix : 670 FF.


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