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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Syndicate
(Article écrit par Jérôme Darnaudet et extrait de Joystick - juillet 1993)
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Parfois, les jeux les plus beaux manquent d'ambiance. On admire mais on n'y croit pas. Dans
la catégorie inverse, rarement un produit m'aura autant impressionné que Syndicate.
Il se dégage de ce jeu d'action/stratégie de Bullfrog un tel réalisme, un tel plaisir de
diriger ses personnages qu'on retrouve parfois la même impression de véracité que dans
un simulateur de vol. Par là, je veux dire qu'on se surprend à oublier que l'on se trouve devant
une machine et l'on sursaute au premier coup de feu. Pour ce qui n'est normalement qu'un jeu
d'action/stratégie, c'est plutôt fort, non ? Il faut dire que Syndicate est un tout extrêmement
cohérent.
Ambiance cyberpunk
La chose se passe dans un futur glauque lointain, à une époque où le monde est dirigé par différents
syndicats qui se disputent la suprématie. Afin de faire pression sur les civils, les syndicats (à
prendre ici dans le même sens que "syndicat du crime") utilisent des cyborgs, mi-hommes mi-machines,
dotés de pouvoirs particuliers grâce à un dispositif implanté directement sur leur cerveau :
l'IPA (Intelligence, Perception, Adrénaline). Ce système, qui permet de régler chimiquement la façon
dont les cyborgs agissent, est bien plus qu'un gadget puisqu'il agit vraiment sur les personnages
de façon notable et, de fait, sur le jeu lui-même.
Mais pour le moment, nous n'en sommes pas encore là ; voyons plutôt le déroulement d'une partie.
Après avoir choisi un nom pour sa société ainsi qu'un logo qui la représentera sur la carte, on
accède à une carte du monde sur laquelle l'influence des syndicats adverses est représentée par
des couleurs. Le but ultime de la manoeuvre est d'étendre l'influence de votre syndicat au monde
entier et de couvrir la carte de vos couleurs. On choisit un territoire parmi ceux proposés,
ce qui correspond à une mission ; ceci fait, on peut accéder à un écran qui indique ce que l'on attend
de votre équipe : assassiner une personne, la convaincre de vous suivre, éliminer les syndicats
adverses présents dans la ville ; tout est envisageable.
En dépensant un peu de l'argent que l'on possède, on peut acheter des renseignements supplémentaires
et en apprendre plus sur la marche à suivre : plan de la ville, stratégie à employer et, surtout,
matériel qu'il est indispensable de posséder. On passe ensuite à la salle de cryogénisation. C'est
qu'on peut choisir un robot de remplacement, au cas où l'un des membres de l'équipe se serait fait
dessouder en mission.
Pour le moment, l'équipe est au complet, aussi, passons à l'aspect équipement. On achète là de
quoi soigner ses "hommes" sur place, on recharge les armes utilisées précédemment ou l'on en achète
de plus performantes, on revend également au syndicat le matériel trouvé ou inutilisé. On peut aussi
"doper" ses personnages et rajouter des jambes plus puissantes afin d'aller plus vite, un cerveau plus performant
ou des yeux hyper-puissants. Ensuite, afin d'aider la recherche à trouver de nouvelles armes, on passe
à un écran qui permet d'allouer des crédits et de décider sur quel domaine portera la recherche en question :
arme automatique, lourde, etc. Le mieux est que tout cela se règle d'un coup de cuillère à pot, car
l'essentiel du jeu se trouve après ce tableau.
Premier de cordée
Nous voilà en ville. Grâce à un écran de contrôle, on peut diriger ses personnages et les faire agir.
Pour qu'ils se rendent dans un lieu précis, on clique sur l'endroit en question, sur l'écran de jeu
ou sur la carte, située en bas et hop, les voilà qui se déplacent docilement. Si l'on souhaite utiliser
un objet transporté, on clique dessus. Afin de remplir sa mission, il suffit de suivre les indications
apparaissant, là aussi, sur l'écran de commande : assassiner, engager (au moyen du persuadotron),
etc.
Tandis que vos personnages évoluent, les habitants de la ville vaquent à leurs occupations et, à part
la police qui vous demande de baisser vos armes si celles-ci sont sélectionnées, personne ne s'occupe de vous.
Contrôlez quatre personnages !
C'est là que commence le côté stratégique, car les robots peuvent être dirigés ensemble ou séparément.
Ils peuvent aussi être plus ou moins rapides, intelligents ou vigilants, suivant le dosage déterminé par
l'IPA. Intelligent ? Oui, car un mode "panique" permet de laisser les robots s'occuper de leur sort,
à savoir, tirer sur tout ce qui représente un danger et, suivant le degré d'IPA et la réserve disponible,
les cyborgs seront plus ou moins efficaces. Dans le cas contraire, il faut diriger un curseur sur la cible.
Comme les villes, immenses (plusieurs écrans de large qui défilent) permettent au joueur d'agir comme
il le souhaite, les missions peuvent prendre 20 minutes ou une heure : on attaque en force ou on s'occupe
d'abord des gardes ? On attend que les adversaires approchent d'un véhicule et on fait sauter le tout ou on
les liquide un par un ? On y va à pied ou on monte dans un véhicule ? Ensemble ou déployés ? En mélangeant
mode panique et savante approche, stratégie et improvisation, on peut ainsi remplir sa mission. Ceci fait,
on assiste à la réunion de compte rendu et, après une animation 3D, on se retrouve sur la carte.
Si la mission est une réussite, on choisit le taux de taxes que l'on impose au pays nouvellement conquis, et
c'est reparti. Au fur et à mesure de la progression dans le jeu, les missions sont de plus en plus complexes
et le matériel de plus en plus performant.
Syndicate est beau comme tout, très prenant et, surtout, hyper-original. Le seul point embêtant serait les
quelques ralentissements quand beaucoup d'objets sont à l'écran (cela peut être résolu avec un Amiga plus
rapide). Enfin un jeu intéressant sans dragons ni sorts. Ouf !
Nom : Syndicate.
Développeurs : Bullfrog.
Éditeur : Electronic Arts.
Genre : jeu d'action/stratégie.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 9/10.
Les points forts :
- L'ensemble du jeu bénéficie d'une ambiance particulièrement forte.
- Les bruitages sont superbes et collent bien à l'action.
- Le mélange de stratégie et d'arcade, dans les scènes de tir, permet de ne pas laisser le hasard
décider de l'issue du combat.
- Le graphisme des villes est superbe.
- Le jeu peut être installé sur disque dur.
- Les inter-écrans sont beaux.
Les points faibles :
- La musique est pompée sur "Les Planètes" de Gustav Holz, déjà entendue dans de nombreux jeux depuis Epic.
- Certaines missions sont parfois très difficiles à remplir.
- Quelques ralentissements quand il y a beaucoup de personnages à l'écran.
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