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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Actualité : Surproduction d'Amiga ? La réponse de Petro Tyschtschenko...
(Article écrit par Bruce Lepper et extrait d'Amiga News - juin 1998)
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Petro Tyschtschenko, directeur d'Amiga International, Inc., a été récemment accusé dans la presse française d'avoir été coupable
de grosses erreurs de gestion pendant la période Escom, et en particulier d'avoir fait fabriquer trop d'Amiga (en France, chez
Solectron) sans étude préalable du marché. Nous avons profité d'une rencontre récente avec Petro pour demander sa version des
événements. La voici.
"En juin 1995, Escom m'a donné la responsabilité d'Amiga Technologies Gmbh. Mon premier but était de faire revenir sur le marché
les Amiga 1200 et 4000 existants, pour montrer au marché que l'Amiga était de retour après une absence d'un an et demi. Nous étions
convaincus, avec le président d'Escom, Manfred Schmitt, qu'il y avait encore un marché pour ces machines."
"Nous avions demandé à tous les distributeurs Amiga dans le monde leurs prévisions de ventes. J'ai reçu des prévisions de marchés
majeures, et j'ai immédiatement diminué les chiffres de 50%. Pendant les douze précédentes années, j'étais responsable
de la logistique chez Commodore, et je connaissais les marchés (trois ans pour l'Allemagne, quatre ans pour l'Europe, et cinq ans
au niveau mondial). Ma fonction de directeur de la logistique internationale chez Commodore pendant cinq ans était justement de
recevoir les prévisions des marchés internationaux, alors j'avais une très bonne connaissance des marchés Amiga, et je savais que
les prévisions étaient optimistes, et de combien. Je savais combien d'Amiga avaient été vendus en Italie, en Allemagne, en Grande-Bretagne,
aux États-Unis, etc. Je rapportais directement à Mehdi Ali."
"Alors, j'ai diminué les prévisions de 50% et puis j'ai demandé à Manfred Schmitt son accord pour la production de 50 000 unités
d'A1200. Il m'a répondu : 50 000 unités ? Vous êtes fous. Vous n'êtes pas la personne qu'il me faut. Il nous faut produire au moins
120 000 machines pour réussir. Je l'ai averti qu'il ne serait pas possible d'en vendre autant, mais il a insisté."
"Pour l'A4000 en tour, j'ai demandé 10 000 machines. Il a répondu qu'il fallait doubler cette quantité."
"Puis, j'ai préparé le plan de fabrication, et nous avons découvert qu'il était impossible de construire 120 000 unités d'A1200.
Les matériaux disponibles nous permettaient d'en fabriquer 87 000 seulement. Alors, nous avons démarré la production, et j'étais
déjà content que la quantité soit de 87 000 et non pas de 120 000 !"
"Pourtant, nous avions beaucoup de commandes, et en trois mois, nous avons livré 50 000 unités, exactement ce que j'avais prévu.
Il en restait donc 37 000."
"Nous avons réalisé un bon bénéfice sur ces machines, et la faillite d'Escom qui a suivi, n'a rien à voir avec l'Amiga. Amiga
Technologies n'avait pas de dettes. Chez Solectron en France, nous avons eu provisoirement des dettes parce que la production a
dû être arrêtée, suite à la faillite d'Escom. Mais ceci (environ un million de DM) a été payé par
l'administrateur de la faillite."
"Gateway a acheté les stocks restants, et depuis, je fais écouler ces stocks pour un prix qui est moins élevé que le coût de
fabrication. Nous vendons également les pièces détachées par Internet, parce que nous avons été contactés par beaucoup de gens
qui n'ont pas pu trouver les sources de ces pièces sur le marché. Certains distributeurs m'ont critiqué pour ces ventes par
Internet, mais je réponds que si les distributeurs n'assurent pas ce service vital, nous devons le faire nous-mêmes. Beaucoup
d'utilisateurs ont des anciennes machines qu'ils veulent garder en vie, il leur faut des pièces. Ce service est très positif
pour garder l'Amiga en vie."
D'après Petro, les stocks restants d'Amiga seront bientôt écoulés. Il compte sur les sociétés telles DCE, Index, Phase 5, et sur
le département de recherche et développement d'Amiga Inc., pour de nouveaux produits. Et, au fur et à mesure que les 1200
deviendront rares, le prix augmentera, dit-il.
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