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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : Supergames Show 1993
(Article écrit par Seb et extrait de Joystick - janvier 1994)
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Du 24 au 28 novembre 1993, le Parc des Expositions de Paris accueillait la troisième édition du Supergames
Show. Contrairement à ses homologues anglais ou américains ; qu'ils soient CES ou ECTS, le salon parisien
s'affichait ouvertement grand public, proposant de faire découvrir à tous "la high-tech de loisirs" selon les
termes des organisateurs.
La leçon de l'année dernière a été retenue, la salle qui accueillait le Supergames Show 1993 était vaste,
et cette fois, il était possible de circuler normalement dans les allées du salon, sans être broyé,
secoué en tous sens, piétiné, écrabouillé par la foule.
Les visiteurs, et ils furent nombreux, pouvaient profiter pleinement des démonstrations de jeux et
de bécanes que constructeurs, éditeurs et distributeurs mettaient à leur disposition. Justement, tiens,
qui était là ? Qui proposait quoi ? Qu'est-ce que vous avez raté, si vous n'avez pas mis les pieds au salon ?
Les gros morceaux mettent le pied dans le jeu vidéo
Phénomène intéressant, et signe que les plus gros constructeurs s'intéressent de plus en plus aux jeux
et y voient un marché porteur, les grandes compagnies étaient présentes, celles qui brassent des millions
comme vous laissez un pourboire au café. Apple proposait toute une gamme de jeux, d'utilitaires et d'éducatifs
sur Mac ; Compaq tentait de séduire, avec sa gamme, ceux qui se tâtent pour un PC ; Intel en profitait pour
prouver que son Overdrive est le compagnon indispensable des joueurs sur compatibles ; IBM prouvait que sa
gamme tend à se démocratiser et qu'on n'est nullement obligé de passer par les Taïwanais pour entrer dans
le monde du PC.
Du côté de chez Mr Multimédia, mot à la mode quand on veut faire arsouille-branchouille, Commodore, papa
fier de son nouveau rejeton, mettait des CD32 en démonstration sur son stand, à disposition de tous les
curieux. On a d'ailleurs pu découvrir une version bien avancée et tout à fait superbe, du Microcosm de
Psygnosis sur cette bécane.
Les publicités du salon nous promettaient de la réalité virtuelle, il y en avait en effet. Un peu.
Deux stands, dont un malheureusement payant. On pouvait s'essayer au combat avec gros casques sur la tête,
allure ahurie et manette dans la main, sur des machines de chez W.Industries.
La réalité virtuelle de W.Industries (à base d'Amiga)
Toujours dans le monde des bécanes CD, Philips, maintenant habitué de ce genre de manifestations, offrait un
stand bien volumineux, dense et intéressant, avec tout un tas de machines CD-i en démo. Outre les nombreux
jeux, on pouvait y découvrir la toute nouvelle carte Full Motion Video et sa collection naissante de films,
images décompactées en temps réel et son numérique.
Pour finir notre joyeux petit tour dans le monde merveilleux de nos amis les constructeurs, signalons que
les amateurs de bips-bips planks-planks, de boum-onksi-onkski, autrement dit de musique assistée par ordinateur,
pouvaient s'amuser sur les stands Roland et Yamaha, et fracasser aussi bien claviers, que micros ou pianos.
International restreint
Du côté des éditeurs, l'heure était plutôt à la morosité. Le Supergames Show, qui s'affichait "Salon international",
faisait bien pâle figure. On peut compter sur les doigts de la main d'un mutilé, les éditeurs qui ont daigné
se déplacer, et seul Ubi Soft brillait réellement par la beauté, la taille et l'intérêt de son stand.
Sans compte une décoration superbe faisant référence, notamment, aux derniers jeux LucasArts.
Le stand Ubi Soft
Les grosses pointures de l'édition, Virgin, Ocean et compagnie, hein, ils étaient où ? Pas sur le salon en
tout cas. Ils pique-niquaient ensemble ou quoi ? Bref. Distributeur officiel en France de nombreux éditeurs
prestigieux, Ubi Soft en profitait pour recréer les mondes de ses produits phares actuels décors à la Day Of
The Tentacle avec meubles aux perspectives tarées, fresques de Sam & Max, architectures à la Star Wars pour
la présentation de Rebel Assault. Et partout, de nombreux moniteurs diffusant des vidéos ou des bécanes sur
lesquelles les visiteurs pouvaient s'essayer à tous ces produits. Sans compter les présentations de jeux
Sierra, Bethesda, Origin ou encore MicroProse. Retirez le stand Ubi Soft du Supergames Show 1993, et paf,
le salon perdait pratiquement tout son intérêt pour les joueurs sur micro-ordinateurs, qui n'avaient alors
plus grand-chose à se mettre sous la dent.
La charmante et talentueuse équipe de Silmarils se refusait également au défaitisme et à l'absentéisme, et
présentait, en plus de ses produits maintenant devenus classiques, une préversion (vidéo des premières images)
du très prometteur Robinson's Requiem. Les programmeurs et graphistes de Silmarils bossent comme des dingues pou
faire avancer les choses au mieux.
Le stand Silmarils
Au milieu du salon, les visiteurs pouvaient découvrir l'énorme stand proposé par Disney, sous forme d'une
immense grotte pleine de la magie d'Aladdin. A l'intérieur, ambiance feutrée, décoration superbe faite
d'immenses personnages en polystyrène et très nombreux moniteurs, consoles et micro-ordinateurs présentant
la gamme Disney Software.
Le stand Disney
Les programmeurs et graphistes de Cryo étaient également de la fête, avec de très beaux produits :MegaRace, Eden
et Dragon Tales. Démos sur ordinateurs, vidéos, images et animations d'une beauté à tomber par terre,
Dragon Tales, MegaRace et Eden ont provoqué bien des évanouissements.
A l'année prochaine, alors !
Au milieu de tout ça, en-T-shirté et casquetté, l'ensemble de la rédaction de joystick, ainsi que nos
merveilleux confrères de Joypad, vous attendaient joyeusement, histoire de voir un peu les tronches
que vous avez, bande de lecteurs. Pour prétexte, nous avions la sortie du dernier numéro, mais le but
avoué était bien sûr de discuter avec vous et de faire les crétins au maximum.
Le stand Joystick
L'année prochaine, le Supergames Show aura encore vieilli (La Palice, nous voilà !) ;
avec un an de plus, il s'améliorera encore, n'en doutons pas. Peut-être que le prix d'entrée
sera moins élevé. Que crève l'élitisme qui fait rage dans le milieu du jeu vidéo ! Peut-être que
les éditeurs absents cette année, se bougeront un peu plus. Les organisateurs du Supergames Show
ont un an pour leur prendre la tête et les convaincre, nous aurons alors enfin un salon en France
digne des prétentions affichées.
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