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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Starush
(Article écrit par Guillaume le Pennec et extrait de Tilt - décembre 1991)
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Annoncé en avant-première dans ces colonnes le mois dernier, voici venir Starush. Un jeu de tir difficile
(trop ?) qui rattrape son manque d'originalité par d'excellents graphismes et une bonne réalisation.
Partez en guerre contre les forces du zodiaque aux commandes de votre cyborg combat,
avec ou sans d'un second droïde.
Le scénario
Un accident de dimension cosmique vient de bouleverser l'équilibre universel. A la suite
d'un décalage dans l'ordre des constellations, les forces du zodiaque se sont concrétisées
sous la forme de créatures maléfiques qui menacent l'empire terrien. Devant cette menace,
les autorités humaines décident d'envoyer leur tout dernier prototype de robot de combat :
le STR 3. Sa missio est de trouver et détruire ces entités à travers quatre mondes représentant
les quatre éléments.
En théorie, c'est simple. En pratique, c'est une mission suicide. Heureusement, le STR 3
dispose d'une batterie d'armes puissantes et d'équipements variés qui lui permettront de tenir
tête aux signes astraux et à leurs sbires.
Jeu de tir
A l'évidence, Starush n'est pas un jeu original. Le joueur progresse dans un défilement
horizontal en détruisant les hordes d'adversaires qui se ruent vers lui. A la fin de
chaque niveau, il devra affronter un monstre géant puis faire demi-tour pour essayer de
défaire l'un des douze signes astraux. Au passage, il collectera des bonus divers qui
lui apporteront vies et armes supplémentaires. Pas de quoi crier au génie...
Une réalisation soignée
Alors, pourquoi avoir fait de ce jeu un succès ? La réponse est simple : les graphismes comptent
parmi les meilleurs des jeux récemment sortis sur Amiga et la réalisation est d'un très bon
niveau. Le défilement horizontal et parallaxe est parfaitement fluide (50 images/seconde) et
suffisamment rapide pour donner tout son tonus au jeu. Le jeu est en 32 couleurs, ce qui autorise
des sprites et des décors très colorés (avec probablement quelques ruses techniques utilisant
les plans de couleurs).
On a souvent présenté Shadow Of The Beast et le futur Agony comme des modèles techniques sur Amiga.
A mon avis, Starush les dépasse sur ce plan, justement grâce à l'utilisation de graphismes très
haut en couleur. On n'est probablement pas encore au top niveau des possibilités de l'Amiga mais
David Fernandes a vraiment fait du bon travail. Les sprites sont bien animés, ils bougent vite
et selon des courbes harmonieuses. Le personnage principal est lui aussi très soigné.
Il commence le jeu en pilotant un vaisseau-bulle lourdement armé mais devient de plus en plus faible
au fur et à mesure qu'il est touché par ses adversaires. Il ira donc du vaisseau-bulle au
jetpack en passant par le scooter volant pour finir par courir directement sur le sol.
Autant dire que ce n'est pas une position très confortable quand on sait que tous ses
ennemis peuvent voler.
Dur, dur...
Starush est d'ailleurs un jeu très difficile. Trop difficile, diront certains. Lors de mes
premières parties, je me suis fait expédier en deux temps trois mouvements par les tout premiers
aliens. Frustrant ! Ceci dit, je le trouve quand même plus accessible que Nebulus 2.
D'autant qu'il est possible d'y jouer à deux simultanément, ce qui permet de renvoyer plus
facilement toutes ces salles bestioles dans la dimension puante doit elles sortent.
Sachez simplement qu'il vous faudra manier la manette à la perfection pour avoir une chance
de vous en sortir. Ceci dit, vous disposez d'options "continue" en nombre suffisant pour
ne pas rester coincé dans les premiers niveaux. A noter également que vous pourrez commencer
la partie dans le monde de votre choix (le Feu, l'Air, la Terre et l'Eau).
La bande son, classique, accompagne bien l'action.
Enfin, je tiens à tirer un coup de chapeau à l'introduction du jeu, véritablement superbe (je
la trouve aussi réussie que celle de Super Space Invaders, ce qui n'est pas un mince compliment).
A voir absolument ! Au final, je dirai que Starush est un des tous meilleurs jeux de tir
sortis récemment sur Amiga mais que sa difficulté très élevée limite sa note et m'empêche
de le conseiller à tous. A essayer avant d'acheter...
D'autres avis
Habitué des simulateurs de vol (repérage, verrouillage et tir sur la cible - tranquille, quoi !),
je me suis laissé entraîné à quelques parties de Starush avec Doguy. Quelle panique ! Des cibles
dans tous les azimuts vous balancent des missiles vicieux (et soit dit en passant quasi
invisibles pour un daltonien dans mon genre) et ne vous laissent pas une seconde de répit.
Je me suis fait trucider par tout ce que la galaxie compte d'engins explosifs ou énergétiques.
Si le Mauve n'avait veillé au grain, je n'aurais jamais dépassé le premier tableau. Quelle
honte pour moi ! Il me faut cependant reconnaître que Starush est bien réalisé, soutenu
par de superbes décors. Si la réalisation des personnages principaux m'a semblée un peu
faible (la "substance" des héros frise parfois l'éthéré, le transparent), les adversaires
font état, eux, d'une redoutable présence. Pour résumer, je recommande Starush à tous ceux
qui ont le coeur bien accroché et qui réussissent à tirer vingt cibles simultanément tout
en évitant une trentaine de missiles. Inutile de vous préciser que c'est loin d'être mon cas...
[Piotr Korolev].
Lorsque l'on lance Starush pour la première fois, on ne peut être qu'ébahi par la présentation.
Parfaitement animée, très soignée graphiquement et techniquement, dotée de bruitages ad hoc,
c'est le type même d'introduction qui donne envie de jouer. De plus, ce souci de qualité se
retrouve durant tout le jeu. Les graphismes sont vraiment superbes et la réalisation exploite
à merveille les possibilités de l'Amiga. Excellent. S'il est vrai que le jeu n'est pas des plus
originaux, j'ai tout de même apprécié l'idée de la détérioration progressive du robot avant
sa destruction totale. Lorsque vous êtes touché par un ennemi, vous n'êtes pas forcement détruit
mais vous perdez une arme ou un niveau de puissance. Le défaut majeur du jeu reste sa difficulté,
vraiment très élevée. Ceci dit, en s'accrochant, on arrive à progresser. Mon conseil : commencez
par le monde de l'Eau, légèrement plus facile que les autres. Enfin, un petit reproche,
les bonus au premier plan défilent à la même vitesse que vous, ce qui fait que si vous en
dépassez un, vous ne pourrez pas revenir en arrière pour le récupérer. Ceci dit, ce n'est pas
grand-chose comparé à la qualité des graphismes et de la réalisation, assez rare dans les
productions françaises pour être signalée ici
[Morgan Camuset].
Nom : Starush.
Développeurs : Elipse.
Éditeur : Ubi Soft.
Genre : jeu de tir.
Date : 1992.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
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